Mardi 7 mai /4

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Charlotte

Heureusement Manu est rentré avant que je ne fasse une bêtise. Mon envie de plus en plus difficile à canaliser obnubilait mes pensées. Je n’étais plus capable de rien, pas même de vérifier la solution du problème de maths de Marion, quant aux mots que je devais faire répéter à Maxime, ils me faisaient tous penser à des moments torrides. La maîtresse avait choisi non seulement d’aligner les meubles de la maison, demandant aux élèves d’apprendre les mots : lit, armoire, fauteuil, commode… qui n’avait jamais pris son pied contre ou sur un tel meuble ? Mais en plus, elle avait ajouté un peu de sournoiserie avec des : couette, oreiller, couverture. Sans oublier : chaleur, chauffage, et les verbes : s’allonger, se détendre, se coucher… Bref dans mon esprit, alors que mon bonhomme se concentre sur la présence d’un « e » muet à la fin de : couverture, moi je me pince les lèvres, imaginant mon dos se cogner contre la penderie, et Manu me besognant fortement. Je le sens puissant entre mes jambes, ses doigts palper mes fesses, ses paumes me soulever et sa queue me pénétrer. J’ouvre la bouche, crispe une main sur ma cuisse… Non je ne peux pas ! Pas maintenant.

C’est à ce moment que Manu est entré.

Je pose le cahier sur la table et dis à mon fiston que je dois aider son papa. Même si mon idée est un peu différente, je ne peux pas dire le fond de ma pensée. Je veux un baiser gourmand de mon mari, sentir son corps, que sa voix m’apaise et que ses yeux me grondent pour que je me calme.

Manu passe près de nous, dépose une bise dans les cheveux de sa fille, étalée de tout son long sur le canapé, les écouteurs dans les oreilles. Puis il embrasse la joue de Maxime et croise mon regard. Il ne lui en faut pas davantage pour comprendre mon état. Je m’attendais à un soupir, les yeux au ciel et une grimace. Mais au lieu de ça, il place un sac sur la table en disant à Marion qu’elle doit choisir le cadeau pour sa copine et que ce soir, c’est plateau-télé, si les enfants aident.

Sans rechigner, Maxime range ses affaires dans son cartable et Marion débarrasse la table basse en demandant quel sera le programme.

— Un client veut que je m’inspire de ce film d’animation, annonce Manu en tendant un DVD à notre fille.

Et avant qu’on aille vraiment le temps de réaliser, nos deux têtes blondes sont confortablement installées devant le petit écran alors qu’on range les commissions à la cuisine. Mon homme me coince contre un mur, dans l’angle le moins visible de la pièce et m’embrasse tout en laissant ses doigts courir sur mon corps en murmurant :

— Juste une caresse ou… ?

— N’importe quoi Manu, je brûle.

Sans attendre, une main remonte sous ma jupe, tire sur l’élastique de ma culotte et se glisse près de ma fente.

Son visage s’éloigne de mon cou que ses lèvres embrassaient et son regard me scrute. J’aime lorsqu’il plonge dans mes yeux tout en me masturbant, même s’il ne me touche pas encore.

— Viiiiiiiiiiite, Manu… j’en peux plus.

Je le vois me respirer, sens ses pulpes s’enfoncer dans ma chatte dans un bruit de succion indécent. Il les ressort, me les met dans la bouche et je les tète goulûment. Son sexe s’est dressé dans son pantalon et je me frotte contre. Seuls les sons provenant du salon nous empêchent de nous dévêtir et de nous emboîter. C’est à la fois terriblement excitant et frustrant. Mes mains défont les boutons du jeans de mon mari, mais il recule et grogne un « non » à peine audible. Trop dangereux, il a raison. Il me retourne, fait quelques pas et appuie mon ventre contre le plan de travail, près du batteur, et me tend la farine. Je suis ses instructions à la lettre, ajoutant l’eau, le lait, le sel puis les œufs alors que son corps est collé contre mon dos. Sa bouche dévore mon épaule et ses yeux sont focalisés sur l’entrée de la pièce pour parer à toute arrivée des enfants. Ses mains caressent mes fesses, frôlent ma raie, frottent ma rondelle puis me chatouillent la fente. Les cuisses écartées, mon équilibre est précaire, mais qu’est-ce que c’est bon. Son index qui fait des cercles irréguliers sur mon clito alors que son majeur me pénètre, à moins que ce ne soit son pouce et… Je ne sais pas quel doigt il utilise, je les sens entrer et sortir, vite et lentement, me caresser puis me cajoler, me rendant dingue. Mes jambes flageolent et lorsque mon orgasme gronde, je cesse mes gestes et bloque ma respiration. Manu comprend, il me connait par cœur. Il intensifie ses mouvements pour m’emmener dans le plaisir. Contenu, mais réel. Je jappe, cherchant l’air, une main plaquée sur ma bouche pour étouffer mes gémissements.

Le calme revient, Manu remonte ma culotte, replace ma jupe, et s’occupe de préparer les garnitures des crêpes avec toujours une bosse monstrueuse dans le pantalon. Je le regarde la mine triste. Il me tourne le dos, s’affaire, cherchant sans doute à se changer les idées. Mais le plus simple serait que je le suce.

J’apporte un pichet d’eau au salon, vérifiant ainsi que le film plait aux jeunes et c’est apparemment le cas. Aucun d’eux n’a levé les yeux sur moi.

— Bon choix, le DVD. Ils n’ont pas bougé, annonçai-je souriante en entrant dans la cuisine. Je peux m’occuper de toi, si tu…

Sans attendre, il pose brusquement le couteau et file en direction de son bureau. Les enfants savent que son antre est impénétrable, sauf en cas d’extrême urgence. Manu a travaillé longtemps à domicile et la règle pour que tout fonctionne était claire. Personne n’a le droit de le déranger lorsque la porte est fermée. Je le suis toute souriante, me trémoussant, enfin si c’est possible à pieds nus.

Dès que nous sommes isolés du reste de la maison, ma culotte est éjectée, mes cuisses se retrouvent loin l'une de l'autre, mon buste posé sur son bureau et mes fesses offertes. Il grogne des mots dans mon dos, je devine que j’ai un beau cul. J'écarte mes globes alors que sa tige se frotte contre ma raie. Il est humide, dur, gonflé… il devient impatient. Sans doute que ma jouissance et nos caresses dans la cuisine n’ont pas aidé, mais il est rarement aussi empressé… pas en rentrant du boulot.

Je devine qu’il a dû croiser une jupette ou un décolleté qui lui a particulièrement plu et je me réjouis de le retrouver gourmand. Sa bouche se pose sur ma nuque, ses baisers deviennent brusques, ses dents me mordillent, alors qu’il s’enfonce en moi. Ses mains tiennent d’abord mes hanches puis mes seins et son corps bouscule le mien contre ce bureau qui se déplace par à-coups.

Lorsqu’il joint ses doigts à sa queue, je sais qu’il va jouir et qu’il me veut dans le même état. Et si je viens d’avoir un orgasme, il n’a aucune crainte à avoir. Le voir aussi excité m’a rendue chaude, sans doute encore plus que précédemment, et c’est sans attendre qu’on couine de petits gémissements pour ne pas alarmer les gosses.

Par moment, je rêve d’une maison sans eux, pouvoir baiser partout et tout le temps, crier comme j’aime, et entendre mon mari grogner. J’adore ses bruits, ses mots crus, nos caresses parfois brusques ressemblant à des fessées… Mais avec Maxime et Marion près de nous, c’est compliqué et plus encore lorsqu’ils sont bien réveillés.

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