"Cher Sergent Daniels"

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Cher Sergent Daniels,

Je me nomme Henri Languedois, et j'habite au 2 rue des Bois, à Turnain.
Je souhaiterais vous exposer ci-présentement une demande officielle, au nom d'un certain groupe de personnes:
Cessez dès présentement d'utiliser votre arme de protection non-létale, aussi nommé Taser, comme de batteries pour votre véhicule, cessez aussi de frapper votre clavier d'ordinateur lorsque vous ne trouvez plus les images des femmes de vos collègues, et enfin, cessez d'utiliser votre caleçon à pois pour faire un gyrophare "disco".

Je tiens ces informations de trois situations, monsieur Daniels.

Pour commencer, madame Daniels, votre ci-présente femme, a dévoilé il y a peu des vidéos de vous en bermuda fluorescent cherchant les batteries de votre véhicule personnel, une Smart Fortwo couleur citron. Suite à cela, vous vous étiez énervé, et par ce malencontreux échec, vous n'avez rien trouvé de mieux que d'utiliser votre arme de neutralisation sur votre moteur. Par un pur miracle, vous n'êtes pas mort, une réjouissance pour certains, un malheur pour d'autres. Depuis, vous usez tout le temps de cette technique dangereuse et non-adaptée pour alimenter votre véhicule civil, puni d'une amende de 1000 euros.

Ensuite, l'agent Ledous, votre inférieur hiérarchique premier, a expliqué en détail à l'administration vos réactions. Suite à une destruction d'un clavier (notons, par ailleurs, le quinzième de la semaine, un mardi), l'agent Ledous eut l'idée de fouiller l'historique de navigation de ledit ordinateur. Quel fut la stupeur de ce pauvre agent de voir une photographie couleur haute-définition de sa femme, madame Ledous, en nudité complète, ainsi que de sa mère, madame Ledous (celle de 82 ans), en nudité partielle. Il est aujourd'hui remboursé pour sa stupeur par votre compte en banque de 3000 euros par mois (ainsi que par personnes exposées), allant ainsi à un compte de 6000 euros par mois, soit 72000 euros par ans. Votre salaire vous revient désormais à 4200 euros... par ans.

Enfin, parlons de votre supérieur hiérarchique, le Lieutenant Monce. Il vous a toujours assez bien jugé. Quoi que. Et par la suite, un jour de service peu rempli, vous êtes parti au restaurant nommé, je cite "Au bon gros tas d'bière", géré par un certain monsieur Jimmy le Gros, servant principalement des boissons alcoolisées. Vous êtes revenu une heure plus tard avec votre supérieur dans votre véhicule, sans pantalon ni sous-vêtement, avec un taux d'alcoolémie de 0.8g/L d'alcool dans votre sang, soit environs 0.4mg/L d'alcool dans l'air expiré. Vous avez, selon les dire du Lieutenant, je cite "sorti le caleçon de nulle-part, posé ledit caleçon sur le gyrophare et roulé à 165 km/h dans une zone résidentielle". Pendant ce temps, le braquage d'une banque s'est passé avec succès, mais la présence des deux membres des forces de l'ordre auraient changé la donne, avec 0.1 seconde d'avance sur le groupe de braqueurs au lieu de 0.3 secondes de retard sur le groupe de braqueurs. Vous avez donc, depuis cela, eu votre salaire divisé par deux et l'interdiction de rentrer dans les restaurants servant principalement ou partiellement de l'alcool. Votre salaire est donc, du coup, de 2100 euros par ans.

Comprennez que cette situation n'est pas à votre avantage, monsieur Daniels, et qu'il devait nous rester une dernière demande. Bien heureusement, cette demande a été retirée par moi-même et certains membres d'un groupe. Cette demande était le licenciement immédiat de votre poste de Sergent dans le Central de Police de Turnain.

Il y a une raison assez simple pour laquelle nous refusons capitalement votre renvoi:

Vous êtes le meilleur membre du personnel concernant le café. Vous le faites divinement.

Cordialement,

Albert Léonard Henri Languedois, Président de la République et Chef du Gouvernement.

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