Instinct maternelle

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« Tu sais ma fille, si tu as un problème un jour, n’hésite jamais à m’en parler mon cœur ! Tu es ma raison de vivre ! ». Je lui avait dis ces mots un jour . Elle devait avoir au alentours de 10 ans. Elle m’avait répondu qu’elle m’aimait et que j’étais sa meilleure amie. Je la voyais grandir. Elle était si belle avec son sourire, pas grosse, ni maigre, tout le monde l’appréciait, elle s’entendait avec tous le monde. Quand elle est entrée au collège elle était si heureuse ! Son père et moi nous sommes séparés peu après son entrée en 6°. Ça fait maintenant bientôt 4 ans que nous ne vivons plus ensemble et nos disputes, Lucie en payait le prix. Elle en à souffert de cette séparation, on a donc décidé avec son père de la faire consultée par un psychologue. Avec le temps, les visites chez le psy, et une semaine sur deux chez lui ou chez moi Lucie allait beaucoup mieux. Ces résultats scolaires étaient plutôt bons. Elle était rentrée en 3° elle s’était retrouvée dans la classe de son meilleure ami Lucas. Elle était si contente ! Le début de l’année se passait très bien. 2 mois ont passés et Lucie ne me ramenait aucune note en dessous de 17/20 j’étais si fière d’elle. Mais à partir d’un certain moment ses notes commençaient à baisser, elle me ramenait des 5,6,4 etc. Je voyais bien que quelque chose n’allait pas. Mais quoi ? J’ai essayé de lui parler, tranquillement savoir ce qui la chagrinait mais elle me répondait toujours qu’elle était juste très fatiguée. J’ai pensé que ça pouvait être l’absence de son père qui la rongeait de nouveau alors j’essayais de l’emmener plus souvent chez lui. Rien ne changeait. Sa moyenne baissait à vue d’œil. Quand j’ai compris que ce n’était l’absence de son père je me suis demandé si tous se passait bien chez lui, car chaque dispute que nous avions il les remettait sur le dos de ma fille. Je lui en ai parlé et cette fois ci elle m’a parlé. Elle me disais que chez son père les discutions se faisait rares, qu’aucun mot n’était prononcé pendant le repas, qu’il partait le matin très tôt au travail et que quand il rentrait il allait se coucher. Quand le ménage n’était pas fait dans la maison il lui criait dessus. Arriva un moment où elle ne voulait plus y aller. Et je la comprenait totalement. Quand j’ai appris tous ça je fût un peu plus rassurée. Mais tous a changé ce jeudi de décembre où elle est rentrée avec des bleus sur les bras, son mascara qui avait coulé, ses cheveux décoiffés, toute débraillée. Je me suis empressée de lui demander de me raconter. Elle est montée dans sa chambre, sans me dire un mot, reniflant et essuyant ses larmes. Après ça je ne l’ai pas vu de trois jours alors que nous vivions dans la même maison. Ce soir là, elle n’est pas descendue manger et le matin elle est partie au collège sans prendre avec moi le petit déjeuner comme nous avions l’habitude de le faire. Le vendredi soir elle est montée dans chambre et je ne l’ai pas vue jusqu’au lundi matin. Je voyais ma Lucie devenir une fille maussade comme ces jeunes dépressifs et je ne comprenait pas. Avais-je fait quelque chose de mal ? Je me sentais mal de ne pas savoir ce qu’elle avait et de ne pas savoir quoi faire pour elle. Je trouvait quand même un peu bizarre qu’elle ne mangeait plus autant qu’avant le matin. Elle buvait son jus d’orange et partait, qu’elle prenait son maquillage et sa brosse à cheveux dans son sac chose qu’elle ne faisait pas avant. Tous les mercredis, elle revenait recoiffée, remaquillée. Je me suis demandé alors si elle n’avait pas un amoureux. Mais encore une fois je m’étais trompée. Ma fille était mal et je me sentait impuissante face à ça. Notre relation n’était plus aussi fusionnelle. Un soir j’appellais son père pour lui demander de faire plus attention à elle et il m’a répondu qu’il valait mieux que je surveille mieux ma fille avant de lui faire des reproches. J’y ai bien réfléchi et je me suis rappelé de quand ça m’est arrivé. j’avais réagis de la même manière mais ma relation avec ma mère n’était pas la même que la notre je pensait qu’elle me l’aurait dit si c’était le cas alors je me suis vite sortie cette idée de la tête. Et si je n’avais pas abandonné cette idée…

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