Chapitre 3 – Course avec  les dauphins.

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NDA : Kalimera ! Bonjour à toutes et à tous ! En ces temps difficiles, je vous en prie soyez prudents. Sans verser dans la panique, veillez sur vous et vos proches. J’espère que mes récits vous divertiront !

### Marc ###

Le soleil ce matin me réveilla car on avait oublié de fermer le rideau du hublot au plafond de la cabine. Ma petite rousse dormait encore ses poings contre sa bouche comme un bébé. Je restais encore un peu sans bouger, mais ma vessie me rappelait à l’ordre et je me dégageais de ses bras avec douceur !

Dans son sommeil Corina gémit un peu mais resta endormie. Je quittai la cabine et me soulageai. Je me fis chauffer de l’eau pour un café soluble, que je bus à l’extérieur assis sur le pont.

Le port était tout silencieux, le petit chalutier avait déjà repris la mer, je n’avais rien entendu. Pourtant d’habitude ces départs n’étaient pas discrets. J’ose à peine penser qu’ils étaient partis en silence pour ne pas nous réveiller !

Puis j’entendis un peu de bruit à l’intérieur au niveau de la toilette et je vis émerger une tête rousse un peu hirsute et encore un peu endormie !

– Bonjour mon capitaine ! J’ai bien dormi, je prendrai volontiers un kawa !

– Bonjour princesse, monte sur le pont, je te prépare cela tout de suite ! Tu veux déjà manger quelque chose ou juste le café ?

– Je ne désire rien d’autre chef ! merci.

Elle sortit son corps entièrement pour s’asseoir dans le cockpit, son t-shirt ne couvrait pas son nombril et j’eus l’impression que ses tétons étaient déjà en éveil !

Je glissai à l’intérieur pour réchauffer l’eau en effaçant la vision érotique, mais mon mini-moi voulait montrer son enthousiasme à cette belle journée.

Lorsque je remontai avec son café, elle nota immédiatement le long renflement dans mon maillot !

– On hisse déjà la voile mon capitaine ?

– Bois ton café et regarde ailleurs ! Regarde les mouettes qui pêchent déjà avec élégance !

– Houla ! Ce sera difficile mon capitaine, tu me barres la vue dit-elle en éclatant de rire !

– Merci Corina, j’adore ton humour matinal !

– Merci pour le café, mais je n’ai pas eu mon bisou !

– C’est un supplément mademoiselle mais la compagnie ne recule devant aucun sacrifice !

Je m’assis à ses côtés et lui donnai un long baiser sur ses lèvres. Et puis nous entendîmes la voix joyeuse de Panos depuis le quai :

– Je vois qu’on est déjà occupé à se bécoter de grand matin !

– Bonjour Panos ! Tu es déjà là ! s’exclama Corina

– Je peux faire un tour si je vous dérange ! Bonjour les amoureux !

– Pas encore Panos, j’enseigne la technique du bouche-à-bouche pour les premiers secours ! dis-je en regardant le grand sourire de Corina.

(Elle me paraissait heureuse ! ou était-ce mon imagination ?)

– As-tu déjeuné Panos ?

– Non, mais je vais le préparer, nous dit-il je vous laisse à vos exercices !

– D’accord, je branche le tuyau d’arrosage pour compléter le réservoir d’eau, comme cela on ne sera pas gêné et un peu de ballast supplémentaire ne sera pas du luxe car on annonce une bonne brise ce matin ! dis-je en allant sur le quai.

Une demi-heure plus tard nous étions assis à la table pliante du cockpit avec des croissants chauds que Corina était allé chercher à la boulangerie !

La manœuvre départ fut assurée impeccablement, un retour d’amarre autour d’une bite permit à Corina de sauter sur le bateau et de ramener le cordage à bord.

Je fixai le cap et vogue la galère ! Le vent était bâbord et donc de commun accord on ne déroula que le génois, cela nous donnait quand même une bonne vitesse sans gîter exagérément. Corina se mit à l’avant et se débarrassa de son haut comme la veille.

Comme elle nous présenta son dos, ce fut moins troublant pour nous les hommes à l’arrière.

Je profitais de notre aparté pour demander à Panos s’il avait passé une bonne soirée et une bonne nuit, il me répondit sobrement mais me retourna la question.

– Honnêtement dis-je à Panos, nous avons eu une excellente soirée et la nuit fut apaisante ! Je ne m’attendais pas à une relation intime avec Corina, mais nos deux cœurs brisés ont trouvé une sérénité ensemble.

– Je suis content pour vous deux, c’est bien, car vous avez souffert beaucoup et se retrouver ainsi ensemble vous fera le plus grand bien. Je te connais assez pour savoir que tu la respectes et ce matin j’ai vu un éclat dans ses yeux qui avait disparu depuis longtemps !

– On verra bien comment notre relation évoluera, elle me plaît bien et je crois que c’est réciproque. Ce n’est pas de l’amour mais notre amitié a pris une autre perspective !

J’allais encore ajouter quelque chose mais Corina à l’avant nous criait toute joyeuse :

– Des dauphins ! ils font la course avec nous !

Je bloquai la barre, il n’y avait aucun autre bateau sur notre trajet et rejoignis Panos qui était déjà penché à la proue.

Effectivement un banc de dauphins jouait devant l’étrave en se bousculant, Corina était toute joyeuse. Elle connaissait l’esprit joueur de ces mammifères pour les croiser fréquemment en plongée, mais n’avait encore jamais vu la course avec un bateau. Pour moi ce n’était pas la première fois mais je restais quand même émerveillé par le spectacle !

Nageant au plus près sans jamais toucher la proue !

Corina alla chercher son appareil de photo digital pris quelques clichés et fit un clip !

– Je vous mettrai les images sur vos mails, ce sera un beau souvenir ! Merci Marc !

– Je n’y suis pour rien, je n’ai jamais compris ce qui motivait ces animaux à faire la course avec les bateaux.

– Pour faire du surf ! nous expliqua Panos. Lorsque le bateau avance, il provoque une poussée d'eau qui crée une vague sous-marine. Visible depuis la surface, elle permet aux dauphins de se déplacer en préservant leur énergie. En se plaçant dans cette masse d'eau, les cétacés sont poussés tels des surfeurs.

– Oh c’est génial s’exclama Corina. Panos tu es un puits de savoir !

– Je n’ai aucun mérite ! j’ai cherché un jour l’explication sur Internet !

On restait regarder durant de longues minutes, regardant les dauphins et moi surveillant la course du Zéphyr. Il maintenait parfaitement son cap. Je m’apprêtais à reprendre la barre lorsque Panos me mit la main sur l’épaule en me disant dans l’oreille :

– Reste, je prends la barre, dit-il en me faisant un clin d’œil

– Merci ! murmurais-je en retour.

Corina, était fascinée par le spectacle, toujours seins nus, je ne pouvais pas rester insensible au spectacle. Je pris sa caméra pour faire quelques photos de la belle penchée sur le bastingage regardant la course des dauphins. Ses seins étaient légèrement décollés de son torse, les tétons tendus en pleine érection. Je vérifiais sur l’écran de contrôle si la prise vue était bonne, puis mis ma main tendrement sur son épaule. Elle me jetait un regard où le bonheur se lisait à des miles nautiques de distance.

Pendant un bref instant elle quittait du regard ce spectacle pour m’embrasser tendrement, en collant son corps contre le mien !

– Merci Marc, je me souviendrai toujours de cet instant, merci pour ton attention ! Tu es un chic type !

Ses yeux étaient embués, mes yeux devinrent aussi un peu humides à la vue de ma naïade regardant vers les cétacés !

Le spectacle était inoubliable ! Je perdis la notion du temps, puis finalement lui donnai un baiser sur son épaule pour reprendre la barre. Panos revint encore regarder un peu les animaux se bousculant à la recherche du meilleur endroit de ce surf, puis aussi soudain que leur arrivée, ils cessaient leurs jeux.

Corina prétendit plus tard avoir vu un dauphin sortant la tête en nous lançant un cri répété comme pour nous remercier !

On approchait de midi et elle revint ayant recouvert ses seins (à mon grand regret) et se proposait de préparer le lunch. Panos refusait de lui laisser cette responsabilité !

– Corina non ce soir, demain et les jours suivants ce sera ton tour, alors profites-en aujourd’hui, peut-être les dauphins reviendront jouer.

Elle lui donna un grand bisou en le remerciant gentiment. Panos me fit un clin d’œil en secouant la tête d’un grand sourire et descendit dans la cabine pour préparer les salades et les boissons.

Je savais que Panos avait un faible pour Corina malgré son penchant homo, il connaissait son parcours et était heureux de voir son bonheur ! D’en bas il cria si quelqu’un voulait un apéro et nous criâmes en chœur « un coup de vin blanc » ce qui nous fut servi instantanément !

Nous trinquâmes en se regardant dans les yeux, Panos retourna en bas mais Corina ne pouvait pas cesser de me regarder. Elle mit une main fraîche sur mon torse et m’embrassa passionnément.

Le bonheur ! Je me remerciais de l’avoir embauchée comme membre d’équipage et osai penser un instant à un futur heureux. Carpé Diem ! me dis-je intérieurement.

Panos revint installer la table pliante dans le cockpit et je ralentis l’allure pour rétablir l’horizontalité du pont. On n’était pas en régate et on avait le temps, on sera bien avant l’heure du ferry à Skiathos !

Bientôt les assiettes préparées firent leur apparition et nous mangeâmes avec appétit !

Dans l’après-midi nous passâmes à bâbord de l’île de Tsougkrias dans le passage de sa petite île satellite et notre destination apparut distinctement. L’approche était délicate car il y avait quelques hauts-fonds.

Nous connaissions l’endroit Panos et moi et donc je remis le moteur en route. Corina se fit du muscle en enroulant le génois sans utiliser le winch, déclenchant des sifflets et quolibets de deux mâles à bord. Cette petite rousse avait du muscle ! Je me dirigeais vers le vieux port où des places étaient libres au quai. On était loin de la grande foule en été !

La manœuvre d’accostage était un peu plus compliquée vu qu’il fallait présenter la poupe vers le quai. Je mis la marche arrière lente pendant que Panos commandait la descente de l’ancre (seule motorisation à bord). L’ancre accrocha correctement et j’arrivais pile contre le quai, Corina avait mis deux pare battes à la poupe pour faire une touchette en douceur. Et puis sauta à terre l’amarre en main ! Quelques curieux sur le quai appréciaient la précision de la manœuvre.

Panos connaissait les horaires du ferry, il avait un long trajet 2h30 de ferry et 4 heures de bus ! auquel il fallait ajouter 20 minutes d’attente à Volos.

Les adieux furent donc brefs et pleins de remerciements et puis Corina et moi on se regardait : on était seuls ! Ça nous fit drôle, car on appréciait la compagnie de Panos, il me promit de refaire une croisière avec un copain une autre fois.

Après avoir tout vérifié et accompli les formalités avec l’autorité portuaire, nous décidâmes de commun accord de nous octroyer une sieste.

Corina décida que je n’avais pas le choix ! Elle me voulait dans ses bras. Je n’émis aucune objection !

NDA : OK je coupe le récit ici car sinon ça risque d’être long ! C’était un chapitre de transition, mais la croisière ne fait que commencer !

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