Je pense toujours à toi !

2 minutes de lecture

J'aime la vie quand elle pleut !

Elle me fait penser à toi.

D'aussi loin que je me souvienne, tu étais mon premier, mon amoureux, mon chevalier. Au premier regard, dès nos premiers mots, j'ai senti que le courant passait et mon ventre s'est alors noué, emprisonnant des papillons de vie. D'un seul coup, je me suis sentie libre, importante, belle car ton regard rien que pour moi avait cette force, cette tendresse. Il m'apportait l' apaisement d'un baume de douceur. Et les larmes parfois me venaient comme si le bonheur débordait.

J'aimais nos rires, nos retrouvailles.

Et le reste tout autour continuait de tourner mais tellement moins vite que nous.

Et puis tu as disparu.

Plusieurs mois, plusieurs années.

Puis je t'ai revu un soir de Saint-Sylvestre. Un peu changé, un peu mûri, tu venais de loin, de l'étranger. Et malgré cette proximité de circonstance d'un Premier de l'An, le charme n'était pas revenu relier nos mains à nouveau. Cela m'a fait si mal, si mal.

Je donnerai aujourd'hui n'importe quoi, juste une fois encore, pour pouvoir danser et me perdre dans tes bras.

Ce soir, l'orage vient à ma fenêtre.

A perte de vue, j'observe des façades et des toitures d'immeubles de ma grande ville. Je regarde ces nuages mausades qui dansent en sarabande violente. Il passe parfois des éclairs et le tonnerre qui succède, donne de la voix et me remue de l'intérieur.

Je tremble.

Les gouttes de pluie tombent au dehors, ruissellent sur la vitre et trempent mon coeur. Je t'imagine quelque part dans une maison à la campagne, derrière une véranda. Tu écris tout en observant le mauvais temps. Cela t'inspire sans doute.

Je m'assois près de toi. Je sais que tu ne peux m'entendre. Je t'aime encore tu sais ! Même après toutes ces années.

Me voilà à nouveau chez moi. Un chat passe en bas dans la cour et se réfugie sous les roues d'une voiture. Deux tourterelles se blottissent sous une gouttière. De hautes branches de platanes ou d'accacias qui surplombent le parc, ploient sous la bourrasque.

Il me semble deviner un couple de pies par les ailes enlacées...

J'aime la vie quand elle pleut !

Malgré mes larmes, elle me fera toujours penser à toi !

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