Chapitre 45. Zorro est arrivé !

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Elaine vint se blottir dans les bras de Monsieur K. Il y avait certes une raison objective : la pièce exiguë et fort fraîche suintait d’humidité. La jeune femme était piégée par sa coquetterie : la dernière mode se révélait fort courte et légère. Elle lui demanda :

- Mais, comment savais-tu que nous allions trouver un abri ici ?

- j’ai fait un doctorat sur la Résistance à Paris, et je me suis rendu compte qu’il existait des milliers d’abris oubliés, dont celui-ci !

- Je croyais que tu avais étudié la philosophie, s’étonna Elaine ?

- J’ai étudié les deux !

- Avec toi, je me sens en sécurité, murmura la jeune femme.

Elle se rapprocha de Philippe et leurs lèvres se frôlèrent, quand soudain le portable de Monsieur K vibra :

- Papa ?

- Gustave ?

- Papa, sors de là, tout de suite, ils sont là haut et ils descendent, ils vous ont repérés.

- Qui, ils, la Police ?

- Non la Police est en bas, elle, elle te laissera en vie : descends vite !

Le couple descendit à vive allure. En bas, ils tombèrent sur les chiens désemparés par le poivre, laissé par Philippe. Les policiers casqués et bottés se mirent à leur poursuite, quand ils les virent sortir de l’invisible cachette.

Ils s’enfuirent à toute vitesse, mais Monsieur K n’avait plus vingt ans et ne courait pas aussi vite que ses poursuivants. Soudain, ce fut la catastrophe : l’eau commença à monter rapidement et Philippe vit qu’au loin tout était inondé.

Que faire ? Philippe appela :

- Gustave, on est coincé, l’eau monte !

- je sais, répondit son fils, alors plonge !

- Tu es fou, on va se noyer !

- Fais-moi confiance, supplia Gustave.

Il tourna son visage vers Elaine, et le doux sourire de la jeune femme le rassura.

Les poursuivants arrivaient. Philippe et la jeune fille prirent une longue inspiration et plongèrent dans l’eau à la propreté douteuse.

Décontenancés, les policiers perdirent de précieuses secondes à attendre les ordres puis à enlever leurs casques.

Le couple nageait rapidement, mais l’eau avait rempli tout le couloir. Elaine semblait aller bien, mais monsieur K était au bord de l’asphyxie.

Dans sa tête, il y avait la chanson de The Wall :

Goodbye cruel world

I'm leaving you today

Goodbye

Goodbye

Goodbye

Goodbye all you people

There's nothing you can say

To make me change my mind

Goodbye.

Monsieur K allait s’évanouir, quand, il vit arriver vers lui, un géant qui portait deux masques de plongée et deux bouteilles d’oxygène : Vincent ! Il équipa le couple, les fit nager pendant un long moment, avant de les faire sortir à l’air libre.

Vincent chanta en riant :

- Zorro est arrivé !

- Mais comment, commença Philippe...

- Dis moi plutôt, comment tu as péché cette sirène : elle est plus belle qu’Anne-Sophie et Pearl réunies.

Monsieur K, surpris se tourna vers Elaine et rougit jusqu’aux oreilles : les vêtements et sous-vêtements trempés de la jeune femme permettaient d’admirer des courbes délicieusement féminines.

- Qui est-ce, demanda la jeune femme ?

- Vincent, un ami de mon fils !

- Enchanté dit Elaine.

- Enchanté, répéta Vincent. Bon, vous jetez vos portables dans l’eau, c’est comme cela qu’ils vous repèrent et on fonce !

Monsieur K n’eut aucune difficulté à s’orienter : on était revenu Rue Louis- Blanc !

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