Chapitre 27 : Otages de valeur

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NAFDA


Des rayons perçaient par-delà la toile orangée. Ils impactaient Nafda de plein fouet, bien qu’elle s’efforçât d’orienter sa figure ailleurs. Néanmoins, enchaînée de la tête aux pieds, sa liberté de mouvement était limitée. Elle était piégée dans cette cage de chaleur et privée de la fraîcheur du vent.

Cela devient humiliant. Et répétitif, à vrai dire. Combien de fois vais-je me retrouver prisonnière après avoir rivalisé face à une troupe entière ? Peut-être était-ce la dernière s’ils comptent m’exécuter. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?

Un bâillement captura son attention. Étendue sur le lit voisin, Dénou accumulait de lourdes inspirations comme des chaînes en métal l’étreignaient des chevilles à son buste. De quoi exacerber ses marques de sang : Nafda en émit un soupir de dégoût.

— Dénou ! interpella-t-elle. Tu m’entends ?

La jeune fille se tourna aussitôt vers l’assassin, les traits déformés en une grimace. Je ne compte plus les jours, mais elle est là depuis plus longtemps que moi. Sous l’emprise d’un aîné impitoyable. Elle a beaucoup de courage pour résister.

— Comme d’habitude, répondit Dénou avec indolence. Nous attendons. Jusqu’au moment où mon charmant frère se sera lassé de nous.

— Il nous exécutera ? Pas un sort honorable, ni pour toi, ni pour moi. Bennenike doit être informée de la menace qu’il représente !

— Quelques centaines de kilomètres nous séparent d’elle. Je suis au moins assurée de savoir que si Phedeas ose s’approcher d’elle, elle le terrassera aisément ! Peut-être que nous ne serons plus là pour y assister, cela dit…

— Ne pars pas défaitiste. Je trouverai un moyen de nous sortir de là.

— Tu as déjà essayé. Tu as très bien résisté, même ! Ta résistance était impressionnante : je te croyais juste assassin, pas duelliste. Mais toutes nos chances de nous échapper ont été réduites à néant. À moins qu’une autre âme salvatrice vienne nous délivrer.

Une pointe d’ironie ponctuait son débit. Nafda examina Dénou, avisa qu’elle n’était secouée d’aucun tremblement.

— Tu es sereine, reconnut-elle.

— Je me suis résignée, admit Dénou. Pas le choix, de toute manière. Je n’aurais pas dû être trop curieuse. Trois innocents sont morts à cause de moi. Mes propres gardes…

Nafda se pinça les lèvres, faute de trouver quoi rétorquer. Je préférais être captive seule. J’étais un peu plus optimiste. Regard rivé vers les poutres, l’adolescente s’était adaptée à son immobilisme, ce alors que l’assassin ressentait douleur et engourdissement. Au moins la mort a quelque chose de définitif. Rah, elle serait presque tentante ! Mais l’impératrice m’a appris à lutter jusqu’au bout.

Déjà Nafda se lassait du silence. Gesticuler était futile, toutefois ressentait-elle la nécessité de rester en mouvement. Maîtriser son environnement était un atout, tout comme repérer les échappatoires, lorsque chaque minute paraissait interminable.

Quand se présentera l’opportunité ? Je dois me libérer pour accomplir mon rôle. Je dois protéger Dénou car elle est du sang de notre dévouée impératrice. Plus je lambine ici et plus je devrai réapprendre mes capacités. Où est l’espoir ? Les miliciens, peut-être. Ils pourraient constituer une bonne force de frappe contre les troupes de Phedeas. Même si ce serait indigne d’être secourue par eux. Même si j’aimerais égorger Phedeas moi-même.

Un grognement perturba leur quiétude. Entra un homme chauve, immense, de forte carrure, sa carnation brune mise en exergue sous les reflets de l’astre diurne. Sur son visage carré flamboyait un tatouage pourpre en forme de spirales. De nombreuses balafres striaient son torse nu tandis qu’il portait un ample pantalon ocre en tissu, noué par une cordelette blanche.

À son approche, Dénou tressaillit de plus belle, au contraire de Nafda. Cette dernière lui assénait un rude regard même s’il ne lui accordait aucune attention. Au lieu de quoi l’homme toucha les chaînes de l’adolescente avant de renâcler. Si jamais il ose lui faire du mal, rien ne me retiendra.

Un éclat smaragdin émana des paumes de l’homme. Quand la magie pénétra leur peau, une sensation de soulagement s’empara d’elles, et leurs plaies commencèrent à se refermer. Après quoi le mage se retira, l’air toujours nonchalant. Dénou se permit un sourire incongru comme elle semblait désormais intacte. Rien qui pût modérer le grommellement de l’assassin.

Un sortilège de soin ? On laisse un flux soi-disant guérisseur s’introduire en nous ? Alors ils ne nous veulent pas seulement vivants, mais aussi en forme.

Phedeas les rejoignit au moment où le mage s’apprêtait à sortir. Il avait attaché ses tresses à la mode guerrière tandis qu’une petite cape grise suivait ses foulées. En guise de salut, il dressa son majeur et son annulaire, auquel l’homme répondit avec enthousiasme.

— Merci pour ton service, Assar, dit-il. Tu peux disposer.

Le dénommé regagna l’extérieur. Ainsi Nafda et Dénou furent libres de jauger Phedeas, qui les toisa en guise de riposte.

— Vous ne semblez pas ravies de me voir, ironisa-t-il. Vous savez, avec vos interminables discussions, vous êtes moins discrètes que vous ne l’imaginez.

Durcissant leurs traits, plissant le front, les deux captives se consultèrent pour savoir qui s’exprimerait la première.

— Assez de ton expression narquoise ! rugit l’adolescente. Qu’est-ce que tu veux à la fin ?

— Une famille moins gênante, répliqua Phedeas avec dédain. Et devenir empereur, ce serait une belle ambition.

— Tu es prévisible, lança Nafda. Inutile de dissimuler ton jeu plus longtemps : tu as envoyé des mages à l’assaut de ton propre palais, n’est-ce pas ?

Phedeas ricana au grand dam de sa petite sœur. Il ne lui avait pas encore confessé même s’il est sa prisonnière ?

— Tel était le but, se targua-t-il. Une diversion. Et cela a fonctionné, puisque les miliciens sont partis traquer les mages sans faire attention à moi.

— Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne te retrouvent, menaça Nafda.

— Tu crois ? En attendant, je rassemble mes troupes. Jamais je n’aurai le soutien de l’armée, sous le contrôle de ma vile tante, alors je dois utiliser d’autres moyens. Des mercenaires, par exemple. J’ai des amis fortunés qui me permettent d’engager des personnes plutôt habiles. Quand l’argent ne fonctionne pas, je fais appel à leurs convictions. Les déçus du régime actuel en méritent un nouveau.

— Tu es donc un hypocrite. Tu te sers d’eux pour accomplir ton but. Au début, j’envisageais la possibilité que tu sois un traître vendu à la cause des mages. Mais c’est le contraire. Tu captures leur colère.

— La réalité n’est pas aussi simple. Entre les soutiens et les opposants aux mages, il y a moi. Ils sont très utiles. Maîtriser un tel pouvoir est trop compliqué pour moi : on ne peut pas être compétent partout. À eux de me fournir cette puissance.

— Des outils à tes yeux, en somme. Tu n’as aucun remords à les sacrifier. Et tu t’imagines être un bon empereur.

— L’avenir d’un pays se situe au-delà des réclamations d’une minorité bruyante. Bennenike emploie la terreur et la violence pour arriver à ses fins. Cela doit cesser.

— Pas toi, peut-être ? Beaucoup d’innocents sont morts lors de l’attaque. Heureuse de savoir que tu t’en fiches éperdument.

Du sang monta au visage de Phedeas qui voulut frapper le sommier de l’assassin. Il inspira, expira, ignora le sourire goguenard de Nafda. Il est si susceptible. Pas seulement mes dagues sont acérées.

— Tout aurait été plus simple si vous aviez péri cette nuit-là ! tonna-t-il. Hélas les mages ont été vaincus plus facilement que prévu. Ils m’ont déçu. Sont-ils dignes de confiance ?

— Tu dévoiles ton vrai visage, riposta Nafda. Cette fausse loyauté risque de te porter préjudice.

— Mieux vaut cela qu’un fanatisme aveugle. Personne ne te connaissait avant la bataille de Doroniak, Nafda. Personne, tu m’entends ! Tu n’étais juste qu’une ombre, réduite à t’agenouiller face à ton impératrice adorée, ma chère tant qui laisse tout le monde se battre à sa place ! Tout ce dont tu es capable est de t’infiltrer et d’assassiner lâchement, à l’abri des regards, fière d’occire sans honneur des gens valeureux.

— Je n’ai pas eu besoin de te cacher pour tuer tes soldats.

— La ferme ! Je te garantis que tu vas être oubliée aussi vite que tu es devenue célèbre.

L’assassin se renfrogna, sans quitter Phedeas de son regard affûté. Des menaces ? J’en reste impavide. Elle s’opiniâtrait dans sa résistance. Un soutien dont Dénou tirait avantage, malgré son retrait dans la conversation. Inondée de sueur, l’envie de se courber, elle dévisageait son frère en trémulant.

— Ai-je bien entendu ? demanda-t-elle. Tu as essayé de me tuer ?

— Pour ne plus devoir te supporter ! avança Phedeas. Maintenant que nous ne sommes plus contraints à nous flagorner, je dois avouer que ta façon de louanger notre tante m’a bien irrité. Notre lignée est souillée, aussi ai-je le devoir de la purifier. À mes yeux, tu es encore une enfant, donc plus facile à tuer que l’impératrice.

— Tu es trop loquace, rétorqua Nafda. Malgré tout, cette sincérité te rend plus authentique. Apprendre que tu n’as aucun scrupule à tenter de tuer ta propre sœur, que tu considères comme une enfant, ton sens moral est douteux.

— Et c’est encore toi qui me juges ?

— Je n’ai jamais assassiné un enfant ou un adolescent. J’ai des limites, des règles.

— Avec une mentalité pareille, Dénou est déjà foutue. Si déjà elle pense ainsi à son âge, qu’en sera-t-il lorsqu’elle sera adulte ? Elle deviendra une tyrane à l’image de sa tante ! Je soigne le mal tant qu’il en est encore temps.

— Vu ce qu’il m’est déjà arrivé, dit Dénou, je n’ai plus vraiment envie de faire de la politique… Dangereuse vie.

— Trop tard ! Tu aurais dû faire comme Renzi. Elle doit être tranquille, à faire ses stupides compétitions avec son cheval. Je l’envierais presque.

— Si tu veux me tuer, vas-y, qu’on en finisse !

— Non. Les circonstances ont changé depuis. Même si ça me déplait, j’ai besoin de vous vivantes.

Phedeas circula entre les deux prisonnières, alternant allers et retours de part et d’autre de la tente, mains jointes derrière le dos. Les traits de Dénou s’étaient déformés, mais elle avait cessé de trembler. Il reste évasif. Il dissimule ses intentions à notre égard derrière des menaces. Mais il est aussi trop bavard. Il est possible que je lui soutire ses informations.

— Tout devient plus clair, dit Nafda. Assar nous a soignés pour cette raison.

— Oui, c’est un ami précieux, expliqua Phedeas. Un membre de la tribu Yornir, des nomades indignés par la manière dont ils sont traités.

— Tu le mentionnes avec respect. Étonnant.

— Je ne partage pas ses valeurs, mais il détruit plusieurs préjugés. Les mages ne sont pas tous grêles, et peuvent utiliser leur force physique à leur avantage. En revanche, sa tribu est… trop éloignée de la réalité. Leur connexion avec leur soi-disant monde spirituel, je m’en cogne un peu. Il a aussi fait vœu de silence car son clan prétend que la parole est source de maux… Quelle idée !

Phedeas se tourna lorsqu’une ombre se mut à l’extérieur. Une voix en mesure de détendre ses traits.

— J’assure bien ma transition ! s’exclama-t-il. La tribu Lanata mérite mieux ma reconnaissance, elle. Des guerriers tenaces, qui honorent leurs membres tombés au combat, et répugne celles et ceux décédés de cause naturelle. Veuillez accueillir Ruya zi Mudak !

Une jeune femme rejoignit Phedeas. D’emblée dévisagea-t-elle les prisonnières de ses yeux émeraudes inscrits sur sa figure ronde, sur laquelle des peintures longilignes couvraient ses joues. Sa silhouette élancée s’accordait à ses jambes fines avec lesquelles elle se déplaçait souplement. De peau cuivrée, ses longs cheveux crépus formaient une épaisse masse sur sa tête, tandis que des bracelets ambrés oscillaient sur ses poignets. Elle était vêtue d’une veste croisée grise et portait même des protections en cuir par endroits.

Sitôt à hauteur de Phedeas, Ruya attrapa son avant-bras et l’embrassa. Le baiser dura de nombreuses secondes durant lesquelles Dénou finit par glousser. Nafda opta pour la discrétion, néanmoins s’en amusa-t-elle aussi.

— J’en connais une qui sera contente, persiffla-t-elle. Une certaine Oranne Abdi.

Phedeas se détacha tendrement du contact de Ruya.

— Eh bien, elle n’est pas ici, répliqua-t-il.

— Et c’est une raison pour commettre de l’adultère, je présume.

— Mais vas-tu cesser de me juger ? Nous ne sommes pas encore mariés.

— Ce doit être la pire excuse que j’ai entendue.

Au grincement de dents, au râle subséquent, Ruya resta auprès de son compagnon dont elle enroula le bras autour de la taille. Elle complète bien Phedeas. Peut-être trop, même.

— Phedeas Teos m’appartient, affirma-t-elle. Tout comme l’empire.

— Je l’ai déjà rencontrée, se remémora Dénou. Très possessive. Et puis, elle ne se contente pas de l’embrasser…

— Merci Dénou pour cette clarification, ironisa Nafda. Je suis visiblement trop bête pour le deviner.

— Clarifions les choses avant de passer à la suite, trancha Phedeas. J’aime profondément Oranne. Je compte bien l’épouser et faire d’elle mon impératrice. Mais elle est absente, et mon cœur doit être comblé. Est-il si inenvisageable d’aimer plusieurs personnes à la fois ? J’ai rencontré Ruya, nous nous sommes aimés.

— Quelle belle histoire d’amour. J’y penserai lorsque vos cadavres ensanglantés seront étendus à mes pieds.

Ruya retroussa ses manches, serra les poings puis se précipita vers l’assassin. Phedeas la saisit à temps, lui coula un doux regard afin de la rasséréner.

— Ne la laisse pas te provoquer ! recommanda-t-il. C’est ainsi qu’elle nous piègera. Restons bien éloignés le temps qu’elle soit neutralisée.

— Je l’écorcherais avec plaisir, déclara Ruya. Tant pis, je dois prendre mon mal avec patience. J’espère que ça en vaut la peine. Déjà que tu restes avec Oranne malgré tout…

— Tu étais d’accord ! Quel est le problème ?

— Tu l’aimes, mais ça ne m’oblige pas à l’aimer. Je ne l’ai jamais rencontrée, pourtant j’ai de gros préjugés. Une fille de riches qui a déjà tout pour elle… Je suis plus authentique, au moins. Contrairement à elle, j’ai dû me battre pour survivre, je ne suis pas privilégiée !

— Ni très modeste, lança Nafda.

Fronçant les sourcils, Ruya ferma les paupières et relâcha ses poings.

— La lutte serait impossible si je ne suis pas sûre de ce que je suis, dit-elle.

— Tu crois être la seule dans ce cas ? Je n’ai pas eu la vie facile non plus, en tout cas avant d’être recueillie par Bennenike. Quelques choix différents, et nos allégeances sont opposées.

— Tu veux connaître mes ambitions ? Quand on grandit dans la misère et l’oppression, les perspectives sont minces. Phedeas a un discours rassembleur. Il comprend nos souffrances et les raisons de nous battre. Nomade ou sédentaire, cela ne change rien, la région de Gisde n’est bonne qu’à courber l’échine face à l’est de l’empire. Autrefois nous étions une nation forte et indépendante.

— C’était il y a des siècles ! objecta Dénou. N’avez-vous pas tourné la page ?

— Nous attendions notre heure. Nous attendions une union. Gisde possède une culture riche et des terres fertiles dont l’empire s’est accaparé, et que nous sommes depuis contraints de partager. Ils conquerraient le monde entier s’ils en avaient les moyens ! L’heure est venue d’arrêter cette expansion.

— Avec mon frère ? Vous rêvez !

— J’ai pleinement confiance en lui.

Un sourire en coin apparut sur le visage de Phedeas, qui dévisageait intensément les captives.

— Vous êtes bornées, lâcha-t-il. Trop aveugles que pour envisager une autre allégeance qu’à l’impitoyable impératrice. J’espère que vous avez une meilleure idée de nos ambitions. Parce que vous êtes concernées.

— Je ne vous suis pas…, bredouilla Dénou.

— Cette région est le meilleur endroit pour démarrer notre conquête ! Jamais nous n’obtiendrons du soutien dans l’est du territoire. Mais dans les montagnes d’Ordubie, en revanche… C’est envisageable. Sauf qu’on n’a rien gratuitement. C’est pourquoi vous servirez d’échange.

— Quoi ? Nous sommes réduites à cela ?

— Estimez-vous heureuses, vous en sortirez vivantes… Enfin, tout dépend de ce qu’auront prévu vos nouveaux tortionnaires. Ce sera amplement mérité au vu de vos dégâts. Sur ce, repartons. Laissons-les méditer là-dessus.

Phedeas et Ruya s’embrassèrent de nouveau sous le mépris des captives. La guerrière quitta la tente avant son compagnon, lequel resta quelques instants supplémentaires. Il avait la posture fière, idéale pour dédaigner tant Nafda que Dénou.

— Tu la manipules aussi, déclara l’assassin. Peut-être que tu l’aimes vraiment, mais tu n’as que faire de ses causes indépendantistes. Tu crois être le héros des réprimés de l’empire ? Tu es le privilégié que tu prétends combattre. Et tu luttes par pure ambition personnelle.

Phedeas ronchonna mais s’en fut sans répliquer.

Nafda et Dénou n’avaient plus qu’à se plier à leur futur. À s’interroger sur la nature de cet échange. À être des otages de valeur d’une guerre où leur participation se retrouvait compromise. Enchaînées, coincées, le temps s’étirait au mépris de leurs ambitions.

Dénou tressaille encore. Elle a peur, c’est normal. Même si l’avenir est incertain, je n’y succomberai pas.

Bennenike a confiance en moi. Il est de mon devoir de lui donner raison.

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