27 - Intrusion

10 minutes de lecture

Peu de temps après sont arrivés Olivier et Julie.

Claire et Pierre ne s'y attendaient pas.

« Virginie et moi, nous avons voulu vous faire la surprise » Gérard s'amusait de l'effet produit.

« Ca ne vous contrarie pas ? » La question s'adressait aux deux mais Il fixait Claire pour voir sa réaction.

« Au contraire. C'est super ! » s'est exclamé Pierre.

Claire est restée plus dubitative. La présence de ses deux amants à ce pique nique la troublait. L'invitation n'avait rien d'innocent a-t-elle-pensé.

Julie était magnifique, Pierre sans doute tu t'en rappelles. Un pantalon corsaire noir avec un chemisier long, couleur parme, boutonné par devant.

Comment Olivier pouvait s'intéresser à moi avec un canon pareil dans son lit !
La routine ?
Ou l'addiction au sexe ?

Olivier, dix ans de moins que moi.
Beau gars. Pas étonnant que les femmes étaient séduites et que certaines cèdaient.
Comme moi.

Vraiment un bel homme. Le cœur de Claire s'est accélèré, et toutes ses pensées culpabilisantes se sont envolées.
Son cœur... Il n'a pas été le seul à réagir.

En plus, Olivier, pas rasé, avait un petit air rebelle pas désagréable du tout aux yeux de Claire.
Vigo Mortensen, son seigneur de l'anus...

Elle délirait et riait toute seule.

En lui faisant la bise, elle s'est surprise à chercher, instinctivement, ses lèvres. Un sursaut de dernière seconde lui a fait tourner la tête.
Tourner la tête était le bon mot.

L'installation s'est passée dans la bonne humeur.
Juste des regards, des sourires.
Rien de bien méchant.

Gérard et Pierre ont lancé le barbecue.
Julie et Virginie se sont affairées autour de la table.

Claire et Olivier ont fini de décharger les voitures.

Et à l'abri d'un coffre, il l'a prise dans ses bras :
« j'ai envie de te baiser »
C'était on ne peut plus clair !

Pour toute réponse, Elle lui a donné ses lèvres.
Baiser brûlant. Une de ses mains a soulèvé sa jupe et glissé dans sa culotte. Caresse intime.
Une poussée d'adrénaline et de plaisir l'a faite gémir sur sa bouche.
Mon dieu !

« Rejoignons les autres »

L’apéro et le repas se sont passés de façon très agréable.

Très naturellement.

Les saucisses et merguez cuites à point et délicieuses.

Gérard et Olivier ont bien essayé de manœuvrer pour être près de Claire. Mais elle en avait décidé autrement.
Rejouer la même pièce ne l’emballait pas.
Manger tranquille.
Elle s'est installée en bout d'un banc, a coté de Pierre et en face Virginie.

Chacun avait emmené des cartouches, comme disent les hommes, et autant dire qu'il a fallu goûter à tous les vins et alcools. L'euphorie a été de mise et les têtes ont été un peu embrumées.

Après le repas deux groupes se sont constitués en fonction des centres d'intérêt.

Les hommes se sont regroupés autour de la voiture de Gérard qu'Olivier découvrait et les filles sont restées à table pour discuter.

Au bout d'un moment, prise par la quiétude de l'endroit, Claire s'est écartée pour s'asseoir sur un drap de bain, à quelques mètres environ de la rivière.

Elle a enlevé ses chaussures et mis son chapeau à large bord pour se protéger du soleil.

Assise, jambes repliées, les genoux contre la poitrine, elle contemplait le paysage.
Les oiseaux, les morceaux de bois qui flottaient transportés par le courant... tout méritait son attention.
Elle se sentait bien.

Sereine. Apaisée.

Gérard et Olivier ont demandé à Julie si elle voulait essayer la voiture. Elle a décliné l'offre.

Ils ont fait la même proposition à Claire. A l'affut sans doute d'une ouverture.

Elle a également refusé.

Elle n'était pas opposée à une double pénétration, la dernière remontait à de très nombreuses années. Ici le risque était trop grand vis à vis de Pierre. Pourquoi partirait-elle seule avec deux hommes ?

Elle ne devait pas ébranler la confiance de Pierre.

Mais Pierre, ta confiance en moi n'était-elle pas déjà fragilisée ? Oui, peut-être avais-tu des soupçons ?

Finalement les deux gars ont renoncé à l'essai. Ils n'avaient pas obtenu ce qu'ils désiraient.

Du coin de l’œil, Claire observait les deux jeunes pêcheurs. Elle n'y connaît pas grand chose mais ils avaient un bel équipement à en juger par ce qu'elle voyait.

Des passionnés.

Elle remarquait aussi qu'ils se tordaient le cou pour regarder dans sa direction.
Elle en a vite compris la raison.
Par sa position, ils pouvait avoir une vue sur sa culotte. Vue bien dérisoire.

Elle en a souri.
Que cela leur fasse du bien.
A leur âge, elle avait déjà son brevet de pilote. Et validé bien des fois.

Sans en avoir l'air, elle a écarté un peu plus les cuisses pour leur offrir une vision plus panoramique. Provocation.
Elle espèrait bien les faire bander, et leur faire envisager une façon de se connecter autre que par le téléphone portable.

C'était mon coté humanitaire, Pierre. Mais je n'ai pas anticipé les conséquences.

Elle a fini par se retourner pour s'allonger sur le ventre, sur le drap de bain.

Elle imaginait leur déception.

Mais même caché par la courte jupe son cul restait attractif. Cela devait compenser.

Elle a gardé le chapeau sur la tête pour se protéger du soleil.
Une douce torpeur l'a gagnée.

Et l'a emportée.

Combien de temps ?

Une légère brise sur ses fesses l'a réveillée. De la fraîcheur.
Elle n'a pas réalisé immédiatement que des mains caressaient ses mollets.
Et puis... oui . C'est cela.

sa jupe avait été retroussée.

Les mains étaient douces.
Lentes. Hésitantes.

Elle n'entendait aucun bruit.

Elle a du s'endormir et la bande l'a laissée pour aller se balader.
Sauf... le propriétaire des mains.

Elles remontaient doucement.

Lequel de ses amants s'occupait d'elle ?
Gérard ? Olivier ?
Ou était-ce Pierre ?

Elle a fait semblant de dormir.
Elle n'avait pas envie de savoir lequel des trois était derrière elle.
Cela l'excitait terriblement.

Les mains étaient sur ses cuisses et les parcouraient avec délicatesse.
Elles arrivaient sur ses fesses, les pelotaient.

Des doigts se sont infiltrés entre ses jambes et ont caressé son sexe par dessus la culotte.
C'était exquis.
Elle a frémi, gémi.

Son envahisseur savait maintenant qu'elle ne dormait plus. Il a compris qu'elle était à lui.
Et il est devenu plus entreprenant.
Les doigts ont écarté le tissu pour caresser sa chatte.
Un doigt s'est introduit.

Oui, vraiment exquis.

Il s'attardait. Glissait.
Elle ronronnait.

Les mains alors ont saisi sa culotte et l'ont faite glisser le long de ses cuisses, de ses mollets. Elle a aidé en allégeant ses jambes.
Le fragile tissu lui a été enlevé entièrement.

Cul nu, jupe sur les hanches, elle attendait son conquérant.

Car elle allait être embrochée. C'était certain.
Et elle le voulait.

Il ne parlait pas. Il jouait le jeu de l'anonymat.

Il restera inconnu le temps qu'il se dévoile ou qu'elle le dévoile.

Un bruit de pantalon qui est déboutonné, une fermeture éclair qui est descendue.
L'homme s'est installé entre ses cuisses et s'est allongé.

Il ne pesait pas sur elle, bien campé sur ses bras.
Elle a senti une queue dure entre ses fesses, entre ses cuisses, elle cherchait l'entrée du paradis.

Elle a relevé un peu les hanches et tout d'un coup la bite a glissé dans son sexe. A fond.
Elle a soupiré.
« oh ! Oui »

Claire arrivait à conserver les yeux fermés pendant que l'homme la besognait. D'abord lentement.
« Vas-y oui »

Sa queue était bonne.
Il a accélèré.
Vite.

« oh que c'est bon ! »

Il n'a pas tardé à venir. Sa queue a grossi et s'est déversée en plusieurs jets puissants.
Une sacré dose !
L'homme retenait ses râles.

Claire a joui intensément.

« merci » Elle n'a pas su dire autre chose.

Ne pas connaître l'idendité de l'homme a décuplé son plaisir et elle a voulu rester dans cette méconnaissance.

Il s'est retiré aussitôt. Déjà ! Légère frustration.
Elle l'a l'entendu s'éloigner.

Elle s'est laissée aller... Un liquide coulait entre ses cuisses.

Elle a perçu des voix féminines qu'elle a reconnues et qui se rapprochaient.
Voilà pourquoi son baiseur est parti rapidement. Il ne voulait pas être surpris.

Donc ce ne pouvait être Pierre. Le seul dont la présence au coté de Claire n'aurait pas été surprenante. C'était ce qu'elle avait déduit.

Vite, elle s'est redressée.
Sa culotte avait disparu. Emportée comme trophée.
Elle n'a pas pris pas le temps de s'interroger.

Elle s'est levée pour chercher du papier essuie-tout et se nettoyer.

Et elle est allée au devant de Julie et Virginie qui revenaient sur le chemin.
« Les garçons ne sont pas avec vous ? »
« Non. On ne sait pas ou ils sont allés » a répondu Julie.
« On n'a pas voulu te réveiller, tu avait l'air tellement bien ! » s'est excusée Virginie.

Elle a alors remarqué les deux jeunes qui rigolaient en regardant leur téléphone.
Elle les avait oublié ces deux-là !

Elle a compris,immédiatement le malaise. Le danger.
Ils ont du tout voir et même filmer ! s'est-elle inquiétée.
La voilà bien.

Appréhension.

Et puis tout d'un coup...
Elle a réalisé que ce pouvait être l'un des deux qui avait eu le culot de venir lui nettoyer le disque dur ?

Les hommes n'ont pas tardé à arriver à leur tour.

« Ou étiez-vous passés ? » Elle interrogeait afin de déméler les fils.
« Gérard nous a emmenés visiter une ferme ultra-moderne près d'ici » a Répondu Pierre
« Oui, je connais l'agriculteur. Son étable mérite le coup d’œil. Un paysan à la pointe du progrès »

Ils étaient allés au cul des vaches.
Cela ne l'a pas rassuré sur l'identité de son visiteur.
Il est question d'une étable mais elle ne voyait pas lequel des trois aurait pu mettre le petit Jésus à la crèche ?

Elle n'allait quand même pas, à chacun, poser la question.

Pierre l'a enlacée et embrassée tout en passant une main sur ses fesses.
Une manie !

« Pourquoi faut-il que les mecs nous pelotent toujours les fesses ? Est-ce que je te passe la main au cul à chaque fois que je te vois ! » s'est emportée Claire.

Sans se troubler Pierre lui a murmuré à l'oreille « Tu as enlevé ta culotte ? »

« Tu ne peux pas garder les mains dans les poches ! » Claire était irritée.

Elle a réfléchi rapidement. Que répondre afin qu'il ne se doute pas qu'elle était ouverte à toute proposition ? Elle a choisi l'humour et la désinvolture.

« Un coup de vent fripon »

« Ah le salaud »

S'était-il satisfait de sa réponse ? Il a toujours su qu'elle aimait ne pas porter de sous-vêtements. Et après tout, Gérard et Olivier étaient avec lui... Il ne pouvait avoir de soupçons.

Les trois ne s'étaient pas quittés semblait-il.

Elle a jeté un œil sur les deux jeunes. Ils étaient toujours bien gais et cela ne la rassurait guère. Elle devait trouver un moyen pour connaître la vérité et trouver la parade à la menace représentée par cette vidéo.

« Si nous faisions un tour en barque » a proposé Virginie

« Nous ne pouvons monter tous les six ensemble. Quatre maximum » a nuancé Gérard

« oh ! » consternation générale.

Donc il fallait faire au moins deux groupes. La discussion s'est engagée pour savoir qui irait avec qui. Claire voyait bien, à leurs allusions, que ses deux amants auraient bien aimé l'avoir avec eux... Pour eux plus exactement.

Elle a fait de la résistance. Elle n'était pas imprenable, loin de là, mais elle estimait que ce n'était pas le bon moment. Elle avait autre chose en tête.

Finalement, Julie n'a pas souhaité plus que cela monter sur la barque. Elle a avoué avoir des appréhensions sur l'eau. Pierre a passé son tour. Quant à Claire, elle a argué vouloir rester avec Pierre.

Gérard et Olivier ont été déçus de la tournure des événements. Leur regard étaient éloquents. Ce n'était pas pour déplaire à Claire.

La résistance ne pouvait qu'augmener leur désir.

Virginie, Olivier et Gérard ont embarqué et pendant qu'ils s'éloignaient les trois autres se sont installés à la table pour discuter de choses et d'autres.

Claire en a profité pour observer plus attentivement les deux pêcheurs. Tout les deux étaient plutôt grands, comme beaucoup de la jeune génération. 17 ou 18 ans tout au plus.

Le brun, le plus grand des deux était longiligne.

Le blond semblait plus costaud. Une mèche noire dans sa toison jaune, lui tombait sur le front et lui donnait un air séducteur.

Il était effectivement séduisant.

Lequel des deux lui était passé dessus ? Si c'était l'un d'eux.

Ils avaient repris leur activité de pêche.

Claire a détourné alors la conversation sur eux et a suggèré d'aller voir ce qu'ils arrivaient à prendre... à part une sirène.

Ils les ont rejoints. Et elle guettait un signe pouvant les trahir.

Pas de poisson. En fait ils relachaient leurs prises. Sauf exceptions. Ils étaient manifestement contents de répondre aux questions.

Le blond était plus loquace. Plus déluré. Si c'était lui ?

Il a proposé :

« On peut vous prêter notre barque si vous voulez rejoindre vos amis »

« C'est gentil à vous » a répondu Pierre « Mais notre amie n'est pas rassurée sur l'eau »

Claire a interrogé Julie :

« Même pour un petit tour dans l'île ? Ce n'est pas loin ? »

« Pierre et toi, vous pouvez y aller. Je peux rester seule un moment »

« Non, on ne va pas te laisser »

Et, toujours le blond, qui fixait Claire :

« M'dame, avec mon pote on peut vous y emmener »

Tiens, tiens.

Pierre prolonge :

« Si ça te dit Claire, vas-y. Je vais tenir compagnie à Julie »

Claire pouvait compter sur la galanterie de Pierre.

Pierre tu trouvais Julie à ton goût. Et elle aussi t'appréciait. Avais-tu un plan ?

Elle a eu une poussée d'adrénaline. Un mélange d'inquiétude et d'excitation.

Inquiétude de ne pas s'être trompée sur l'auteur de l'intrusion. Inquiétude car elle ne pouvait nier y avoir pris du plaisir. Inquiétude d'avoir encore envie.

Et excitation, car effectivement l'envie renaissait tout d'un coup dans son ventre.

Le matériel de pêche a été laissé à la surveillance de Pierre et Julie et voilà Claire et les deux jeunes partis sur l'eau.

Pierre a crié, en riant, à destination de Claire :

« Attention au rhume de cerveau »

Il n'a pas toujours eu un humour au top !

Les deux garçons étaient à l'arrière avec chacun une rame et Claire est assise en face d'eux.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire valetdecoeur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0