41. Gourmandise

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Albane

Le sourire de Sophie en découvrant le garage aménagé et décoré valait bien le sacrifice. Mes propriétaires sont des amours. Ils ont gentiment accepté de me laisser le garage et m’ont même aidée à bouger un peu les meubles. Julien est venu ce matin, laissant les enfants à Asma, pour décorer et nous avons fait quelques pâtisseries pour ravir les papilles des adolescents qui ne vont pas tarder à arriver.

La jolie Sophie se promène dans la pièce avec un sourire que j’aimerais voir bien plus souvent accroché à son visage, et le sourire de son père en miroir est tout aussi large.

- On t’a installé mon ordinateur avec une enceinte, comme ça vous mettez la musique que vous voulez. On sera là-haut si besoin, hein Julien ?

- Euh, on ne reste pas les chaperonner ?

- T’as qu’à rester le temps que tout le monde arrive, mais je t’attends là-haut ensuite… Laisse-les tranquilles, qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent au juste ?

- Papa, ça va aller, on est grands maintenant. On ne fera rien de mal, promis. Et vous n’êtes pas loin, s’il y a un souci, on viendra vous chercher !

- D’accord, ma chérie. Je peux rester un peu pour voir si tout se passe bien ? Et après, promis, j’irai patienter avec Albane. Vous pourrez vous amuser comme ça.

La jeune fille acquiesce et vient nous faire un câlin à tous les deux, nous prenant dans ses bras pour une étreinte qui démontre toute sa gratitude à notre égard. Cela fait tellement de bien de la voir si heureuse. Je la serre contre moi et lui souhaite un bon après-midi, avant de regagner mon appartement, non sans rappeler à Julien qu’il n’a pas besoin de s’attarder ici.

Je me prépare un café et m’installe dans le canapé en attendant Papa Ours, alors que Cravate vient se coucher à mes côtés. Si elle savait qu’elle a échappé à un après-midi de folie avec des ados, elle me remercierait autrement qu’en enfonçant ses griffes dans ma cuisse.

Julien me rejoint un moment plus tard et s’installe près de moi en soupirant.

- Tu tiens le coup ? ris-je. Pas trop déprimé de voir ta fille grandir ?

- Pas facile de la laisser comme ça, en effet. J’ai l’impression d’être vieux quand je vois à quelle allure elle grandit. Mais tu as vu comme elle souriait ?

- Difficile de rater ça, oui.

- C’est grâce à toi, en tous cas. J’espère que tout va bien se passer…

- Bien sûr que tout va bien se passer, fais lui confiance voyons.

- Oui, Madame l’éducatrice. Je vais faire ça ! Et nous, en attendant, on fait quoi ? J’ai peut-être une ou deux mauvaises idées à te proposer…

- Un film ? Une série ? Tu veux boire quelque chose ? Manger une part de gâteau ? éludé-je, bien que l’envie de partir sur une mauvaise idée me tente.

- Non, pas envie de m’abrutir devant la télé… Je veux bien un morceau de gâteau par contre. J’ai une faim de loup ! Je crois que je pourrais me régaler de beaucoup de choses ici !

Je me lève en riant et file mettre à chauffer les fondants au chocolat que j’ai préparés ce matin. J’essaie de ne pas relever son allusion qui, je le sais, n’est pas anodine.

- Une boule de glace vanille avec le fondant ? Je te proposerais bien de te régaler de mon corps, mais les jeunes doivent monter ici en cas de problème, ce serait risqué, ne puis-je m’empêcher de dire.

- Le risque, c’est excitant, non ? On pourrait fermer la porte à clef. Enfin, ce ne serait pas sérieux, tu as raison. Je suis partant pour la glace !

- Ça commence à en faire des risques, après ceux pris au CHRS, tu ne crois pas ? Manquerait plus que Sophie nous grille en mauvaise posture…

- Ramène donc le chocolat et la glace. On verra plus tard pour les risques. A moins que…

Il se lève d’un bond du canapé et me prend dans ses bras. Avant que je n’aie pu réagir, ses lèvres se posent sur les miennes avec une passion et une ardeur auxquelles je ne peux que répondre. Sa bouche se fait sensuelle sur la mienne et il me serre contre lui, m’empêchant de m’échapper. Il me fait un tel effet que toute ma bonne volonté est annihilée. Je l’enlace et je ne peux retenir un gémissement quand il pose sa main sur mes fesses et me colle tout contre lui. Je glisse ma langue contre la sienne pour entamer une danse torride. Tout mon corps réagit à ses caresses, à la violence de ses baisers. J’ai envie de lui, j’ai envie qu’il me fasse l’amour, mais tout à coup : Ding !

Les fondants sont prêts et, sans vraiment savoir comment, je parviens à repousser gentiment Julien pour les sortir du four et tenter de retrouver contenance comme je le peux, même si mon corps est en feu et me crie de retourner me lover contre lui.

- Tu me sors la glace du congélo ? Je crois que tu as besoin de mettre le nez au frais, ris-je en me disant que j’en aurais bien besoin également.

- Pas de ma faute si je me retrouve coincé avec une flicaille qui est un vrai volcan de volupté, soupire-t-il en déposant la glace à côté de moi et un baiser sur mon épaule.

- Un vrai volcan de volupté ? Monsieur est poète…

- Non, peintre plutôt. Mais la peinture et la poésie sont cousines et je crois avoir trouvé la muse qui me permettra de rêver et de me surpasser dans tout ce que je vais créer.

- Quel beau parleur, ris-je. Ça marche avec les femmes ce genre de mots doux ?

- Je ne sais pas. C’est à toi de me le dire. Tu es la première à qui je les dis. Et ce ne sont pas que des mots, Albane. Tu es une femme magnifique, avec des courbes qui feraient pâlir d’envie n’importe quel modèle de peintre romantique, et une personnalité et un caractère qui feraient rêver n’importe quel homme normalement constitué. Et franchement, si tes gâteaux sont aussi bons qu’ils en ont l’air, je ne vois pas comment résister.

Bon sang, il faut vraiment qu’il arrête. J’hésite entre lui rire au nez et me mettre à pleurer. C’est à la fois romantique et presque too much, et si je suis très mal à l’aise avec les compliments déjà d’ordinaire, dans ce contexte… Ça me donne envie de lui coller le fondant entier dans la bouche pour l’empêcher de parler davantage.

Au lieu de quoi je ne réponds pas et lui tends une assiette de gâteau avant de retourner sur le canapé sans oser le regarder dans les yeux. Il prend l’assiette et y dépose comme dans la mienne une boule de glace.

- Voyons voir si ce petit fondant est aussi délicieux qu’il paraît.

Il s’installe juste à côté de moi, sa jambe contre la mienne et il ne me regarde même plus. Toute son attention est prise par le gâteau dans son assiette. Je peux donc l’observer à loisir et je me rends compte que c’est ce regard si intense qui me fait chavirer. Julien ne fait rien à moitié. Il n’est jamais dans la demi-mesure. Et quand je le vois lécher sa cuillère pleine de glace, de folles idées me viennent en tête, des souvenirs de notre première étreinte repassent dans mon cerveau, mettant le feu à mes hormones déjà bien brûlantes.

- Tu ne manges pas ? Il est bon, promis ! Regarde, je ne suis pas intoxiqué !

Je me secoue en riant et goûte à mon tour ma réalisation. Je fais l’effort de ne pas le regarder manger, le nez sur ma propre assiette pour éviter de buguer comme une ado sur son crush au lycée. Pourquoi est-ce que je ne cède pas à cette envie qui nous est commune, déjà ? Quand je suis avec lui, ça me paraît tellement stupide de résister alors que l’alchimie entre nous est bien là, tellement naturelle et me pousse à tout sauf à reculer.

- Tu es sûr de ne pas vouloir regarder un film ? Ou un documentaire ? Ou je ne sais pas… N’importe quoi…

N’importe quoi qui me permettrait de ne pas penser à ton corps sur le mien, par exemple ?

- Non, mais tu peux mettre de la musique, peut-être ? Ou alors, non, attends, j’ai une idée.

Il me sourit malicieusement et ce sourire en coin me fait peur. Qu’est-ce qu’il a en tête ? Il veut ma mort ou quoi ? Je le regarde aller vers mon lecteur mp3 puis vois son regard s’éclairer. Il se retourne vers moi avant de lancer la musique et me dit :

- Ferme les yeux, s’il te plaît. Ne les rouvre que quand la musique commencera.

Je ne sais pas si je dois obéir ou pas, si je vais tricher et regarder entre mes cils, mais finalement, je me décide à lui faire confiance et ferme les yeux pour lui faire plaisir. J’essaie de deviner ce qu’il est en train de faire. Tout à coup, j’entends la voix de Joe Cocker retentir. Non, il n’est pas en train de faire ce que je pense qu’il est en train de faire ? J’ouvre les yeux et je le vois se dandiner sur l’air de “You may leave your hat on”. Il ne va quand même pas me faire un strip tease, si ?

Julien me tourne le dos en se déhanchant sensuellement, ou presque, et je ne sais pas si j’ai envie de rire ou de me jeter sur lui. Il est où, le Papa Ours ? Où est passé le mec ronchon qui tirait la tronche et m’envoyait bouler plus vite que l’éclair ? Parce que, clairement, là ce n’est pas lui, loin de là. Il me regarde par-dessus son épaule en souriant, alors que je dois clairement être rouge comme une tomate de mon côté. Pourtant, lorsqu’il se retourne à nouveau et commence à déboutonner sa chemise, je ne peux déjà plus détacher mes yeux de ses gestes. Ce mec est le diable incarné, sérieusement. Qu’est-ce qui lui prend ? S’il cherche à me faire craquer, la méthode est la bonne, mes doigts me démangent de venir l’aider à enlever ce morceau de tissu qui cache bien trop cette peau que j’adore sentir contre la mienne. Pour autant, je ne bouge pas, j’en suis incapable. Ou je veux profiter du spectacle qui se profile ? Je ne sais pas trop, mais son torse apparaît petit à petit et j’ai la bouche sèche. Lorsqu’il laisse tomber sa chemise à ses pieds, je suis déjà au bord du gouffre, et je me lève brusquement quand il entame le déboutonnage de son jean.

- Arrête, arrête, tu fais quoi ?!

- Je te fais un petit cadeau pour te remercier d’avoir réalisé la demande de ma fille. Et j’espère que je te fais un peu envie aussi, me dit-il d’une voix suave.

Julien avance alors vers moi et me tend la main pour que je m’approche de lui. Il me fait son sourire charmeur et je sens que je me liquéfie littéralement. Toute volonté m’abandonne et je lui saisis la main. Il m’attire contre son torse nu et je viens m’y coller, respirant son parfum boisé alors que je ne peux résister à la tentation de le caresser. Je lève enfin les yeux vers lui et il se penche pour m’embrasser. Il faut que je résiste, sinon je suis perdue. J’ai trop envie de lui, mais je ne dois pas craquer ! Un des jeunes pourrait monter nous voir et nous surprendre ! Pourquoi est-ce que cela ne me calme pas mais, au contraire, renforce mon excitation ? Je suis folle ! Julien s’est arrêté à quelques centimètres de mes lèvres. Nos regards sont intenses. Ses yeux brûlent d’un désir qu’il parvient difficilement à contenir.

- J’ai envie de toi Albane. Dis-moi d’arrêter si tu ne veux pas continuer et promis, je respecterai ta volonté…

- Je… Tu sais que… Enfin, balbutié-je, complètement perdue. On ne devrait pas… On risque trop de choses et… Tu es prêt à prendre ce risque ?

J’ai autant envie qu’il dise oui qu’il arrête les choses à cet instant. Le risque est énorme, pour lui comme pour moi. Mais l’envie est là, bien là, et je crois que ma volonté, elle, est en train de me tourner le dos. C’est fou d’être aussi incertaine, épuisant de lutter constamment.

- Alors, si j’écoute cette partie-là de mon corps, me répond-il en prenant ma main et la posant sur son front, je dis que c’est trop risqué, en effet. Mais si j’écoute cette partie-ci, je pense que c’est ce que j’ai toujours eu envie de faire depuis que je t’ai rencontrée.

Il dépose mes deux mains sur son torse, au-dessus de son cœur. J’ai eu peur un instant qu’il ne me fasse le toucher plus bas… Sur la bosse que je devine et que je rêve de mettre à jour… Mais sa déclaration me trouble encore plus.

- Va fermer cette foutue porte à clef… S’il te plaît…

- Tes désirs sont des ordres, ma belle Albane.

Je le vois alors se diriger vers la porte, m’offrant une vision de rêve sur son dos et sur ses fesses moulées dans son jean. Quand il tourne la clef dans la serrure, je n’ai pu résister à la tentation de le suivre et me colle immédiatement contre son dos. Je pose mes mains sur sa virilité, ne pouvant et ne voulant plus combattre mon envie de sentir entre mes doigts son désir pour moi. Il est surpris mais se laisse faire avant de se retourner et de passer ses mains sous mes fesses pour me soulever. Je l’enlace immédiatement et nous échangeons un baiser passionné alors que je sens son sexe bien tendu contre mon ventre.

Julien me dépose sur le plan de travail, sans cesser de m’embrasser. Il me mord les lèvres, il est apparemment aussi fou de désir que moi et il défait les boutons de ma robe aussi rapidement qu’il le peut et l’arrache presque pour la faire tomber par terre. Mon soutien-gorge suit juste après ainsi que ma culotte, qu’il ne prend pas le temps d’admirer. Il se redresse alors et prend une profonde inspiration en m’admirant, nue et tremblante de désir. Je me consume sous ses beaux yeux et descends son jean et son caleçon sur ses cuisses, qu’il ne tarde pas à envoyer valser, me permettant d’enfin saisir entre mes doigts son sexe bandé. Le son qui sort de sa bouche entrouverte lorsque j’enserre doucement son membre me fait lever les yeux sur son visage. Mon barbu ferme les yeux et sa respiration saccadée me ferait presque sourire si je n’étais pas moi-même au supplice. C’est fou comme une femme peut se sentir puissante dans ces moments. Puissante de faire ce genre d’effet à un homme, et vulnérable à la fois. Je m’amuse à le torturer lentement, promenant ma main sur son sexe, jouant à la fois sur la pression que j’y exerce et la rapidité de mes gestes, alors qu’il s’agrippe au plan de travail en posant son front contre le mien. C’est à la fois doux et torride, assurément intense alors qu’il ne s’agit que de simples caresses, d’une petite masturbation qui n’a rien à voir avec le traitement auquel j’ai eu droit il y a maintenant plus de quatre mois. J’ai très envie de lui rendre la pareille, vraiment, mais là, maintenant, tout ce que je veux, c’est le sentir s’enfoncer en moi et me remplir, combler mon envie, faire monter le plaisir jusqu’à l’apothéose.

Je finis par me déplacer plus près du bord et fais glisser son gland le long de mon intimité alors qu’il pousse un grognement qui fait vibrer tout mon corps.

- S’il te plaît, Julien, soufflé-je en agrippant sa nuque. Je te veux en moi…

Il s’empare de ma bouche pendant que ses mains se posent sur mes hanches. Julien m’attire contre lui et je le sens glisser le long de ma fente trempée. Mais comment fait-il pour résister ainsi et me rendre folle ? Mon bassin ondule et le voilà enfin qui, d’un grand mouvement ample, me pénètre dans un râle de plaisir. Il s’est enfoncé en moi et ne peut retenir ses va-et-vient qui répondent à chacune de mes ondulations. Que c’est bon de le sentir coulisser ainsi au fond de moi ! Je m’agrippe à ses fesses car je veux qu’il me remplisse, je veux le sentir jouir au fond de moi. Je gémis à chacun de ses assauts et je sens ma respiration accélérer. Il continue de me dévorer les lèvres, la bouche, de me mordiller la langue, et ses doigts se sont emparés de mes seins qu’il enserre de ses grandes mains puissantes, m’obligeant à m’adapter au rythme qu’il impulse. Il accélère ses mouvements et je sens que je ne vais pas pouvoir résister longtemps à ce traitement qui me fait devenir complètement folle. Je ne sais plus où donner de la tête… Entre sa bouche qui me titille, ses doigts qui oeuvrent sur mes tétons tendus et mes seins sensibles, et son sexe qui ne cesse d’aller et venir entre mes cuisses.

Je finis par nicher mon nez dans son cou, sentant l’orgasme approcher dangereusement. Je voudrais que le moment ne s’arrête jamais, connaître cette intensité à chaque seconde, rester dans cette intimité où aucun mot n’est nécessaire, où rien ne peut nous arriver si ce n’est de voir des étoiles. Je m’agrippe à lui alors qu’il glisse une main entre nous pour venir titiller mon clitoris, comme si j’en avais besoin à cet instant, ce qui me fait décoller dans la seconde. Mon sexe se contracte autour du sien alors que je gémis son prénom, et il ne lui en faut apparemment pas plus pour jouir également, puisque je le sens se déverser au creux de mon corps, dans des mouvements plus désordonnés alors qu’il me serre contre lui.

Sa bouche reprend immédiatement possession de la mienne et il se fait tendre et câlin alors que son sexe continue à pulser doucement au fond de moi. Je sens sa main contre mon sein qu’il n’a pas lâché. Il le caresse tendrement, provoquant chez moi un flot de sensations qui dépassent tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à présent. Je profite de cet instant sensuel qui a assouvi notre besoin animal, quasi bestial, après une si longue période d’abstinence. Mais je le sens, je le sais, lui non plus n’est pas rassasié. Son sexe ne débande toujours pas, mais il profite de l’instant, tout comme moi. On peine tous les deux à reprendre notre souffle, et j’attire sa tête contre ma poitrine où mes seins réclament sa bouche, mes tétons ont besoin de sentir sa langue, ses dents. Il ne se fait pas prier et répond à tous mes désirs. C’est fou comme sentir sa barbe caresser mes seins peut me faire oublier tout le reste. Tout homme devrait savoir l’effet que peut faire le frottement d’une barbe sur la peau d’une femme.

Mes jambes se resserrent sur ses fesses et je passe mes mains dans ses cheveux légèrement humides. Il lève alors les yeux vers moi.

- Encore ? me dit-il d’un ton amusé.

J’éclate de rire ! Même au milieu de cette étreinte plus que brûlante, il fait de l’humour. Je lui relève la tête et vient à nouveau l’embrasser. J’ai l’impression de m’engager avec lui à cet instant, de sceller par ce baiser une promesse d’avenir où les orgasmes vont se succéder, où le plaisir sera sans cesse partagé, où le désir sera toujours renouvelé.

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