Chapitre 40 -  Lora (2)

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### Lora ###

Mon réveil me désorienta, je n’étais pas dans ma petite chambre de l’hôpital mais dans une vaste chambre dont les rideaux encore fermés ne laissaient passer qu’une faible clarté de l’aube.

J’étais couchée sur Marc, dans la même position que la veille, la verge de Marc toujours enfoncée dans mon vagin. Comment avions-nous pu nous rendormir ainsi ? Je perçus du mouvement à côté de moi et vis Corina ébouriffée se pencher sur notre bête à deux dos avec un large sourire.

– Ça te plaît ? demanda-t-elle.

– Corina, je ne comprends pas. Marc s’est endormi en plein rapport ?

– Docteur, je crois que c’est dû à l’épuisement, mais si tu serres tes muscles, je suis certaine qu’il va reprendre son ouvrage là où il est resté !

Je fis quelques contractions de mes muscles pelviens et effectivement Marc émergea de son rêve. Il me regarda puis Corina dont je sentais la main caresser en douceur les testicules de l’homme qui fit bouger son instrument dans mon vagin.

À ma surprise je répondis à ses mouvements et me redressai un peu pour mieux le chevaucher. Mais je n’en pouvais plus, mon vagin était sec et chaque mouvement généra plus de douleur que de plaisir. Je pris appui sur Corina pour me dégager.

– Désolé Marc, mais je ne suis plus du tout habitué à des rapports sexuels, mon intimité est irritée. Corina je te laisse la place.

– Lora, je dois avoir une crème dans la salle de bains, viens, je vais t’aider.

Marc resta au lit et Corina m’apporta la crème et m’appliqua une bonne couche sur mon sexe en n’épargnant aucune partie. Le contact des mains de Corina réchauffa mon désir.

– Oh, oui Corina continue, tu as des doigts de fée, je sens des ondes délicieuses. Mais ne laisse pas Marc dans cet état, tu dois le calmer !

– Et pourquoi pas toi ? me répondit-elle. C’est ton vagin qui est irrité mais pas tes mains, tes seins et ta bouche !

– C’est vrai, mais je manque d’imagination et d’habitude !

– Bon, reprenons dit Corina, je vais te coacher ! Commence par assouplir son pénis, tu dois le masser lentement pour faire monter la tension dans ses bourses.

– Ce n’est pas désagréable mais je n’ai aucune pratique. Avec mon compagnon j’avais peu de sexe, c’est vraisemblablement la raison pour laquelle il a cherché une étudiante plus chaude et plus disponible.

– Continue Lora, me dit-elle en caressant mes seins.

Je trouvais ses caresses plus agréables, puis elle m’obligea à me pencher et serrer la verge de Marc entre mes seins, Marc fit de longs allers-retours entre mes seins et sa verge butait contre mon menton.

– Prends sa verge en bouche lorsqu’elle débouche d’entre tes seins ! dit-elle.

Corina se plaça dans mon dos et serra mes seins pour que la verge de Marc soit bien comprimée entre ma poitrine.

– Corina aide-moi, j’adore tes mains sur mes seins et je sais que cela excite Marc mais continue tes caresses, mon désir est plus intense lorsque tu me touches comme tout à l’heure en appliquant la crème entre mes jambes !

Je réussis à mettre sa verge en bouche et m’appliquai du mieux que je pus pour lui donner une fellation en serrant bien mes lèvres autour de son gland. Je ne voulus pas le prendre loin dans ma gorge sachant que je ne supportai pas de « gorge profonde ». Corina continua à m’encourager et pinça régulièrement mes tétons.

Marc commença à gémir et je me redressai pour entamer un massage vigoureux de sa bite qui finit dans un jet puissant de sperme qui atterrît sur mes seins et sur son ventre. Corina récupéra le sperme qui avait éclaboussé mes seins et sa langue me fit vibrer de tout mon corps. Je me rendis compte que j’aimais être caressé par Corina et embrassai sa bouche encore plein de sperme. Je caressai ses seins et je mis une main dans son vagin pour titiller son clitoris.

Corina répondit intensément à mon baiser et mes caresses, elle me laissa faire jusqu’à ce qu’elle criât son orgasme entre mes mains. Je sus par mes masturbations solitaires que la caresse durant l’orgasme augmentait encore son intensité et je continuai jusqu’au moment où elle retint ma main profondément dans son vagin.

C’était trop d’excitation pour moi et je remis ma main sur mon intimité et parvins à me masturber malgré la douleur de l’irritation et criai mon plaisir dans les bras de Corina.

Marc avait assisté à tout l’affrontement et nous prit toutes deux dans ses bras. Il nous embrassa à tour de rôle et Corina reprit le massage de la bite de Marc jusqu’à sa jouissance mais avec une éjaculation très modeste.

– À quelle heure reprends-tu ton travail à l’hôpital ? me demanda Marc.

– Seulement en fin de cet après-midi répondis-je.

– Alors reste avec moi dit Corina. On reste encore un peu au lit ensemble. On peut même se rendormir.

– D’accord, apprends-moi à cajoler Marc ! Je voudrais le remercier pour la belle journée d’hier.

– Oui Lora, on va le laisser reposer un peu, ce sera plus amusant lorsqu’il aura récupéré un peu.

### Marc ###

Lora était un peu perdue, je sentis qu’elle appréciait plus la compagnie de Corina, que le sexe avec moi. Sa déclaration concernant la sécheresse de son vagin ne me trompait pas ! Son expérience malheureuse en Suisse, avait certainement perturbé sa libido.

Je pensai donc qu’il ne fallait pas forcer la dose et proposa de ramener la discussion sur le travail à l’hôpital.

– Lora, j’espère que tu es bien dans mes bras ?

– Oui, Marc même si je ne suis pas un bon coup sur le plan sexuel.

– Détrompe-toi, répondis-je, tu sembles apprécier les caresses de Corina qui adore faire l’amour avec une femme. Je t’avoue en plus que j’adore regarder des femmes qui baisent ensemble !

– Tu es trop gentil Marc, je voudrais bien te faire jouir aussi, mais Corina me donne plus de plaisir !

– Tant mieux, mais tant qu’on est tranquillement ensemble, je voudrais parler un peu de ce que la Fondation pourrait apporter à ton travail à l’hôpital.

– Oh, Marc c’est peine perdue ; la gestion de la pédiatrie est très compliquée et l’hôpital manque cruellement de fonds !

– Justement ! Je n’ai pas encore présenté toutes les possibilités de la Fondation. Elle a été créée il y a de nombreuses années à l’initiative de ma mère, qui voulait soulager la misère des enfants victimes d’accidents de la route. Par la suite, avec mon père, elle a commencé à récolter des fonds pour augmenter sa capacité de financement. Aujourd’hui j’ai repris la direction assistée d’un Conseil d’administration. La Fondation gère plus de cent millions de dollars américains dont les intérêts et une partie des fonds servent à aider les enfants. Corina a récemment rejoint le groupe avec l’accord du Conseil.

– Ah, je comprends maintenant que tu es bien accueilli par nos services dit Lora.

– Oui, mais les cas récents nous ont fait réfléchir Corina et moi à intensifier l’aide de la Fondation à l’hôpital des enfants d’Athènes. Je voudrais échanger quelques idées avec toi avant de les soumettre au Conseil.

– Oui, Marc mais je ne suis qu’un modeste rouage dans ce mastodonte !

– Justement ! Je voudrais ton opinion avant d’affronter la direction de l’hôpital.

– D’accord Marc, je t’écoute.

– J’ai deux propositions en tête : la première serait de convenir avec l’hôpital d’un budget annuel qui servirait à engager des médecins et des infirmières pour compléter le staff. La Fondation et l’hôpital conviendraient du nombre et genre du personnel à engager et chaque année, ce budget serait revu et le personnel confirmé.

– Ce serait génial ! dit Lora, mais qui contrôlera la présence effective et que l’argent sera utilisé à bon escient ?

– C’est là que j’arrive à la deuxième proposition ! dis-je et je vis dans les yeux de Corina qu’elle m’avait compris et suivit ma proposition. – Tu serais la personne la plus indiquée !

– Mais je suis une subalterne dans cet hôpital ! Je n’ai aucune autorité de contrôle !

– Bien entendu Lora dit Corina, je crois avoir compris où Marc veut arriver !

– Oui, Lora ajoutai-je, tu ne serais plus sous la hiérarchie de l’hôpital. Tu serais engagée par la Fondation et en dehors de ton assistance médicale au service, je proposerai au Conseil de t’engager comme conseillère médicale. Cette fonction n’existe pas encore mais à plusieurs reprises on a eu le sentiment qu’on abusait de notre intervention financière. Cet abus n’est pas l’apanage de l’hôpital où tu travailles mais nous soupçonnons que cela se produit dans d’autres hôpitaux aussi. De plus certains hôpitaux ne veulent pas de notre intervention et déconseillent aux parents de nous laisser intervenir. Les deux propositions sont un peu liées. Mais si tu ne veux pas changer de statut, on pourra peut-être trouver un ou une consultante médicale. Mais au départ, tu es la candidate.

– Marc, je suis flattée que vous pensiez à moi, mais je dois réfléchir et j’hésite à accepter dans un premier temps.

– Lora, soyons clairs, le fait que tu te trouves à présent dans notre lit, n’intervient pas vraiment. Ta vie privée reste totalement détachée de cette proposition, si un jour tu trouves une personne pour partager ta vie, tu ne dois pas hésiter, ton poste reste acquis. De même si un jour un hôpital ou une entité médicale veut t’engager, tu seras libre moyennant un préavis légal car tu seras engagée avec un contrat en bonne et due forme. Ton contrat sera rédigé par un avocat de la Fondation et sera enregistré selon la législation du pays. Ton salaire fera l’objet d’une négociation.

– J’ai compris Marc, quand attends-tu ma réponse ?

– Il n’y a pas d’urgence, mais la construction de la première partie dépend de ta réponse.

– D’accord Marc, je voudrais consulter deux personnes importantes dans ma vie : mes parents et je voudrais que Corina vienne avec moi présenter le projet à mes parents.

– Cela me semble une bonne suggestion ; je propose la chose suivante : on discute la partie contrat et salaire. Corina te présente la Fondation, elle a toutes les autorisations nécessaires pour te révéler le fonctionnement. Pour les questions auxquelles elle n’a pas la réponse j’interviendrai.

– Merci, Marc en attendant je voudrais retourner à l’hôpital si tu veux bien, sinon je prends un taxi.

– Non Lora, je te reconduirai, tu manges ici ou au petit resto près de l’hôpital ?

– J’aime autant ici, tu as parlé de journaliste mais moi aussi je voudrais garder cette entrevue encore secrète.

– Cela me convient, voici le menu, choisit ce que tu veux manger !

– Corina, quel est ton programme cet après-midi ? Tu restes ici ou tu désires travailler chez toi.

– Marc, dépose-moi à l’hôpital, j’irai avec Lora voir les enfants. Je voudrais aussi savoir comment a été la rencontre et Georges et la famille d’accueil.

– Bien, après le repas, je vous dépose toutes les deux à l’hôpital. Moi je vais travailler au projet car je dois faire une proposition qui tienne la route pour le Conseil et la direction de l’hôpital.

– Marc où vas-tu travailler ?

– À mon bureau, au centre-ville, là où tu as rencontré mes associés. Mais appelle-moi lorsque tu auras terminé avec Lora et les enfants. Je viendrai te récupérer et on discutera chez toi ce soir.

– D’accord chef !

– Je vous trouve drôles tous les deux, dit Lora.

– Oh, c’est une longue complicité, Marc et moi nous sommes équipiers de voile et de plongée depuis plus d’un an. Le sexe, c’est beaucoup plus récent !

***

### Corina ###

Marc nous déposa au coin de la rue de l’hôpital et repartit aussitôt. Finalement Marc avait un peu raison, Lora avait une tendance dominante lesbienne mais accepta quand même les relations avec un homme.

En traversant le parking, Lora me retint un instant par le bras.

– Est-ce que Marc est sérieux quand il a fait cette proposition ?

– Oui, Lora, Marc m’en avait déjà parlé en voyant comment toi et l’équipe chirurgicale vous êtes trop sollicités et Marc est très rapide dans ses idées. Je l’ai vu lorsqu’il m’a présenté au dernier conseil d’administration de la Fondation. En fait il m’a fait nommer directrice adjointe par le Conseil. Marc est l’administrateur délégué et il a l’intention de continuer l’œuvre de ses parents. Quand je dis continuer, je devrais dire développer et agrandir. Lora, tu le découvriras certainement mais Marc sous des dehors de citoyen lambda a des moyens considérables. Je le connaissais depuis le club comme chef de bord fiable, je traverserai des mers et des déserts en sa compagnie. Tu peux lui faire confiance.

– Et toi dans tout cela, tu aimes Marc ?

– Oui, mais je me pose encore beaucoup de questions. J’ai appris à aimer Marc récemment durant une croisière sur le Zéphyr, nous étions seuls à l’exception du premier jour. Je ne savais pas grand-chose de lui, maintenant que je sais, je ne veux pas lui donner l’impression de m’accrocher à lui pour sa fortune.

– Il est riche ?

– Les journaux parlent de lui comme un milliardaire, mais je n’en sais rien en dehors de la Fondation, il dépense peu pour lui, mais pour la Fondation, il déplace des moyens énormes. Depuis que je travaille pour la Fondation, j’ai vu les moyens dont il dispose, mais à titre personnel je ne sais pas s’il est riche et je m’en balance. Si cela fonctionne entre vous deux, tu verras il a des côtés très attachants. Bon d’accord, il est un peu particulier au lit, mais ça, c’est son jardin secret.

– Bien, et donc tu es « marraine » des deux jeunes patients ?

– Oui, mais dans la Fondation nous sommes plus d’une centaine, chaque patient pris en charge est sous la responsabilité d’un parrain ou d’une marraine, qui coordonne les dépenses et les soins. D’après Marc, certains s’occupent de plus de cinq enfants à la fois. Georges et Rina sont sous ma responsabilité et resteront mes « filleuls » pour très longtemps.

– Corina, je comprends ton enthousiasme, tu viendras parler à mes parents ? Comprends-moi, je ne crains pas mes parents qui m’adorent, ils ont travaillé dur pour financer mon doctorat et je voudrais leur expliquer que ce n’est pas un coup de tête, comme lorsque j’ai quitté la Suisse où une belle carrière médicale m’attendait.

– Bien sûr Lora, c’est quand tu veux, mes travaux de traduction me donnent du temps libre. Mais tu dois d’abord négocier ton contrat et ta rémunération et ne te laisses pas faire, tu négocieras avec ton nouvel employeur.

– D’accord, tu me conseilleras ?

– Non, mais je crois qu’il fera appel à mon ami avocat. Je l’ai connu pour régler mon divorce, il est devenu mon ami et je travaille pour lui à des traductions anglaises/grecques.

– Merci pour ces renseignements, je passe par ma chambre, je te retrouverai chez Rina, le temps de mettre mon uniforme et prendre les dernières informations de mes patients.

En entrant dans la chambre de Rina, je vis ses parents mais le lit était vide.

– Bonjour Corina dit sa mère, ne t’inquiète pas, Rina est en soins de rééducation avec son kiné. Tout va bien selon le médecin qui l’a examiné ce matin. Corina, je profite de l’occasion pour te remercier et Marc pour toute l’assistance que vous avez donné pour que notre fille survive à son accident. Nous avons bien remarqué que sans votre intervention l’issue aurait été totalement différente. Nous n’avons que des moyens modestes, mais nous vous sommes reconnaissants et nous ferons tout pour votre bonne action soit connue.

– Bonjour Madame, je suis très heureuse que tout va bien, mais ne faites rien pour rendre cette action publique. Nous travaillons pour le bonheur des enfants en toute discrétion. Nous travaillons pour une Fondation qui aide les enfants victimes d’accidents, mais nous ne voulons pas d’autre publicité que celle que nous donnons pour récolter l’argent lors de soirées caritatives.

– Je comprends, mais si vous avez besoin de notre témoignage, nous serons à votre disposition.

– C’est noté, j’en parlerai à Marc, mais en attendant restez discrets et évitez les journalistes.

Puis Lora entra dans la chambre pour prendre des nouvelles.

– Bonjour, votre fille est en rééducation respiratoire, je suis passé la voir et son kiné me dit qu’elle progresse bien. Si tout va bien elle pourra sortir d’ici une semaine.

J’étais rassurée et partis voir Georges. Le garçon était assis dans son fauteuil, il lisait un livre et se portait bien. Dès mon entrée il aborda le sujet des parents d’accueil, il était enthousiaste, les personnes lui parurent sympathiques et habitaient en périphérie d’Athènes dans une grande maison avec jardin et piscine. Il pourrait aller à une école à quelques minutes de leur maison.

Je lui promis de le tenir au courant de la suite dès que j’aurai rencontré les personnes proposées.

Avant de quitter l’hôpital je retournai voir Lora dans son bureau, elle me donna les coordonnées de la famille d’accueil et m’embrassa passionnément à mon départ.

– Corina, merci pour tout, je te téléphonerai dans quelques jours pour te faire part de ma décision et de convenir d’une date pour aller voir mes parents.

– Bien, désires-tu que Marc nous accompagne ?

– Oui, si ça l’arrange, il pourra voir mes parents et se faire une opinion personnelle de mon environnement, s’il veut m’engager.

Je partis soulagée, Lora m’étreignit encore en partant, je sentis des papillons dans mon bas-ventre et l’embrassai à mon tour.

NDA : Le projet de Marc prend forme, Lora sera-t-elle un rouage dans la construction ? Qui restera dans le lit de Corina, Sofia, ou Lora ? Et Marc spectateur ou participant ?

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