chapitre 12

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Cheyenne lui fait signe de la suivre dans la maison. Shawn ne se sent pas rassuré, il pourrait s’agir d’un piège, mais il finit tout de même par l’accompagner. En même temps, il sait qu’il n’a pas le choix s’il veut tout démêler. Son instinct lui dit que Cheyenne pourrait l’aider à y voir plus clair. Lorsqu’il entre dans la demeure de la jeune femme, Shawn se sent tout de suite rassuré, dans son élément. Il ne sait pas si cela est dû à l’encens qui brûle dans un coin du salon prés d’une cheminée, l’odeur a un effet relaxant sur lui. Shawn a l’impression de planer, comme s’il venait de fumer un joint, ce qui est loin d’être déplaisant. Il sent un poids en moins sur ses épaules. Shawn secoue la tête afin de retrouver ses esprits, il sait qu’il doit rester concentré et ne pas laisser ses pensées vagabonder dans tous les sens.

La maîtresse de maison l’invite à s’asseoir dans un des fauteuils du salon. Shawn s’y installe confortablement en poussant un soupir sous le coup de la fatigue. Il commence à se sentir blasé par les évènements. La journée est loin d’être finie et il a déjà dépassé son quota de patience. Comment sa vie a-t-elle pu prendre une telle tournure ? C’est comme s’il n’avait plus aucune emprise dessus. Il a l’impression d’être plus un acteur que le vrai maitre de son destin. Shawn n’aime pas ça, mais il ne voit pas comment il pourrait modifier la donne. Tout lui semble si vide de sens. Comment pourrait-il devenir un atout dans cette guerre fratricide, alors qu’il n’a aucun contrôle sur ses propres actions.

Pendant que la femme mystérieuse s’absente dans la cuisine, Shawn utilise ce moment pour regarder tout autour de lui. Des peintures amérindiennes sont accrochées sur les murs, représentant des animaux et des personnalités mystiques. Il peut voir quelques totems posés sur les bords de la cheminée. Les meubles sont tous en bois et semblent anciens. La jeune femme les a disposées dans la pièce, d’une façon chaleureuse.

Cheyenne revient avec une tasse de thé qu’elle tend à Shawn. Ce dernier la remercie avant de commencer à boire le breuvage, sans penser une seule seconde qu’il pourrait être empoisonné. La sensation de bien-être lui a fait oublier toute méfiance. Le breuvage lui fait du bien, le réchauffant au plus profond de son être, il en oublierait presque le froid à l’extérieur. Il boit une bonne gorgée, avant de reposer la tasse. Shawn relève la tête et regarde intensément la personne en face de lui.

- Je suppose que ce n’est pas une coïncidence si ce thé est au citron. Est-ce que tu sais que c’est mon parfum préféré ? demande Shawn, connaissant déjà la réponse.

- C’est exact dit la jeune fille, d’une voix douce.

- Excuse-moi de te dire ça. Je ne veux pas paraitre impoli, mais j’ai l’impression d’être tombé chez une psychopathe dit Shawn en se levant, prêt à s’en aller.

Elle se lève à son tour et s’excuse d’une grimace. Elle ne veut pas qu’il pense qu’elle s’amuse avec lui, à ses dépends. La jeune indienne fait la moue, pour lui faire comprendre qu’elle ne répétera plus cette erreur, avant de lui désigner à nouveau le fauteuil.

- Non, c’est moi qui m’excuse ! Restes, je vais tout t’expliquer. Il est temps que tu apprennes des choses sur toi et sur tes origines.

- Mais qui es-tu, bon sang ? Comment peux-tu me connaître aussi bien ? C’est tout simplement impossible ! s’exclame Shawn, ne pouvant plus supporter tous ses secrets.

La jeune femme hoche la tête, comprenant l’état d’agitation dans lequel se trouve l’étudiant. Elle aimerait lui simplifier les choses, mais malheureusement ce qu’elle doit lui révéler n’est pas facile à entendre. Il n’existe pas de méthodes plus douces pour lui faire passer la pilule. Elle prend une bonne inspiration avant de se lancer :

- Mon nom est Cheyenne. Je suis issue de la tribu des Cheyennes. Oui, je sais mon prénom n’est pas très original, mais bon ! Ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’il existe une ancienne légende qui révèle qu’une descendante du sexe féminin sera élue pour apporter son aide à la personne qui accédera à la porte sacrée.

- Une porte sacrée, c’est quoi ce bordel ? demande Shawn, qui ne comprend plus rien du tout.

Cheyenne le fixe droit dans les yeux, prenant bien le temps avant de formuler la phrase suivante, sachant qu’elle sera lourde d’impact.

- Celle qui mène en Enfer, le lieu où se trouve ton père.

Shawn reste un long moment sans qu’aucune réaction sur son visage ne trahisse ses pensées. Cheyenne attend patiemment, lui laissant le temps de s’exprimer, même si elle sait d’avance qu’elle sera sa réaction. Finalement Shawn secoue la tête, les yeux fermés, plongé dans une grande confusion avant de prendre la parole d’une voix dure et sec :

- Mais ma parole vous êtes tous devenu complètement barge. Je ne me suis jamais considéré comme saint d’esprit, mais de là à croire ces conneries. De toute façon, je ne suis pas croyant. Alors ton truc sur Satan, tu pourras la raconter à qui tu veux mais pas à moi !

Shawn n’attend aucune réponse, il se dirige vers la porte d’entrée et au moment où il pose la main sur la poignée, Cheyenne l’interpelle. Elle n’a pas bougé de l’endroit où elle se trouvait :

- D’après toi, d’où provient ta facilité à créer du feu ? C’est si fou que cela à croire alors que tu peux tout brûler par ta simple volonté. J’attends ta venue depuis que j’ai l’âge de six ans. Je t’aurai attendu toute ma vie s’il l’avait fallu.

Shawn se retourne mais garde toujours la main sur la poignée et dit :

- C’est totalement ridicule ! Pourquoi moi ? Si ce qu’ils m’ont dit est vrai, on est 5 alors pourquoi est-ce que tu es rentré en contact avec moi et pas un autre.

- Aucun des autres n’est comme toi. Ta force est liée à ta sensibilité, à tes peurs et à ta colère. Tous ces mélanges font de toi une personne exceptionnelle. Tu n’en as simplement par encore conscience.

- Si tu le dis ! s’exclame Shawn en haussant les épaules, pas du tout convaincu par son potentiel.

- Je t’en prie, assieds-toi ! Je te dirai tout ce que je sais implore-t-elle.

L’étudiant regarde sans ciller la jeune femme, droit dans les yeux pendant quelques secondes, évaluant le pour et le contre. Finalement il hoche la tête et retourne s’assoir à ses côtés. Cheyenne le remercie d’un sourire timide. Shawn ne veut pas que son caractère de cochon soit un frein dans sa connaissance sur lui-même. Il se décide à lui laisser une chance de s’expliquer, sans pour autant la croire sur parole.

- Cela peut te paraître inconcevable mais tu es bien un des fils de satan. La vérité c’est qu’il a ouvert un passage. Une porte qui sépare notre monde de celui des ténèbres. Il a séduit plusieurs femmes qui ont toutes étaient enceintes. Son objectif était de vous laisser grandir comme n’importe quel humain et lorsque vous atteindrez un certain âge, vous finiriez par vous rencontrer. C’était inéluctable, vous ne pouvez pas lutter contre ça. Une guerre éclatera afin qu’il ne reste plus qu’un seul d’entre vous et cette personne rejoindra votre père en Enfer. Cette personne sera reconnue comme étant son fils véritable.

- Une guerre, rien que ça ! Je te le dis tout de suite, je ne vais tuer personne. On n’est pas dans un film comme highlander. Je ne vais couper la tête à personne.

- Tu n’auras pas le choix, ton instinct reprendra le dessus. Tu ne t’es pas senti étrange en présence de tes frères ? Tu n’as pas senti une force nouvelle, qui ne demandait qu’à sortir de toi ? Crois-moi, tu n’as pas les gènes de n’importe qui dans le sang.

- Je refuse de croire que mon père est Satan ! C’est tout à fait impossible ! s’écrie Shawn, sur la défensive.

- Je ne suis pas là pour te convaincre mais simplement pour t’exposer les faits. Connais-tu la signification du mot « darth » ?

- Oui. C’est quelque chose de noir, d’obscur. Je connais ce terme car je suis fan de Star wars et de Darth vader dit Shawn, après quelques instants de réflexion.

Cheyenne sourit en entendant l’explication simpliste du jeune noir. Elle aime beaucoup son coté enfantin. Cela se voit tout de suite que Shawn n’est pas comme ses frères. Grâce à ses dons, elle peut voir de l’obscurité et de la peur dans ses yeux, mais ce n’est pas ce qui le définit. Shawn est un rêveur, qui est prêt à se battre pour ce en quoi il croit et pour ceux qui l’entourent. C’est ce qui le rend exceptionnel et c’est grâce à ces traits de caractère qu’il pourra faire la différence. Elle en est convaincue. Il ne reste plus qu’à le convaincre lui.

- C’est un terme très ancien qui date de la création de ce monde. Il signifie la noirceur de l’âme. C’est quelque chose que nous avons tous au fond de nous, que nous soyons bons ou mauvais, nous avons tous des ténèbres en nous. C’est ce qui nous rend imparfait et humain ! Si tu veux pour mieux comprendre, c’est le coté obscur de la force.

- Quel est le rapport avec moi ! Tu vas me dire que je suis Anakin Skywalker avant qu’il devienne Darth Vader, c’est ça ! s’exclame Shawn, plaisantant à moitié.

Mais la jeune amérindienne ne semble pas vouloir plaisanter, elle continue son explication sur un ton très sérieux.

- Toi plus que quinconce peut tomber dans le coté obscur. Tu as trop de peur en toi. Tu ne te fais pas confiance. Tu as vécu des traumatismes durant ton enfance et surtout tu commences à comprendre que tu tires ta force de la colère qui t’anime. Mais tu ne sais pas comment. Tu as peur de la laisser s’exprimer sans pouvoir la dompter. Crois-moi tu vas devoir faire attention aux choix que tu fais et te poser les bonnes questions.

- J’essaye juste de mener une vie tranquille. Je veux juste être un étudiant comme les autres. Aller à des fêtes, sortir avec des filles et boire de l’alcool, comme n’importe quel jeune de mon âge. Est ce que c’est trop demandé ! s’exclame Shawn en haussant la voix sans s’en rendre compte.

Cheyenne hoche la tête, comprenant les émotions qui traversent Shawn. Elle lui pose une main réconfortante sur le bras.

- On trouve toujours de la lumière même dans le plus sombre des tunnels ! Tu dois arrêter de tout voir en noir ou blanc et surtout croire en toi !

- Mais, quel est ton rôle dans cette histoire ? Qu’est ce que tu y gagnes ?

- Rien. Je te l’ai dit, ma tribu a été crée dans le but d’aider le fils de Satan dans la découverte de ses origines.

- Et si je n’ai pas envie de les découvrir, si je veux juste être Shawn.

- Tu ne pourras jamais être juste Shawn. Tu n’es pas n’importe qui et crois moi un jour ce que tu as au fond de toi ressortira. Tu ne peux pas lutter. C’est un combat qui te dépasse.

Shawn se contente d’hausser les épaules, ne voulant pas basculer dans le fatalisme. Jusqu’à présent, il a toujours pu trouver un plan B auquel se raccrocher. Il compte bien découvrir la solution qui lui permettra d’échapper à toute cette violence. Il veut juste vivre en paix, il ne sait pas encore comment il va s’y prendre, mais il y arrivera. Le jeune homme y croit dur comme fer… en tout cas, il essaye de s’en convaincre.

- On verra bien ! le destin n’est pas encore écrit. Je refuse de croire qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Je suis le seul maître de ma vie.

Le jeune étudiant regarde sa montre, il est près de 14h. Il n’a plus le temps de traîner s’il veut obtenir des réponses de la part de Myrick.

- Je suis désolé, mais je dois y aller. Je suis attendu ailleurs !

Cheyenne hoche la tête, sachant très bien où il doit se rendre.

- Je veux que tu saches que je serais toujours là pour toi et surtout prends garde lorsque tu seras amené à faire des choix cruciaux.

Shawn hoche la tête avant de s’en aller en courant. Le jeune homme se demande ce que Cheyenne entendait par faire attention à ses choix. Elle lui en a parlé à deux reprises sans jamais s’étendre sur le sujet. Shawn est convaincu que la mystérieuse Cheyenne ne lui a pas tout dit. Il aurait aimé lui poser d’autres questions, mais le temps lui manque. Il lui reste à peine vingt minutes s’il ne veut pas être en retard. Il continue à courir et à allonger la foulée. Il a besoin de se défouler, de courir jusqu'à l’épuisement total et surtout de ne penser à rien.

Bureau de Myrick, ce dernier est en train de ranger dans sa sacoche toute une série d’instruments médicaux ainsi que son bloc note. Il a annulé tous ses rendez vous de la journée, n’ayant aucune envie d’écouter la misérable existence de ses clients. Ne voulant pas perdre de temps, alors que quelque chose d’énorme est sur le point de se produire. Il est trop excité par ce qui l’attend, cela fait tellement d’années qu’il rêve de ce moment. Myrick a encore du mal à croire qu’il y soit arrivé, la roue de la chance a enfin tourné dans sa direction.

Au moment où il referme sa sacoche, prêt à rejoindre Shawn. La porte de son bureau s’ouvre en grand et le directeur Cross entre dans la pièce, sans prendre la peine de frapper ou de s’annoncer. Il arbore un large sourire sur les lèvres, se moquant royalement de la secrétaire de Myrick qui tente de l’arrêter.

Myrick reste pétrifié sur place, n’arrivant pas à croire que ce dernier ait déjà réussi à lui mettre la main dessus. Il a œuvré toute sa vie à agir avec prudence afin de ne jamais se retrouver dans cette situation. Mais hier, en aidant Shawn à s’enfuir, il a rompu une de ses règles et il en paye maintenant le prix. Myrick ne peut s’en vouloir qu’à lui-même. Il essaye de cacher sa surprise, ne voulant pas donner cette satisfaction à son ennemi juré.

D’un regard échangé avec sa secrétaire, il lui fait comprendre qu’il s’occupe de la situation. Il ne peut pas lui en vouloir, personne ne peut arrêter Cross lorsqu’il est lancé. Elle retourne à son bureau après avoir refermé la porte derrière elle. Les deux hommes restent un moment debout, se fixant du regard, sans rien dire. Le silence semble durer une éternité. Cross est le premier à le rompre en disant, d’une voix amusée.

- Aaron Austen, ça fait un bail ! Tu t’appelles Myrick maintenant. Tu aurais pu choisir un nom un peu plus classe. Mais bon, cela ne me regarde pas. Alors comment se passe ta reconversion en psychologue ? Tu écoutes des personnes encore plus détraquées que toi ? Je te croyais mort, jusqu’à hier. Tu aurais dû rester dans l’ombre.

- Tu crois me faire peur avec tes menaces ? Tu joues sur un grand échiquier. Es-tu sûr d’avoir toutes les cartes en mains ? Bientôt toi et ton agence vous serez échec et mat. J’ai plusieurs atouts dans ma manche et j’ai hâte de te voir perdre.

Cross secoue la tête et sifflote, comme le ferait un adulte pour faire comprendre à un enfant qu’il se trompe sur toute la ligne.

- Allons, nous sommes entre personnes civilisées ! s’exclame Cross avant de sauter à la gorge de Myrick.

Il le pousse violemment contre le mur et commence à l’étrangler en appuyant sur des zones sensibles au niveau de la gorge. Le psychologue tente de le repousser mais il ne fait pas le poids contre un agent entraîné. Petit à petit, il commence à perdre des forces et il se demande s’il va mourir de cette façon horrible. Sa vue se trouble de plus en plus, mais malgré tout, il peut toujours voir le visage haineux de Cross, penché sur lui.

Ce dernier semble être devenu fou et vouloir aller jusqu’au bout. Des points noirs apparaissent dans la vision de Myrick et il pousse un sifflement de douleur. Puis sans prévenir, Cross le relâche et sa victime s’écroule au sol, le visage rouge, avant d’être pris d’une violente quinte de toux. Il reste en position de fœtus sur le sol, tremblant de tous ses membres, ne trouvant pas la force de se relever. Le directeur du C.A.S remet sa veste en ordre, tout en dominant de toute sa taille son adversaire, lui jetant un regard méprisant.

- Tu as failli m’avoir. J’ai failli laisser ma colère prendre le dessus. Mais je ne veux pas que ça se termine ainsi. Je préfère prendre mon mal en patience et te détruire à petit feu et crois je suis très tenace.

- Tu viens de laisser passer la chance de ta vie croasse Myrick, la gorge en feu.

- N’en sois pas si sûr, tu as bousillé ma vie. Sans toi, elles ne se seraient jamais échappées. Tu as tout détruit. Je vais te le faire payer et au prix fort, tu peux me faire confiance là-dessus, mon ami dit Cross, en appuyant bien sur le dernier mot avec tout le venin dont il est capable.

Cross se dirige vers la porte et se retourne une dernière fois vers son ancien partenaire. Il sourit, aucune trace d’animosité n’apparaît sur son visage.

- On reste en contact, je te ferai signe !

Myrick crache sur le sol et regarde avec des envies de meurtres le directeur du CA. S sortir de son bureau comme si de rien n’était. Myrick est impuissant et se contente de fulminer de rage. Il va devoir ruser s’il ne veut pas que Cross s’occupe de son cas. Il n’avait vraiment pas besoin de cela pour le moment, mais il n’a jamais eu peur du directeur qu’il a connu quand ce dernier n’était encore qu’un gamin.

- Tu veux jouer, on va jouer fumier ! s’exclame Myrick, avant de s’appuyer sur une chaise pour se relever.

Campus universitaire. Griffin se prépare à se rendre à son cours d’économie. Pendant toute la matinée, il n’a pas arrêté de penser au jeu en réseau sur lequel il joue actuellement. Il a imaginé une stratégie pour se sortir d’un piège dans lequel il est tombé. C’est pour cette raison que dés qu’il a eu un moment de pause, il s’est dépêché de rentrer. Il a pu la tester et elle a fonctionné comme sur des roulettes.

Griffin a avancé de quelques niveaux dans son jeu avant de devoir éteindre son ordinateur. Il se promet de continuer sur sa bonne lancée dès qu’il aura un moment. L’informaticien sort de sa chambre et tombe nez à nez avec Sarah. Il remarque tout de suite qu’elle n’a pas l’air en pleine forme. La jeune fille réussit tout de même à ébaucher un petit sourire crispé aux coins des lèvres.

- Salut ! Tu es Sarah ? l’ami de Shawn, c’est bien ça ?

- Oui c’est moi. Est ce que tu aurais un petit moment à m’accorder ? demande t’elle d’une voix presque suppliante.

- C’est à dire que j’allais aller en….

Griffin ne finit pas sa phrase en voyant le visage déconfit de la jeune barmaid. Il ne sait pas ce qui se passe mais il est sûr que cela concerne son voisin de palier. Il n’est pas du genre à oublier ses amis lorsque ces derniers ont des soucis. Et puis, ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’il allait sécher les cours. Il pourra toujours rattraper son retard en demandant à un de ses camarades de lui passer ses notes. Parfois, il faut savoir où sont ses priorités et l’amitié passe toujours avant, pour lui. Il n’avait pas pu aider Shawn la dernière fois, il espérait pouvoir se rattraper d’une autre façon. Au moins cette fois, il ne risque pas de se faire agresser.

- Ok ! ce n’était pas un cours très intéressant de tout de façon. Tu veux rentrer dit Griffin, en l’invitant dans sa chambre.

- Je travaille dans un bar en ville. Ça te dirait que je t’offre un verre et comme ça on aura tout le loisir de discuter.

- C’est une proposition qui ne se refuse pas dit Griffin, en hochant la tête.

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