12 - Engrenage

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Claire était déstabilisée après la soirée chez Julie et Olivier. La tension érotique l'avait enflammée.

Désorientée.

Je me croyais protégée de toute tentation Pierre. Je pensais mon amour pour toi assez fort pour repousser les appâts qui se présentaient.

Elle avait envie d'Olivier.

J'avais flanché.

Elle pensait ne plus le revoir avant longtemps. Après tout il n'était qu'une relation de travail de Pierre.

Et que le temps alors ferait son oeuvre d'effacement.

J'espérais le contraire.

Déraison.

C'était sans compter sur l'amitié que Pierre allait nouer avec son collaborateur.

Amitié spontanée pour l'un.

Amitié intéressée pour l'autre ?

Et il n'a fallu que peu de temps avant que Claire ne se retrouve face à Olivier.

Le hasard a voulu que, quelques jours après, la voiture de Pierre tombe en panne.

Le hasard ou Eros a mis son grain de sel dans le réservoir de la voiture ?

C'est Olivier qui l’a ramené.

Pierre, sans le vouloir, tu jouais le rôle d'entremetteur. Sur le moment je t'en ai voulu de me mettre au supplice.

Pierre les a laissés assis côte à côte sur le canapé pendant qu'il descendait à la cave chercher une bouteille pour prendre l'apéritif.

Pierre, tu étais tellement heureux.

Près d'Olivier, Claire a été gagnée par un émoi adolescent.

Elle portait un jupon corail avec un top assorti, sans soutien-gorge, comme souvent.

Et ce qui devait arriver...

Nos lèvres se sont effleurées.
Baisers en douceur.
Emotions au cœur.

Olivier caressait la poitrine de Claire. Ils avaient peu de temps mais il n'y avait aucune précipitation.

J'appréciais cette lenteur.

Je la désirais.

Je savourais l'instant.

Claire a quitté ses lèvres et enfoui la tête dans son cou pour soupirer de contentement. Une main s'est glissée sous le top pour reprendre possession du territoire de ses seins à même la peau.

Elle avait chaud. Elle embrassait Olivier dans le cou. Le mordait.

La porte de la cave s’est ouverte.

Pierre a fait un détour par la cuisine prendre des verres. Le temps nécessaire pour que les amants reprennent une position convenable.
« Ca y est, je vous ai trouvé un Coteau du Layon. Rien de tel pour oublier les pannes et les clients ! »

Il est réapparu avec une bouteille et trois verres.
« D’ailleurs, pas besoin d’un prétexte pour boire un Coteau du Layon »
Pierre aimait faire connaître ce vin en apéritif aux personnes qu’il appréciait.

Bien frais, il est délicieux.

Ils ont passé un moment agréable et à nouveau Pierre les a abandonnés pour chercher un document dans son bureau et le remettre à Olivier.

Pierre je t'ai alors jugé responsable de ce qui arrivait. Coupable d'inattention.

Olivier a profité ce répit pour réinvestir la bouche de Claire, et elle l’a accueilli avec plaisir. Une main s'est posée sur un de ses genoux.

Comme obéissant à un signal impérieux Claire a écarté les jambes.
En faisant glisser son jupon, la main s'est faufilée à l’intérieur de ses cuisses pour atteindre son slip humide.

J'avais envie de le sentir en moi.

Claire a avancé le bassin et écarté davantage les cuisses.
Olivier a passé un doigt sous le tissu pour s’aventurer sur sa toison, forcé un petit peu pour glisser la main et introduire le majeur dans son vagin.

c'était délicieux.

Un bruit de porte et de pas a suspendu à nouveau les manoeuvres du couple illégitime.

« Stop Olivier » En lui souriant, Claire a retiré sa main et resserré les jambes. Leurs doigts se sont croisés un bref instant. Elle a ajusté son jupon.

Quel moment agréable !!

Ensuite ils ont savouré le Coteau du Layon à en finir la bouteille.

Olivier a pris congé. Une chaste bise sur les joues de Claire.

Il allait retrouver Julie.

J'ai éprouvé alors un brin de jalousie !

Pierre l'a accompagné jusqu'à son véhicule.

A son retour, il a pris Claire dans ses bras. Elle a passé les mains dans le dos pour le serrer très fort contre elle.

« Je t’aime » Est-ce qu'elle a dit cela pour se rassurer ou était-ce un appel au secours ?

Elle était encore troublée.

Pour toute réponse, Pierre l’a embrassée.

Il n’est pas un grand bavard, les mots d’amour il ne les a jamais maniés aisément.

Dans son travail, il devait être un communiquant, et il l'a bien fait. Elle n’en a jamais douté.
Mais au domicile, son naturel reprennait le dessus.

Avare de paroles, un contemplatif.

Pierre, aujourd'hui, tu m'avoues t'avoir fait souffrir. Que de mots importants sont restés enfouis !

Mais il aime Claire. Hier comme aujourd'hui.
Enormément.

Pierre, Je me suis posée des questions quant à ta fidélité. Tu ne laissais pas les femmes indifférentes. Je voyais leur regard gourmand. Et pourtant, jamais tu n'a cherché à séduire.

Julie ?

Elle te regardait avec intérêt, mais jamais tu ne m’a donné des raisons de douter.
Donc inutile de chercher.

Pierre lui a caressé le dos, effleuré la peau par dessous son top, l'a embrassée dans le cou.

« J’ai envie de toi »
Oui, elle avait envie de lui, malgré le plaisir que venait de lui donner Olivier.
Ou à cause ?
Plaisir non assouvi.

Pierre l’a allongée doucement sur le tapis du salon, relèvé son jupon jusqu’aux hanches. Il a fait glisser le slip et l'a jeté au loin. Sa tête a plongé dans son entrejambe et sa langue a titillé son clitoris.

Sa fleur était déjà ouverte.
Un autre s’était chargé de la faire éclore.

De la langue Pierre en a exploré les pétales.

Elle l'a pris par les épaules pour l’attirer.
« Viens tout de suite »

Urgence.

Prestement il s'est déhabillé avant de s'allonger sur Elle et les lèvres se sont jointes. Sa langue a délicieusement envahi la bouche de Claire et en même temps il l'a pénètrée sans difficulté.

Le plaisir a été très fort et Claire a gémi de délivrance. Chaque nouvelle pénétration lui arrachait un cri et Pierre s’enfonçait de plus en plus.

Elle vivait chaque aller-retour comme un voyage sans fin. Pierre était attentif à son plaisir et elle voyait dans ses yeux le bonheur qu’il en éprouvait à la rendre ainsi heureuse. Elle accentuait ce bonheur en contractant son vagin autour de son membre. L’orgasme montait, il a accélèré les mouvements et la vague les a emportés.

Un homme a éveillé ses sens, et un autre l'a ménée à la jouissance.

Culpabilité.

Liberté.

Ils sont restés quelques minutes allongés l’un près de l’autre. Pierre lui caressait la poitrine.
Le jupon tire-bouchonné à la taille, elle revenait sur terre en douceur.

En appui sur un coude il la regardait.
« On ne dira jamais assez les effets bénéfiques du Coteau du Layon ! Et si on allait manger maintenant "

Romantisme quand tu nous tiens…

Pierre cachait sa grande sensibilité derrière l’humour et la dérision. Il était heureux.

Alors pourquoi je m’engageais dans une relation adultère ?

Pour l’instant, nous n’avions échangé que baisers et caresses. Olivier n’avait pas cherché à précipiter les événements. Cela me touchait. Mais je savais que le moment viendrait ou nos corps se mêler mêleraient.

C’était la confusion dans ma tête.

j’aimais Pierre. Mais mon corps réclamait Olivier.

La seule question en fait c’était "Quand ?"

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