Dimanche 23 août

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Ça faisait si longtemps que je n'avais pas connu de dimanche aussi calme ! Une météo ni trop ensoleillée, ni trop nuageuse, ni trop venteuse... Oui j'invente des mots.

C'est le début de la fin.

Plus qu'une semaine de boulot !

En tout cas, même si c'était calme niveau quantité de travail, j'ai quand même des choses à raconter ! Je choisis, pour être un minimum logique, l'ordre chronologique.

Alors que je pars pour un énimère tour de pince et de vérifications de poubelles, je remarque un groupe de gens en train de négocier avec ma collègue caissière. De ce que j'ai entendu, ils venaient « juste faire un volley » et ils cherchaient « un endroit où accrocher le chien ». Soit, pas de problèmes, le grillage à l'extérieur de la plage était justement à l'ombre. Je reprends donc mon tour, et je vois qu'une femme emmène le chien à l'intérieur de la plage sous les buissons qui longent le grillage.

Bon, pourquoi pas, au moins, il sera caché, et il ne bougera pas s'il est attaché. Mais, alors que je prends ma pause, je vois le chien tranquillement en train de faire la sieste sur une couverture. Heureusement, enfin, si je puis dire, il y avait des personnes autour pour le dissimuler un peu. De loin, on aurait dit un sac.

Je reste donc assise sur ma chaise à passer le temps sur mon téléphone, et qu'est-ce que je vois quand je relève la tête ? Le chien qui creuse dans le terrain de volley ! Ni une, ni deux, je me lève et vais les voir. Je les engueule presque parce que, déjà qu'on est sympa de laisser le chien détaché sur la plage, on n'a pas très envie qu'il défonce le terrain déjà dans un piteux état. Et même si les gens étaient compréhensifs (s'ils ne l'étaient pas, ils ne seraient même pas entrés) et leur chien adorable, je n'ai qu'une chose à dire : il y a des gens vachement culottés.

En parlant de culot, justement.

Pendant ma deuxième pause, j'entends un groupe de gens passer à toute vitesse devant la caisse (j'étais assise sur une chaise juste derrière), puis ma collègue dire « C'est quoi ce souc ? » Alors on se lève et on leur court après en criant que la plage est payante.

Une question donc : comment peut-on marcher si vite et être étonné d'avoir fraudé ? C'est sûr qu'ils étaient au courant, et qu'ils pensaient que ça pourrait marcher. Pardon mais, ça a déjà marché cette technique ?

Bon, il y a quand même eu du positif dans cette journée.

Pendant le tour de pince dont je parlais au début de ce chapitre, j'ai rencontré un couple hyper sympa. Le mari racontait sa vie, et la femme lisait à côté de lui, sur le banc. Au début, il m'a interpellée alors que je pestais contre les gens sales (encore une fois, comme tous les jours). Il m'a demandé comment accéder à ce genre de boulots, et si c'était bien payé, et pas trop chiant... De fil en aiguille, il m'a raconté que sa fille avait fait un master de gestion de banque, que son fils voulait faire une licence de géologie à Grenoble. Du coup on a parlé de mes études, puis du fait que les parents permissifs c'est trop cool, que tant que les choses nous plaisent il faut en profiter à fond, comme quoi il répare des camions et que tous les métiers sont très utiles...

Sa femme à côté semblait vouloir lui fermer la bouche pour me laisser travailler, mais l'un de nous deux relançait sans cesse la conversation :)

J'adore ce genre de rencontres. Parler naturellement, se raconter nos vies sur le moment, sans tabou, sans jugement, puis se dire au revoir en en gardant le sourire aux lèvres, et un agréable souvenir.

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