chapitre 9

13 minutes de lecture

Dix minutes plus tard, les trois amis sont à l’intérieur du magasin. Ils se sont séparés, chacun allant dans un rayon différent.

Shawn pousse le cadi qu’ils ont pris. Il se demande pourquoi ils n’en ont pris qu’un seul, alors que chacun va faire ses courses de son côté.

Griffin est parti dans le rayon des composants informatiques afin d’améliorer la puissance de son ordinateur. Il souhaite upgrader sa carte mémoire. Tandis que Scarlet, de son côté s’est rendu vers les cds car elle a fini par connaître les siens par cœur. Elle a besoin de nouveaux sons pour vibrer. Le jeune français en profite pour se diriger vers la parfumerie, espérant y trouver des rasoirs et des déodorants.

Rapidement, il trouve ce qu’il cherche et prend une paire de rasoirs jetables d’une marque inconnue. Au moment où il va le poser dans le cadi, l’étudiant hésite quelques secondes. Se demandant si un rasoir électrique ne serait pas un meilleur choix. Il doit avouer que c’est un appareil assez pratique et surtout, ainsi, il ne se charcuterait plus le visage. Malheureusement, même avec la bourse qu’il dispose, il doit faire attention à ses achats, s’il ne veut pas se retrouver fauché. L’argent qu’il a mis de côté sur son compte en banque ne lui permet pas de vivre une vie de pacha. Loin de là !

Shawn décide de ne pas prendre l’appareil, préférant attendre de trouver un petit boulot ou les soldes. Pour le moment, il va devoir se contenter des jetables et essayer d’être plus prudent à l’avenir. S’il ne veut pas décorer sa salle de bain avec des taches de sang en se rasant. Il regarde les différents déodorants étalés dans le rayon, tout en se demandant lequel pourrait plaire à Sarah. Est ce qu’elle serait plus sensible à une odeur de fleur, de menthe ou de senteurs boisés ?

Pour le moment, il utilise un déodorant quelconque sans odeur particulière. Le jeune noir aimerait tant qu’un matin, Sarah vienne le voir, qu’elle le regarde différemment, subjuguée par son parfum. Elle lui dirait qu’il sent très bon et que son parfum lui donne des envies très coquines. Shawn l’attraperait par la taille et la basculerait en arrière avant de l’embrasser comme dans les films. Ce serait un moment magique !

Shawn est tellement perdu dans ses rêveries qu’il ne remarque pas que Scarlet et Griffin sont revenus.

- Si je peux te donner un conseil, je prendrais celui aux senteurs forêt vierge dit Scarlet.

- Non, franchement le mieux c’est celui à la mangue. Cela donne un coté exotique qui plait toujours aux filles dit Griffin.

- N’importe quoi ! Je t’assure que celui-ci (en désignant un parfum aux couleurs vertes) ira le mieux avec ta personnalité. C’est vachement essentiel un parfum, bien le choisir est très important. Mais pour beaucoup de gars qui n’ont rien compris à la vie, ce n’est rien d‘autre qu’un détail dit Scarlet en regardant Griffin, pour bien appuyer ses propos.

- On s’en fiche, essayes-le et tu verras bien qui a raison dit Griffin, en jetant un regard noir à la jeune gothique.

Shawn écoute leur petite conversation sans les interrompre, ni réagir, puis il finit par dire :

- Vous savez quoi, je vais prendre celui qui est entre les deux (il se saisit du déodorant aux senteurs océanes) voilà, senteur de la mer, ça m’ira très bien ! J’adore tout ce qui touche à l’océan. C’est ce qu’on appelle le juste milieu dit-il, en souriant, fier de lui.

Ces deux voisins secouent leurs épaules pour montrer que son choix leur importe peu, ils voulaient juste se rendre utile. Les deux garçons commencent à se diriger vers le rayon où sont installés les plats cuisinés. Lorsqu’il remarque que Scarlet se saisit d’un spray et s’en met sur ses cheveux, comme si de rien n’était.

- Dis-moi, tu comptes le payer ? demande Shawn, en revenant vers elle.

- Ça ne va pas la tête, tu m’as prise pour qui dit Scarlet, en se massant les cheveux et en le regardant comme s’il venait de dire quelque chose de stupide.

- Tu sais, on n’est pas dans une petite ville de province. Alors fais gaffe de ne pas te faire chopper, y’a des caméras partout dit Griffin.

- Ok, merci pour le conseil monsieur le parano dit Scarlet, en se moquant.

Elle se saisit du spray et presse le bouchon en direction de ses deux amis. Ces derniers reculent d’un bond en se protégeant le visage avec leur bras.

- Ça ne va pas, t’es folle ! s’exclame Griffin, qui se demande ce qui peut bien passer par la tête de sa voisine « dérangée ».

- Vous ne vous éclatez jamais dans la vie ou quoi dit-elle, amusée.

Griffin et Shawn se regardent dans les yeux, ils pensent à la même chose. Ils ont du mal à se lâcher aussi facilement que leur camarade. Ils ne peuvent pas s’empêcher d’imaginer ce qui se passerait s’ils se font attraper par la sécurité. Mais en même temps, Shawn se dit que vivre continuellement dans la peur des représailles ou selon un code de conduite bien établie, ce n’est pas vivre pleinement.

Il faut savoir mettre de la distance avec tout ce qui nous entoure et profiter de chaque instant pour « s’éclater » le plus possible. Il compte bien mettre en application sa nouvelle philosophie et dès à présent.

- Tu vas voir si je ne sais pas me lâcher dit Shawn, en se saisissant à son tour d’un spray et commençant à en asperger son amie.

Scarlet éclate de rire et se cache derrière un rayon avant de l’asperger à son tour. Griffin les regarde d’un air désemparé, il pousse un long soupir, ne cherchant plus à les convaincre.

- Vous êtes vraiment barge, mais bon je ne vais pas rester là comme un con dit Griffin.

Le troisième étudiant récupère à son tour un parfum et appuie sur le bouchon en direction de ses camarades.

Ils s’amusent ainsi, pendant quelques instants, les différents parfums se diffusent, se mélangent et donnent un résultat assez désagréable qui manque d’intoxiquer les trois jeunes. Les clients qui souhaitaient se rendre dans ce rayon font tous demi-tour, lorsqu’ils voient le désordre causé par les trois jeunes.

Les trois amis surgissent hors du rayon, incommodés de plus en plus par le mélange des senteurs. Shawn est en tête et pousse le cadi à vive allure, tandis que ses deux amis vont chercher des produits à droite et à gauche. Ils reviennent vers le cadi les bras chargés de différentes denrées et les lancent en direction de Shawn.

La mission du jeune français est de se placer dans la bonne trajectoire à chaque fois, quitte à courir afin que le produit ne tombe pas sur le sol. Shawn manque à plusieurs reprises de faucher un client, en raison de la vitesse qu’il a pris. Et de son euphorie qui l’empêche de se concentrer pleinement.

Griffin se moque de Scarlet lorsque celle-ci revient du rayon des produits congelés et lance un poulet congelé dans le cadi.

- Tu as déjà regardé un match de base-ball ? Tu as vraiment un lancer pitoyable, sans vouloir te vexer. Je peux te donner des cours si tu veux dit Griffin, en la raillant.

- Montres ce que tu sais faire, l’as des as dit-elle en faisant la moue.

Griffin prend un sac de farine de 2kgs et se prépare à le lancer comme les joueurs de son sport favori. Il arme son bras, plaçant le sac au-dessus de sa tête, concentré sur sa tâche. Mais au moment où il va l’envoyer, le paquet s’ouvre et Griffin se retrouve avec les cheveux recouverts de farine. Il toussote pour repousser de la farine qui est entré dans ses sinus. Le jeune informaticien n’ose pas se tourner vers la jeune gothique. Il sait d’avance qu’elle ne va pas le louper.

Ce qui ne manque pas d’arriver. Scarlet éclate de rire, elle a même du mal à respirer à cause du violent fou rire qui la traverse. Elle réussit difficilement à se reprendre au bout de quelques instants.

Lorsqu’il la voit prendre une boite d’œufs, Shawn écarquille grand les yeux, se demandant si elle va aller jusqu’au bout. Le jeune noir sait d’avance que le résultat va être catastrophique. Shawn grimace, ne voulant pas voir le résultat, mais ce n’est pas pour autant qu’il ferme les yeux.

- Oh, non, j’hallucine ! Elle est vraiment barge ! s’exclame t’il se tenant prêt, dans le cas improbable où il pourrait les rattraper au vol.

La jeune fille s’apprête à les lancer un par un, un large sourire sur les lèvres, amusée de découvrir le résultat. Mais avant d’avoir pu lancer le premier, elle glisse sur la farine et se retrouve les fesses au sol. Les œufs qu’elle a lâchées durant sa chute, éclatent sur le sol à côté d’elle. Tâchant tout sur son passage dont sa veste, son visage et ses cheveux. Shawn, hilare, s’élance vers un autre rayon, se sentant plus chanceux que ses amis. Etrangement, ces derniers ne semblent plus trouver la situation si amusante.

Soudain, un enfant surgit dans son champ de vision, l’étudiant est obligé de braquer brutalement d’un coup sec à droite. Mais en raison de sa vitesse, il n’arrive pas à s’arrêter à temps et se dirige droit sur un étalage de fruits. Shawn sait d’avance qu’il va le percuter mais il ne peut rien faire pour l’empêcher.

Il grimace, ferme les yeux et se prépare psychologiquement au choc. Il a l’impression que le temps s’est arrêté puis quelques secondes plus tard, il percute de plein fouet l’étalage, avant de s’écrouler au sol. Il fait la moue, ressentant une vive douleur au niveau de l’épaule, mais à part cela, il est toujours en un seul morceau. Il n’a pas le temps de se relever que des bananes et des pêches lui tombent sur la tête. Ajoutant ainsi l’ultime touche d’humour à la situation.

Les trois amis se rejoignent et éclatent de rire, en se moquant les uns des autres. Ils sont pris d’un fou rire, mais celui-ci est de courte durée. Plusieurs vigiles, accompagné du gérant se dirigent vers eux, les mains sur les hanches, fulminant de colère.

Trois quart d’heure plus tard, les trois amis sont avachis contre une fontaine qui se situe près du centre commercial. Ils essayent comme ils peuvent de se rendre plus présentables, n’ayant aucune envie de retourner au campus dans cet état. Le responsable du magasin leur a passé un savon, leur criant dessus à s’en rompre la voix. Il a menacé d’appeler la police s’ils ne remboursaient pas les dégâts. Il a noté leur nom et les a inscrits sur la liste noire. Ils sont devenus personne non grata.

Aucun des trois jeunes ne semblent avoir été offensé par les propos du directeur, ni avoir retenu la leçon. Malgré, le fait qu’ils ont dû verser une certaine somme d’argent suite à leur jeu puéril.

- Franchement, je l’avoue c’était complètement immature, dit Scarlet avant de grimacer de dégout lorsqu’elle enlève du jaune d’œuf collé à ses cheveux.

- Et c’est maintenant que tu le dis dit Griffin en riant.

- C’est vrai, on n’aurait pas dû ! Mais ça fait tellement du bien de se lâcher de temps en temps. Je n’ai pas envie d’être quelqu’un de conventionnel, d’être comme tout le monde, je veux vivre dit tout simplement Shawn en regardant le ciel, d’un air rêveur.

- Je te rejoins tout à fait. C‘est pour ça que je ne veux pas entrer dans le monde du travail tout de suite. Franchement, c’est quoi être normal ? Je n’ai pas envie de ressembler à tous ces gens repliés sur eux qu’on voit dans la rue ou dans les transports. Ils ressemblent à des zombies, comme vidés de toute émotion, de vrais moutons, c’est flippant dit Griffin, traversé par un frisson.

Scarlet regarde ses deux voisins qui sont plongés dans leurs pensées, rêveurs invétérés et sourit, avant de dire :

- A ce qu’on dirait, on se ressemble pas mal. Ce n’est peut-être pas le hasard qui a fait qu’on soit voisins. En tout cas, je suis contente de vous connaître.

- Waouh ! C’est la première fois que tu dis une chose gentille et que tu ne sors pas tes griffes ! Faut que je note ce jour sur mon calendrier. T’es sûr que tu ne t’es pas cogné la tête dit Shawn en lui touchant le front, l’air faussement inquiet.

- Oh, C’est bon ! Pas la peine d’en faire une montagne. Je suis méfiante de nature, c’est tout dit Scarlet en secouant la tête.

- Je te comprends, faut faire gaffe aux crétins. Mais on forme une petite communauté et je suis sûr que cela va être génial dit Griffin.

- Ouais ! C’est vrai que cela aurait pu être pire dit Scarlet

Shawn regarde sa montre, il est déjà prêt de 19 heures.

- Faudrait peut-être penser à rentrer dit-il

- Ouais, sinon mes fesses vont prendre racine dit Scarlet.

- J’aimerai bien voir ça dit Griffin, en riant.

Après un repas expéditif en compagnie de ses deux voisins, Shawn retourne dans sa chambre et s’endort rapidement. Mais il rencontre des difficultés pour trouver un sommeil réparateur. Il n’arrête pas de bouger dans son lit, à droite, à gauche, comme s’il ne trouvait pas la position idéale. Shawn pousse également des petits grognements, le visage en sueur, il semble perturbé par ses rêves. Il a également la désagréable impression d’être dans un sauna, même après s’être retrouvé torse nu. Il a toujours autant chaud alors que la température dans la chambre n’est pas élevée.

Le jeune étudiant est plongé dans un cauchemar étrange. Cette fois, il n’est pas en train de tomber dans un puit sans fin mais de courir sur une autoroute déserte, poursuivit par quelque chose qu’il n’arrive pas à distinguer mais qu’il sait dangereux. Le français voit une immense et menaçante ombre, sous ses pieds qui cherche à l’avaler. Shawn tente de courir plus vite pour mettre le plus de distance possible entre lui et son mystérieux poursuivant.

Mais plus il court, plus l’ombre prend de la consistance. Pourtant, il ne s’agit pas du tout de celle du jeune homme. L’ombre qui le poursuit ressemble à un monstre hideux. Shawn commence à paniquer, ne sachant pas quoi faire pour s’en débarrasser. Il a l’impression que l’ombre cherche à prendre possession de lui, mais ça, c’est hors de question pour le jeune rêveur. Il veut se battre jusqu’au bout et ne compte pas se rendre.

Tout d’un coup, une crevasse se forme sous ses pieds et il ne peut rien y faire. Le trou est tellement large que Shawn ne peut pas sauter et finit par se faire avaler par l’obscurité. L’étudiant fait une longue chute interminable, en hurlant. Il finit par s’écrouler de tout son poids devant un énorme brasier avec des flammes rougeoyantes. Des monticules de cadavres sont laissés à l’abandon, apportant une note des plus macabre à ce paysage.

Les monticules de cadavre doivent atteindre dans les cinq mètres. Ils semblent représenter une sorte de schéma ou d’autel macabre. A l’attention de qui ? C’est la question que se pose le jeune noir qui regarde tout autour de lui, essayant de comprendre ce qui en découle. Il ne peut s’empêcher de se demander s’il ne serait pas tomber en enfer. Le lieu ressemble à la description qu’on lui en a faite durant les cours de catéchisme qu’il a suivi à l’orphelinat.

Shawn remarque que quelque chose à changer au niveau de ses mains. Il les place devant son visage pour mieux observer ce qui se passe. Shawn a les paumes qui sont devenues rouges incandescents, il se demande si cela ne serait pas dû au sol brûlant. Mais pourtant, s’il s’agissait d’une brûlure, il devrait ressentir une vive douleur. Ce qui n’est pas du tout le cas, c’est même plutôt le contraire.

Le jeune homme a l’impression de ressentir une nouvelle force qui l’anime et qui le rend plus puissant. Son cœur bat fort dans sa poitrine et sans qu’il ne puisse l’expliquer, une colère froide s’empare de lui. Plus ce sentiment s’accentue, plus sa puissance monte en flèche. Le jeune homme sourit et regarde ses mains, avec l’impression d’avoir un pouvoir immense en lui.

Soudain, il sent comme une présence derrière lui. Le jeune torturé fait volte-face et hurle lorsque l’ombre gigantesque qui le poursuivait, se jette sur lui. Shawn reste comme pétrifié, ne pouvant pas bouger. L’ombre l’avale entièrement vers une nuit sombre sans fin.

L’étudiant se redresse dans son lit d’un seul mouvement dès qu’il sort de son cauchemar. Il reprend ses esprits rapidement, rassuré de se retrouver à l’abri dans sa chambre universitaire. Shawn passe sa main sur son front en sueur, inspire et expire bruyamment dans le but de calmer les palpitations de son cœur. Il ferme les yeux quelques instants pour faire le vide en lui. Il tourne la tête vers son réveil et pousse un soupir en se rendant compte qu’il n’est que 3 heures du matin.

Ce n’est pourtant pas son genre d’être aussi perturbé durant son sommeil. Il se demande s’il ne recommence pas à perdre « les pédales ». Car si la folie qui s’empare de lui ne le laisse pas dormir paisiblement, Shawn risque bien de tomber en dépression. Et ça, il en est hors de question. Il aime sa nouvelle vie, ses nouveaux amis et ne veut pas tout perdre.

Pas après tout ce qu’il a traversé. Rien qu’à cette idée, il sent un malaise s’emparer de lui, les battements de son cœur se font de plus en plus rapides. Il continue son exercice d’inspiration et d’expiration, jusqu’à ce que ces palpitations redeviennent normales.

Au moment où il s’apprête à se recoucher, il remarque quelque chose d’anormal. Au début, il pense avoir rêvé, mais pourtant il doit se rendre à l’évidence, les paumes de ses mains sont devenues rouges. Exactement, comme dans son cauchemar et cela l’effraie au plus haut point.

Il s’empresse d’allumer la lumière de sa lampe de chevet afin d’essayer d’y voir plus clair. Le jeune noir regarde avec attention ses paumes. La lueur rouge sur ces dernières commence à s’estomper. Elles reprennent petit à petit leurs teintes normales. Le jeune étudiant bouge ses mains dans un sens comme dans un autre. Il n’en revient pas et ne trouve aucune explication rationnelle à ce phénomène. Il pourrait rester des heures à les regarder sans obtenir le moindre indice sur le pourquoi du comment. Shawn touche ses paumes, ces dernières sont légèrement chaudes mais rien d’anormal.

- Stupéfiant !

Le jeune français ne réussit pas à se rendormir, n’arrêtant pas de se réveiller et de regarder ses mains pour voir si elles ne redeviennent pas rouges. Il décide de se rendre à la première heure au bureau de son psychiatre. Espérant y trouver des réponses médicales avant de complètement perdre la raison.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Tewfik Alimoussa ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0