Chapitre 21 - partie 3

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Silence. Calme.

Un froid humide montait du sol en béton. Il voulut crier encore, mais il n’en pas eut la force.

Des idées se succédèrent dans sa tête. Depuis combien de temps était-il là ? Deux heures ? Un jour ? Une semaine ?

Le temps s’effilait sans lui donner une appréhension de son emprisonnement. Dehors il faisait peut-être clair. Mais ici, dans cette salle il faisait toujours noir.

Dans la lumière de l’ampoule au plafond, le vide de la salle et les outils laissés donnaient une ambiance macabre. En particulier avec l’opposition de cette photo accrochée au mur où les gens exprimaient un bonheur et une insouciance horripilante.

Et puis, il y avait cette douleur qui n’en finissait pas. Il avait espérer qu'à force son corps se serait habitué et aurait commencé l’ignorer. Mais non.

Tobias avait de plus en plus du mal à respirer. Le collier compressait sa gorge. Il comprit que la chair enflait autour de la trachée, et qu’il allait bientôt suffoquer. Il tenta de se basculer sur le côté pour faire tomber la chaise auquel il était attaché. Il essaya de hurler. Mais le bâillon faisait son office en étouffant les sons.

Il chercha du regard terrifié la douceur de sa peau de loup, mais en vain. Ces tortionnaires, précautionneux, l’avaient bien éloigné de lui. Il renonça à nouveau.

Écouta.

Était-ce des pas qu’il entendait ? Bourreau ou allié ? Ou n’était-ce rien d’autre que son sang battant dans ses oreilles ?

La porte s’ouvrit.

Il se prépara à la douleur et crispa sa mâchoire.

Il n’y avait pas d’issue. Rien que lui et cette douleur insensée.

Puis vint l’acceptation.

Dans peu de temps, il serait dans la benne à ordure de la mort. Sans rien après. Il ne croyait pas à ses sottises. Il nourrirait juste les vers de terre dans un cycle naturel que personne ne pouvait échapper.

La mort ne fait aucune exception. Un jour on finit tous par rejoindre le cycle, et c’est bien.

La vie n’est que souffrance et douleurs. Pourtant on n’est prêt à sacrifier tout pour obtenir quelques petites miettes de temps en plus. Un désir idiot de vivre.

La sensation de la douce main d’une personne chère à son coeur lui revint. Une larme de regret coula le long de sa joue.

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