Chapitre 8

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Coast courait dans la coursive. Les sourcils froncés, il pénétra sur le pont du C-1. L’officier en second se leva du siège de commandement et annonça l’arrivée du pacha. Christopher sentit la tension monter d’un cran parmi l'équipage. Il inspira une bonne fois, essayant de masquer son angoisse. Le second, Pablo Benatol, lui tendit les derniers états du vaisseau. Christopher les parcourut rapidement :

  • Vous étiez plus doué que moi pour cela Capitaine, grommela Christopher en balayant d’un geste de la main le poste de commandement.
  • Non, je ne pense pas, commandant. Je ne suis pas aussi doué que vous… Par contre, je suis meilleur cuisinier, mais ça, nous le savons tous les deux ! dit le capitaine en souriant, se tenant le ventre qu’il avait assez proéminent.
  • Nous sommes parés ? s’enquit le commandant.
  • Oui. Tout le monde est à son poste. Le matériel est embarqué.
  • Alors donnons le signal du départ.

Un sourire discret se dessina sur le visage tendu de l’Amiral Soul. Il regardait la projection holographique de l’espace autour du Leadership dans sa cabine personnelle. Les deux C-1 venaient de surgir des entrailles de la Lune. Ils passèrent à toute vitesse devant la 1ère flotte qui commençait à se mettre en mouvement. Peu de temps après, ils avaient disparu. Soul se tourna lentement vers son second, le contre-amiral Lander. La jeune allemande le dévisagea. L’amiral adoptait une attitude étrange depuis quelques temps. Il souriait, ses petits yeux plissés emplis d’espièglerie.

L’énorme masse de Jupiter se matérialisa sur les radars des deux C-1. Aussitôt le malaise de la décélération estompé, les chasseurs furent lancés. Les deux Corsaires continuèrent leurs manœuvres afin de se mettre en orbite autour de la géante gazeuse.

  • Nous progressons vers la dernière position connue de l’escadrille de Jupiter, grésilla la voix du capitaine Stephan Oliver. Nos radars indiquent une forte présence de débris de tous types…

Stephan surgit derrière le plus gros des satellites de Jupiter. Les deux Zeus étaient là, immobiles, entourés par les épaves des chasseurs et des autres bâtiments de soutien. Il ordonna une halte. Les appareils flottèrent dans l’espace, des ombres minuscules sur la face tourmentée d’Io. Le capitaine observait les débris avec attention. Son écran zooma en suivant son regard. Au milieu des carcasses des chasseurs, des nacelles de sauvetages dérivaient lentement. Une nuée de points noirs constellaient les flancs des deux titanesques Zeus. Stephan déglutit avec difficulté. Il ouvrit un canal protégé. La voix d’Emma surgit dans son cockpit.

  • Une ligne privée ? Un problème capitaine ?
  • Un de taille mon commandant… Je pense qu’il n’y a guère de survivants, madame…
  • Mon dieu c’est aussi catastrophique ? Il ne reste rien des Zeus ? C’est pour cela que vous ne transmettez aucune image ?
  • Les voici…

Les images holographiques se matérialisèrent devant les yeux d’Emma. Cette dernière porta une main tremblante à ses lèvres soudain sèches.

  • Mais ils sont… Seigneur… Etablissez un périmètre de sécurité capitaine. Prévenez-moi dès que tout est clair. J’envoie la Légion.
  • Reçu.

Stephan donna les ordres. La petite escadrille s’éloigna des lieux de la bataille et parcouru le secteur en postant une sentinelle à chaque point stratégique. Oliver annonça que le périmètre était sécurisé.

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