Chapitre 44. Sous terre

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Élaine poussa un hoquet de surprise en lisant les quelques lignes qui s’affichaient sur l’écran :

« Débrouillez-vous pour sortir de ces couloirs, vos poursuivants sont à dix minutes derrière vous. »

Tout en le poussant vers l’avant, elle apostropha Philippe :

–– Vite, le danger est là. J’ignore qui ils sont mais ils ne vont pas tarder à nous rattraper. Partons vite d’ici !

Philippe réfléchit quelques secondes puis prit une grande décision.

Il pouvait dire merci à ses années d’étude qui lui avait donné l’occasion de potasser les pla ns des souterrains de Paris. Des souvenirs lui revenaient par à-coups et il se rappelait notamment d’une pièce non loin de là.

–– Je sais où nous pouvons aller.

Prenant la main d’Élaine, il l’entraîna à vive allure. Après quelques minutes, ils se retrouvèrent dans un enfoncement caché et invisible, puis après plusieurs marches, ils pénétrèrent dans une pièce en dehors des catacombes.

–– Où sommes-nous exactement ?

–– C’est une pièce construite durant la seconde guerre mondiale et utilisée par les résistants comme cache. Très peu de gens connaissent son existence car il appartient au domaine privé. Est-ce que je peux te poser une question ?

–– Tout dépend de laquelle, répondit Élaine, prudente.

–– Pourquoi te recherche-t-on ?

Haussant les épaules, elle répondit :

–– Je n’en ai aucune idée. Le plus alarmant c’est que je n’ai aucune nouvelle de ma famille. Est-ce que je peux utiliser ton téléphone ? Je vais tenter de contacter mes parents.

Philippe le lui tendit.

–– Allô ?

–– ..

–– Enfin ! Est-ce que vous allez bien ?

–– ..

–– Quoi ??? Mais non, c’est impossible, ce n’est pas moi. Savez-vous où ils se trouvent ?

–– ..

–– La police m’accuse ? Mais c’est insensé, je suis là depuis quelques jours, je n’ai pas pu...

–– ..

–– Non ! Bien sûr que non ! Je n’ai rien volé, je ne me suis pas enfuie. Ces vacances sont prévues depuis de longue date. Ils peuvent le vérifier.

–– ..

–– D’accord. Je vous laisse. Prenez soin de vous.

Élaine raccrocha et se tourna vers Philippe le regard empreint d’incompréhension.

« La police a contacté mes parents. Ils m’accusent d’avoir dérobé des informations des plus secrètes et d’avoir mis en danger mes proches. »

Après un temps de silence, elle rassembla ses esprits comme cherchant à coller les pièces d’un puzzle. « Tout cela n’a pas de sens. Ou alors… »

Pensive, elle avait le regard plongé ailleurs.

Son profil se découpait dans la faible lumière qui parvenait du soupirail au-dessus de leur tête.

Philippe l’observait.

(Voix off)

–– Va falloir qu’on agisse, fit une voix masculine.

–– Pourquoi ? Ils ont plutôt l’air de bien se débrouiller, lui répondit une voix féminine.

–– Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez.

–– Je ne pense pas que Monsieur K aimerait qu’on interrompe son tête-à-tête.

–– Moi je pense à leur sécurité. Je te rappelle que les « autres » sont à quelques pas de là !

–– Toi qui es si malin, tu ne pourrais pas appeler quelques « amis » au lieu de bavasser ?

–– C’est vrai que j’ai plus d’un tour dans mes manchettes. Hé hé !

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