Narcis Parker (52)

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Samedi 23 avril, 20h.

Je gémis. Il me fait trop d'effet quand il m'embrasse comme ça, plaqué à la porte. Il relève sa main le long de ma cuisse, pour ensuite l'enrouler autour de sa hanche. Son autre main quitte pas les miennes, au-dessus de ma tête. J'utilise mon mollet, seul moyen pour le rapprocher encore de moi. Mes lèvres bougent avec envie mais j'essaye de ralentir son rythme un peu trop effréné. Il a les yeux fermés et ça faisait un moment qu'on avait pas partagé un truc aussi chaud. Il prend ma bouche encore et encore sans s'arrêter ; et je lui offre volontiers.
La main sur ma jambe remonte jusqu'à ma hanche et la serre un peu, et elle passe sous mon uniforme entre nos corps ensuite. J'essaye alors de me soustraire à sa bouche en collant le plus possible mon crâne à la porte.

  • Ça va loin... je préviens quand sa bouche se pose sur mon cou.
  • C'est bien. Ça va, il murmure en caressant mon torse.

Il remonte jusqu'à un téton et joue avec entre ses doigts. Mes lèvres se pincent pour retenir un nouveau petit cri. Je sens sa langue qui se promène contre mon cou - c'est vraiment plus que jusqu'à récemment. Vraiment beaucoup. Comme s'il avait eu une poussée subite d'hormones. Je murmure son prénom en me tortillant et en prenant bien soin de garder ma jambe enroulée autour de lui. Il passe les deux mains sous mon haut et en une seconde je suis moitié nu en face de lui, qui dévore mon torse de baisers. Je mords ma lèvre pour me retenir de geindre encore en le voyant faire.

Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais ca s'est passé.

Il embrasse encore mon corps et ses lèvres descendent lentement sur mon ventre. Je contracte aussitôt mes muscles ; ma jambe redescend lentement jusqu'à toucher le sol alors que je garde mes poignets au dessus de ma tête comme s’il continuait à m’y retenir. Il se met à genoux et relève les yeux sur moi avec son regard prédateur, celui que je connais bien. Il déboutonne lentement ma braguette sous mes yeux désireux. Une fois fait, j'ondule des hanches pour faire glisser mon habit. Mes joues chauffent, je le sens. Mes poignets sont obstinément gardés là-haut.

Lorsque mon pantalon est enfin au niveau de mes cuisses, je lèche ma lèvre en voyant l'air qu'a Daniel devant mon caleçon renflé. Il semble tellement déterminé. Il le baisse lentement et embrasse mon aine. Ça me fait frémir. Il sort la langue légèrement et goûte ma hampe. Je pince les lèvres pour m'empêcher de gémir d'impatience. Je le laisse faire ce qu'il veut, à son rythme. Je crois que tous mes muscles sont bandés. Il s'arrête et a l'air de reprendre sa respiration, les yeux dans le vague. Je sens qu'il hésite d'un coup.

  • Viens m'embrasser… je quémande.

Il relève les yeux sur moi et se redresse jusqu'à prendre mes lèvres doucement. Cette fois ma main bouge et vient se poser dans sa nuque pour un baiser tendre. Il est réceptif, entrouvre les lèvres, puis s'éloigne finalement pour se remettre à genoux devant moi. Je lui fais un gentil sourire et ma main remonte sur ses cheveux avant de le lâcher. Il pose ses doigts sur mes hanches pour m'appuyer contre la porte et me caresse doucement. Ses lèvres se posent de nouveau mon aine, d'une multitude de petits baisers, jusqu'à mes bourses. Je me mordille rapidement la lèvre inférieure, j'espère qu'il voit l'effet qu'il me fait. Il remonte jusqu'à mon gland et hésite encore juste un peu avant de le gober. Là, il bouge plus pendant un petit moment. Je me retiens aussi. Dans un sens, c'est difficile parce que toutes les sensations de ses fellations passées me reviennent en mémoire ; mais d'un autre côté ça me pose pas de problème parce que je sais que c'est compliqué pour lui. Mon esprit et mon corps sont partagés.
Il bouge ensuite légèrement les lèvres, et la langue, et il les descend sur moi lentement. Je souris en restant immobile. Il continue de me caresser des mains. Il est beaucoup plus doux qu'avant. Mes hanches sont totalement fixées, pour ne rien faire pour le perturber. C'est comme s'il me redécouvrait en fait. Il va lentement, il ose pas vraiment mais je sens bien qu'il veut le faire.

  • Tu fais ça bien, je murmure pour le rassurer en le regardant avec mon air désireux.

Il relève les yeux sur moi, des vrais yeux de biche, grands ouverts et reconnaissants. Je lui souris et lui envoie un baiser. Il rougit un peu et m'enfonce dans sa bouche lentement. J'ai l'impression d'avoir des picotements partout dans le corps alors que le plaisir afflue. D'un coup il arrête et s'excuse en se reculant, jusqu'à s'asseoir par terre. Je lui souris avec indulgence. C'est déjà énorme, j'en attendais pas tant.

Lentement je descends jusqu'à être accroupi face à lui puis je prends sa nuque pour l'attirer dans un baiser tendre. Il hésite encore, même là, puis finalement il se laisse aller contre moi. Je l'embrasse plusieurs fois, gentiment. Puis je me relève en prenant sa main pour le redresser et l'amener sur le lit. Là-bas, je m'assois dos au mur dans la longueur et j'ouvre mes bras pour qu'il s'y cale, ce qu'il fait tout de suite.

  • Désolé… il murmure.

Je lui souris et embrasse son front.

  • J'm'en fous d'ça Dan. C'est ok ? Tu veux quelque chose ? Qu'est-ce que tu veux faire ?
  • Je veux te faire plaisir. Mais je, j'arrive pas…
  • Au contraire, ça m'a fait super plaisir, je fais en souriant tout doucement. Quoi d'autre ?

Je retrace les lignes de sa mâchoire en l'observant.

  • J'ai l'impression de tout gâcher.

Je sens les tensions dans ses muscles sous mes doigts.

  • Et moi je te dis que non. Tu peux me croire, chéri.

Mes lèvres se posent sur sa joue mais se déplacent pour en demander plus jusqu'à sa bouche. Il répond d'un air un peu absent avant de s'éloigner.

  • C'est, que, tu vois, j'ai encore trop de mal, de difficulté à tu vois, bien différencier les évènements et pas, faire...

Il souffle en reprenant sa respiration.

  • Je sais. Je t'en demande pas plus, Dan.

Il hoche la tête.

  • J'y arriverai. Comme avant. Je te promets.
  • Ok.

Je lui offre un sourire puis je reprends ses lèvres une seconde avant de laisser ma tête reposer sur le mur, yeux fermés.

  • Je te promets… il répète en appuyant son front contre mon coeur.
  • Je sais. Je doute pas de toi amour.
  • D'accord, il chuchote. Tu sais Nicolas est allé, il est allé à l'infirmerie…
  • Oui ? C'est bien. Il va bien ?
  • Je sais pas. Il m'a dit que ça avait été…
  • Alors c'est que ça va, non ?
  • Ouais. Je pense que ouais. Ils se reparlent enfin.
  • Avec Wilson ? Oui, tu m'en avais parlé.

Je hoche la tête. On en a discuté au début de la semaine, un soir dans sa cellule.

  • Ouais. Ouais, mais ça a l'air vraiment mieux. Ils se marrent ensemble.
  • C'est cool.

J'embrasse son front.

  • Je vais sortir.
  • Sortir ? je repète.

Je prends son visage en coupe et l'éloigne pour le regarder tandis que je caresse ses joues de mes pouces. Il répond pas et me regarde avec amour. Alors je l'embrasse. J'adore quand il m'envoie ces yeux-là. Je souris comme un con dans notre baiser. Je suis presque content qu'il ait pas réussi sa tentative aujourd'hui. Il soupire - je crois que c'est de contentement cette fois - et me sourit avec tendresse.

  • Tu feras quoi en rentrant à la maison ?

Mes bras vont complètement l'encercler et je gigote pour me coucher totalement, lui contre moi.

  • Je sais pas encore. T'as une idée ?
  • Penser à moi.
  • Ok. Ça sera fait.
  • J'aimais bien me balader en forêt.

Qu'il me parle de dehors me rappelle que j'ai rendez-vous avec le directeur lundi matin, pour lui parler du projet de sortie. Il a pas pu se libérer avant, et tant mieux dans un sens, comme ça j'ai pu préparer plus d'arguments. Même si j'en ai pas tant, au final. Je souris à Dan en sortant de mes pensées. Si j'ai l'accord du boss, je demanderai à mon prisonnier de choisir notre itinéraire.

  • On fera de la randonnée ? il ajoute.
  • Si tu veux. Tu me feras aimer ça, je ris.
  • C'est vraiment bien la randonnée. Je te montrerai des coins.
  • Ça marche. Je connaîtrai sûrement pas. J'en fais pas vraiment.
  • Tu fais quoi alors ?
  • Je sors plutôt en ville.
  • Tu bois des verres.
  • Et je danse.
  • T’as des problèmes d'alcool ? Tu bois beaucoup ?

Je fronce les sourcils. C'est pas la première fois qu'il m'en parle, non ?

  • J'ai pas de problèmes d'alcool.
  • Tu devrais être prudent avec l'alcool. On tombe vite dedans.
  • Je suis prudent, je grogne.
  • Bois pas trop. Prends soin de toi. Je voudrais éviter que tu meurs avant que je sorte.

Je lève les yeux. Je bois pas ma bouteille de rhum en rentrant à l'appart non plus.

  • Je bois toujours pile assez, t'inquiète.

Alors un message fait vibrer mon téléphone qui a résisté durant notre échange coquin de tout à l'heure ; il est encore dans mon pantalon qui est sur mes chevilles maintenant. Je sens le regard de Dan sur l'endroit, je lis la curiosité dans ses yeux.

  • Tu peux regarder si tu veux.
  • Vraiment ? Je suis même pas sûr de savoir comment ça marche, en un an il a dû y avoir trente nouveaux Iphone, il ricane en se penchant sur moi.

Je rigole à mon tour.

  • Il s'ouvre avec une empreinte digitale ou un code. C'est sher. S, H, E, R, j'explique.
  • Pourquoi Sher ?

Il tapote les lettres et commence à lire.

  • Suis fan de Sherlock Holmes, je fais en caressant son dos sous ses habits.
  • Ah. T'aurais ptet pu m'arrêter alors…
  • T'arrêter ?
  • Tu sais. Pendant mes meurtres. T'aurais ptet trouvé un truc. Un jour y a un type qui m'a griffé. J'ai vraiment cru qu'ils allaient me trouver...

Je souris qu'à moitié. Je sais pas si c'est une bonne chose ou non, ce qu'il dit.

  • J'aimerais bien avoir son cerveau, je ris en déplaçant mon pouce sur sa peau.
  • C'est pour ça que t'as fait policier ?
  • Je sais pas. Peut-être que ça y a contribué. Il dit quoi ?

Je pointe mon téléphone dans ses mains du menton.

  • C'est Lucie. Elle venait te voir en surprise.
  • Ce soir ? Elle est à l'appart ?!
  • Apparemment…
  • Hm. Ok. D'accord. Tu veux lui répondre ? Vas-y.
  • Je peux ? il a les yeux écarquillés. Ça fait tellement longtemps que j'ai pas écrit un message…
  • Ouais. Bien sûr. Vas-y.

Je souris et repose ma tête au mur en closant mes paupières.

  • Ok. Cool !

Je l'entends pianoter sur mon portable. J'attends qu'il ait fini et pendant qu'il écrit j'entends arriver un second message. Je le vois froncer les sourcils et écrire encore plus vite en grommelant. Ça m'amuse alors je vais embrasser son cou lentement pour le faire grogner un peu plus, ce qui marche parfaitement.

  • Lucie veut que tu la réchauffes, il bougonne.
  • Elle aurait dû me prévenir. J'ai pas laissé de clefs, je murmure à son oreille avant de redescendre sur sa nuque avec mes baisers.
  • Elle va devoir partir alors...

Il soupire en essayant de finir son message. Je pose une dernière fois mes lèvres sur lui puis je relève la tête en l'attendant, la main de mon bras qui l'entoure qui caresse sa hanche. Il a l'air concentré, langue sortie. Et il relève enfin les yeux sur moi.

  • C'est bon ?
  • C'est bon.

Il me tend l'appareil et je le pose sur le matelas à ma gauche.

  • Tu regardes pas ?

Il sourit en coin en se couchant sur mes cuisses.

  • T'as pas fait d'connerie ? Si non, ça va, je ris en caressant ses cheveux.
  • Non c'est bon. Je voudrais pas que tu me détestes.

Il ferme les yeux. Moi je souris. Il est trop mignon.

  • Dis Narcis... Tu la vois encore cette fille avec qui t'as couché au début ?
  • Mh, je la vois pas, je veux dire, j'l'ai revue en soirée une ou deux fois…
  • Et... Elle a pas essayé..?
  • De me revoir ? Si, une fois. Quand on s'est revus.
  • Tu lui as dit quoi ?
  • Non.
  • Elle l'a mal pris ?
  • Mh, non, ça va. Ça lui a pas trop plu, mais c'est bon.
  • D'accord. Je suis vraiment... Pas inquiet mais tu sais. J'aimerais pouvoir sortir et te tenir par la main et montrer à tout le monde que t'es à moi.
  • Je sais, je lui murmure en allant entrelacer nos doigts ensemble. J't'aime.
  • Je veux que tout le monde le sache, il soupire.
  • Prétentieux. Pourquoi t'es couché si loin de moi ? Viens là.

Il se redresse jusqu'à s'étaler contre moi mais je pousse sa hanche en même temps.

  • Sur moi, j'ordonne.

Il rit un peu et obéit. Alors je tape sa fesse avec un regard sévère. Je roule des yeux avec la même expression.

  • Quand j'ordonne on dit Oui mon Roi. Saleté, je ris en pressant sa fesse dans ma main.
  • Ok mon Roi ! il se marre en m'embrassant.

Je réponds tout de suite avec un grand sourire. J'adore ses progrès de ce côté-là.

  • Pourquoi t'as décidé de venir en prison ? il demande avec plus de calme en caressant ma mâchoire.
  • Embrasse-moi encore, je grogne en attrapant sa nuque pour le plaquer à mes lèvres.

Il gémit et ferme les yeux, et il goûte encore ma langue. Il s'appuie contre ma main, je sens qu'il aime ça. Et ca tombe bien parce que moi aussi, j'adore. Et je le lui fais savoir. Il s'éloigne une seconde, le temps de me dire qu'il a envie de faire l'amour.

  • Tu devrais demander à mon p'tit cul demandeur s'il a envie, je susurre à son oreille en appuyant sur sa fesse en même temps.
  • Je lui demande… il murmure en bougeant sur moi.

Un geignement sort de mes lèvres.

  • J'crois qu'il dit oui.
  • Je le sens aussi… il souffle.
  • Je crois aussi qu'il dit qu'il veut que tu fasses ton truc.
  • Ouais ? Tu veux ça ? il chuchote en laissant ses doigts se promener sur ma nuque.

Je lui souris, hoche la tête et ferme les yeux.

  • J'veux ça, Maître.

Je sens qu'il a arrêté de bouger un moment.

  • Tu le veux sérieusement ? Ça te fait pas peur ? Regarde-moi.

J'ouvre un oeil, puis deux.

  • Ça devrait ?
  • Ça pourrait.

Il pince ma nuque doucement.

  • Non, ça va. Je verrai sur le moment, non ? On peut toujours arrêter après. Ça va.
  • D'accord...

Il descend sur mon cou et l'embrasse, puis il va jusqu'à mes chevilles pour enlever totalement mes vêtements.

  • Juste, oublie pas que je suis pas une fille. C'est pas lubrifié naturellement.
  • J'ai ce qu'il faut dans la commode. Je sais ce que je fais. Tais-toi, il murmure avec un petit sourire en remontant sur mon corps.

Je ris encore, lève les mains en l'air pour montrer que je renonce et que j'ai compris, puis je rallonge totalement mon corps.

  • Mains au dessus de la tête, il sourit.

Je m'exécute guillerettement et les pose sur l'oreiller. Il se penche et cherche un truc, et mes mains sont attachées en un rien de temps dans un noeud compliqué.

  • J'aurais pas bougé tu sais, je souris.
  • Tu pourrais bouger avec ce que j'ai prévu de faire...

Il tire sur mon téton avec deux doigts. Ca me fait me cambrer en gigotant, les lèvres pincées mais souriantes. Il fait ensuite la même chose avec ses lèvres, sa langue, ses dents. Et moi je me tords davantage. J'ai hâte de savoir ce qu'il réserve de plus de d'habitude.

  • T'as dit que tu bougerais pas. Bouge pas.
  • Je pensais à mes mains. Mais ok, je souffle en reposant mon corps sur le matelas.
  • Je t'ai pas autorisé à parler.

Il frappe mon torse du plat de la main. Son air est un peu plus sérieux maintenant. Je peux pas m'empêcher de rire doucement. Ok, si c'est comme ça. Je ferai rien du tout. Un élève sage.

  • C'est bien. Je veux que tu sois obéissant Narcis.

Il remonte à mon cou, mon oreille. Je souris en attendant qu'il me touche .

  • Je sens comme tu frissonnes, Narcis. T'es pressé, hein ?

Il me frôle. Son ton et ses paroles me font bizarre, j'ai l'impression que la situation est irréelle. Mais je dis rien, je bouge pas. J'obéis aux ordres !

  • Quand je te pose une question, tu réponds.

Il pince ma hanche. Je lâche un petit cri de protestation puis je fais un grand sourire.

  • Ouais, j'suis pressé.
  • Alors je vais prendre tout mon temps.

Il m'embrasse avec lenteur. C'est pas pour me déplaire. J'adore être lent. Je trouve ça plus sensuel. Alors je bouge mes lèvres de la même façon, j'en profite pour taquiner sa bouche de ma langue et pour tirer sa lèvre de mes dents tant qu'il me laisse faire. Il a l'air d'aimer ça, lui aussi. Et d'un coup il devient plus vorace, il attrape mon menton d'une main, descend sur ma gorge, il serre un peu et m'embrasse plus sauvagement. Un petit gémissement passe entre nos deux bouches alors que j'essaye de suivre son rythme. Il me lâche d'un coup et m'observe sans rien dire. Son regard est prédateur. Je le vois pas souvent celui-ci.

Mes joues rougissent et ma lèvre se pince avec mes dents. Mes yeux sont ancrés dans les siens. Ses lèvres se recourbent légèrement, et il lèche le coin des miennes. Alors je tourne légèrement la tête, bouche ouverte. Il profite pour insérer sa langue entre mes dents, sans toucher mes lèvres. Je viens aussitôt à sa rencontre, et il joue un moment en lâchant un grondement de plaisir avant de s'éloigner. Il me regarde toujours quand je sens d'un coup ses doigts serrer ma base. Je serre si fort mes lèvres que j'ai l'impression que je vais les abîmer.

  • Tu aimes que je te touche comme ça ?

Je hausse les épaules comme je peux.

  • Réponds.

Il serre plus fort.

  • Non !

Il rit et desserre sa prise.

  • Et là ?

Il remonte sur ma hampe.

  • Là ouais.

Je le regarde avec des yeux désireux, je commence à en avoir marre qu'il me touche plus pour le plaisir.

  • Et là ?

Ses doigts montent jusqu'à mon gland et étalent la goutte qui en est sortie.

  • Ouais. Allez, Dan, tu sais... je souffle en refermant les yeux.
  • Je t'ai entendu m'appeler Maître avant.
  • T'as dit que t'étais pas dans le dominant soumis... je grince.
  • C'est toi qui as commencé, il proteste avec un sourire.
  • Mais c'était pour rire...

Il s'arrête et fronce les sourcils.

  • Ouais. Je sais.

Je rouvre les yeux pour les fixer dans les siens, interrogateur.

  • Tu sais, il commence. Dans ce genre de relation, c'est aussi difficile de dominer que de l'être. Ça implique de se laisser totalement aller. Tu vois ? De pas se poser de questions, d'avoir confiance. Ça demande du sérieux.

Je fronce les sourcils et je sens mon nez suivre le mouvement.

  • Je pense pas que t'es prêt...

Il caresse encore mon membre lentement.

  • … pour un truc comme ça. C'est pas toi de te laisser aller comme ça...

Je laisse retomber ma tête que j'avais relevée pour le voir sur l'oreiller.

  • Tu crois que je te fais pas complètement confiance pour le sexe ?
  • Si. Tu me fais confiance. T'as même voulu essayer ça pour moi.

Il caresse ma joue. Il y a un petit moment de silence ensuite, jusqu'à ce que je reprenne la parole.

  • Bon. On arrête alors.
  • Je veux faire l'amour avec toi. Mais je veux que tu te sentes à l'aise... Que tu sois toi-même...

Je soupire tout doucement puis hoche la tête. Mes épaules roulent alors que je ramène mes bras devant mon visage.

  • Tu me détaches ?
  • T'es beau attaché.

Il fait la moue. Je hausse un sourcil et repose mes bras où ils étaient.

  • Ok. Si tu veux.
  • Mais si tu veux...

Il tripote le noeud.

  • Laisse-le si t'en as envie.
  • Mh...

Il me détache finalement. Je reste dans la même position en le regardant sans rien faire. Il descend les mains sur mon ventre et me câline doucement. Ses doigts retournent à mon sexe et y appliquent des mouvements ; alors je remonte un peu mes genoux pour écarter plus les cuisses. Il s'installe mieux entre mes jambes et me donne des coups de hanches pour nous frotter l'un contre l'autre. J'apprécie un moment les caresses, puis je pince les lèvres.

  • Est-ce que ça te déçoit ? je lâche rapidement. Je veux dire, t'as quand même envie de faire ça ? Ça, ça te lasse pas ?
  • Chut...

Il pose ses lèvres sur les miennes. Je réponds au baiser lentement, je lui laisse le contrôle de ma bouche en y laissant ma langue. Je bouge pas non plus mon bassin, je lui laisse faire les mouvements en remontant juste encore un peu mes genoux de chaque côté de son corps. Je lui laisse du contrôle comme je peux. Sa main se dirige vers la table de chevet et je sens ses doigts descendre lentement jusqu'à mon orifice. Cette fois mon bassin se relève alors que je contracte mon dos, mes jambes viennent se plier contre mon torse aussi.

  • Toi qui t'offres à moi comme ça... Ça me suffit amplement.

Je lui souris et l'embrasse rapidement avec douceur.

  • Vas-y, je murmure en posant ma main sur son dos, la tête penchée en arrière sur le coussin.
  • Ouais ? Déjà ?

Je sens ses doigts en moi.

  • Je peux te préparer encore si tu veux...

Ma réponse sort comme un souffle.

  • Tu peux y aller...

Et quelques secondes plus tard, il entre en moi lentement, s'enfonçant jusqu'à la garde, les yeux fermés. La petite brûlure caractéristique met plus de temps à partir, cette fois. Forcément, quand on demande à être pris sans plus de préparation que ça... Mais c'est pas grave. Ca nous fait plaisir à tous les deux.

C'est moi qui amorce le premier mouvement, et lui enfouit sa tête contre mon cou. Et il bouge aussi en moi, d'abord lentement, presque timidement, avant d'accélérer un peu. Mes doigts se referment sur son dos et mes jambes se relèvent encore un peu plus si c'est possible. Ses mains agrippent mes hanches, il se redresse et me prend plus fort en les soulevant. Sa timidité est plus qu'un souvenir quand j'entends nos peaux claquer ensemble. Bientôt je l'entends lui aussi, respirer fort, gémir à chaque coup de reins. Alors je joue de mes muscles sur lui et je vois aussitôt l'effet que ça lui fait. Ça le rend fou, il mord sa lèvre et me regarde avec des yeux avides, pupilles dilatées. J'adore le voir comme ça. Alors je continue encore, plus fort, et j'ondule en même temps.

  • Bon sang… il dit entre ses dents en me tenant les hanches avec plus de force, et il accélère encore le rythme, il halète.

J'attends de le voir exploser. Mon corps se tord en arrière, le dos cambré sous le plaisir en essayant de garder les fesses relevées pour lui.

  • Touche-toi, il me souffle en tirant sur mes cheveux d'une main.

Je m'exécute sans problème et mordille ma lèvre par la même occasion, le plaisir devient à peine supportable. Il baisse les yeux pour me regarder faire et je sens que c'est la goutte d'eau pour lui. Il se tend sur moi et me donne quelques coups plus forts encore avant de lâcher un râle en restant profondément ancré en moi. Alors mon plaisir afflue aussi de toutes parts, et j'hésite. J'aurais aimé qu'il me fasse jouir avec sa bouche, j'aurais aimé me retenir pour ça. Mais après l'expérience de tout à l'heure, je doute que ça soit possible. Alors ma main accélère encore pour les dernières secondes. Il continue de bouger en moi pour m'aider, regardant mon visage, ma bouche, je sens qu'il me scrute de toute part. Et finalement, l'orgasme arrive, puissant et sans prévenir. Il me serre contre lui avec force et tendresse ; je fais pareil, mes jambes enroulées sur ses hanches et les bras sur ses épaules.

  • Je t'aime, il murmure.

Je le colle davantage encore.

  • Moi plus.
  • Mhmh...

Il embrasse mon front.

  • Bisou sur la bouche, je quémande avec un ton enfantin. Et avec la langue !
  • Avec la langue ? T'es sûr ? C'est dégoûtant ! il ricane.

Alors je me renfrogne et essaye de le repousser.

  • Quoi ? Tu veux plus ?

Il rit encore. Il sort la langue et approche. Du coup, je le repousse d'autant plus. En un coup de rein, je l'ai retourné. Rapidement j'enlève son préservatif et le jette à terre, puis je le regarde en souriant, assis sur ses hanches. Et là je fais pareil que lui, j'approche langue sortie en tenant ses épaules fixées au matelas. Il rit.

  • Viens seulement !

Il ouvre la bouche et je m'y engouffre avec joie. Il passe les mains derrière ma nuque et m'embrasse encore sans arrêter de sourire. C'est pareil de mon côté, ça me rend heureux d'être comme ça avec lui. On a tellement fait de travail en une semaine. Quand on s'éloigne un peu, il sourit encore.

  • Je suis content d'avoir fait ça avec toi.
  • Quel ça ? je souris avant de poser un baiser sur son nez et de m'effondrer sur lui.

Tant pis si je le salis.

  • L'amour. Je suis désolé de pas avoir réussi l'autre mais... J'en suis pas capable encore. Mais au moins je sais qu'on peut coucher ensemble.

Je hoche la tête en souriant. Moi aussi je suis content. On reste un moment comme ça tous les deux, serrés l'un contre l'autre. On est bien. J'ai fermé les yeux, je caresse son bras de mon pouce. On est calmes. Et finalement j'ouvre la bouche pour poser une question.

  • Parfois j'ai envie de toi comme tu as envie de moi. Est-ce que tu y as repensé, depuis ?

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