Cependant, plus la jeune fille grandi, plus elle s’embellit, plus sa belle mère devient distante. Nahash parle froidement, s’enferme dans la salle de bains des jours durant.

   Piqué par la curiosité, Eden écoute à la porte de la salle de bain, où sa belle mère c’est enfermer, encore. Elle ne comprendre pas ce qu’elle entend :

«Miroir, mon beau miroir accroché au mur, dis moi quel est ce sentiment impure ?

-Maîtresse, tous louent votre beauté. Mais vous sentez le danger vous pénétrer. Eden, votre fille, s’embellit et vous avez peur de tomber dans l’oubli.

- Es-tu en train de me dire que ce qui me ronge, depuis des mois durant, ce serait de la jalousie envers cette enfant que j’affectionne ?

-Vous l’avez aimé, cela n’est pas à prouver, mais aujourd’hui vous l’enviez.

-TU MENS ! JE LE SAIS ! J’AIME CETTE ENFANT, COMME SI ELLE ÉTÉ LA MIENNE !

- Mais enfin, Maîtresse, vous voyez bien que…

- TAIS-TOI ! DISPARAIS ! JE NE VEUX PLUS TE VOIR ! », L’interrompt Nahash.

De l’autre côté de la porte, Eden était paralysée. Elle n’en revenait pas. Nahash ?

        Non, elle n’y croyait pas. Elle ne comprenait pas.

« Mais enfin, elle parle avec son miroir ce n’est pas normal. »

  Non, définitivement, Eden ne comprend pas. Sa belle-mère est jalouse d’elle et s’en veut, mais Eden, elle, ne comprend pas comment elle fait pour parler avec un miroir.

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  Cela fait à présent deux ans depuis qu’Eden a entendu la conversation, entre sa belle-mère et le miroir. Depuis, elle n’avait plus osée écouter aux portes ; tout comme elle n’avait pas osée poser de questions à Nahash ce jour-là.

  Eden toque à la chambre de Nahash, d’où cette dernière s’est enfermée depuis déjà une semaine.

« Mère, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

- N’entre pas !

- Souhaitez-vous vous balader aujourd’hui ? Vous savez ces longues balades que nous faisions lorsque j’étais enfant ?, demanda-t-elle en baissant la poignée de la porte.

- Je t’en prie ! Ne rentre pas ! Je te l’interdit !, crie doucement la belle-mère, d’un ton angoissé.

- Ou préférez-vous peut-être manger un peu ?, déclara-t-elle en ouvrant la porte. »

  Eden entre dans la chambre sombre. Tous les volets sont fermés, les rideaux tirés, les lumières éteintes, les miroirs recouverts de grand et épais draps de laine ; seul la porte laisse entrer la lumière.

« Sors je t’en pris et ne dis rien à ton père. Je suis juste un peu malade, pas la peine de l’inquiéter pour si peu, demande-t-elle presque en pleure.

-Mais enfin, vous refusez de sortir, de vous nourrir ou même de vous changez.

-SORS , C’EST UN ORDRE !

- Comme vous voudrez », répondit Eden attristée.

  Seul dans la chambre, Nahash s’assoit sur le lit et soupir. « Je ne la supporte plus. Elle et son arrogance commence à m’énerver au plus au point ! », pensa-t-elle. Sur cette pensée, la belle-mère attrapa son téléphone.

« Allô ? c’est Nahash de King’s game co. Je souhaiterai votre aide pour une affaire assez discrète concernant Eden King. Une entente temporaire si vous voulez... »

  Le lendemain, Eden déjeune avant de partir pour son lycée. Elle toque à la chambre de sa belle-mère, pour la prévenir de son départ. Elle s’arrête à la boulangerie pour acheter son snack. Elle sort, une voiture l’interpelle.

« Excusez moi mademoiselle.

- Bonjour.

- Bonjour. Nous cherchons une personne peut-être que vous la connaissez : Eden King.

- C’est moi, pourquoi ?

- Je vois votre père nous a envoyé vous chercher le plus rapidement possible.

- Il a des ennuies ?

-C’est exact. Montez, dépêchez-vous !

-Je vous suis. »