Prodrome

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 Ses pieds baignaient dans le Ciel.

 Elle regardait négligemment l’œil solaire aller se susplanter sous l’horizon. Un nouveau jour s’achevait. Ce n’était pas le meilleur moment pour aller la trouver. Lorsqu’elle fatiguait, ses histoires devenaient souvent sarcastiques et tristes.

 Il s’approcha néanmoins, saisissant au vol sur son visage la profondeur des nuances qu’elle passait ses journées à cacher sous sa théâtralité. Dès qu’elle le vit, son sourire narquois la rattrapa. Elle n’avait pas d’âge. Plutôt, elle lui avait toujours paru vieille. Comme la Cité, elle devait être là depuis le début des Temps.

 C’est curieux, il l’aborda avec timidité. Elle ne l’avait pourtant jamais impressionné, il s’était toujours senti en confiance avec elle. Mais, là, devant la remontée du soleil, elle lui paraissait plus que réelle, comme si elle transcendait le Temps.

 Il devait la confondre avec lui.

— Je peux m’assoir à tes côtés, Sim Mana ?

 Elle le considéra, plissant des yeux.

— Fini de raconter pour aujourd’hui, mon grand. Reviens demain !

— On n’est jamais sûr qu’il y ait un demain, c’est toi-même qui me l’a dit. On sait juste qu’il y avait un hier. Et encore…

 Grimace, demi-mépris. Elle n’avait pas changé. Pas encore.

— Oui, bon. Ça ressemble au genre des choses que je bave. On se connaît ? Ta bobine me dit quelque chose.

— Ce serait étonnant. Mais clairement tu as une place de choix dans mon histoire.

— Moi qui pensais avoir l’apanage des phrases troublantes… Tu veux empiéter sur mon terrain, mon gars ?

— Je ne rivalise pas avec toi, Sim Mana. C’est toi la Vox. Ça a toujours été toi.

Elle marqua un arrêt. Elle renifla, puis cracha dans les nuages.

— Bon, c’est bien joli, mais j’ai des fins du monde à contempler, moi. Qu’est-ce que tu veux à Sim Mana ?

— J’avais besoin de réentendre le récit fondateur, soupira-t-il, s’installant au bord de la plateforme, pieds dans l’infini. Mais, tu sais, pas celui des prêtres. Je voulais ta version, plus vivante, plus vibrante.

 Sim Mana grogna, puis tourna ses yeux pâles vers lui.

— Ceux qui me demandent le début de l’histoire sont souvent ceux qui s’approchent de la fin.

— Tu veux bien ?

— Allez, Sim Mana est de bonne composition, semblerait-il. Ou c’est ta tête qui lui revient — va savoir ! Je fais ça pour toi, et en retour, tu me raconteras un bout d’histoire. Tes yeux sont pleins de vécus. Un donné pour un rendu !

 La clarté franchit l’horizon inversé lorsque Sim Mana commença.

 « Par quoi tout ce grand bordeCiel a donc commencé ? Pas par Terre, ni par Ciel, encore moins par Temps. Au début, il n’y avait que l’étendue — l’Unicité, comme l’appellent les religieux. Difficile de t’expliquer ce que c’était. Le genre de machin irreprésentable qui remplissait tout et rien tout à la fois. Courage pour t’en faire une image. Le mieux est encore, je pense, de l’envisager comme une totalité bien mastoc, tu vois le genre.

 Tu peux bien imaginer que dans son immobilité et son absence de relief, l’Unicité n’avait rien d’autre à contempler qu’elle-même. C’est-à-dire, tout et pas grand-chose.

 Bon, comme tu sais, ce genre de plénitude débilitante ne peut jamais durer, et tant mieux pour nous. Son immensité comportait un genre de seuil, au-delà duquel il devenait nécessaire que quelque chose se passe… Et tu sais ce qu’il se passa ?

— J’imagine qu’elle se…

— Silence ! La question était rhétorique ! Ce qui devait arriver arriva : le fameux quelque chose en question apparut. Oh, tu sais, au début, ce n’était presque rien, moins qu’une poussière. Mais bon, une particule de différence au sein de l’Unicité, ­ce n’est pas rien, c’est un évènement d’ampleur cosmique. D’ailleurs cette minuscule variation a bien saccagé la cohérence d’Unicité. Comme une tumeur, la variation a grandi, gonflé, mangé du volume pour former un premier contraste. Lequel attirait à lui les autres, naissants, pour les agglomérer, les mélanger. Grande soupe brûlante dans une étendue de moins en moins sereine, l’hétérogénéité grandissait, et l’Unicité cessa d’être uniforme — on peut d’ailleurs se demander si elle ne l’avait jamais été avant, sachant qu’elle avait elle-même fait le travail de se salir.

 Bref, l’univers se divisa en deux : la soupe mijotant devint solide et le reste — ce qui n’avait pas varié — devint fluide.

 Les parties devinrent nostalgiques. Tout était plus simple avant, quand l’Unicité n’avait que son inexistant nombril à regarder. Les dimensions clivées voulaient s’attirer, fusionner, retrouver leur forme d’origine, sauf qu’elles ne parvenaient qu’à se repousser. Elles étaient devenues mutuellement étrangères. Elles ne pouvaient donc plus ni se mélanger ni s’annuler.

 Écoute bien la suite, elle est importante : entre l’exclusion et la fusion, il fallait bien que quelque chose se passe. Alors, pour résoudre les paradoxes, les deux dimensions durent engager un… dialogue. Mais oui ! Réfléchis : Si tu es omniprésent, nul besoin de causer. Mais avoir un Autre sous le nez, ça te force à gamberger, à réfléchir… C’est là, tu vois, que les choses deviennent sérieuses, lorsque notre monde devint relationnel !

 D’un côté, il y a Terre, solide, porteuse de vie, creux d’existence, organisatrice acharnée — une vraie femme, quoi ! De l’autre, Ciel, fluide, tumultueux épandeur, dispensateur de vie, ensemenceur, déstabilisateur — en bref, un… homme.

 De cette tension — tu m’excuseras — de cette constante copulation naquirent deux principes, enfants de Terre et Ciel : Attraction et Vide.

 Attraction était si belle, si désirable, qu’elle captivait tous les membres de cet univers naissant, qui ne voulaient qu’une chose, l’approcher. Elle voulait par-dessus tout recoller Ciel et Terre. Vide, de son côté, était si déplaisant, sombre et agressif, que tout le monde voulait le fuir. Il ne voulait qu’une chose : éloigner le plus possible Terre et Ciel. Ah, les enfants…

 Vide jalousait sa sœur, aimée de tous. Elle œuvrait à la cohésion du monde et puis on l’appréciait parce qu’elle recollait les morceaux et essayait de rapprocher ses parents en difficulté — tout plein de choses énervantes au possible pour Vide. Bien remonté, il alla causer au père Ciel, histoire de le manipuler, et lui murmura à l’oreille des trucs bien moches. Par exemple que la Mère et la Fille travaillaient à les faire disparaître, pour les remplacer par de tout nouveaux principes organisateurs tous frais.

 Efficace, Vide fit grandir l’écart, qui devint progressivement conflit. L’hétérogénéité de l’univers augmenta un peu plus. Et les nouveaux principes qu’il redoutait tant finirent par naître par sa faute. À force de craindre une chose, on finit par lui donner vie…

 Alors naquit la Messagère. Un être d’espérance, un vecteur permettant aux dimensions du monde de communiquer. Elle nourrissait le même désir que sa sœur, Attraction : réunir les parents. Mais d’une autre manière, elle voulait les réconcilier par les mots. Faite de paroles, composée d’énoncés, elle ne pouvait qu’inlassablement produire de la signification, parfois jusqu’à l’extrême, oubliant — refusant — que certaines choses puissent parfois ne relever que de l’indicible.

 Chose que sa jumelle, Ironie, ne faisait qu’exploiter, tout en l’ennuyant au passage, puisqu’elle mettait à mal le sens des choses. Maîtresse des paradoxes, elle ne pouvait que grandir face à ce qui séparait insidieusement des parents qui pourtant s’aimaient. Normal, elle avait besoin du désaccord et du conflit pour exister, puisqu’elle en était née. Elle se mit à incarner le déséquilibre et la contradiction…

 Tout ne faisait que se dégrader entre Ciel et Terre. Ils s’écartaient de plus en plus, donnant naissance à l’espace intermédiaire, intervalle serein, tampon absorbant les tensions, les laissant s’étaler tranquillement. Cette accalmie vit jaillir encore d’autres formes d’existences. Lesquelles avaient la vie belle grâce à Attraction et leur Mère. Toutes ces bestioles — dont nous, les humains — pouvaient se reposer sur Terre et contempler du dessous le Ciel qui, avec Vide, patientait, l’air morose. Ainsi advint la seconde forme du monde. Foisonnante de vie. Et ça, c’était chouette. Imagine : des montagnes, des forêts, des plaines, de la pluie qui inonde le monde, des rivières qui emplissent des océans. LA vie.

 Accroche-toi, ça ne va pas durer. D’autres principes se précisèrent dans l’hétérogénéité. Temps, qui était déjà là depuis un bon moment — presque toujours, dirons certains — ajusta sa forme auprès des enfants de la Terre. Ayant marre de vivre dans l’ombre, il voulait apparaître pour offrir plus de clarté sur son écoulement. Et puis il était curieux. Alors, il ouvrit son œil droit et se mit à contempler le monde. Impossible pour les bestioles de la Terre de l’ignorer, tant il brillait. Cependant son éclat avait un défaut, il brûlait tout : sa Mère, les forêts, les océans et les créatures qui n’avaient rien demandé. Il préféra le refermer ; mais, toujours par curiosité, il finit par ouvrir l’œil gauche. Pas mieux. Au lieu de brûler le sol, celui-ci, de sa pâle clarté, refroidissait tout, jusqu’à ralentir tous les mouvements des êtres qui le foulaient…

 Temps cogita longTemps — seul Lui sait combien — afin de trouver une solution, car il aimait bien contempler les êtres de la Terre. Alors, il décida d’alterner l’ouverture de ses yeux, afin d’équilibrer l’impact de leur éclat sur les vivants. Principe d’équilibre, le Temps se positionna pile à l’intervalle entre Ciel et Terre, ne prenant aucune position quant au conflit qui torturait le vieux couple. Quand Temps eut stabilisé sa forme de manière durable, les êtres du monde calquèrent leurs existences sur son alternance. Animaux et plantes s’installèrent dans le va-et-vient des jours et des nuits…

 Jusque-là, ça va ?

— Je, euh, oui… Mais…

— Mais, laisse-moi continuer ! Bon, à un moment il faut bien parler de… nous, les trouble-fêtes. On n’avait rien de très impressionnant, on n’avait pas grand-chose comme qualités physiques, puis fragiles aussi. Mais au moins, on était — et on est toujours — très polyvalents, et surtout on en a derrière la jarre, si tu vois ce que je veux dire. Pour survivre aux tracas du monde, notre bon truc était de s’unir pour créer des objets et des moyens pour subvenir à nos besoins. Nos vieux ancêtres n’ont pas chômé : agriculture, élevage, ingénierie, poterie, mécanique, sciences, et j’en passe ; mille disciplines pondues grâce à un seul et même principe, exhumé de la Terre qui les avait vus naître — l’Art, le dieu inventif, qui tord les choses à son avantage. Le dieu… des humains.

 Tu sais, une mère n’aime pas toujours ses mouflets, il faut pas trop se raconter d’histoires. Elle peut faire semblant, elle peut tolérer, mais ça s’arrête là. Art n’était ni désiré ni reconnu par la Terre. Il s’agissait d’un être éperdu, un enfant impossible, qui voulait tout. Détestable ! La brave Attraction, qui n’aimait que l’amour, finit par convaincre sa Mère de ne pas abandonner ce rejeton difficile. Histoire d’éviter qu’il n’aille traîner du côté du Père, déjà, mais aussi pour le garder sous contrôle, elle demanda à Maman de l’enterrer en son sein, et l’endormir.

 Nos ancêtres, fragiles, ne l’entendaient pas de la même oreille et ont délibérément déterré Art pour leur propre survie. Bonne ou mauvaise rencontre, toujours est-il qu’avec ce dieu-là dans leur poche, il leur devint facile de coloniser entièrement la surface de la Terre.

 Tu t’endors ? Déjà ? C’est toi qui voulais l’entendre, alors garde tes maudits yeux ouverts. Art avait une sœur : Inspiration. Elle était la beauté, elle était le souffle. Elle apportait aux êtres du monde l’essor qui parfois leur manquait. Elle n’avait qu’à glisser parfois, sous leurs yeux, pour instantanément habiller les choses — même les idées — de reflets flamboyants. Sympa, hein ? En plus, elle tempérait Art, ce qui n’était pas de refus. Elle l’empêchait de sombrer dans l’avidité absolue. Car si Art avait faim de créer ; Inspiration, par sa grâce, le nourrissait. Tant qu’elle était auprès de lui, il réfrénait ses appétits.

 C’est là que nos ancêtres, toujours avides de grandir, et surtout pas malins, poussèrent Art dans ses retranchements. Pourquoi ? Trop gourmands, ils ne se souciaient ni de beauté ni d’harmonie, mais préféraient la brutale efficacité de choses dénuées de cœur, et donc de sens.

 Inspiration, dégoutée, les quitta. Non pas qu’elle mourut, mais tous l’oublièrent. Elle s’éloigna, allant se donner à d’autres êtres, plus capables d’appréhender l’élan propre à sa grâce infinie. Laissé sans muse, Art se déchaîna, encouragé par la volonté des humains. Car ils en voulaient toujours plus, ils étaient insatiables. Évidemment, un dieu est bien trop puissant pour de frêles humains et ils le virent, désemparés, dévorer une partie de leur Mère. Une bonne partie. Tu commences à la sentir, là, dans ton ventre, la culpabilité ?

 Affaiblie, Terre — et par conséquent Attraction — commença à dépérir… Lentement, dépérir…

 Ça me file un coup, chaque fois que j’y reviens. Pas toi ? C’est comme voir quelqu’un se faire attaquer sur le pont d’en face et se rendre compte qu’on est trop loin pour intervenir. On devrait pouvoir réduire le Vide, pour le sauver. Ici, ce serait le Temps qu’il faudrait pouvoir renverser. Car les malheurs persistent, et même s’accumulent, à la façon d’une plaie qui s’infecte. Si nos foutus ancêtres semblaient aveugles aux tourments qu’ils avaient causés, Vide, lui n’avait rien manqué. Il attendait juste son heure. Tu l’avais oublié, tu croyais son affaire réglée ? Mais non, il fomentait ses plans dans l’ombre de la nuit. Il attendait, caché, en fourbissant patiemment ses armes, s’inventant attirant, s’improvisant séduisant, afin de vaincre sa sœur sur son propre terrain.

 Dans la débâcle, il apparut soudain à tous ceux qui cherchaient le salut. Splendide, déchaîné, il renversa le monde avec la puissance qu’il avait patiemment cultivée. Sa Mère, épuisée et déçue, accepta d’enfin se tourner vers cet enfant qu’elle avait si longtemps délaissé.

 Le cataclysme qui frappa l’univers marqua l’aube de la troisième forme du monde. Imagine, un monde qui se retourne : montagnes, forêts, plaines, océans ! Tout ce qui reposait à la surface qui disparaît dans le Ciel. Ce devait-être…

 C’est impensable. Dans leur chute, toutes les choses qui acceptaient de rejoindre Vide ne reçurent aucun sol sur lequel se reposer, car Ciel était fluide. Elles furent condamnées à être emportées par le courant éternel qui agitait celui-ci. Le courant perfide qui balayait chaque chose, du Ciel à la Terre — il se nommait Vent. Je n’avais pas encore parlé de lui : je le gardais pour la fin !

 Si Messagère ne cherchait que la cohérence, le Vent, son jumeau, ne désirait que la destruction et l’agitation. Tourmentant les animaux et les plantes, il adorait par-dessus tout agiter le cœur de son Père. Ciel, pris de soubresauts, voyait sa fluidité s’accélérer ou ralentir en fonction des humeurs de son fils. Ces mouvements, chaotiques, donnaient naissance aux dépressions et aux nuages. Et quand les tensions arrivaient à leur comble, le Ciel déchargeait sa colère en fracas explosifs, FRAAAAACAM ! Sur les quelques rares êtres et choses qui s’accrochaient péniblement à la pauvre Terre…

 Trouée et ravagée par les âges, elle git désormais suspendue au-dessus du Ciel.

 C’est ce que tu vois, à présent. Ce que tu vois tellement depuis que tu es né, que tu ne sais même pas imaginer autre chose. Un monde sans base, où seuls quelques rares animaux et plantes trouvent le moyen de subsister en s’accrochant comme ils le peuvent au plafond désert. Sous ce plafond que tu regardes, qu’est-ce qui a survécu ? Les rampants et les volants, qui ont pu s’adapter à la troisième forme du monde. Ils sont d’ailleurs devenus les favoris des dieux.

 Tu vois, le soleil se clôt. Nos vies ne tiennent qu’à peu de choses. On dépend d’Art pour rester en lien avec Attraction. Art a promis à sa Sœur, si elle acceptait de garder les humains auprès d’elle, de taire ses appétits et d’empêcher ses protégés de creuser la Terre. Attraction, pour l’instant, nous accepte encore. Elle garde espoir qu’on parvienne à renverser le monde… C’est pour ça que tu sacrifies et vénères chaque dieu — j’espère que tu le fais !

 On trime ! On apaise les tensions de l’univers, on répare l’outrage fait à la Mère, et peut-être qu’un jour on aura assez de volonté pour changer une nouvelle fois la forme du monde. Mais, dis-moi, toi qui me demandes une histoire de début, crois-tu que par la force de nos prières et notre volonté coupable, nous allons renverser celui-ci ?

 Pas de réponse, hein. Tu te lèves, tu t’en vas, t’abriter de la nuit. Tu n’aimes pas savoir le poids du monde sur tes épaules. Moi non plus. Mais, va ! marche sur cette plateforme et ces ponts qui chaque jour te font oublier le Vide. Autorise-toi à vivre, comme si tout cela tenait. Sous tes pieds, elle est l’évidence même de ta survie. Sans elle, tu serais en bas, à agiter les bras en dévalant pour l’éternité. Sans elle, rien de tout cela ne serait possible. Remercie là, elle est le dernier havre de l’humanité.

 Révère là, enfin ! Elle est le centre du monde inversé. Aime là, respecte là, parle-lui ! Allez, reviens. Installe-toi, et contemple, ne fût-ce que quelques instants, les lumières de la Cité suspendue…

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