Chapitre 10

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De l’autre côté du fleuve, les immeubles s’éclairaient lentement un par un comme un ciel étoilé. Le soleil s’éteignant sur les siècles de civilisation humaine. Elle avait presque envie de s’asseoir et de regarder, tranquille.

Cette banlieue à dix minutes de tramway de la ville semblait bien moins amère que celle-ci. On y ressentait même une certaine sérénité. Principalement habitées par des familles, à peine huit heures les rues étaient devenues désertes au profit des cuisines qui débordait de vie et de bonnes odeurs.

Mes pas résonnaient sur le pavé, quelques chats fuyaient avec agilité se cacher sous des poubelles ou des haies.

L’un d’entre eux moins fuyard, s’approcha d’elle en ronronnant.

— Salut, Melody, tu es venu m’accompagner jusqu’à tes maîtres ?

— Miaou.

Elle la prit dans ses bras, et se mit à la caresser doucement.

— Comment vas-tu en ce moment ?

— Miia !

— Ravi de l’apprendre. Je suppose c’est ce qui t’as valu c’est petite égratignures sur le dos, conclue Faith. Elle ne s'attendait pas à une vrai discution mais depuis qu’elle avait Chifer elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que tout les chats la comprenait comme lui. De temps en temps, elle l’entendait même prononcer des mots presque humain.

— Maou.

Ainsi continua ce dialogue de sourd jusqu’à la maison.

Arrivé devant le palier le chat sauta à terre. Faith se mit à sonner. Derrière le petit pavillon, propret aux haies coupées comme des caniches pourtant l’intérieur le désordre régnait entre les cris, les rires et les pleurs, les fracas de jouet et de casserole. Une cacophonie bonne vivante résonnait si fort qu’elle dut sonner plusieurs fois avant que des petites voix ne hurlent que quelqu’un était à la porte.

La charmante petite maison ouvrait sur un jardin où des jouets et autres bricoles avaient été semés un peu partout. Un contraste énorme avec les plantes qui avaient été parfaitement taillées.

Une femme blonde la trentaine lui ouvrit la porte

— Entre Faith, désolé je file, je dois aller sortir le poulet maintenant, en repartant urgemment dans la cuisine.

En face de celle-ci dans le salon 3 têtes blondes se penchèrent pour scruter le nouvel arrivant. Déçu de déjà connaître cette personne, ils se contentèrent d’un bonjour peu intéressé en cœur avant de retourner jouer en vacarme. Faith rejoint leur mère dans la cuisine qui semblait valser entre les plats et les casseroles.

— Ça va ? Tu veux de l’aide ? demanda-t-elle par pure politesse même elle espérait ne pas a avoir à cuisiner.

— Non ça ira, sourit la femme. Quoiqu’amènent les couverts et les verres sur la table.

— OK.

N’étant pas sa première, elle se dirigea sans hésitation vers les bon tiroir et placard. Puis toutes les deux vacants à leurs tâches se mirent à discuter. La détective par habitude, bien qu’elle soit peu encline à discuter ce soir au vu des évènements demanda quelques formalités d’usages.

— Alors ta semaine, ça s’est bien passé, Gabriele ?

Elle cria pour se faire entendre quelques banalités, Faith en fut peu passionnée, et se contenta pour ne pas la vexer de quelques « ah oui » « vraiment » « ce genre de chose arrive ».

Soudain elle hurla à table et les 3 petits monstres courraient à table, tels des ventres sur pattes.

Le repas fut bruyant, bien qu’elle soit habituée vu le nombre de fois qu’elle soit venue, elle fut soulagée de voir les trois enfants filer jouer.

Gabriele et Faith se retrouvèrent entre elles tranquillement.

Faith suivant leur rituel, se leva en direction de la cuisine, en demandant :

— Tu veux une tasse de thé ?

— Oh oui ! Je sens qu’elle murmure mon nom.

— Tu entends parler le thé ?

— Oui, depuis que je me suis disputé avec le café.

Deux larges sourires s’ouvrir pour se transformer en éclat de rire. Reprenant sa contenance malgré son sourire toujours aux lèvres, Faith ajouta :

— Tu veux du sucre ?

— Non je ne sais pas comment tu peux le boire aussi sucré.

— Oh j’en mets à peine.

— Tu rigoles tu bois du sucre au thé.

— Tu en prenais un peu avant.

— Oui, mais je fais attention maintenant. C’est terrible depuis que j’ai eu mes enfants, j’ai pris du poids et je n’arrive pas à le perdre. J’ai pourtant doublé mes entraînements. J’en fais deux fois plus que lorsque je travaillais.

Notre détective revint avec deux tasses fumantes et un sucrier.

Un quart de sucre plus tard. Gabriele se mit à sourire seul en souvenant d’une histoire drôle avant de la raconter.

— L’autre jour, j’étais en train de faire les courses, quand devant moi deux mamies se sont mises à se disputer pour pouvoir passer devant, car elles n’arrivaient pas à savoir qui était là la première. L’une disait qu’elle avait moins de courses, l’autre commença à dire qu’elle était plus âgée, donc on devait être plus respectueux. Enfin bon, tu ne sais pas le meilleur, elles en sont venir a énumérer leur âge. « J’ai 82 je suis la plus ancienne donc arrêter de manquer de respect et laisser moi la place », on se regardait avec les autres dans la queue on a bien cru qu’elles allaient se taper dessus à coup de sac à main, même la pauvre petite caissière ne savait pas où donner de la tête en tentant de les calmer. Ça commençait à prendre de l’ampleur donc j’ai voulu intervenir, mais là. Un elfe, sérieusement il faisait la moitié de la taille de ces vieilles et encore elles étaient petites, du genre beau gosse, cheveux longs… Enfin tu vois le style, leur passes devant et donnes ses courses à la caissière. Personne n’en revenait, les vieilles passèrent des grands yeux ronds de surprises à des yeux noirs. Mais il s’est tourné vers elles en disant « si c’est une question d’âge, mesdames, j’ai 133 ans. Donc qui dis mieux » tout le monde était tellement surpris que les mémés n’ont même pas osé répondre en se rendant compte de l’absurdité de l’histoire et nous qui été derrière était au bord du fou rire. Oh bon sang les gens ne sont pas croyables.

— Ça devait être hilarant. Et encore, tu sais j’ai vu mieux en truc absurde. Une fois alors que je travaillais pour le théâtre de la nymphe bleu, je me suis retrouvé à devoir arrêter une bagarre entre un producteur de théâtre et un troll qui voulait passer une audition, mais qu’on avait refusée.

— Pourquoi les trolls ne pourraient pas passer une audition ?

— En effet aucune raison qu’ils ne puissent pas devenir acteurs, mais là c’était le ballet de « la nuit des lutins » pour le rôle Puck le nain. Et ce gaillard faisait presque 2,70 m.

— Pas mal je dois avouer qu’en absurdité tu gagnes. Bon sinon par rapport à nouvelle petite vie de mère au foyer, qu’est-ce que tu as de beau à me raconter.

— Rien de spécial.

— Oh ne me fais pas ça. Allez crache ! Tu n’imagines pas à quel point l’action ne manque. Allez fais moi rêver.

— C’est vrai que ça doit te changer.

— N’essaie pas de changer de sujet. Allez parles ! Dois-je te mettre en salle d’interrogatoire pour obtenir quelque chose? Mes petits sont très doués en torture mentale.

— Bon bon… Je suis une affaire assez étrange, mais à vrai dire je ne sais trop quoi en penser… Entre instinct et logique lequel tu suivrais ?

— Ça dépend. Tu sais il y a des choses qu’on ne peut expliquer, l’instinct par exemple on dirait que c’est magique alors que peut-être c’est juste une capacité de notre corps que nous n’avons même pas encore analysée et comprise comment ça marche.

— Une sorte de super sens ?!

— Oui, c’est ça…

— Ça m’étonne de toi. Ce serait plus un truc que Léon aurait dit. …Oh pardon… je ne voulais pas dire cela… enfin désolé.

— Ce n’est pas grave, c’est vrai que c’était plutôt son style de dire des choses comme ça. Ça a toujours été son genre, murmura-t-elle en baissant les yeux dans une tristesse infinie que rien ne semblait pouvoir combler.

Après un long silence gênant, Faith expliqua toute l’histoire.

— Et la police, elle en pense quoi ? demanda-t-elle après avoir écouté attentivement l’affaire.

— J’suis pas sûr, je crois qu’ils sont bloqués comme moi sans l’autopsie, répondit hasardeusement notre détective.

— Au vu de ce que tu m’as dit, ils cloront l’affaire juste après. Ils ne peuvent perdre du temps là-dessus. Ils ont trop d’affaires, et avec les nouvelles mesures budgétaires ils n’ont pas beaucoup d’effectifs. En faites bientôt il n’y aura que toi qui pourrais continuer l’affaire si l’autopsie ne donne rien. Enfin si tu pressens toujours que quelque chose ne va pas. Mais en attendant au moins il vous reste une piste.

— Oui, mais si ce n’était rien. Si on perdait juste notre temps.

— Tu as contacté le B.O.M.I. ?

— Tu rigoles, leur entrepôt sont de véritable forteresse, et je sais de quoi je parle, j’ai déjà tenté de m’y infiltrer.

— Je n’ai rien entendu de ce que tu insinues

— Tu es à la retraite ma chère, ceci ne te concerne plus.

— Ah oui, c’est vrai. Je t’écoute.

— Enfin bon, ça m’étonnerait; j’ai bien essayé de les appeler, mais il ne me dise rien. Ou en tout cas il me ment effrontément. Si je ne suis pas du chef police ou avec une haute autorité je peux rêver pour qu’il me dise vraiment si un objet magique non réglementé a été volé ou disparu.

— Magie, non, objet on n’en sait rien, meurtrier faut voir, accident peut-être…

mouais c’est l’impasse.

— Bienvenue dans mon monde.

— Change !

— Quoi ?

— Fait autre chose, jusqu’à qu’une nouvelle piste arrive. Tu n’as pas des boulots en stand-by ?

— Si, mais…

— Cette affaire t’obsède. J’ai connu ça, ne t’inquiète pas. Mais des fois s’acharner n’est vraiment pas solution. C’est ce que Léon t’aurait dit, et maintenant je te le dis lâche l’affaire.

La jeune femme à son amie pour ne pas la vexer, mais elle affirma pour elle comme une résolution. Pas question de la lâcher cette affaire.

Le lendemain matin, elle lâcha l’affaire. Dans la foulée, Faith appelait un de ses clients pour finir des boulots en cours.

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