Chapitre 26

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James était quelqu'un de doué, autrefois, mais ces derniers temps il avait l'impression de n'être qu'un marginal de plus. Un vieillard usé et fatigué dans un monde moderne dont il n'avait jamais appris les règles. Malgré les doux mots de sa femme pour lui remonter le moral, les petits jeunes le dépassaient en tout. Il avait l'impression qu'il n'avait rien à leur apprendre. Le monde était aujourd'hui trop différent. Ses conseils ne leurs seraient d'aucune utilité. Et le fait que la police ne l'ait pas encore « remercier » était seulement dû à ses exploits passés et parce qu'il faisait un peu partie des meubles.

Alors quand Faith l'avait appelé pour une nouvelle mission dangereuse il n'avait pas hésité, ce n'est pas comme s'il risquait de perdre son poste. Cette femme il la connaissait depuis bien longtemps déjà. Elle était aussi un vestige du temps passé, et être à ses côtés c'était un peu revivre le bon temps.

Elle avait rassemblé beaucoup de monde sur cette place. Certain qu'il connaissait d'autre non. Il avait d'abord cette grande femme habillé comme un militaire et la gamine. Rémy, oui c'était son nom. Après il y avait des nouveaux : un homme chauve-souris d'une grande beauté avec une boite sous le bras, et une bande de type habillé en civil mais qui se déplaçait comme l'armée. Ils avaient l'air de bien se connaître vue leur manière de bouger en groupe.

Le gamin, comment il s'appelait déjà, celui qui traînait avec elle depuis qu'il était petit... Tobias n'était pas là. James était surpris, il était du genre à la suivre comme son ombre.

Au bout d'un moment Rémy remis à chaque personne une oreillette pour rester en contact selon elle. Faith rappela les consignes.

Le groupe se disperserait par groupe de deux, pour prévenir les hypnoses. L'un pouvant arrêter l'autre s'il se faisait manipuler. Le but serait de trouver leur meurtrier en utilisant sa scanphère qui devrait détecter une magie de localisation.

Le but serait d'appréhender le meurtrier au plus vite et proprement.

Chacun se retrouva avec un acolyte : les sept pseudo-militaires se firent trois groupes, le dernier se mit avec la grande femme. Rémy se mit avec l'homme chauve-souris, et moi avec Faith, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Il savait bien qu'il n'était pas là pour se taper la causette, mais il préférait malgré tout ne pas sentir le malaise de l'inconnu avec ces silences gênants car chacun n'ose pas commencer à parler.

Ils se répartirent ces secteurs et chacun partit de son côté.

— Comment c'est passé le rendez-vous chez le docteur, il lui a dit quoi ? commença la jeune femme le regard fixé sur la petite sphère de métal.

— Oh tu t'en souviens ?!

— Tu parles un rendez-vous à l'hôpital que vous avez dû réserver trois mois à l'avance ça s'oublie pas. Alors ?

— Ce n'est pas très bon.

— Es-ce que ça peut l'être des fois. Ces troubles de la mémoire c'est causé par quoi ?

— La vieillesse selon lui, il dit qu'elle devient sénile.

— C'est quoi ces bêtises, je ne connais personne mieux en forme qu'elle, elle nous enterrera tous.

— Il a dit que ça pouvait être autre chose mais c'est pas sur c'est encore expérimentale, tu vois. Des sortes de nouvelles découvertes. Ils appellent ça l'alzheimer.

— Et ça risque d'empirer ?

— Oui.

— Oh. Elle le meilleur mari du monde à ses côtés tout devrait bien se passer.

— Tu dis ça pour me faire plaisir. Bientôt je risque d'être plus sa nounou que son mari. Selon le doc, elle risquera d'oublier d'éteindre le four ou même mon nom... Qu'est-ce que je ferais ce jour-là ? C'est toujours elle qui m'a poussé de l'avant, à supporter mon caractère de cochon. J'ai encore besoin d'elle, c'est ma lumière...il commença a sangloter avant de se reprendre comme il pouvait malgré le tsunami d'émotion qui l'envahissait.

— Il faudra que tu sois fort, elle va avoir besoin de ton soutien. Et puis tu auras le temps de le devenir, elle ne va perdre sa mémoire en un jour.

— Désolé je t'embête avec mes histoires. Ce n'est pas le moment en plus. On doit coincer ce pourri. T'a pas fait venir la gamin ?

— Qui ?

Elle le fixa un instant avant de comprendre de qui il parlait.

L'incube coupa le silence en annonçant que le suspect était arrivé. Faith sortit de sa poche sa scanphère et se mit à l'activer, avant de reprendre la conversation en marchant.

— Ah ! Tobias. Non, il est en "convalescence". Je lui ai dit que ça irait et qu'il ferait mieux de se reposer chez lui.

— Et c'est qui ces grouillots ?

— hummm, hésita-elle un moment, des larbins de "eux", dit elle en pointant le ciel. Il m'ont donné carte blanche alors j'ai demandé un peu de gros bras. Le moment me semblait opportun.

Malgré leurs discussion chacun était particulièrement attentif, leur regards alternait entre le détecteur et la foule. Tout en regardant un groupe de touriste à sa gauche James supposa :

— Carte blanche. Ils doivent être paniqué pour te faire un tel cadeau.

— Pressé, je dirais. Malgré leur effort la rumeur se répand et l'annonce des terroristes malgré les réfutations à inquiéter la ville.

— Tu peux m'expliquer comment tu as eu la localisation de ce taré ?

— Magie, sourit-elle. A vrai dire, lui expliqua-t-elle, c'était grâce au coeur qui donnait sa localisation une heure en avance. Pratique pour prévoir comment l'attraper, cependant le sort n'était pas précis. Elle aurait préféré éviter d'essayer de l'attraper dans une des places les plus fréquenter mais quand elle avait rapporter cela au conseil il avait voulu que la capture se fasse au plus vite. Donc elle n'avait pas eu trop le choix. Pour pouvoir l'attraper avec autant de monde il lui fallait pas mal d'agent qui vérifier cette place avant qu'il ne change d'endroit.

Avec les connaissances de Damien il avait pu établir que le sort de localisation laissait une trace perceptible sur le meurtrier. Ils avaient donc profiter de cet avantage pour paramétrer les scanphères pour rechercher cette aura magique en particulier.

James écouta avec attention en hochant la tête. Ils avaient une chance.

Soudain, il commença à s'agiter dans tous les sens comme si une pixie s'était infiltré dans son pantalon.

Il sortit d'une de ses poches une némésis de Faith vrombissant.

— Attends j'ai un appel. Il décrocha en regardant autour de lui, puis soudain pris un air grave.

Faith s'approcha de lui.

— C'est le médecin ?

Il hocha de la tête.

— Tu peux me laisser une minute ? demanda-t-il en détachant ces mots syllabe par syllabe.

— Bien sûr.

Il commença à s'éloigner, puis se mit à discuter.

Tant pis, je le garde dans ma ligne de mire au cas où et je continue de chercher, se décida-t-elle.

La conversation ne durant qu'une minute mais après qu'il eut raccroché, Faith vit du coin de l'œil James continuer à s'éloigner.

Qu'est-ce qu'il fait cet idiot, c'est pas le moment de s'éloigner ? Elle fit demi-tour pour le rejoindre. Soudain un bus lui coupa la route et une masse de passager en sorti.

Bloqué, Faith tenta joua des coudes pour traverser cette obstacle. Mais quand elle eut réussi ce fut trop tard, elle avait perdu de vue James.

Immédiatement, elle mit la main à l'oreillette et tenta de l'appeler mais il ne répondit pas.

C'est pas vrai, c'est pas vrai.

Elle appela les autres pour voir si l'un d'eux le voyait.

Elle entendu la voix méprisante de l'un des larbins du conseil cracher sur son manque professionnalisme et qu'ils auraient mieux fait de s'en occuper seul.

— Fait chier. Voilà pourquoi on fait pas appel aux amateurs, murmura-t-il.

— Si le conseil avait besoin de chien de garde ils auraient fait appel à vous mais on dirait qu'il avait besoin de mieux que ça. Alors les toutous, continuez de chercher le suspect et chercher James en plus ! C'est dans vos cordes, ou c'est trop difficile pour vous ?

— Tsss, siffla-t-il avant de transmettre les ordres aux autres.

Il est vrai que ce n'était pas très diplomatique, s'avoua Faith, mais elle n'avais pas le temps de débattre avec ces crétins.

Courant, poussant la foule dans tout les sens pour retrouver James comme une maman-ours. Elle sentait une certaine panique. Si elle s'était mis avec lui c'est justement parce qu'elle était sûr d'éviter ce genre d'incident. C'était un grand garçon il avait plus besoin d'être materné et surveillé comme les autres. Jusqu'à maintenant elle lui avait toujours fait confiance, mais après ça elle promis qu'il perdrait ce droit.

Du coin de l'oeil elle repéra son crâne dégarnis. Tu vas voir, espèce de sale gosse, je t'apprendre à te sauver comme ça.

Tout à coup il s'agenouilla au sol. Elle courut vers lui inquiète oubliant toute sa colère. Elle s'approcha de lui. Lui posa doucement la main sur l'épaule.

— James ? James ça va ?

Elle se mit à genou à son tour.

Les yeux regardant le sol, il respirait étrangement. Presque haletant.

Il tourna son regard vers elle. Faith su immédiatement qu'il y avait quelque chose qu'il n'y allait pas. Son regard avait quelque chose de vide. malheureusement elle n'eut pas le temps de réagir avant que James ne l'attrape et ne lui mette la main sur la bouche.

Elle essaya de se débattre. C'était un piège.

— Bonjour mademoiselle Lowe. Ou devrais-je dire Faith ? s'adressa à elle un vieil homme qui s'approcha d'eux.

Il était pas bien grand, et bien mince. Il tremblait légèrement ce qui lui donnait une allure si fragile. Et puis surtout il avait des yeux si fascinant. D'une impressionnant couleur argenté.

C'était lui !

Au plus vite elle ferma les yeux et essaya de se boucher les oreilles.

Mais au fond, elle savait que c'était trop tard. Elle avait baissé sa garde et avait mis trop longtemps à réagir. Il devait déjà avoir une emprise sur elle. Elle ressenti la sensation typique de l'engourdissement dans ses membres et cette impression d'agir en décaler.

Elle ouvrit les yeux en grand et le regarda tel un affrontement.

Autour d'elle, personne ne semblait faire attention à eux. En suivant James il avait réussit à embusqué dans un coin à l'abri des regards.

Faith allait mémoriser chacune des particularités physiques de cet enfoiré et les graver dans sa mémoire, ainsi s'il échouait à la tuer c'est elle qui le retrouverai et qui le ferai.

D'un de ces ordres, James s'écroula au sol.

Elle tenta d'en profiter pour agir mais d'un mot il l'a stoppa :

— Ne bougez pas. Nous ne faisons que commencer à s'amuser. C'est un honneur de se rencontrer. Maintenant mademoiselle voilà ce que vous allez faire pour moi...

Alors que son esprit s'engourdissait un peu plus, elle continua de le défier du regard, alors qu'il lui donnait un liste d'ordre. Son attention commença à se dissiper et son regard si mit à papillonner.

Derrière lui elle remarqua un drôle de symbole, un fauve avec des pattes de chèvre et une queue de reptile. C'était étrange qu'elle soit attiré par cela. ça lui disait quelque chose.

Soudain Faith sombra.

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Note d'auteur

Un chapitre un peu long désolé. En tout cas, on se rapproche de la fin. J'espère que cela vous a plu jusque là ?

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