IMPRO NOCTURNE

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La tragédie de l’âme est omniprésente. Cette dernière me rappelle que le monde est un nid de terreur à l’odeur âcre. Et je me demande où tu te tiens lorsque celle-ci se colle à mes pieds les matins d’été et quand elle s’évapore les soirs d’hiver. La frayeur subsiste lorsque je vois la lumière s’ébranler et que l’obscurité noie l’entièreté de mon existence au fin fond d’illusions d’optiques. La demoiselle à capuchon m’espionne la nuit et calcule tous mes souffles. Cette dame demeure avec la beauté. Elle fait un signe d’adieu dans la souffrance lorsqu’elle emporte les esprits de tout pays. Et j’ai peur qu’elle me vole, une matinée de fin du monde avec des regrets passés. Et plus le temps me dévore, mieux je dois me dépêcher de vivre sans l’amertume des non-dits et des actes manqués.

Je serai suspendu parmi les nuages. Je provoquerai la pluie par mes larmes, la colère grâce aux orages et la joie à travers l’éloquence du soleil. Cependant, mon amour perdurera dans la rosée du matin quand la vie est endormie. Parce que les bruits de l’univers, je te les offrirait. J’aurai chassé les étoiles et je te les aurais entreposées dans une boite pour qu’elles brûlent tes larmes lors d’insoutenables veillées. Je suis si effrayé de mourir. Je sens sa respiration à chaque tempête, l’approche de sa venue à chacune de mes douleurs. Je suis l’amoureux malheureux. Je crains que la faucheuse me jalouse et t’assassine pour que tu ne sois que pour elle.

Cette dernière me déshabillera doucement de mon essence et me baisera le front lors de la divine agonie. J’ai mis ma passion à l’intérieur de tous mes baisers d’or et d’argent et à chaque étreinte, je t’ai insufflé une part de ma sève. Sur tes lèvres de bronze, j’ai déposé des confessions maladives et intimes. L’extasie de nos nuits est intarissable. Notre attachement n’est qu’un fragment d’art provenant d’une oeuvre étrangère que quiconque ne peut déchiffrer. Ta vivante silhouette de marbre que toute déesse envie m’a procuré des fatigues amoureuses qui ont avec accès, éloigné de terreur les démons mortuaires.

Pourtant, la mort m’exilera loin de toi par pur plaisir parce qu’il viendra bientôt l’heure où sonneront les cloches du salut. La solitude provoquera ravage et tourment. Les souvenirs seront de troubles histoires lointaines. Mon parfum ne sera qu’un oubli d’une ère passée. Mon corps dénué de couleur ne sera que splendeur. Mon exquise effroi disparaîtra dans tes pleurs perfides. Notre intouchable désir ne connaîtra plus qu’un cœur travailleur car le mien endommagé s’arrêtera par hommage.

J’ai refermé les yeux sur toi. Paisible déclin.

Date d’écriture : Juillet 2017

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