Chapitre 39. Claire / Mission impossible

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Vincent et Pearl m'attendent pour 21h00. Nous nous sommes convenus de nous diriger chacun de notre côté le plus près possible du campement, à l'orée de la forêt pour être cachés des vigiles.

Nous avons décidé que Gustave resterait pour donner l'alerte sans aucun signe dans les trois heures. Tacitement, nous avons estimé qu'il était trop émotif pour venir et qu'il pourrait faire capoter notre excursion.

Gustave était sens dessus dessous au retour de sa promenade, il n'a rien voulu me dire sauf qu'il avait croisé Anne-Sophie. Je la soupçonne d'avoir encore une fois distillé son venin. Quelle mégère. Je me demande si Gustave possède encore quelques sentiments à son encontre. Une question supplémentaire, me dis-je.

Mais l'heure n'est pas à la rêverie, je dois être concentrée.

Je distingue à trois mètres mes autres comparses et devine Pearl qui sautille d'excitation. Elle m'amuse, une vraie petite fille !

Nous nous rapprochons et à voix-basse fomentons notre plan. Pearl ira soudoyer un garde et profitant de l'inattention, je m'infiltrerai à l'intérieur. Vincent passera vers une autre entrée et nous devons nous rejoindre 1/2 heure après.

En cas de problème, chacun partira de son côté pour ne pas se faire attraper. Ce n'est pas un plan bien compliqué mais le but est surtout de savoir où se trouve Philippe et comment le faire sortir de là.

La première partie du plan se passe sans anicroches, nous pénétrons l'un et l'autre dans l'antre du loup.

Étrangement, il n'y a personne. Pour un endroit censé être sensible, je trouve que la vigilance est légère.

Il n'y a aucun bruit et je m'approche de ce qui me semble être une chambre. J'entends un appareil électrique qui émet des sifflements selon un rythme régulier, comme la cadence d'une respiration.

J'écarte les voiles de plastique qui font office de porte et je distingue une forme allongée. je m'approche de plus près et je sursaute. Je reconnais Philippe, amaigri et perfusé. Les yeux fermés, il semble respirer difficilement. Je prononce doucement son prénom mais il n'y a aucune réaction, à peine un frémissement des paupières.

J'entends des cris et le bruit de pas de course, je crois que c'est Vincent qui est poursuivi, des coups de feu fusent, ils osent tirer sur des civils ? Je n'en crois pas mes oreilles. Soudain, je me sens propulsée vers l'avant, un claquement sec et une douleur qui me traverse. Je tombe malheureusement sur Philippe. J'essaie de me retenir mais ma main ne saisit que de l'air. Je plonge dans le vide, un trou noir.

Juste avant de basculer, me reviennent ces vers.

Quand la réalité vous saute à la figure

Vous prend à la gorge

Sans avertissement

Sans signe précurseur


Vous êtes K.O.

Vous avez reçu un uppercut

En plein ventre

En plein cœur


Vos boyaux se tordent

Dans tous les sens

A l’endroit à l’envers

Votre cœur se serre


Souffrance et douleur

Dansent en duo

Ils rient de vos larmes

Ils rient de votre peine

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