Chapitre 15. Claire. La fête

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Je peaufine les dernières commandes et je remplis les paniers de pains et de viennoiseries en tout genre puis confie les livraisons à Gaëlle.

Dans une heure, la kermesse commence et je ne veux pas louper la petite chorale.

Je n'oublie pas la grande veste en prévision du mauvais temps qui s'annonce et sort en courant.

Sur la place du village, il y a déjà foule. Le maire doit être content, l'événement a rassemblé plusieurs villages des alentours. Une bourrasque fait envoler serviettes en papier et quelques chapeaux volent dans le vent.

Cela amuse les enfants qui pouffent de rire en se donnant des coups de coude.

Les petits bouts sont adorables malgré les quelques couacs, qu'importe. Je passe d'un stand à l'autre, chipant un bout de saucisson par-ci, buvant un verre par-là.

Je cherche du regard Sébastien, il devrait être quelque part par là.

De loin, se préparent sur la scène Vincent, Pearl et la bande de filles. Les larsens s'enchaînent au gré des instruments qui se régulent et se règlent. Je redoute la suite et je souris.

— Eh Claire ! Viens par là !

C'est Sébastien qui lève à ma santé un verre de bière. Je le rejoins et nous cherchons une place. Une table se libère et nous nous asseyons.

— Alors, raconte-moi ce qui s’est passé après mon départ du bar ? Ils sont venus te voir Vincent et Pearl ?

— Oui, ils voulaient me demander si je pouvais prêter la maison pour faire une grande soirée demain soir

— Tu as dit non, j'en suis sûr.

Je le regarde en biais surpris qu'il me connaisse si bien.

— Eh bien, j'ai beaucoup hésité mais après négociations, ils m'ont promis de tout ranger et de tout nettoyer. Ils m'ont présenté aussi un certain Gustave, qui se porte garant de leur bonne foi. Je n'ai confiance ni en l'un ni en l'autre mais je t'ai écouté Sébastien, j'ai ouvert un peu la porte. J'espère que je ne vais pas le regretter...

— Eh bien, je suis fier de toi, tu as fait un immense pas !

— Arrête de te moquer ! Tiens, le concert commence !

S'ensuit deux heures de musique déchaînée avec guitare électrique, sons et lumières. J'écarquille les yeux et me bouche par moment les oreilles, au plus fort du concert, je suis obligée de me lever pour aller me réfugier ailleurs.

Le vent souffle de plus en plus fort. Les chasseurs alpins marchant deux par deux, se dirigent dans ma direction. Je les vois discuter et conseiller les gens, leur faisant signe de ranger en montrant le ciel. Je comprends que la tempête se prépare.

Je fais signe à Sébastien de partir. Il vient me rejoindre et crie dans mes oreilles.

"Et le concours de poésie, alors ? Tu n'y vas pas ?"

Je lui réponds "Je crois qu'ils remballent eux aussi".

Un gros bruit se produit derrière nous et nous sursautons. C'est une barrière en ferraille qui vient de tomber à terre.

La foule se met en mouvement, les gens ramassent et rangent à toute vitesse les affaires. Les voitures démarrent et un bouchon se forme.

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