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Heureusement que je peux te raconter ma vie. Je sais que tu ne me jugeras pas, que tes conseils seront bienveillants. Tu es le creuset de mon cœur. J’ai beaucoup souffert de la perte de ton image. Je me suis forcé, j’ai recontacté tous tes copains. Certains m’ont répondu avec une haine incroyable, me rendant responsable de ce qui s’est produit. Forcément, des… Comment peuvent-ils employer de tels mots ? Pourquoi étaient-ils tes amis ? Je n’arrive pas à comprendre. Les filles m’ont ignoré. J’ai cru saisir que je leur avais volé leur rêve. Je n’ai rien fait ! Nous n’avons rien fait ! Pourquoi nous accuser ? Je n’aurais pas dû raviver ces plaies. Je ne me rendais pas compte du rejet. Extérieurement, tout allait bien, tout était « normal ». Cela me fait mal. Ils t’en veulent de les avoir trahis pour un minable qui t’a perverti ! Pourtant, ce que nous partageons est si pur…

Sous leur adulation, des courants de jalousie les travaillaient. Je t’ai dit ma surprise quand tu m’as révélé que cela en était la contrepartie et qu’en jouer était amusant. J’ai été triste lorsque tu m’as expliqué que, malgré cela, tu avais un besoin vital de ces courtisaneries. J’ai pleuré quand tu m’as murmuré que ce que nous partagions était mille fois plus enrichissant.

Seule Aurélie, la plus discrète de la bande, m’a répondu. Elle t’admirait. Ton choix n’a rien changé. C’est la seule qui t’aimait vraiment. Avec les clichés, elle m’a mis un petit mot qui m’a fait pleurer. Tu savais la fragilité et l’apparence de leur idolâtrie. Je sentais que tu étais en train de changer. Dans notre nouvelle vie, je savais que tu te serais détaché des flatteries. Tu me l’as suggéré par une petite remarque, comme si c’était grâce à moi.

J’ai donc des photos. Elles sont jolies. Je crois que c’est Aurélie qui les a prises, car on y perçoit ta douceur, ta fragilité. Aucune arrogance, aucune morgue, comme tu pouvais en montrer. Malgré tout, ce n’est pas toi. Tu es beau, tu es superbe, mais je ne trouve pas l’éclat de tes yeux quand ils se posaient sur moi. Il ne me reste que cette étincelle, celle qui me fait vivre.

Je suis heureux de les avoir, mais dans mon cœur, je ne te vois plus. Tu es là, tu le remplis complètement, mais tu es pur esprit. Je t’aime tellement !

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