Chapitre 17 - partie 1

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Ces derniers jours avaient été épuisant pas pour ces horaires décalés, ça Rémy en avait l’habitude au point d’en être presque une créature nocturne, mais par le rythme qu'elle avait dû enduré. Faith pensait vraiment qu’elle était une machine fesseuse de miracle. Il est vrai qu’elle était douée, très douée, mais quand même.

Au moins courir dans ce parc lui permettait de se sentir mieux. Elle revivait même grâce à ce petit footing.

S’arrêtant un instant pour boire un peu d’eau à sa bouteille, elle vit passer une jolie coureuse qui lui fit un sourire aguicheur. Elle lui fit en retour son plus beau sourire dragueur.

D’un coup d’œil elle s’examina, c’est vrai qu’avec ce corps musclé de sportif décoré de tatouages abstraits et ses cheveux longs colorés turquoise attachés lui donnait l’air d’un bad boy beau gosse.

Enfin elle avait travaillé dur pour obtenir cette apparence parfaite, des heures devant le miroir à se changer pour obtenir ce corps d’homme parfait. Et malgré tout ces efforts, elle savait bien que dans quelque mois elle allait se lasser, et changer pour tout autre. C’était l’avantage d’être un changeling, elle prenait l’apparence de ce qu’elle voulait.

Refermant sa bouteille, elle reprit sa course pendant une bonne demi-heure avant de rejoindre son appartement au 3e. À son palier, elle vit Faith.

— T’as fait vite, annonça-t-elle essouffler.

— J’ai pris la navette. C’est le conseil qui paye.

— Je vois. Attends, je t’ouvre.

La détective la dévisagea.

— T’es en homme, je croyais qu’en ce moment t’aimais être plutôt une femme.

— C’est vrai, mais pour courir, être un mec c’est plus pratique. J’ai pas les seins qui gigotent et je diminue les risques de me faire emmerder pas des lourdauds.

— Vu comme ça.

L’appartement ressemblait à une décharge, pas forcément que ce soit sale, mais, car il y avait tous les sens des amoncellements de chose et autre sans cohérence. Faith se surprit à remarquer dans les toilettes avec la porte ouverte une cafetière. Pourquoi diable était-elle là.

Rémy se déchaussa d’un coup en n’utilisant pas ses mains et après donna un coup de pied dans les chaussures pour les écarter du chemin.

— ça ne te gêne pas si je me change.

— Non, vas-y.

— Fait comme chez toi. Installe-toi où tu veux.

Rémy d’immenses tentacules plates à l’apparence liquide sortirent de son corps et la modelèrent jusqu’à qu’elle reprenne des formes féminines. Elle sautilla sur place comme pour vérifier que tout était en place et partit se laver et se changer. Faith s’installa entre deux pulls et une peluche sur le canapé. Malgré les années notre détective était toujours émerveillé au fond d’elle sur les divergences de la magie. La transformation d’un changelin en faisait partie. Elle espérait sincèrement de ne jamais se lasser de ce genre de spectacle, sinon sa vie risquait devenir si morne au point de prendre de son sens.

Lorsqu’elle revint, Faith lui tendit en remerciement de son hospitalité une boîte de gâteau sucré acheté exprès.

Grande amatrice d’aliment sucré en tout genre, Rémy accepta l’offrande en l’ouvrant immédiatement et commence une dégustation méthodique.

Dix minutes plus tard, la boîte était vide, et Rémy était sur l’ordinateur à analyser le résultat des recherches, pendant que Faith analysait avec des gants la précieuse enveloppe.

Au final on en était à 32 morts, tous de milieu et d’âge différents, majoritairement humain même si on n’y voyait quelques créatures diverses. Finalement, on était sûrement loin du mobile de crime racial. Il ne semblait rien avoir en commun alors qu’est-ce qui pouvait bien les relier ? Qu’est-ce qui avait amené le tueur à les choisir eux ? À moins qu’ils ne fussent choisis au hasard. Difficile de statuer d’une taille du tueur puisqu'il ne semble pas avoir besoin de les toucher pour les tuer. Il fallait trouver un point commun. Les rapports de la police ne les aidaient pas plus, ils tournaient en rond. Ils étaient même moins avancés qu’eux. Au moins en lisant une dizaine de témoignages des entourages des victimes, Faith pu au moins confirmer sa thèse, il n’avait aucune raison de sauter. Mais pas de quoi les avancer.

De son côté, elle l’analysa sous tous les angles, rien de spécial.Bien sûr, pas d’adresse du destinataire. Le cachet de poste provenait du plus grand établissement de la ville. Même si elle n’y croyait pas beaucoup, elle les contacta si avait vu ou enregistrer la personne qui l’avait déposé. Peut-être que l’envoyeur habitait dans le coin, mais c’était très incertain.

Son contenu comportait une dizaine de documents avec des informations très précises sur chacun des meurtres. Ainsi que des informations sur le groupuscule : ses membres et leur déplacement lors de certains des meurtres. Et ça continuait encore et encore. Comment avait-il pu amasser autant d’information si précise en si peu de temps?

Tout avait été tapé à l’ordinateur donc même pas un indice sur la personne. Elle utilisa même sa scanphère pour repérer une aura magique quelconque. Mais en vain.

Une petite sonnerie sonna l’élément facteur. Rémy se jeta dessus, l’alarme qu’elle avait créée venait d’annoncer que les résultats du légiste étaient en ligne.

Pas de trace de drogue. Mécontente, elle se rafala. Rien n’était révélateur. Et c’était le cas pour toutes les victimes que la police connaissait et avait rapatriées à la morgue. La cause de la mort était bien la chute, ou plutôt la rencontre avec le sol. Cependant ce qui aurait pu causer un suicide volontaire, rien.

Rémy décourager que son impatience n’est rien révéler. Grogna avant de partir récupérer au moins 4 paquets de gâteau pour se réconforter dans le bonheur qu’est la nourriture.

Aussi déçu qu’elle Faith feuilleta négligemment le rapport. Avant de s’arrêter perplexe sur les scans des cerveaux de deux patients.

Intriguer Rémy s’approcha. Faith lui demande de lui montrer comment zoomer sur l’image. Puis celle-ci ce mis en œuvre d’étudier chaque portion du cerveau. Au fur et à mesure un air contrarié apparut sur son visage, la faisant ressembler à une de ces anciennes statues de oni japonais.

Rémy la harcela de question comme un enfant dans une voiture demandant quand celle-ci arriverait à destination. Faith l’ignora, et se contenta de meumeumer des paroles incompréhensible quand elle devenait trop insistante.

Quand elle eut enfin fini. Elle se contenta de dire « c’est peut-être très mauvais signe ».

N’en pouvant plus, Rémy se jeta sur Faith et se mit à la secouer en hurlant :

— De QUOI ?

— Et bien ce que je viens de voir. S’il te plaît, arrête de me secouer, si ça continue je vais devenir une boisson gazeuse.

— Alors, dis-moi ce qui se passe !

— Je n’en suis même pas sûr…

— ALORS pourquoi tu dis que c’est mauvais signe.

— Parce que si mon hypothèse est vraie, cette personne peut toucher n'importe qui et pas seulement une personne par une.

— Comment ça ?

— Disons qu’il pourrait faire un massacre. En gros jusqu’à maintenant il jouait. Ouiii, il jouait. Mais pourquoi ?

— IL JOUAIT ! Attends comment est-ce possible ?

— Ce n’est pas en me hurlant dans les oreilles que je vais mieux te répondre. Aussi, je vous prierais, Rémy Prias Isaken de bien vouloir cesser.

Rémy fut surprise par cette réaction la lâcha. Elle eut la sensation d’être une enfant qui venait d’être grondée. Elle osa à peine demander d’une toute petite voix.

— Mais alors comment il s’y est pris ?

Faith soupira face à cette tête de mule, elle ne lâchait rien, par contre elle, elle s’était peut-être trop lâchée sur Rémy. Elle s’était montrée peut-être trop agressive, mais ce changelin devait apprendre à se taire de temps en temps.

— Ce n’est qu’une hypothèse, mais ces scans, montre les traces d’une activité dans une partie du cortex moteur, occipital, temporal, cingulaire antérieur et postérieur. C’est une activité minime, mais une activité quand même. Cependant, on peut remarquer des lésions, ce qui veut dire que leurs activités ont été si fortes à un moment qu’elle a abîmé ces parties du cerveau.

— Comment tu sais ça toi ? Tu n’es pas médecin ?

— Il y a un bout de temps, je suis, disons, resté proche d’un groupe de scientifique étudiant certaine dérive de … Oh enfin bon. J’y ai appris quelques trucs. Et en particulier déjà vu ce phénomène. Si je ne me suis pas trompé, finit-elle par murmurer perplexe.

— Attend t’as bossé avec des scientifiques tu ne m’en as jamais parlé.

— Il y a beaucoup de choses dont je ne t’ai pas parlé, et que je ne te dirais pas.

— Oh, mais pourquoi…

— Les femmes doivent avoir leur secret. Rémy soupira, voulut insister, mais un regard terrible l’arrêta net.

— Euh et sinon ça veut dire quoi tout ce charabia ?

— Qu’on est mal et qu’il va falloir être très prudent.

— Mais encore… tenta-t-elle d’arracher retenant son agacement face à autant de mystère.

— De la manipulation mentale.

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