Chapitre 57. La fin du voyage de Monsieur K

4 minutes de lecture

La voiture roulait lentement. Abandonnées depuis la catastrophe, les routes n'étaient que nids de poule et ornières. Vincent avant de partir avait donné des consignes strictes : voyage de nuit et phares éteints.

Philippe n’avait ni GPS, ni carte : il connaissait la route de Combray par cœur.

Par prudence, deux filles du gang encadraient Elaine qui somnolait à l’arrière, en caressant le doudou de son futur bébé. Les autres membres du gang étaient restés à Paris, pour faire diversion. Pendant que le couple s’enfuyait, les filles attaquaient le repaire des Zombies à l’arme lourde.

Stratagème réussi : l’ennemi, pris par surprise, n’avait pas vu la DS noire partir. Philippe avait ouvert des yeux ronds en voyant la voiture, il avait dit à Vincent : « tu l’as trouvée dans un musée ? »

En éclatant de rire, le géant avait confirmé le vol de l’ex véhicule présidentiel, dans un musée parisien. Régulièrement entretenue, la relique avait même un plein d’essence !

Le vol avait beaucoup fait rire la future mère. La présence de Sarah… un peu moins.

La petite blondinette, cadette du groupe, toujours enjouée et rieuse avait, au départ, enchanté Elaine. Mais quelques « incidents » avaient terni cette amitié.

Sarah était victime d’un étrange hasard : dès qu’elle se promenait totalement nue dans le repaire, son chemin croisait, invariablement, le chemin de Monsieur K.

Sans trop que l’on comprenne pourquoi, le « hasard » avait conduit la petite blonde à se retrouver dans le lit du couple. Et la demoiselle dormait nue…

Elaine, excédée, avait eu une conversation animée avec Sarah à propos de ces « hasards » : la jeune fille était sortie en pleurs, puis avait évité soigneusement le couple. Elaine avait donc tiqué quand Vincent avait imposé la présence de la blondinette, à l’arrière, avec la future mère, sous prétexte « que Sarah était bien trop jeune, pour participer aux combats » !

On approchait du petit village où Philippe avait passé toutes ses vacances.

Soudain la DS s’arrêta, un projecteur directement braqué sur le véhicule rendit Vincent aveugle.

Sans sommations, les zombies déchargèrent leurs armes sur la voiture du couple. Instinctivement tout le monde plongea sous les sièges, sauf Elaine, qui venait de se réveiller et était gênée par son gros ventre.

Sarah se releva et fit barrage de son corps : elle prit toutes les balles destinées à sa rivale...

Vincent se releva, redémarra la DS, et les quatre pneus crevés força le barrage.

Philippe entendit Elaine pleurer « elle est morte, pour moi, pour me sauver » !

Monsieur K guida Vincent vers le village.

Vincent regarda son miroir et me murmura :

- Phil, il y a un truc qui cloche, ils sont derrière nous !

- Non, cria Monsieur K ?

- Chut ! C’est pas normal, avec tous mes zigzags et mes changements de direction, on devrait les avoir semés : donne ton machin et sortez tous les deux de la voiture !

- Le trans- Dianoia ? Mais sans lui on ne retrouvera pas la soucoupe.

- Avec lui, ils vous suivent à la trace, répondit Vincent. Je vais les éloigner, ils suivront le machin.

- On pourrait rester ensemble, tu sauras les semer, proposa Elaine.

- Impossible : le bébé ne va pas supporter mon rodéo à travers champs, insista Vincent…

Cachés derrière un talus, le couple vit plusieurs véhicules de Zombies les dépasser et poursuivre la DS.

Une fois le danger passé, Philippe aida Elaine à se relever. Satisfait il chuchota :

- Vincent avait raison : ils suivent la pierre.

- Vincent a toujours raison, confirma la future mère en larmes.

- Ne pleure pas, avec ou sans pierre, on trouvera la soucoupe.

- Je pleure pour Sarah, je m’en veux : j’ai été cruelle avec elle et elle s’est sacrifiée pour moi.

- Fais ce qu’elle désirait : sauve le bébé, dit Philippe, en prenant sa femme dans les bras.

Philippe avança vers la petite ferme de son enfance, le temps passait et il s'inquiéta : c’était évident, ils allaient rater la soucoupe !

Elaine, à la grande surprise de monsieur K, se mit à parler toute seule :

- Dans la cour de la ferme dans cinq minutes. Bien !

- Mais à qui parles-tu, demanda monsieur K ?

- je communique avec la soucoupe.

- Sans le trans…

- Elle est assez proche pour me parler, répondit Elaine !

- Qui, la soucoupe ?

- Mais non, Idiot !

Sans un bruit, l’engin extraterrestre se posa, le couple monta par la passerelle, et la soucoupe s’envola. Une voix familière accueillit Monsieur K :

- Bonjour Papa !

- Sandra, balbutia Monsieur K.

- Le retour est un peu plus rapide et confortable que l’aller, s'amusa Sandra !

- C’est toi qui parlais avec Elaine ?

- Mais non, dit sa fille en pouffant !

Philippe entendit Elaine discuter derrière lui, il se retourna et pleura de joie :

Gustave !

Il embrassa son fils qui ajouta :

- Je te présente ma nouvelle compagne.

- Bonjour Madame …

- Appelez moi Claire, proposa une superbe jeune fille.

- Nos deux bébés arriveront ensemble, ils sont rentrés en contact par télépathie, précisa Elaine.

- C’est amusant, j’ai déjà vu Claire quelque part ? C’est un visage qui m’est familier, s’interrogea Monsieur K.

- Philippe, c’est un peu normal : Claire me ressemble car c’est ma sœur !, précisa Elaine.

- Ta sœur ?

- Bon, je vais t’expliquer deux ou trois choses, comme cela tu ne mourras pas idiot, ajouta Elaine, en éclatant de rire...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Br-uno ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0