7 Mars 2018 – 19h07

4 minutes de lecture

Appartement de Alexandre Seguin

Je sortais avec Gabriel depuis deux semaines. Enfin, j’étais dans une relation ouverte avec lui, comme Zoé me le répétait à longueur de journée. Je n’avais parlé de ce nouveau développement qu’a ma meilleure amie et cette dernière avait bien ris lorsque je lui avais parlé de la non-exclusivité de notre relation. Juste avant de me dire de fuir cette relation au plus vite. Selon elle, je n’étais pas fait pour les relations ouverte. Et regardant mon histoire avec mon ex-mari, je ne pouvais pas lui dire le contraire. Alors je décidais de faire la sourde oreille. J’envoyais des textos à Gabriel à l’improviste, j’allais à son travail le midi et je ne trouvais jamais la preuve d’une femme ou d’un autre homme dans sa vie. Bien sûr, il y avait ces soirs, une fois par semaine environ, parfois toute une journée, où il travaillait pour l’un de ses amis. Gabriel était resté vague sur ce travail, disant qu’il s’agissait de petits boulots à droite et à gauche. J’avais décidé de le croire, et de ne pas trop réfléchir à ce que cela pouvait signifier.

Aujourd’hui, pour fêter nos deux semaines ensemble, et le fait que nous ayons tous les deux un jour de congé le lendemain, J’avais décidé de le surprendre en louant Némo 2 et en cuisinant des lasagnes au saumon. Je lui avais donné un double des clés de mon appartement une semaine auparavant, aussi ne fus je pas surpris en sentant une paire de bras m’entourer la taille, la bouche de Gabriel se posant sur ma nuque.

_ ça sent bon ,dit il sans me lâcher.

Je m’appuyai contre lui et apportai la cuillère en bois avec laquelle je remuais la sauce vers Gabriel. Celui-ci se pencha, goûta et fit un bruit de gorge ressemblant à un grognement d’extase.

_ Uhmm, c’est super bon !

_ Ca ne manque pas de sel ? demandais je en essayant de garder une certaine contenance alors que mon sexe se dressait déjà. Je n’avais sur moi qu’un pantalon lâche et un tablier, ne laissant aucun doutes quand à mon état.

Je sentis Gabriel sourire, sa bouche toujours posée contre mon cou, alors que sa min s’aventurais sous mon tablier puis dans mon pantalon. Gabriel ne perdit pas de temps et saisit son érection à pleine main, passant son pouce sur sa fente. Je lâchais la cuillère en bois, m’accrochant des mes deux mains au comptoir de la cuisine. Gabriel fit quelques allées et venues sur ma verge avant de me retourner et de se mettre à genoux devant moi. Il baissa mon pantalon, et dans le même mouvement, il engouffra mon sexe dans sa bouche et dans sa gorge sans jamais avoir de haut-le-cœur. Pour quelqu’un ayant plus d’intérêts pour les femmes que pour les hommes, Gabriel était un génie de la pipe. Bientôt, mes hanches commencèrent à bouger seule alors qu’une de mes mains agrippait les cheveux de Gabriel. Je sentais l’orgasme se construire dans mes testicules, de plus en plus proche :

_ Gabriel…

Je n’eut même pas le temps de finir ma phrase que j’explosais dans sa bouche. Gabriel avala tout jusqu’à la dernière gouttes. Il se redressa, passant une doigts sur ses lèvres et dit :

_ Presque aussi bon que tes lasagnes au saumon, Alexandre.

Je ris et l’embrassais bruyamment sur la bouche et sur les deux joues.

Une fois le dîner prêt, nous nous installons au salon. J'avais loué Nemo 2 pour l’occasion. Me souvenant de la réaction de Gabriel devant le premier film, j'avais spécialement acheté une boîte de mouchoirs, abordant les caractères de Nemo dessus. Lorsque Gabriel vit la boîte, posée en évidence sur la table basse, il rit de bon cœur avant de planter un baisers sur ma joue.

Nous regardâmes le film tout en dégustant les lasagnes, avant de recommencer à nous tripoter. Je ne pouvais pas garder mes mains pour moi quand j’étais avec Gabriel. Je ne pouvais pas m’empêcher de le toucher, d’une façon ou d’une autre. Cette fois ci ne faisais pas exception à la règle et bientôt ma main caressais doucement la cuisse de Gabriel. Comme toujours Gabriel réagit instantanément à mes caresses et nous nous retrouvions à nous embrasser furieusement, Gabriel au dessus de moi, entre mes deux jambes. Profitant notre position, je pris le lubrifiant dans une main et le passais à Gabriel. Aujourd’hui je voulais quelque chose de différent de d’habitude, je voulais sentir Gabriel en moi, me prenant, me possédant. Je voulais lui appartenir de toutes les façons possibles et imaginable.

_ Je veux que tu me prennes aujourd’hui Gabriel !

Je lui chuchotais ces mots à l’oreille, et Gabriel se tendit, s’écartant légèrement de moi. Je le regardais, surpris. Gabriel ne souriait pas, et ses sourcils étaient froncés. Je pouvais même sentir son érection retombée.

_ Je préfère quand c’est toi qui travaille.

Gabriel me répondit, son sourire de retour. Il recommença à m’embrasser, nous retournant de façon à se retrouver sous moi. Oubliant toutes mes interrogations provisoirement, je lui répondit avec hâte, me perdant encore une fois dans l’homme que j’aimais chaque jour un peu plus.

Lorsque je me réveillais le lendemain matin, Gabriel était déjà partit. Je soupirais en m’étendant dans mon lit. Je lui poserais les questions qui me taraudaient une autre fois.

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