Ton nom, oui,
l’Imprononçable,
celui toujours en fuite de soi,
je l’ai murmuré au sein
des conques marines,
dans la pulpe verte des oasis,
sur les hauts plateaux
où glisse la lumière.
Toi à qui je destinais
mes gestes,
ma voix,
le lac gris de mes yeux,
pouvais-tu, au moins,
en saisir la fugue,
en goûter la singulière fragrance ?
Ton nom je l’ai vu surgir
au bout de mon stylet,
creuser la feuille de cuivre,
mordre le métal,
puis fondre au loin
dans une brume légère.