Le regard de Hugo a également changé ; il parait plus assuré. Je ne me hasarde pas à le féliciter pour ces transformations, car il me parait toujours aussi fragile. Nous sommes inséparables, mais nous ne parlons plus de nous. Enfin, plus directement, car nous découvrons nos centres d’intérêt. Curieusement, ils sont assez éloignés, ce qui est passionnant, car il m’ouvre à plein de choses, tout ce qui est artistique notamment.

Aujourd’hui, j’ai enfin osé, des semaines après, lui demander comment il allait. Il m’a fait un énorme sourire, et il m’a remercié pour mon accompagnement, alors que je n’ai rien fait, lui offrant juste mon amitié.

Je suis sûr que cela t’étonne autant que moi ! Oui, je lui donne mon amitié. C’est mon premier ami, un vrai, qui compte. Jamais je n’ai partagé aussi facilement. Tu sais que, avec toi, c’était autre chose, bien au-delà. C’est en discutant avec lui que je me suis compris ce lien. J’en suis heureux. C’est nouveau et c’est agréable.

Tu vois, moi aussi j’ai changé. Je sais que tu comprends. J’ai à nouveau envie d’aimer, en souvenir de toi. Tu restes mon chéri, c’est en plus, à côté. Cela ne modifie pas notre amour.