Chapitre XV.

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— Et c’est qui qui la met à l’autre ?

Patrick est devenu furieux :

— THOMAS !

— Bah quoi, faut bien savoir ça, nan ? D’ailleurs c’est lequel qui fait la femme ? Et tiens, tant que j’y pense, du coup vous allez devenir coiffeur ou décorateur d’intérieur ?

— Alors là, Thomas, c’est trop ! Dans ta chambre, tout de suite !

Il se leva et partit d’un pas rapide. Nicolas avait presque les larmes aux yeux, Jeanne était choquée, Patrick avait l’air furieux et, quant à moi, je me sentais vide, les propos que Thomas venait de tenir m’avaient gêné et choqué. Après, il était jeune…

Donc, après un dessert dans une ambiance assez refroidie, j’ai expliqué à Nicolas qu’il valait mieux que je parte, afin qu’ils puissent parler en famille.

Quand je suis arrivé chez moi, ma mère fut étonnée de me voir revenir si tôt. Elle me questionna pour savoir pourquoi je rentrais si tôt, je lui ai expliqué ce qui s’était passé. Elle me dit que Thomas était jeune et que ses questions étaient maladroites, mais qu’elles n’avaient sûrement pas le but de blesser ou choquer. J’espère qu’elle disait vrai et qu’il n’était pas homophobe.

Dans la soirée, j’ai envoyé un message à Nicolas pour savoir ce qui s’était passé depuis mon départ. Il me dit que son frère l’avait insulté au moins cinq ou six fois en le traitant de « sale PD ». Il m’a aussi dit que son père s’était énervé et avait mis Thomas dans la voiture et l’avait ramené à l’internat.

Le lundi, quand je suis arrivé au lycée, j’ai vu que Philippe était seul dans un coin et j’ai même cru voir des larmes. J’ai donc demandé à Henri s’il savait quelque chose, vu qu’il est toujours au courant des dernières infos. Il m’a dit que Justine l’avait quitté pour un autre qu’elle venait de rencontrer. Quand j’ai entendu ça, j’ai ressenti comme une satisfaction, mais aussi un peu de peine pour lui car je sais un peu ce qu’il peut ressentir…

Puis Nicolas est arrivé, il me raconta que son père était resté énervé tout le week-end. Il a passé tout le dimanche à couper du bois. Il me dit aussi que ses parents s’excusaient pour le comportement que Thomas avait eu, je lui ai dit que ce n’était pas grave et que Thomas changerait avec le temps.

Lors de la pause méridienne, Jean est venu nous voir et nous a dit qu’il faisait un petit truc pour ses 17 ans et que, du coup, Nicolas et moi étions invités. Dès que j’ai eu un instant de libre, je suis vite allé voir Marie :

— Marie, faut qu’on voie un truc ensemble !

— C’est quoi ?

— Pour l’anniversaire de Jean.

— Ah oui, du coup c’est quoi ?

— Bah on pourrait lui offrir un beau cadeau si on se cotisait tous. Tu sais ce qui pourrait lui faire plaisir ?

— Euh… C’est plutôt à toi de trouver, vous vous connaissez depuis la maternelle…

— Oui, pas faux. Je sais qu’il aime la photographie.

— Ah intéressant !

— Oui, je crois qu’il a eu un nouvel appareil y’a trois ou quatre semaines, donc un trépied ou un truc du genre.

— Ouais, mais il doit déjà avoir ça, non ?

— Je n’y avait pas pensé, mais tu dois avoir raison… Au pire, je peux demander à sa mère !

— Oui, ça me paraît être la meilleure solution pour savoir. Tu me dis dès que t’as des nouvelles, OK ?

— OK, je te dis ça.

Juste après cette conversation, j’ai directement envoyé un message à la mère de Jean pour savoir ce qui pourrait lui plaire, et bingo, il a cassé son trépied y’a deux semaines. Après c’est, con pour lui…

Du coup, avec les autres du groupe, on s’est cotisés et on a acheté un bon trépied à 120 balles.

Le vendredi soir, on est tous allé chez Jean pour son anniversaire. Sa mère nous a ouvert et nous a dit que Jean était dans sa chambre. On y est tous allé, et on lui a offert son cadeau. Il était tout content. Il a sorti son nouvel appareil pour le mettre dessus et, surprise, il ne va pas dessus…

Il nous a dit que ce n’était pas grave car il va avec son ancien appareil qu’il utilise toujours.

On a tous passé une super bonne soirée, Jean nous a même fait essayer son nouvel appareil. C’était dingue la qualité des photos : même la nuit, on voyait super bien les détails.

On est à peu près tous partis vers minuit, mais, avant de partir, je suis allé voir Jean pour un peu lui parler :

— Jean ?

— Oui ?

— Ça va ?

— Bah oui, pourquoi ça n’irait pas ?

— Vu que la dernière fois, tu es parti en courant et en pleurant…

— Ah oui, je m’en souviens…

— Je ne vois pas pourquoi on t’en voudrait avec Nicolas, donc, si t’as quelque chose sur le cœur, tu peux me le dire.

— Oui oui, je sais mais je ne peux pas, car je t’aime beaucoup et t’es un super ami : on se connaît depuis la maternelle et je pense que perdre quelqu’un comme toi me ferait un vide…

— D’accord, je comprends totalement.

— Merci.

— Ne me remercie pas, allez je te laisse je dois y aller.

— Oui, Salut !

Quand je suis arrivé chez moi, j’ai repensé à cette soirée, et une chose était claire…

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