Chapitre 17

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Le contre-amiral Lander dégaina son arme de service. Elle sentit sa paume contre le métal froid de l’arme de parade. Il était strictement interdit d’utiliser une arme à balle dans les vaisseaux. Elle soupesa le 9mm hérité de son arrière-grand-père, policier anonyme de la grande Conurbation Berlinoise. D’un geste sûr elle enleva la sécurité. Sans plus attendre elle s’engagea dans la coursive qui menait au poste de commandement. Une troupe de soldats attendaient devant le sas. Les panneaux de sécurité avaient été déployés. Deux des militaires tentaient d’en pirater l’ouverture. L’arme le long du corps, Zerty à ses côtés, Giselle Lander inspira brièvement avant de prendre la parole :

  • Bon sang, vous attendez quoi pour ouvrir cette porte ! Vous ne voyez pas que nous sommes attaqués ? Je dois me rendre dans ce poste et immédiatement ! Cracha-t-elle de sa voix la plus martiale.

Les soldats se mirent au garde-à-vous en entendant la voix de celle qu’ils identifièrent comme le contre-amiral Lander. L’officier fronça les sourcils. Il pointa son arme vers le duo. Il allait donner un ordre. Il n’en eut pas le temps. La balle lui fracassa le crâne.

La douille de 9 mm tinta sur le sol.

  • Vous êtes dans quel camp ? Allez-vous mourir pour des ordres qui vont causer la mort de vos frères ? Demanda-t-elle l’arme tendue devant elle.
  • De quoi parlez-vous amiral ? Questionna un sous-officier en baissant son arme à aiguilles.
  • Vous ne comprenez pas ? Personne n’a commis de traîtrise, ou ne s’est révolté… On veut notre mort, on veut que nous donnions la flotte aux Fertiles… L’amiral Soul vient d’être assassiné, ainsi que tous les officiers de hauts-rangs présents sur ce navire. Nous devons nous enfuir, nous devons sauver nos vies !

Les soldats se regardèrent. L’un deux tenta de lever son arme avant d’être neutralisés par les autres. Ils l’attachèrent. Lander hocha la tête. Elle s’approcha de la porte et des caméras dissimulées ici et là.

  • Capitaine Sunsa, je sais que vous êtes de quart… ouvrez cette porte, nous avons une bataille à livrer…

La porte s’ouvrit en chuintant. Le contre-amiral se tourna vers Zerty :

  • Reprenez le contrôle du navire. Vous avez peu de temps. Et foutez-moi dehors tous les Fertiles que vous trouverez, et sans leur faire de mal hein. Dans une navette automatique, direction la Terre…

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