4 - L'ouverture au capitalisme.

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C’était…
Elle sortait en boite avec Rémy, son copain du moment. Il pouvait être bon au lit mais inconsistant.

J'aimais sortir. Danser, m'amuser, profiter. Et faire des rencontres.

Elle portait une de ses tenues préférées. Jupe très courte et moulante, top qui découvre le ventre et des talons.

Pas de soutien-gorge.

Comme elle est plutôt grande, la fièvre prenait les mâles à son passage…
Certains lui faisaient penser au loup de Tex Avery apercevant une femme !

Toi aussi Pierre, tu n'étais pas le dernier à me reluquer dans mes tenues impudiques. Et tu rêvais. Ou tu fantasmais ?

Elle et Rémy ont dansé, et autour d’eux, des yeux détaillaient ses seins qui pointaient et ballotaient librement.
Sa croupe aimantait les regards, et les mecs se demandaient sans doute s’il y avait une culotte en dessous de la jupe.

Puis Rémy a rencontré des potes et ils se sont installés ensemble autour d’une bouteille de Whisky. Un point faible de Rémy était de ne pas savoir contrôler sa descente d’alcool.

Et ce soir là, avec des copains, dans une ambiance festive, il s’est, une nouvelle fois, laissé aller.

Tu étais présent Pierre, de ton coté, avec tes amis. Tu ne fréquentais que rarement les boites. Le bruit t'indisposait et la danse ne t'intéressait pas. Mais tu suivais le groupe.

Claire buvait peu, et toujours aujourd'hui. Elle n’a pas besoin de cela pour se désinhiber.
Elle voulait aussi profiter pleinement des plaisirs qui s'offraient à elle.

De plus, en boite, elle se méfiait de la faune d’individus qui n’ont pas la lumière à tous les étages et qui s’imaginent qu’une fille libérée dit toujours oui. Elle avait besoin de toute sa lucidité pour repousser les indélicats.

Et Rémy n’était plus en état de la défendre !

Bref, la bande de Rémy s’était mise dans un piètre état et elle les avait laissés se cuiter préférant se déhancher au rythme de la musique.

Pierre, tu est venu me rejoindre sur la piste et tu te trémoussais comme tu pouvais. En essayant d'être comique pour compenser ton inaptitude.

Claire, de son coté, espérait qu’un chevalier se manifeste rapidement et la prenne en main. Certains tentaient leur chance, le sourire entendu. Matamores de bas de gamme.

J'exécre les prétentieux.

Jusqu’à ce qu’IL apparaisse. LUI. Beau comme un surfeur australien.

C'est la première fois que je le voyais et il m'a fascinée.

Il l’a saisie, à la barbe de tous les autres prétendants.

« Vous avez garé votre planche sur le parking ? » Claire l’imaginait très bien venant de Sydney sur sa planche volante. Un conte des mille et une nuits moderne. Sur le moment elle se sentait disponible pour autant de nuits que nécessaire.

Il n’a pas compris la question. Un australien, c’est normal, s’était-elle dit.

Il l’a entrainée dans une série de rocks d’enfer ! Il dansait divinement.

Enfer, divin, Shéherazade… Claire mélangeait tout et s’en moquait.

Il la manipulait comme un fétu de paille et quand il la serrait dans ses bras, son corps vibrait de désir.

Sa voix était chaude. Envoûtante.
Ses mains frôlaient sa poitrine, s’égaraient sur ses fesses.
Elle adorait.

Rémy, dans un moment de lucidité a fait valoir sa place de titulaire.
Gentleman, le surfeur s’est incliné devant elle en la remerciant.

La classe ! Elle n’en revenait pas.

Il l’a saluée avec le sourire de celui qui savait déjà qu’il avait gagné.

En effet, Rémy a singé, quelques minutes, une pantomime de danse, en titubant, mais rapidement il est retourné s’arrimer à son verre.
Aussitôt Rémy le dos tourné, le beau chevalier est réapparu et Claire savourait déjà le moment ou il allait sortir sa lance !
Ils ont dansé à nouveau.
Pas longtemps.
Au milieu d’un morceau, ils se sont arrêtés sur la piste, lèvres collées.
Elle avait passé ses mains autour de son cou et lui empoignaient ses fesses.
Elle avait la chatte en feu !

« Viens, partons » lui a-t-il chuchoté.

Claire a prévenu Rémy de son départ. Elle a toujours été honnête avec ses amants.
Il lui a crié « Bonne bourre »
Pas très délicat mais au moins il ne la collait pas.

D’un autre coté, c’était vrai qu’elle voulait une bonne baise.

Claire a adressé un petit signe de la main à Pierre en guise d'au revoir.

Je n'ai pas prêté attention à ton air de chien battu.

Mais mon coeur de midinette était dans tout ses états. Je ne connaissais du coup de foudre que ce que je lisais dans des romans et je croyais en être une nouvelle victime.

En fait de planche, David, car c’était son prénom, possédait une BMW. Claire n’y connaît rien en voiture, elle ne pouvait dire quel en était le modèle.
Mais c’était un petit bijou.

Sa seule compétence en matière de voiture se limitait à la qualité des sièges et de l’espace pour les parties de jambes en l’air.
Devoir ouvrir les fenêtres pour passer les pieds ce n’est pas très cool !
Elle s’était dit qu’elle devrait écrire un guide, un jour. Le test des différents modèles serait très amusant.

Celui à préférer pour une levrette ou le missionnaire, le capot le plus confortable, le levier de vitesse le plus ergonomique…

Claire était dans ces pensées en regardant la belle auto et s’imaginait déjà se faire prendre dans toutes les positions sur les beaux sièges en cuir.
David en plus d’être gâté physiquement, semblait à l’aise financièrement et Claire se sentait prête pour s’ouvrir au capitalisme sauvage.

« Monte, On va chez moi »

Pas si sauvage que cela, le capitaliste.
Plutôt classique, David.
Il voulait un bon lit alors que Claire désirait être prise tout de suite tellement l’incendie la ravageait.
Peu importe d’être sur un parking. Il était 2 heures du matin, ce n’était pas la grande foule.
Un samedi après midi, sur un parking d’hypermarché, elle aurait même accepté qu’il la prenne sur un caddy. David aurait mis sa pièce dans la fente !

Elle s’est collée à lui.
« Baise-moi maintenant »
Pas sauvage, certes, David, mais néanmoins pas bouché au point de ne pas comprendre.
Les promesses n’engageant que ceux qui les écoutent, Claire voulait rapidement avoir la preuve que David ne la trompait pas sur la marchandise.

Il l'a prise dans ses bras, passé ses mains sous ses cuisses pour la soulever et la porter. Instinctivement elle a croisé ses jambes dans le dos de David, et sa jupe, déjà ridiculement courte, ne cachait plus sa culotte. Car elle en portait une. Pas de string, ce n’était pas encore l’époque.
Il l'a posée sur le capot, délicatement. Claire se demandait ce qu’il avait bien voulu ménager. La carrosserie ou son cul ?
Si la BMW était une première main, ce n’était pas le cas de Claire.
La BMW avait été lustrée, Claire, pas encore ce jour-là.

10/10 pour la hauteur s’est dit mentalement Claire, qui pensait encore à son futur guide de la baise en voiture. Son sexe arrivait juste au niveau de la braguette du pantalon de David.

Il en a dégagé un bel instrument, et pour répondre à l’urgence de sa conquête, il n'a pas perdu de temps en préliminaires.

Il a levé les jambes de Claire et dégagé l’obstacle de la culotte en la déchirant, pour s’introduire sans autre formalité dans sa chatte brûlante.

Elle a eu le temps d’apercevoir le bel engin de David et s'est promis de l’étudier de plus près. Mais dans l’instant, elle s'est laissé besogner, toute à son plaisir d’être enfin libérée de sa tension.

Claire, ballotée sur le capot, a apprécié l’alliance de la qualité allemande et du savoir-faire français.

Elle a chanté les louanges du capitalisme.
Elle s’est extasiée de la chute des frontières
Elle a loué la théorie des avantages comparatifs.
Elle a égrené les bienfaits de l’échange libéral.

Pourquoi j'imaginais alors avoir trouvé celui que je n'attendais pas ?

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