Chapitre 11 Rumeurs et délices !

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Jour 7 (dimanche) suite et fin

### Pierre ###

Lysa sortit de la chambre encore toute tremblante, après avoir remis son vêtement. Elle m’avait embrassé sur la joue avec un merci ! J’étais abasourdi ! je n’avais jamais caressé aussi intimement une femme noire ! D’accord c’était purement sexuel, il n’y avait aucun sentiment amoureux. Lysa était la mère d’Amina et je la respectais, je n’aurais jamais pensé que cela me procurerait tant de jouissance. Je regrettais sincèrement de ne pas avoir eu de préservatifs avec moi, j’aurais pu la satisfaire plus intensément. Ce moment était une révélation pour moi. Bien sûr j’avais eu des érections à la vue de la nudité de la fille et de la mère, mais elles avaient un exotisme et un plaisir que je n’avais jamais eu avec mes amies européennes. Je comparais les rapports : dans les deux cas il n’avait pas de sentiments. C’était du sexe à l’état brut apportant une jouissance sans plus. Cette peau noire, ces seins d’ébène, je devais le reconnaître m’avaient apporté un plaisir inhabituel ! Je regrettais amèrement de ne pas avoir eu de capotes sous la main !

Je m’endormis avec un apaisement certain, je ne regarderai plus jamais une femme noire de la même façon !

### Lysa ###

Je rentrai dans ma chambre, j’espérais qu’Amina se soit assoupie. Ce ne fut pas le cas. Elle me demanda :

- Ah, maman, que se passe-t-il, tu es bizarre ?

- Non ma chérie, Je suis resté parler avec Pierre, et je me suis rassuré qu’il ne manquait de rien pour la nuit. Il est vraiment très gentil, il m’a remercié pour ce merveilleux week-end ! Allons, il faut dormir maintenant !

Je m’endormis très rapidement, mon esprit était un peu apaisé, mon corps vibrait encore des caresses que Pierre m’avait données. J’espérais silencieusement que j’aurais bien une occasion de refaire cela, avec un préservatif cette fois. Je voulais combler ce vide de mon vagin, j’avais joui, certes, mais cette longue abstinence due à mon veuvage n’était pas satisfaite !

Jour 8 (lundi, semaine 2)

### Amina ###

Mon petit réveil sonnait, il me fit ouvrir les yeux et je me rappelais immédiatement que Pierre dormait dans ma chambre. Maman était déjà debout et était déjà descendue pour préparer le petit-dej. Je me levais donc et allai toquer à la porte de ma chambre pour réveiller Pierre.

Comme je n’obtins pas de réponse, j’entrai et découvris Pierre allongé dans mon lit, nu avec un essuie de bain entourant partiellement sa taille ! quelle vision ! Il est beau, le torse musclé. Je remarquais une profonde morsure sur son épaule, elle m’avait l’air très récente ! Comment ?

Il n’était pas très poilu sauf une fine ligne de poils qui partait de son nombril vers son sexe à peine recouvert.

J’étais tentée de le caresser de la main, mais je me retins à temps car il me regardait les yeux grands ouverts et tira sur le drap pour cacher sa nudité :

- Mboté Amina !

- Mboté Pierre ! Lamuká nokinoki (réveille-toi vite) !

- Bien sûr, oh j’aime être réveillé comme ça !

- Bien sûr répliqua-t-elle, mais il faut aller au bureau ! Je peux vite prendre une douche ?

- Oui, je me suis lavé hier soir, vas-y !

Je plongeais dans la pièce et me mis sous la douche pour me laver rapidement ! en sortant je constatais qu’il n’y avait pas d’essuie, oh merde !

- Pierre, au secours ! peux-tu me donner un essuie, il y en a dans l’armoire !

- D’accord, mais tu me dois un gage alors ! dit-il en riant.

- Tout ce que tu veux, mais dépêche-toi, j’ai froid !

Je trouvais l’occasion trop belle ! Plutôt que de cacher derrière la porte, j’ouvris celle-ci toute grande et lui fis un grand sourire !

Pierre avait un regard intense, il me détaillait en disant :

- Bon, ce sera sans gage, je suis déjà remercié en te voyant.

- C’est vrai ? dis-je en tendant le bras pour attraper l’essuie, sans me cacher. Tu me trouves jolie ! Je le regardais dans les yeux, en pensant : voilà hier matin, il a pu se rincer l’œil avec ma mère maintenant il peut voir la fille. Je sais que c’était de la provocation, mais j’avais envie de l’exciter pour voir son érection dans son boxer ! je ne sais pas pourquoi j’agissais ainsi. Peut-être aussi en pensant aux tableaux de la villa, je n’avais toujours pas effacé cette image…J’aurais bien imité la femme du tableau !

- Mademoiselle Traoré, ce n’est pas une tenue pour parler à votre chef, mais oui honnêtement tu es belle ! me répondit-il en rougissant.

- Oh, pardon Monsieur ! dis-je avec un petit rire provocateur.

J’avais gagné, il bandait ! je refermais lentement la porte pour me sécher. Je passais langoureusement l’essuie un peu rugueux sur mes seins, cela provoqua des frisons qui firent dresser mes tétons et puis je séchais mon entre-jambes en insistant très fort sur ma fente ! Je gémissais de désir, c’était délicieux ! Je voudrais qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me caresse, qu’il me fasse l’amour dont j’ai tellement envie !

En sortant de la salle douche, je ne vis plus Pierre, je supposais qu’il était descendu et je fis de même.

En entrant dans la cuisine, je vis maman qui étreignait silencieusement Pierre, en le regardant dans les yeux avec un sourire navré. À mon arrivée, ils se séparaient brusquement en me regardant tous les deux. J’avais l’impression d’avoir raté un épisode ? Pourquoi cette tendresse soudaine de maman ?? alors qu’hier elle me disait de garder mes distances avec le blanc.

J’allais embrasser maman, mais je voyais quelque chose de différent dans ses yeux : ils étaient beaucoup plus brillants comme du temps de pa… (non Amina ! c’est ton imagination ! Pierre ne fréquente pas les femmes de couleur !)

Maman m’embrassait avec une tendresse inhabituelle…

### Lysa ###

Ce matin en me levant, je comprenais que j’avais commis une énormité hier soir ! Je m’étais jeté dans les bras de Pierre comme une femme en chaleur ! Presque comme une pute… Tout cela parce que j’avais vu un homme nu, un blanc ! Parce que j’étais en manque de relations sexuelles. Lorsque mon mari vivait, on faisait l’amour deux à trois fois par semaine et même plus lorsque Amina était à Paris. Il adorait me prendre par surprise dans mon dos en m’encerclant avec ses bras et en serrant mes seins. Souvent je n’avais qu’à presser mon postérieur contre son short pour sentir sa verge en érection.

Depuis sa mort, je ne parvenais plus à avoir une satisfaction sexuelle, ni par la littérature, ni par la masturbation. À l’atelier, j’entendais parfois les jeunes ouvrières parler de sexe et des moyens mécaniques pour atteindre un orgasme, mais je n’avais jamais franchi le pas. Je n’aurais jamais osé entrer dans un sex-shop pour me procurer un gode massant !

Lorsque Pierre descendit ce matin, je ne savais pas très bien quel comportement prendre vis-à-vis de lui. Hier soir il m’avait masturbé sans un mot à l’exception pour me dire qu’il n’avait pas de préservatif. Je conclus qu’il m’avait caressé uniquement pour MON plaisir, pour soulager MA tension sexuelle. Finalement je lui témoignais ma tendresse en le serrant dans mes bras sans rien dire, j’étais sur le point de lui murmurer un « merci » mais Amina arrivait pile à ce moment. Je me séparais de Pierre mais Amina n’était ni aveugle ni stupide, j’étais certaine qu’elle avait compris que ma relation avec Pierre avait changée. Non, ce n’était pas de l’amour mais du sexe point final. Il avait compris mon désir, non pas pour lui, mais uniquement pour me satisfaire !

### Pierre ###

Ce matin, j’allais de surprise en surprise ! En me réveillant ce matin d’abord Amina était penchée sur moi et tendait la main vers mon sexe ! Heureusement, je réalisais que j’étais nu dans le lit et je me couvris du drap de lit.

Ensuite, le gag d’Amina dans la salle douche, elle m’appela pour lui donner l’essuie qu’elle avait oublié. Mais au lieu d’ouvrir la porte pour juste passer le bras pour attraper le linge, elle ouvrit la porte toute grande et me révéla sa nudité sans aucune pudeur. Purée ! qu’est-ce qu’elle était belle ! Si lors des essayages dans la boutique j’avais entr’aperçu ses seins et ses fesses adorables, là c’était le nu intégral. Des seins couleur ébène, devant mes yeux, son corps svelte, son intimité rasée ! Mon sabre se mit au garde-à-vous, dans mon short et le sourire espiègle d’Amina me révélait que ceci était totalement intentionnel.

C’est dans cet état d’esprit que je descendais pour prendre le petit-déjeuner où Lysa m’accueillit avec une tendre accolade. Elle était détendue, souriante, oserais-je dire heureuse ? Mes caresses avaient comblé son désir, sans aucun doute. Je n’eus pas le temps d’approfondir la question car Amina faisait son entrée, avec un regard surpris vers sa mère et moi. Se doutait-elle de quelque chose ? On avait pourtant été très discrets.

Puis je me souvins que Lysa, m’avait mordu à l’épaule pour étouffer son cri au moment de son orgasme, Amina avait certainement vu cette morsure fraîche. Je souriais intérieurement en pensant à cette « blessure de guerre » Au moment même je n’avais rien senti, mais plus tard lorsque mon taux d’adrénaline était redescendu, j’avais senti cette douleur à mon épaule ! Une vraie tigresse, il faudra que j’éloigne sa bouche pour la prochaine fois. Une prochaine fois ? j’étais à ce point envoûté par la fille et la mère ?

Bon, la semaine allait être chargée et donc on verra !

Ce matin j’ai téléphoné à Zakpa, pour l’avertir de ne pas m’attendre à l’hôtel et que je viendrais à la firme avec Joseph, Il ne fit pas de commentaires.

On embarqua donc tous avec Joseph, à l’atelier, Lysa nous souhaita une bonne journée en embrassant sa fille et en me lançant un regard insistant où je perçus de la tendresse (?) à mon égard.

On nous annonçait que ce matin il n’y avait pas de réunion pour la réorganisation et que le DG voulait me voir courant de la matinée. J’en profitais pour voir le DRH dans son bureau pour parler de la villa et le sonder sur cette annulation de la réunion de ce matin.

Le DRH m’accueillit avec un grand sourire et me demanda aussitôt mon avis concernant la villa.

- Oui, je la prends, cette maison me convient tout à fait ! lui dis-je, la maison est habitable immédiatement et je voudrais y entrer le plus rapidement possible.

- Bon c’est très bien, je réactive immédiatement le boy qui s’occupe de l’entretien de la maison et la boyesse qui fera votre cuisine et votre linge. Si jamais ils ne vous conviennent pas, n’hésitez pas Monsieur, on vous proposera d’autres membres de notre staff.

- C’est vraiment gentil, mais je voudrais que nous soyons un peu moins formels, puisque nous allons devoir collaborer ensemble et que vous m’êtes sympathique : appelez- moi Pierre !

- C’est d’accord, moi c’est Célestin ! je propose qu’une équipe de nettoyage vienne dés aujourd’hui, dépoussiérer la maison, apporter le linge de literie, de bains et vérifier le fonctionnement de la climatisation !

- C’est parfait, alors je demanderai à l’hôtel de me dégager mercredi ! Juste un service à vous demander : c’est assez délicat ! Il y a dans la chambre principale deux tableaux qui me gênent un peu. Ils sont de bonne facture et donc dommage de les détruire. Ce serait bien qu’on les emballe et qu’on les stocke dans la remise avant la venue du personnel et de l’équipe de nettoyage.

- Ahaha, répondit Célestin, je comprends très bien. Je propose que je vous accompagne maintenant à la maison, qu’on fasse le tour pour voir si tout est en ordre et qu’on emballe ces « œuvres d’art » ! Le dernier DG avait des goûts artistiques peu communs et entretenait des relations assez éclectiques ! les rumeurs disent qu’il « marchait à la voile et à vapeur » comme vous dites en Europe !

- Je comprends mieux, maintenant ! allons y maintenant alors puisque la réunion de ce matin est supprimée.

- Ok dit il, Amina vous accompagne ?

- Ben oui, pourquoi pas répliquais-je

Célestin demanda, juste quelques minutes pour donner des instructions pour l’équipe de nettoyage et les serviteurs, puis nous partîmes avec Célestin qui conduisait lui-même la voiture de fonction.

J’en profitais qu’il n’y avait pas d’oreilles indiscrètes pour demander s’il avait reçu des informations quand à l’annulation de la réunion de ce matin. Célestin me répondit :

- J’allais vous en parler, Amina peut l’entendre, c’est Madame Coulibaly (service juridique) qui à monté une cabale pour demander de récupérer Amina. Elle prétend que vous avez une liaison avec Amina ; une âme charitable vous aurait vu ce week-end faire une excursion ensemble et vous auriez dormi avec elle à son domicile !

- Quoi ? intervint Amina, oui nous sommes allé au musée national et maman nous avait trouvé une opportunité de visiter le parc de la Nsele ! et oui elle avait invité Pierre à dormir pour éviter des allers-retours puisque le lendemain nous allions tous ensemble à la cathédrale ! Quelle chipie !

- Eh bien, ça commence bien, disais-je. C’est une invitation de sa maman qui m’apprécie et qui voulait me faire plaisir !

- Ce n’est pas grave intervint Célestin, sans connaitre ces détails. J’avais déjà rassuré le DG. Cette femme est stupide !

- De toute façon répondis-je, le DG veut me voir ce matin, je lui expliquerai et je n’ai pas l’intention de rétrocéder Amina ! Cette cabale va plus loin Célestin, c’est contre la réorganisation qu’une opposition se lève !

- Bien sûr, le DG et moi-même sommes arrivés à la même conclusion ! Il vous en parlera lui-même tout à l’heure.

Entre temps nous arrivâmes à la villa et pendant qu’Amina se promenait dans le jardin, Célestin et moi nous nous occupions de ranger les « chefs d’œuvres ». On plaisantait ce faisant au sujet du dernier DG et Célestin me confirma que le personnel travaillant à la villa, gardiens, intendance étaient d’une extrême discrétion et que jamais rien avait filtré à son sujet. Cela me rassura, car je ne tenais pas à ce que toute l’entreprise jase au sujet des mes amies hôtesses de l’air, lorsqu’elles viendraient me rendre visite.

Cela me fit penser à les contacter pour connaître leurs « plans de vol » car je devais me reprendre en main sur le plan sexuel, Amina et sa mère ensemble étaient une trop grande tentation !

Nous avions fini notre « rangement » lorsqu’Amina vint nous signaler qu’une fille voulait nous voir.

- Ce doit être la boyesse, elle n’habite pas très loin d’ici chez de la famille, ce qui est bien pratique pour sa disponibilité ! dit Célestin.

Je vis donc une fille assez jeune, avec un grand sourire, ce n’était pas un canon de beauté, mais elle était mignonne et habillée correctement et se présenta elle-même :

- Bonjour Monsieur, je suis Ninah pour vous servir ! Bonne arrivée !

- Merci Ninah, puis-je vous poser quelques questions ?

- Je vous en prie Monsieur !

Elle parlait un français châtié par rapport à l’habituelle domesticité, m’appelant « Monsieur » et non pas « Patron » et montrant une bonne éducation. Elle m’apprit qu’elle avait environ 23 ans (ne connaissant pas la date précise de sa naissance on avait fixé sa date de naissance au 1ier janvier), elle avait eu des cours de cuisine chez les sœurs belges et que l’ancien DG était content de ses services. Elle m’énuméra une série de recettes européennes et ajouta que bien entendu que si je voulais, elle pouvait aussi cuisiner « congolais ».

Elle était de petite taille, sa tête arrivait à mon épaule, musclée on voyait qu’elle avait l’habitude du travail manuel. Ses seins libres sous sa blouse étaient de taille raisonnable et ses fesses dans son short étaient minces, comme celles d’Amina. Après avoir vu Lysa et Amina dans leur plus simple appareil, je m’imaginais déjà cette fille sans vêtements !

Elle aperçut Amina et me demanda :

- Madame est avec vous ?

Célestin et moi éclatâmes de rire (on comprend pourquoi) et je précisais : « non Ninah, c’est Amina, une collègue du bureau mais vous la verrez souvent ici, puisque nous travaillons ensemble : elle est mon assistante ! »

- Ah très bien ! elle dormira ici ?

- Je n’en sais rien Ninah, cela pourrait se produire. De toute façon les deux chambres serviront lorsque je reçois des visiteurs ! Donc elles doivent être disponibles en tout temps !

- Très bien monsieur, c’est compris ! et elle fit une petite révérence qui me fit sourire et la rendait tout autant sympathique.

- Bien, c’est entendu, je vous prends à mon service, Merci Ninah !

- Merci beaucoup Monsieur !

Sur ce, Célestin et moi firent le tour de la maison. Amina, elle bavardait déjà avec Ninah et elles avaient l’air de bien s’entendre. Je pensais tant mieux, cela évitera déjà des rivalités futures !

Pendant que nous faisions le tour, l’équipe de nettoyage arrivait sous la direction du boy : Benjamin. Ils se mirent immédiatement à l’œuvre après les présentations.

Pour nous il était temps de retourner au bureau pour le rendez-vous avec le DG.

En arrivant j’eus le message que le DG me recevrait en même temps qu’Amina et le DRH. Nous fûmes immédiatement introduits, Amina donna la bise au DG, qui demanda des nouvelles de sa maman. Le DG expliqua :

- Oui mon épouse connait bien Lysa, car elle est cliente de l’atelier qui prépare les robes pour le groupe des femmes au mariage de ma petite sœur, j’en profite de l’occasion pour vous inviter tous les trois à cette fête. Ta maman Amina, le sait déjà car tu es incluse dans le groupe des femmes !

- Merci beaucoup ! répondit-elle.

Je me disais que l’atelier de confection de Lysa était un véritable passe-droit ! Le DG passait donc au sujet de la réunion.

- Pierre, Célestin t’as mis au courant que Madame Coulibaly fait circuler une rumeur que je sais déjà non fondée. Ce n’est bien entendu pas elle qui la diffuse mais je suppose qu’elle en est l’instigatrice. Lysa à qui j’ai téléphoné ce matin est parti d’un grand éclat de rire qu’elle a eu du mal à maîtriser et m’a confirmer qu’elle t’avait invité à la maison et que cela se produira encore. Elle te considère comme un membre de la famille. Voilà c’est clair, Pierre je te félicite tu t’es construit un pare-feu imbattable, tu le sais peut-être pas mais même à la présidence…

- Oui monsieur je répondis, j’ai vu ce week-end avec quelle facilité elle nous a permis de visiter le parc de la Nsele.

- Pierre, encore une chose : appelle-moi Olivier car tu as été adoubé par Lysa et donc on est entre nous.

- Merci Olivier.

- Cela dit reprit le DG, il faudra être sur vos gardes. Professionnellement vous devrez être impeccables, en privé, cela m’est totalement égal, si vous couchez ensemble, ce ne sera pas moi qui vous coupera vos attributs mais Lysa, sauf si vous devenez son gendre. Je n’invente rien ; c’est ce qu’elle m’a dit texto. Alors « Keba na yo » Pierre ! (fait attention) je tiens à te garder en une pièce.

Nous rîmes tous ensemble de la citation. Comment devais interpréter cette phrase, Lysa m’acceptait dans sa famille mais pas n’importe comment !

Olivier ajouta encore qu’il connait celui qui « frappait le tamtam » (le diffuseur des rumeurs) et que tôt ou tard il serait sanctionné.

Sur ces paroles, il nous libéra et nous retournions travailler. En sortant, Célestin riait encore du verdict de Lysa, Amina avait un sourire malicieux qui me perturba encore plus !

Il fut convenu avec Célestin que mercredi j’emménagerais dans la maison ; j’étais super content !

J’avais encore beaucoup de points à discuter avec Célestin, concernant l’organisation des visites des unités/plantations comme les moyens de déplacement, le logement sur place mais Célestin me tranquillisa en me disant qu’il allait étudier la question et qu’il m’en parlera bientôt.

Comme nous avions le temps je proposais à Amina de manger quelques sandwiches et puis d’aller faire des courses avec Ninah pour acheter la nourriture et autres produits d’intendance. Pour le futur, ce sera plus facile avec une liste et le chauffeur, Ninah pourra faire les achats en autonomie comme je faisais toujours lorsque j’étais résident.

Amina et moi on fit un petit crochet par la cafétéria pour rafler quelques sandwiches avant d’aller à la villa. Célestin m’avait donné la liste du personnel attaché à la maison avec leurs numéros de téléphone. Ils en étaient tous équipés à mon grand étonnement. Célestin me rassura que l’entreprise avait fait une campagne de financement des téléphones pour le personnel et que cela avait eu un grand succès. La société avait obtenu les téléphones avec une sérieuse ristourne et une somme modique était prélevée sur leur paye chaque mois.

J’appelais donc Ninah pour l’avertir qu’on venait pour faire les courses et si elle voulait bien faire sa liste !

En arrivant à la maison, on était tout surpris, en quelques heures la façade était nettoyée et les peintres équipés de perches repeignaient les murs extérieurs. A l’intérieur, Benjamin et l’équipe de choc avait nettoyé tout ! Il ne restait plus un grain de poussière, les cadavres d’insectes disparus, le poison contre les cancrelats disséminé dans les coins obscurs. Benjamin annonça que l’équipe de nettoyage avait terminé et se retirait. Lui seul restait pour faire le travail de nettoyage de tous les jours à partir de demain. Je le félicitais et le remerciais pour ce tour de force. Benjamin me rassura en disant que Ninah lui avait dit que j’étais un bon patron et que ses collègues de l’équipe de nettoyage étaient fiers de travailler pour moi.

Je ne comprenais pas cet enthousiasme soudain, mais j’eus l’explication de Ninah lorsque nous partions vers les magasins. Ninah et Zakpa se marraient dans la voiture et Amina leur demanda en lingala pourquoi ils riaient tant ; cela concernait le discours un peu décousu de Benjamin. Au bout de quelques minutes Amina aussi partit dans un fou rire, finalement j’étais le seul à ne pas comprendre leur joie.

Enfin Amina me regardait avec ses yeux pétillants et me dit simplement, « je te raconterai tout à l’heure en détail, mais sache que l’histoire de Madame Coulibaly a déjà fait le tour de l’entreprise et le personnel subalterne est de ton côté, tu as des centaines d’amis ! qui feront tout pour toi ! »

NDA : Lysa est assouvie mais pas comblée, Amina, faisait tout pour attirer mon attention ; Ninah la boyesse n’est pas aussi innocente qu’elle laisse paraître !

Gardez le suivi de ce récit ! N’hésitez pas à faire des commentaires sur cette journée ! Votez svp pour montrer que cela vous plait, l’aventure ne fait que commencer !

Je manquerai de gratitude sans remercier mon beta-corrigeur/lecteur @vicverbist qui depuis le début me relit attentivement et me conseille. Merci Vic !

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