chapitre 35

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Soudain, les lampadaires explosent l’un après l’autre recouvrant la rue d’obscurité. Ils entendent des feulements de triomphe provenir de plusieurs endroits derrière eux, sans voir aucune présence. Mais en même temps, ils n’ont aucune envie de les voir. Les entendre suffit à ce qu’ils accélèrent la cadence.

- Et merde ! Accélérez le mouvement hurle Jamie.

Ils arrivent à atteindre la voiture sans encombre. Jamie ne perd pas de temps et se glisse derrière le volant mais tremble trop pour réussir à glisser la clé de contact. Sarah et Jenny regardent dans toutes les directions à la recherche de leurs agresseurs. Elles voient avec effroi, deux ombres qui flottent dans leur direction.

- Mais qu’est-ce que tu fous? Vas y fonces !

Jamie souffle un bon coup afin de se concentrer et réussit après une nouvelle tentative, à glisser la clef de contact. Il appuie sur l’accélérateur et la voiture démarre au quart de tour, tous feux allumés.

- Ils arrivent ! hurle Jenny, blottie à l’arrière.

- Accrochez-vous crie Jamie en entamant un virage serré.

Il se glisse dans la rue principale alors qu’il n’était pas prioritaire. Non sans avoir obligé deux voitures à s’arrêter, ces dernières font résonner leurs klaxons.

Jamie double plusieurs voitures, évitant de peu de rentrer dans l’une d’entre elles. Heureusement qu’aucun policier n’est dans le coin, il roule en ville a plus de 56 miles par heure. Mais cela n’a pas l’air de poser problème aux ombres qui les suivent de près, évitant la lumière des réverbères ou les phares des voitures.

- Tu sais au moins où tu vas ? demande Sarah

- Je n’en aie pas la moindre idée. Je continue à rouler, c‘est tout lui répond Jamie.

Il engage un virage très serré, les pneus de la voiture grincent sous l’asphalte. Ils se retrouvent dans une petite rue à peine éclairée. Jamie n’a pas le temps de réagir, soudain une ombre fonce vers eux et traverse le pare-brise, comme si ce dernier était invisible. Les occupants hurlent d’effroi, le conducteur n’arrive plus à contrôler son véhicule, n’y voyant plus rien. La voiture finit sa course en percutant un lampadaire de plein fouet, avant de s’encastrer dans un mur. Jamie se cogne durement la tête contre le volant et sombre dans l’inconscience. Il n’entend pas les cris des deux filles qui tentent de se débattre contre leur agresseur.

Après avoir pris le métro. Shawn court à travers la ville, espérant que son sixième sens ce soit trompé. Il court à perdre haleine et sent à peine ses jambes, mais ne s’arrête jamais dans sa lancée. Il aurait pu arriver plus vite s’ils n’habitaient pas aussi loin l’un de l’autre. Il aurait pu également prendre la voie des airs afin de gagner du temps. Mais ne maitrisant pas son pouvoir, il n’est pas sûr que cela aurait pu l’aider. Il va vraiment falloir qu’il s’entraine de façon plus soutenue s’il veut que son pouvoir puisse faire la différence.

Shawn n’est plus très loin de la résidence de ses amis. Au moment où il s’apprête à traverser la grande rue principale, il voit une voiture zigzaguer dangereusement et foncer à une allure élevée. Des passants s’écartent en criant, de peur de se faire heurter par le bolide. Le jeune noir réussit à distinguer les occupants.

Il se fige sur place, les yeux écarquillés et commence à la prendre en chasse en courant. Il la voit de loin s’engager dans une petite rue avant d’entendre le bruit causé par la collision.

- Oh, mon dieu, non !

Shawn accélère le mouvement, son cœur bat la chamade, en imaginant ce qui a pu arriver de grave à ses amis.

Lorsqu’il arrive dans la rue, il voit avec stupeur les ombres enlevaient Sarah et jenny. Le jeune étudiant pique un dernier sprint, essayant de les arrêter. Il aurait pu être surpris de voir des monstres sortis tout droit d’un vieux film. Mais depuis un certain temps, il commence à avoir l’esprit plus ouvert en ce qui concerne le paranormal.

- Non ! hurle-t-il.

Sarah crie son prénom, avant de s’envoler dans les airs, tirée par une ombre. Même chose pour jenny. En l’espace de quelques secondes, les deux filles sont hors de portée sans que Shawn n’ait pu faire quoi que ce soit. Il aurait pu envoyer une boule de feu sur ces monstres. Mais il n’était pas sûr que cela aurait fonctionné. Les deux victimes avaient déjà atteint une certaine hauteur, la chute aurait pu les tuer.

Il serre fermement ses poings sous le coup de la frustration, jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches. Shawn se promet de les sauver, il s’en fait le serment. Soudain, il entend un gémissement en provenance de la voiture, Shawn en avait oublié Jamie.

Il se précipite vers la carcasse et voit avec soulagement que son camarade arrive à bouger. Le jeune français extrait son ami encore étourdi par le violent choc. Ce dernier a une blessure au niveau du front, du sang dégouline le long de son visage mais elle ne semble pas profonde. Il lui faut quelques secondes pour retrouver ses esprits. Shawn lui donne un mouchoir pour qu’il puisse se nettoyer le visage. Jamie souffre le martyr mais il est en un seul morceau.

- Eh mon vieux, tu te sens mieux ? Qu’est ce qui s’est passé ?

- Je n’en sais rien, on a été agressé sans raison par ces trucs. Mais comment ça peut exister, je dois être en train de faire un cauchemar. J’ai envie de vomir dit Jamie qui se plie en deux, sentant son diner remonté.

- Respires à fond, ça va passer. C’est dû au choc. Mais crois moi ces trucs, quoi que ce soient, sont bien réel ! Comment on va les retrouver. Tu n’as pas une idée ?

Jamie secoue négativement la tête, tout en se palpant le front avec le mouchoir, avant de plisser les yeux, l’air songeur. Shawn remarque le changement d’attitude de son ami et se penche vers lui, voulant en savoir plus.

- Quoi ? A quoi tu penses ?

- Je crois connaître quelqu’un qui peut nous aider répond Jamie, en grimaçant, en raison de la coupure au niveau de son front.

Pendant près de dix minutes, les ombres ont survolé les airs, tenant fermement leurs prisonnières. Ce supplice a semblé durer une éternité pour Sarah et Jenny. Elles étaient terrifiées et n’osaient pas regarder en dessous. Elles se situent à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol. Elles ont prié pour que leurs assaillants ne les lâchent pas. Cela les aurait entrainées vers une mort assurée après un long plongeon. Une mort horrible dont Sarah se passerait bien. Elle a tenté de rassurer sa nièce, mais à cause de la hauteur et de la force du vent, ses mots sont restés incompréhensibles.

Les ombres les ont lâchées une fois arrivés à l’entrepôt de Mr Callaway, Les hommes de main de ce dernier ont pris le relais. Avant même que Sarah puisse dire quoi que soit, elle se retrouve captive dans une vieille pièce de l’entrepôt, en compagnie de Jenny.

Personne ne leur a dit quoi que ce soit, elles n’en savent pas plus sur la raison de leur enlèvement. Elles sont ligotées l’une contre l’autre, dos à dos. Jenny ne peut empêcher les tremblements qui parcourent son corps. La température de la pièce est basse. Elles ont l’impression d’être dans un réfrigérateur. Sarah ne sait pas quoi dire pour rassurer sa nièce, elle est elle-même en état de choc. Elle ne comprend pas comment une telle situation a pu se produire. Tout semble si irréel qu’elle a encore du mal à y croire. Elle a l’impression de divaguer. Mais le froid de la pièce la sort de sa rêverie.

Elle se demande si Jamie a pu s’en sortir. Elle n’a même pas eu le temps de voir s’il n’avait rien de grave après l’accident. Elle aimerait bien savoir ce que faisait Shawn dans la ruelle. C’est incroyable, mais à chaque fois qu’elle se retrouve en danger, il est toujours là. C’est son chevalier en armure, qui est malheureusement arrivé trop tard cette fois. Shawn n’a rien pu faire pour empêcher leurs enlèvements. Mais en même temps, Sarah sait que malgré toute sa bonne volonté, son ami n’aurait pu arrêter ces monstres. Il aurait fallu être une personne avec des pouvoirs surnaturels pour réussir à les vaincre.

Elle n’imagine pas Shawn en train de jouer les super héros, venant à la rescousse des opprimés. Pourtant elle donnerait tout pour qu’il soit près d’elle. Qu’il la serre dans ses bras pour la réconforter et qu’il les emmène loin de cet enfer. Tout s’est passé tellement vite, comme quoi c’est vrai lorsqu’on dit qu’une vie peut basculer en quelques secondes. Mais elle ne doit pas montrer sa détresse car Jenny compte sur elle. Sarah doit être forte et confiante, même si elle n’a aucune idée de ce qui les attend. Comme si elle lisait dans ses pensées, Jenny lui pose la question tant redoutée :

- Tata, Qu’est ce qui se passe ?

- Je n’en sais rien ma chérie. Mais tant qu’on reste ensemble, on sera fortes. Personne ne nous séparera, je t’en fais la promesse.

- Oui dit Jenny, d’une voix tremblante, tétanisée par la peur, mais faisant confiance à sa tante.

Sarah aimerait pouvoir embrasser la petite fille et la serrer contre elle, mais leurs liens l’en empêche. Elle est étonnée que Jenny n’éclate pas en sanglot ou qu’elle ne panique pas d’avantage. Sa nièce reste forte, même si elle est morte de peur. Rien que pour cette attitude, l’étudiante est très fière d’elle. Sarah a beau se creuser les méninges, elle ne voit pas comment elles vont pouvoir s’enfuir. Elles sont prises au piège, ce qui ne fait que renforcer sa colère.

Sarah a très envie de passer ses nerfs sur sa sœur. Comment a-t-elle pu agir ainsi ? C’est tout de même sa fille, sa propre chair. Sarah a toujours tout pardonné à sa sœur, même les coups les plus tordus, mais pas cette fois. Pour elle, sa sœur n’existe plus. Si par miracle, elles sortent vivantes de ce traquenard, elle compte bien lui dire ses quatre vérités.

Soudain, la porte s’ouvre et trois hommes font irruption. Les deux filles se collent l’une contre l’autre, apeurées. Le premier les détache avant d’attraper sans ménagement Jenny tandis que les deux autres retiennent Sarah. Cette dernière tente de se débattre comme une vraie furie mais elle ne fait pas le poids contre les deux hommes. Ils sont habitués à maitriser n’importe qui, alors ce n’est pas une jeune femme menue qui va leur poser le moindre problème.

Les deux filles hurlent leur désespoir et leur souffrance. Mais leurs tortionnaires y sont insensibles. Une fois que l’homme a emmené Jenny, les deux hommes poussent sans ménagement Sarah au sol. La jeune femme pousse un hoquet de douleur, mais n’a pas dit son dernier mot. Elle trouve la force de se relever et est prête à vendre chèrement sa vie mais les deux hommes sont déjà ressortis. Ils verrouillent la porte derrière eux, en se moquant de la pathétique tentative de l’étudiante. La jeune femme désemparée, éclate en sanglots, avant de se laisser tomber sur le sol glacé. Elle avait promis à sa nièce de veiller sur elle et elle n’a rien pu faire... Elle se sent si pathétique. Elle se moque de son sort, préférant mourir si cela permet à Jenny de s’en sortir. Sa nièce est trop jeune pour que sa vie s’achève. Mais Sarah n’a malheureusement pas son mot à dire, ce qui la déprime d’autant plus.

De leur côté, Shawn et Jamie ne sont pas restés inactifs. Ils sont retournés aussi vite que possible à l’appartement. Nina s’y trouve toujours, avachie contre un mur, tout en fumant une cigarette. Elle se rend à peine compte de leur présence, comme si elle était dans un autre monde. Elle n’arrête pas de marmonner :

- Il est trop tard, le mal la veut ! il est trop tard ! Je ne pouvais rien faire.

Les deux étudiants la relèvent sans ménagement et la font s’asseoir de force dans un fauteuil. Shawn lui jette un regard noir, ayant des envies de meurtres. Il se retient de l’étrangler ou d’utiliser ses pouvoirs pour la brûler vive. C’est tout ce qu’elle mérite. Mais il a besoin d’elle et se retrouve donc obligé de museler sa colère. Pour l’instant... Il sent sa colère qui s’agite au plus profond de lui, voulant sortir et tout saccager.

Nina leur fait savoir qu’elle n’apprécie pas les manières des deux jeunes, mais ces derniers s’en moquent. Ils veulent des réponses et sont prêts à la maltraiter si cela s’avère nécessaire. Pour eux Nina, n’est plus la sœur de leur meilleur amie. Elle est devenue un traitre et sera jugé ainsi.

- Qu’est-ce que vous me voulez ?

- Calmes-toi, c’est moi Jamie. Dis-moi où est ce qu’on les a emmenés ?

- C’est trop tard, tu ne comprends pas ? Vous ne pouvez rien y faire, il est trop fort. Il faut les oublier et passer à autre chose. Elles sont déjà perdues.

- Tu as perdu les pédales ou quoi ! On ne les abandonnera jamais. Dis-nous juste pourquoi ils s’en prennent à Jenny ? Pourquoi elle ? demande Jamie, d’une voix féroce.

- Ils ont besoin de son sang et de son esprit pour une expérience satanique. Je devais faire quelque chose pour eux mais j’ai tout foiré. Alors ils se vengent sur ma petite fille chérie, c’est moi qui l’ait condamnée dit Nina, en éclatant en sanglots.

Resté délibérément derrière Jamie, Shawn préfère le laisser jouer les diplomates. Il sent que la colère gronde en lui et il ne sait pas s’il arrivera à la contenir très longtemps. Mais voyant que Jamie n’obtient pas les informations nécessaires au sauvetage des deux femmes, il ne peut plus se retenir.

Il s’approche d’elle et la fixe droit dans les yeux. Un regard si glacial et empli de tant de colère qu’elle arrête tout de suite de pleurnicher et semble retrouver quelques peu ses esprits.

- Elles ont encore une chance de s’en tirer, alors dis-nous où elles sont ? Je ne baisserai pas les bras comme toi !

- Ca ne servirait à rien, ils sont trop forts pour vous.

Shawn la secoue violemment par les épaules avant de lui hurler une nouvelle fois la question. Elle finit par tout avouer entre deux sanglots :

- Dans l’entrepôt 13, près de Crawford street.

Shawn se dirige déjà vers la sortie, suivi de près par Jamie. Le jeune français sait qu’il a été dur avec Nina, mais c’est tout ce qu’elle méritait. Il ne l’envie pas un seul instant car c’est loin d‘être fini. Elle va devoir vivre avec ce sentiment de culpabilité jusqu’à la fin de ses jours. Shawn n’aimerait pas être à sa place.

Le jeune homme sait également que s’il arrive trop tard pour les sauver. Nina sera la prochaine à mourir, il s’en fait la promesse. Il s’était juré de ne plus avoir de sang sur les mains, mais pour la sœur de Sarah, il sera prêt à faire une exception. Mais de tout son être, il espère qu’il n’en arrivera pas à cette extrémité.

Pourquoi est-ce que Sarah se retrouve toujours au milieu du danger ? Des personnes vivent toute leur vie sans se faire agresser alors que la jeune rousse a déjà eu son lot de violence. Est-ce que ce serait dû au karma de l’étudiante ou est-ce que c’est de sa faute ? La vie de Sarah va de travers depuis qu’ils sont devenus amis. Mais ce n’est pas le moment de se triturer le cerveau, il aura tout le temps plus tard de se poser des questions.

- Tu sais où ça se trouve ? demande Shawn en dévalant les escaliers.

- Ouais et je sais comment on va y aller dit Jamie, le suivant de près.

Au même moment, bureau du C.A.S. Cross est au téléphone pour parler de « Nightmare » avec un de ses supérieurs. Cross tente de lui faire comprendre que l’enquête vient juste de débuter. Alors qu’en fait, il meurt d’envie de lui crier qu’il s’en contrefiche et qu’il veut qu’on arrête de l’emmerder avec des histoires sans intérêt.

Mais malgré le fait qu’il dirige comme il le souhaite l’agence du CAS. Il a aussi des comptes à rendre. Il doit donc savoir quand il faut courber l’échine, même si cela lui semble contre nature. Il déteste les bureaucrates qui donnent des ordres alors qu’ils sont cachés derrière leurs bureaux, à l’abri de tout danger.

C’est à ce moment que la porte s’ouvre, après plusieurs coups frappés. Peterson fait son entrée, suivi de près par l’agent Reno. Cross s’excuse auprès de son supérieur, trop heureux d’avoir une raison de raccrocher. Puis il se tourne vers ses deux agents, surtout en direction de Reno qui semble surexcité. Un large sourire dessiné sur les lèvres.

Son supérieur a très envie de lui dire effacer ce sourire de crétin. Il lui donne l’impression d’être en face d’un chien qui attend qu’on lui donne une friandise. Mais étant fatigué de sa discussion téléphonique, le directeur se contente de leur dire sur un ton las :

- Alors, vous avez quelque chose à me dire ou vous comptez rester là à me regarder comme des idiots ?

Ni Peterson, ni Reno ne s’offusquent de la remarque de leur supérieur. Le premier se contente d’hocher la tête, avant de dire :

- On l’a localisé dans un entrepôt, l’information a été confirmée.

Cross pousse un soupir de soulagement, enfin on lui annonce une information utile. Il frappe dans ses mains, satisfait de la tournure des événements.

- Enfin, il commet une erreur. Préparez les hommes !

- Ils sont déjà prêt monsieur s’empresse d’ajouter Peterson.

Cross hoche la tête et sourit, ravi que son adjoint commence à prendre des initiatives. Il commençait à douter de son efficacité et se demandait s’il ne devrait pas trouver un remplaçant. Finalement, ce ne sera peut-être pas nécessaire. Sans qu’il le sache, Peterson a obtenu un délai afin de prouver qu’il est bien le bras droit efficace dont Cross a besoin.

- Alors en route dit-il en se levant précipitamment de son fauteuil.

Le responsable du bureau prend sa veste ainsi que son holster où repose un 9mm. Il le serre contre sa poitrine, prêt à s’en servir à la première occasion Il est décidé à réexpédier Nightmare dans l’enfer qu’il n’aurait jamais dû quitter. Le directeur commence à en avoir plus qu’assez de la bureaucratie et de toute la paperasse qui va avec. Il va pouvoir agir et montrer à ses hommes qu’il peut être très dangereux, une arme à la main.

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