...sont à éviter à tout prix !
- Hay, Maria, contente d’être de retour. Les villes d’Anderlizona sont tellement surpeuplées, et la chaleur est épouvantable.
- Toi, tu t’es sûrement fait entretenir par un friqué dans un 5 étoiles…
- Des clous ! Je me suis maquée avec un marchand de fromages qui logeait dans une masure déglinguée d’El Bordelo, sans clim’ ni sanitaire. L’horreur.
- Oy ma pauvre ! Tu n’as pas pu t’adonner à ton passe-temps préféré…
- Si si. À El Bordelo ils adorent les couvre-pieds pornographiques. C’est moi qui ai assuré, quand il y a eu la crise dans le fromage de chèvre : je brodais des scènes de viols.
- À El Bordelo, ils parlent le gallois ?
- S’ils parlent une langue, ça doit être de l’espagnol. Mais la moitié de la population est muette. Les muets sont majoritaires au conseil municipal, et ils ont fait passer une loi qui interdit de parler entre l’aube et le crépuscule.
- Ça doit être reposant.
- Jusqu’au soir. A la tombée du jour, la moitié parlante des habitants se venge en hurlant toute la nuit. Les Nuits Hurlantes d’El Bordelo sont très célèbres.
- Qu’est-ce qu’ils crient ?
- Ils ont des tas de cris. Ce qui plaît aux touristes, ce sont les grands hurlements des vieilles corporations. Une guilde peut avoir jusqu’à quatre à cinq hurlements, transmis depuis des générations.
- À quoi ça ressemble ?
- Ben, y a la corporation des marchands de fromage de chèvre :
« FRRROOOOOOOOOOOOOOOOOOOMAAAGE FRRAAAAAAIIIS !!!! »
- Mais c’est insupportable !
- Et au marché noir, les boules Quiès se vendent 5.000 $ la paire.
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