Chapitre 6 Agnontas

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### Corina ###

Pendant que je préparais la baguette jambon beurre pour Marc je ne pus empêcher mes pensées de revenir sur ma relation avec Marc !

Incontestablement nous étions en harmonie pour le sexe, nous étions une bonne équipe pour la voile, en plongée on avait déjà eu des bons moments ! Mais cela ne suffisait pas !

Je ne voulais pas vivre aux crochets de Marc, je tenais à mon indépendance mais restait la grande inconnue : avons-nous assez de points communs pour vivre ensemble sans les sports que nous exercions en commun ?

Nous avions tout deux une bonne formation intellectuelle, je pouvais lui enseigner le grec pour qu’il se débrouille mieux, mais voudra-t-il de mon enseignement ?

Et puis allait-il rester aussi disponible ? Il m’avait raconté son absence professionnelle qui avait fait de son mariage un fiasco !

Allait-il se contenter de moi ?

Je fus interrompue dans mes réflexions par Marc qui réclamait son sandwich :

– Moussaillon, ce jambon beurre, il est perdu en mer ?

– Non mon capitaine, mais je ne trouve pas les olives pour accompagner !

– Laisse tomber les olives ! J’ai faim ! ajouta-t-il en riant.

– J’arrive chef ! tu veux boire encore un autre verre de vin ?

– De l’eau fraîche seulement ! Le soleil tape déjà et je veux garder toute ma tête pour l’atterrissage à Agnontas qui sera un peu plus délicat s’il y a du monde !

J’étais encore toute nue, je lui apportais son sandwich et sa boisson et vins m’asseoir à côté de lui. Ses yeux quittaient régulièrement son compas qui donnait le cap à suivre et l’horizon totalement vide.

Son regard cherchait le mien et dévia régulièrement sur mes seins, je me sentais fière de mon corps. Je n’étais pas une star de cinéma mais depuis le départ de la croisière j’étais son pôle d’attraction.

Je pus m’empêcher de caresser son torse et de descendre lentement sur son ventre et encore plus bas, jusqu’à atteindre son mât de misaine tout durci.

C’était une caresse gentille de ma part, sans trop insister ! Comme juste pour dire que je l’aimais.

Quoi ? Je l‘aimais ? Oui, je revenais à mes pensées de tout à l’heure, je commençais à sentir dans mon cœur une place privilégiée pour ce grand gaillard !

Pour ponctuer ma pensée, je l’embrassais passionnément, je lus dans ses yeux à la fois du bonheur et une interrogation…

– Merci pour ton baiser me dit-il, quelle est la raison de cet élan de tendresse ?

– Aucun Marc, je t’a… je réalisais soudain que cette phrase était prématurée ! et reformulais : « j’aime d’être avec toi » sur la mer « in the middle of nowhere » (au milieu de nulle part)

Je mis ma tête sur son épaule, mais je n’ajoutai plus rien. Je crois qu’il avait bien compris ma phrase avortée, mais sans doute par délicatesse, il ne voulait pas commenter.

Quelques heures plus tard nous étions en vue de Agnontas. Et Marc était très content de voir que le quai était libre.

– Moussaillon il serait temps de t’habiller si tu ne veux pas aller en prison pour attentat à la pudeur !

– Oui chef ! répondis-je tu as une préférence ?

– Le tchador ne serait pas pratique, un t-shirt et un pantalon seraient plus appropriés ! me dit-il avec un clin d’œil !

La manœuvre fut simple, approche lente, virer pour présenter la poupe au quai, marche arrière lente en lâchant l’ancre à temps pour qu’elle accroche bien avant d’atteindre le quai. Le pare-battes placées entre le cul du bateau et le quai. Un petit saut sur le quai avec une amarre pour tendre et immobiliser le bateau entre l’ancre et le quai.

J’avais la routine et l’approbation de mon capitaine !

Le restaurant était à environ 200 mètres sur la plage ! Pour nous c’était le « happy hour » car le capitaine déclara « le bar est ouvert »

Il sortit la bouteille de vin blanc et deux verres ! On trinquait sous le regard envieux des passants. Ce n’était pas la grande foule mais par sécurité Marc me demanda d’aller réserver une table au restaurant car il était connu pour ses plats de poisson délicieux.

En revenant je me disais qu’il était temps que je fasse faire un peu de grec à Marc, pour lui donner un peu plus de vocabulaire.

Je pris ma tablette et Marc courageusement assimila le vocabulaire « restaurant » avec le nom des aliments, les couverts, les boissons. Il était très appliqué et il retenait beaucoup de mots par l’association avec des mots de français dont quelques-uns ont quand même des racines grecques. Après une heure, je trouvais qu’il avait fait du bon boulot et lui donnais un gros baiser en récompense. Si je parvenais à lui donner une heure de grec tous les jours il ferait rapidement des progrès.

– Je te remercie Corina, me dit-il, tu voudras bien continuer tes cours après cette croisière ?

– Oui Marc, mais au fait où habites-tu ?

– J’ai un peu honte de le dire, En arrivant en Grèce, comme je cherchais à acquérir un bateau j’ai pris une location dans le Alimos hôtel en face de la Marina d’Alimos.

– OMG, tu loues long terme ?

– Oui, j’ai pris pour un an, ce n’est pas l’idéal, la rue est bruyante, mais c’est bien isolé et j’ai tout le confort.

– Ce n’est pas évident de parquer dans ce coin !

– Non, mais j’ai un parking réservé dans l’immeuble. J’ai aussi demandé une place dans la marina pour le Zéphyr, que j’aurai si tout va bien à notre retour ! I cross my fingers!

– Oui, c’est Panos qui t’a trouvé cela ?

– Oui, mais tu peux venir quand tu veux.

– Marc, c’est à la blague que tu dis ça ?

– Non, pas du tout ! en été avec la climatisation ce sera confortable.

– Moi dis-je, j’habite loin et mon appart n’est pas très confortable mais le quartier est tranquille. Et le loyer est dans mes moyens.

– Et où est-ce ?

– Ano Neapoli c’est un faubourg ouest d’Athènes plus ou moins à 3 km au nord du Pirée. C’est un quartier très calme.

– Donc entre les régates, tu peux loger chez moi si tu veux, et pour donner tes cours aussi !

– Marc, on a le temps ! Si on se préparait pour aller manger ?

Peu de temps après on se dirigeait vers le restaurant, j’avais l’autre robe qui était aussi sexy que celle de l’autre soir. Mais j’avais mis une petite culotte cette fois.

– Pourquoi souris-tu comme ça Corina ?

– C’est que, mon capitaine j’ai mis une culotte aujourd’hui !

– D’accord ! mais pas de soutien ! donc tu aggraves ta peine moussaillon !

– Oh capitaine je ferais tout pour éviter d’être punie en plus !

– Tout ? dit-il.

– Euh ! c'est-à-dire…

– Bien on en reparlera après le repas !

Et c’est en riant tous les deux qu’on prenait place à table. Le repas fut délicieux : un mezze pour deux puis une tranche d’espadon grillé aux fines herbes ! C’était très copieux, j’aurais pu me contenter de l’espadon seulement. Mais j’étais certaine que demain on fera un peu carême.

### Marc ###

Pendant tout le repas je ne pouvais détacher mon regard de Corina. À la lumière du soir je trouvais qu’elle avait pris un peu de hâle. Sa peau de rousse était merveilleuse et plus je la regardais, je me demandais comment je n’avais pas vu sa beauté auparavant !

Et puis cette robe sexy ! Je comprenais maintenant les moines du mont Athos qui interdisaient les êtres femelles sur la montagne sainte ! D’accord on avait déjà joué ensemble depuis le début de la croisière, mais l’accumulation de mon célibat n’était pas effacée et j’avais de sérieux ennuis avec ma bitte qui ne faisait que me rappeler un désir inassouvi ! Corina allait me prendre pour un désaxé !

– Marc, ton regard me dit que tu veux me baiser, n’est-ce pas ?

– Corina, je veux être franc avec toi, oui mon désir pour toi est énorme. Mais tu vas me prendre pour un malade de sexe !

– Non, Marc, depuis ces quelques jours que nous sommes ensemble, j’ai le même désir que toi ! Si on n’était pas assis à table dans ce resto j’aurais déjà pris ton mat dans ma fente et j’aurais pris mon pied avec toi ! J’ai aussi besoin de sexe, j’essaye de me raisonner mais je n’y parviens pas. Marc, allons sur le Zéphyr, je ne tiens plus !

Ses yeux étaient humides, il me semblait que le message était plus profond !

J’avais envie de lui dire «αγαπω Κορινα μου» (je t’aime ma Corina) mais même si la phrase était correcte ma professeur de grec allait peut-être trouver qu’elle n’était pas appropriée !

Après avoir remercié l’aubergiste et payé l’addition, je pris Corina par la main et nous rejoignîmes le bord sans un mot.

Dans le carré, une fois la porte extérieure fermée, sans allumer la lumière je sentis son corps contre le mien. Sa robe était par terre et elle se collait à moi en desserrant ma ceinture !

– Marc fait moi jouir !

Je pris sa tête entre mes mains, je l’embrassais comme si c’était la dernière fois. Ma passion ne connaissait plus de limite. Pendant ce temps elle avait dégagé ma verge et me masturbait avec frénésie.

Je stoppais sa main sous peine d’éjaculer précocement, je voulais profiter de son corps sans me précipiter. Je la couchais sur la banquette et écartais ses jambes, son corps sentait encore la crème solaire et je ne pus résister plus longtemps.

Ma langue se glissait dans son intimité déclenchant des vibrations de tout son corps, elle me suppliait de continuer en serrant ma tête avec ses mains et ses jambes. J’étais comme prisonnier et pour me libérer je devais continuer à la satisfaire !

Ce ne fut pas long, c’était comme dégoupiller une grenade, elle explosa sous ma bouche dans un long cri, comme une agonie. Je bus la cyprine sortant de son corps avec gourmandise.

– Marc, j‘en veux encore, ne me laisse pas !

Je remontais avec ma bouche sur ses seins et sentis sa main sur ma verge, elle reculait la peau au maximum entraînant une sensation divine à mon frein qui se tendait comme un arc.

Personne ne m’avait cela, même mon ex dans ses moments les plus fous. Je me soulevais pour atténuer la pression mais cela rapprochait sa bouche de mon mat. Je fus avalé sans pardon, elle mordait ma verge avec une grande douceur, mais c’était trop ! Je n’eus pas le temps de la prévenir que mon sexe se vidait dans sa bouche !

Pendant un long moment ma verge pulsait en éjaculant sans fin. Corina gémissait sous le déferlement, la pression diminua enfin et je sentis que ma verge se décidait enfin à débander un peu, mais elle gardait mon engin dans sa bouche pour sucer les dernières gouttes ! et du coup ma bitte regonflait ! Sa langue se fit plus insistante et me voilà reparti dans une jouissance sans limite !

Je m’arrachais littéralement de cette caresse buccale en la suppliant d’arrêter !

– Corina darling, je n’en peux plus !

– Comment tu m’as appelé ?

– Darling ! Tu dois comprendre ce mot non ?

– Bien sûr, je comprends, tu es le premier à me donner ce qualificatif !

– Tu préfères Αγαπητοί (phonet. : Agapiti: chérie) ?

– Qui t’a appris ce mot ?

– Oh dans une autre vie, j’ai entendu ce mot entre deux amoureux et je l’ai retenu !

– Mais tu es tout mignon Marc !

– J’en ai retenu un autre : η αγάπη μου !( i agapi mou: mon amour)

– Σ 'αγαπώ κι εσύ (s’agapo ki esy : je t’aime aussi) voilà c’est dit ! cela fait déjà quelques heures que je me mordais la langue ! Marc je suis amoureuse de toi ! pardon, c’est plus que du sexe, tu m’as pris mon cœur brisé, que je ne croyais plus le sentir battre pour un homme !

– Ouche ! ça me va droit au cœur ! dis-je en l’embrassant.

Ce baiser était différent, ce n’était pas un baiser de sexe, mais un long baiser d’amour !

Dans le clair-obscur du carré je vis des larmes couler sur ses joues.

NDA : A bientôt !

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