17 - L'anguille en ligne

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La chambre était propre et banale. Claire a posé son sac et sa veste sur la table. Elle a sorti son téléphone portable et composé le numéro de Pierre. Elle devait le prévenir qu'elle rentrerait plus tard que d'habitude.

Elle espérait bien qu'Olivier prendrait plus son temps que précédemment pour la baiser.

On a frappé pendant qu'elle composait le numéro. C’était Olivier. Il est rentré tout penaud.

Un doigt sur la bouche elle lui a fait signe de se taire.

Sonnerie. Elle attendait que Pierre décroche.

Olivier s’est approché et a fini, sans préambule, de déboutonner son corsage.

« Oui Claire. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? »

Le téléphone de Pierre m’a identifiée.

« Je débauche. Je ne rentre pas tout de suite. Je passe faire les boutiques pour trouver une tenue pour cet été »

« A cette heure ! »

« Oui. Dans la galerie commerciale, les magasins ferment à 20 heures »

Un bras a été libéré du corsage. Elle change le téléphone de main. Au tour du deuxième bras. Le corsage est tombé à terre. Elle était torse nu.

« Tu as l’air essoufflée ? »

« Ah bon ! » Attention danger !!

« Comme si tu cherchais ta respiration »

« Il a fait chaud aujourd’hui. Je me sens un peu oppressée »

Olivier est passé derrière elle. Il a déboutonné la jupe et descendu la fermeture éclair. La jupe à glissé le long des jambes. Une caresse.

Elle a fait un pas pour libérer les pieds. Elle était nue. En chaussures à talon.

« Tu es certaine que ça va ? Tu m’inquiètes »

« Ca va aller. Tu peux passer chez le boucher acheter quelque chose pour ce soir ? »

Elle devait aller vite pour mettre fin à la conversation avant l'irrémédiable.

« Ca m’embête un peu ce soir. J’avais un dossier à terminer. Je ne voulais pas l’amener à la maison »

« Et en une heure tu n’as pas le temps ? »

Une chemise et une cravate ont commencé un nouveau tas.

« Il ferme à quelle heure le boucher ? »

« 18h 30 je crois. Tu prends ce que tu veux. Fais-toi plaisir »

« Je ne sais pas quand j’aurai fini. Ensuite selon la circulation, je risque d'arriver trop tard

»

Un pantalon et un boxer tombe à terre.

« Ce n’est vraiment pas le jour ! » a poursuivi Pierre.

« S’il te plait » Elle minaudait. Arme fatale.

« Il ne reste rien à manger à la maison ? »

« Je crois que le frigo est vide »

Il résistait encore un peu. Pour la forme. Elle savait qu’il allait céder. Elle ne le connaît que trop.

« En plus Olivier m’a laissé tomber. Il avait du bricolage en urgence, paraît-il »

« C’est un manuel, en plus ! » Elle eut envie de rire de sa remarque.

Et bien sur des chaussures et chaussettes ont suivi. Elle voyait Olivier nu pour la première fois. Enfin. Le membre dressé il s’est approché d'elle. Il était appétissant.

« Je crois plutôt qu'il est allé bricoler sa stagiaire » Pierre n'était pas loin de la vérité.

« Ils se font plaisir »

Olivier s'est positionné dans le dos de Claire, a mis ses mains sur mon ventre. Sa bite raide dans sa raie. A ce contact elle s'est cambrée légèrement pour mieux la sentir.

« Et je pense qu’il faudra faire d'autres courses ? »

« Du pain »

« Je prends combien de pains ? »

« … »

Les lèvres parcouraient, silencieuses, son cou, ses épaules. Elle a fermé les yeux, tête rejetée en arrière.

« Tu es toujours là ? »

« Excuse-moi. La collègue me fait des signes pour me dire au revoir »

Les mains remontaient sur ses seins et les doigts s’emparaient des tétons. Elle flanchait.

« Tu la salues de ma part. Donc combien de pains ? »

« … »

Les tétons roulaient sous les doigts, se gonflaient de désir.

« Toujours la collègue ? »

« Euh… oui. Il faut que je ferme le bureau quand je partirai » La situation allait devenir intenable.

Une main a abandonné sa poitrine et pour caresser ses fesses et s’insinuer entre ses cuisses.

« Pour la troisième fois. Combien de pains ? »

« … »

Claire a écarté les jambes. Toute résistance était inutile. Sa toison a été envahie.

« Je vais essayer en chinois ! » Elle a perçu la colère qui montait. Elle devait abrèger. Et pourtant qu’est-ce qu'elle aimait ! L'amant prêt à la prendre, le mari au téléphone.

« Trois baguettes devraient suffire »

Un doigt l'a pénètrée et caressé son vagin.

« A la bonne heure. Donc tu es à la maison vers 19 heures 30 ? »

Elle est arrivée à articuler : « Oui »

Au tour du clitoris de faire l’objet de toute les attentions.

« Est-ce que tes parents viennent toujours ce week-end ? »

« Ils nous le confirment demain »

« Ils ne devaient pas nous le dire aujourd'hui ? »

Pourquoi était-il si bavard !

Un sexe a pris la place de la main entre les cuisses de Claire. Elle n'était que liquide. Elle s'est penchée en avant et Olivier l'a pénétrée doucement, silencieusement, délicieusement. Il la retenait, les mains sur ses hanches et a commencé de lents allers-retours qui ont transporté Claire dans une autre dimension.

« Bon, on va attendre leur appel alors »

« Oui c'est ça »

« Tu as vraiment une voix bizarre. Ça m’inquiète »

« Je mange une cerise »

« Qui te les a données ? »

« La collègue »

« Elles ont été cueillies avec la queue ? »

Claire a vu venir une des plaisanteries habituelles de Pierre. Elle l'a devancé.

« Je ne sais pas avec quoi elles ont été cueillies. En tout cas je prends celle avec la queue » Singulier ou pluriel, Pierre ne peut pas savoir.

Elle n'a pu réprimer un gémissement. Pierre s'est mépris sur son sens.

« Elles ont l’air d'être bonnes »

« Juteuse à souhait »

« Gourmande »

« Avec la peau ferme »

« Tu m’en amènes ? »

« C’est pour moi seule ! »

Il était loin de se douter de ce qui se passait dans cette chambre d’hôtel, mais Claire l’a senti proche d'elle à cet instant ! Quelle contradiction avec ce qu'elle était en train de lui faire en toute conscience !

L’homme s’activait derrière elle.

« Tant pis. Alors à tout à l’heure »

Enfin, il se décidait à clore la conversation.

« Bisous »

Elle a raccroché et coupé le téléphone.

Une longue plainte s'est échappée de sa bouche. Trop de plaisir contenu.

Encore quelques va-et-vient et elle a joui bruyamment. Olivier s'est retiré sans éjaculer, mais il a pris du plaisir.

Sa douceur en atteste.

Et comment pouvait-il en être autrement. Le mari trompé était quasiment aux premières loges !

Il a conduit Claire vers le lit, fait voler la couette.

Elle s'est allongée.

Quel sentiment étrange de se retrouver dans un lit inconnu, avec un homme qui n’était pas son mari, pour la première fois depuis si longtemps.

Ce n’était pas de la culpabilité en tout cas. Être désirée par un homme jeune et s’offrir.

De la volupté !

Pierre, oui je t'ai trompé dans des circonstances qui ne plaident pas pour moi. Mais je n'autorise personne à me juger.

Je ne connaissais pas encore la suite.

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