Narcis Parker (15)

13 minutes de lecture

Samedi 27 février, 15h30.

  • Putain Lucie… je râle.

Quelle conne celle-là. Je dormais peinard et elle, elle se jette sur mon lit en plein milieu de l'aprem. Je m'étais assoupi depuis huit petites heures...

  • Dégage, je grogne quand elle s'enroule contre moi, passée sous la couette.

Un vrai pot de colle. Comme Jordan. Je lui ai laissé un petit mot avant de partir, ce matin. Il était pas levé. J'espère qu'il le cachera, celui-là.

  • Narsouuuuu… elle minaude en se frottant à moi.
  • Quoi ? je gronde en tournant la tête de l'autre côté.

Elle serait bien capable de m'embrasser ... Et c'est justement ce qu'elle essaie de faire.

  • Lâche-moi, je grogne en crispant mon visage.
  • Bisouuuuuu !

Elle tend les lèvres et je pose les miennes dessus super rapidement pour la satisfaire. Ensuite, je me cache dans l'oreiller, à l'abri de la lumière. J'ai déjà dû lui accorder trois baisers comme ceux-là, dans toute ma vie. Elle est folle dans ces moments-là. Elle sourit et glousse, s'asseyant sur mon dos.

  • Je m'ennuie ! On fait un truc ? elle demande en tapotant mes omoplates.
  • On dort. Je suis rentré à plus de sept heures Lucie putain.
  • Oh allez t'as plus que deux jours de boulot… Et tu peux dormir au travail…
  • Ouais. Sur Julien. C'est top.

J'aime la faire enrager.

  • T'as essayé un truc avec lui alors ? elle demande en bougeant sur moi de façon obscène.
  • Je sais pas encore. J'ai pas demandé. J'enverrai un message plus tard, je dis en ondulant moi-même, et je tortille mes fesses.

J'adore définitivement draguer. Elle leur donne une claque.

  • Coquin, elle murmure à mon oreille avant de la tirer.

Je couine tout de suite. Si j'ai un point faible, c'est bien celui-là. Mon cou, mes cuisses, tout ça j'aime, mais tirer mes oreilles, ça c'est mon truc. Et elle le sait, cette malicieuse.

  • Trop mignon, elle susurre. Y a bien un jour où tu coucheras avec moi Narcis !
  • Ce jour là, on sera plus potes. T'as envie de ça ?

Parfois, c'est juste dur de lui résister. Comme maintenant.

  • Bien sûr qu'on peut rester potes, pourquoi t'es pessimiste comme ça…
  • Lucie... Lâche-moi. Je croyais que tu voulais Julien, je me marre. (Elle veut tout le monde). Et arrête de masser mes fesses comme ça.
  • T'adores qu'on s'occupe de ton cul, elle ricane. Je pourrais te sodomiser. Avec un gode. Je le ferais ! elle dit d'un coup comme si elle avait trouvé l'idée du siècle.

Elle me fait rire.

  • T'es conne. Si on couche ensemble, c'est pas toi qui vas me sodomiser.
  • Et pourquoi pas ? Tu kiffes, non ?

Elle croise les bras et me donne des coups de hanche.

  • Ouais je kiffe. Mais quand je suis avec une fille, c'est moi. Tu sais bien que je vous adore autant. Si ce n'est plus.
  • Sauf moi.

Elle grogne ensuite en se laissant tomber sur le dos à côté de moi en étoile de mer.

  • Ouais. Sauf toi.

Je me fous de sa gueule. Elle s'arrête jamais.

  • Connard.

Elle donne un coup de pied dans mes hanches. Elle est à moitié à poil.

  • Arrête de me brutaliser. Tu vas finir par m'exciter.

Elle est incroyable, Lucie. Elle m'a toujours vu dans une espèce de relation sado maso, et je crois que c'est surtout parce que ça la fait fantasmer parce que moi, c'est vraiment pas mon truc.

  • Je sais que t'aimes ça, elle rit. Allez avoue t'as un donjon à la Fifty Shades caché ici !
  • J'avoue. Va donc le chercher et sors d'ici.

Je serre l'oreiller entre mes bras.

  • Espèce de FEIGNASSE ! elle crie en me balançant un coussin à la figure avant de sortir comme une hystérique.

J'ai bien essayé de me rendormir, depuis. Mais cette folle est aussi hyperactive, aujourd'hui. Alors elle m'a obligé à sortir. On est en ville, elle me tient la main et s'agite, sautillant joyeusement. Elle s'est déjà acheté un tee-shirt pour l'été et en plus de tenir ses doigts, je porte ses courses.

  • Viens, on va là ! elle dit en courant - et moi avec, forcément - jusqu'à un magasin de maillots de bain. Faut les acheter tant que c'est pas cher ! elle justifie.

Je roule des yeux mais la suis, j'aime bien faire les magasins - quand c'est intéressant. Elle me fait essayer des trucs aussi et en profite pour me mater en ouvrant la cabine accidentellement. D'ailleurs, une autre femme qui était dans la cabine voisine a aussi profité de ces moments de voyeurisme intempestifs.

  • Bon mon amour, on se dépêche un peu ! elle dit d'une voix exagérée de femme au foyer.

Elle adore faire croire à tout le monde qu'on est ensemble. Pour faire genre elle sort avec un mannequin, qu'elle dit. Cette fille, c'est un cas. Si elle existait pas il faudrait l'inventer.

  • Quoi, pour avoir le temps pour la sodomie ? je murmure à son oreille, le torse collé contre son dos et les mains sur les hanches quand on sort de la cabine.

Elle se raidit et je sais que ça l'excite, ça me fait marrer.

  • Ouaiiiiis… elle dit avec une moue adorable. On va acheter un vibro ? Le mien est mort toute façon. Paix à ses piles.

Je ris dans son oreille et je l'embrasse.

  • Le mien marche super bien. Le vrai, je veux dire. Pas besoin d'un faux, je susurre.
  • C'est toi qui veux pas l'utiliser... elle minaude en se frottant à moi.

Je me marre et embrasse une dernière fois son cou, puis je m'éloigne. Elle pourrait finir par m'exciter facilement, Lucie.

  • Tu trouveras quelqu'un lundi. Ça va être top. Je t'autorise à le faire chez moi, tu t'rends compte ?! je lance en prenant nos habits pour aller payer.
  • Avec toi et quelqu'un d'autre ce serait encore mieux ! elle se lèche les lèvres - elle se fait sûrement la scène dans sa tête.
  • J'espère bien avoir quelqu'un aussi, ouais.

Je sais bien que c'était pas le sens de sa remarque, mais c'est la seule réponse qu'elle aura.

  • T'as qu'à m'avoir, je t'offre mes fesses.

Elle grogne en sortant sa carte devant la vendeuse qui fait de grands yeux à sa remarque. Sans gêne, ma copine. Je ris. J'adore être avec elle, même si je la rembarre souvent. Une fois dehors, je lui propose de lui payer une crêpe, pour compenser, ce qu'elle accepte volontiers - tant qu'il y a de la chantilly.

C'est qu'une demi-heure plus tard - et après au moins trois salons de thé nuls à chier - qu'on est assis face à nos couverts. Le mec qui nous sert a nos douceurs dans les mains, et il pose successivement une aumônière chocolat cointreau devant moi, puis une crêpe rhum vanille chantilly pour Lucie.

Elle se lèche les babines et mange la crème avec provocation, riant elle-même de sa connerie. Plus le temps passe, plus ses blagues sont portées sur le sexe. J'aime bien. Je l'aime bien, de toute façon. Sinon, je l'autoriserais pas à faire tout ce qu'elle fait dans mon appart.

Comme cuisiner alors qu'elle sait strictement rien faire, par exemple. Ce qu'elle essaye, en ce moment. Je suis déjà en retard, il est plus de vingt et une heures, mais elle a voulu s'y mettre, alors j'attends seulement, la main sur mon téléphone pour appeler rapidement une pizza au besoin. Elle me tend finalement une mixture - elle dit que c'est de la purée de riz, très à la mode - et me dit de manger vite.

J'ai faim, alors j'engloutis tout. Pâteux, mais pas exécrable. Elle sourit fièrement, super contente, et me dit de filer mettre mon uniforme de stripteaser.

Quand je reviens, elle siffle. Alors je balance mes hanches à droite à gauche, le pouce passé à l'intérieur de la ceinture de mon pantalon qui serre mes cuisses.

  • Oh un jour, je te violerai Parker. Mais tu vas adorer ça, elle dit en m'enlaçant, attrapant encore mon lobe entre ses dents.

Mes mains viennent se fixer sur le haut de ses fesses et je nous fais danser, les lèvres pincées. Elle rit.

  • Parce que je connais tous tes points faibles…
  • Ouais ? C'est quoi ? je souffle.
  • Ça.

Elle recommence avec mon oreille. La garce. Ça me fait même gémir légèrement, cette fois.

  • Mh. Rien d'autre, je murmure. Y a rien d'autre. Tu connais rien d'autre.
  • Là !

Elle mordille mon cou, toute contente.

  • Nan. Nan, pas là, je ris.

J'aime ça. Mais c'est pas là.

  • Zut. Faut que je cherche…

Elle passe derrière et embrasse ma nuque en me faisant me pencher - elle est trop petite.

Ça me fait frissonner parce que ça chatouille et que c'est mignon. Je souris pensivement, puis j'avance d'un pas pour m'échapper.

  • Allez, c'est l'heure, on a fini ! je lance joyeusement en attrapant mes clefs sur le bar.
  • Pffff les câlins sont toujours de courte durée avec toi.

Elle grogne en me passant devant d'un air dédaigneux. Je soupire. Manipulatrice.

  • Demain, si t'es gentille. T'auras qu'à venir me voir comme aujourd'hui.
  • Ouais. Okay. Demain. Et lundi je te bourre la gueule, elle dit d'une voix doucereuse, satisfaite.

J'enfile mon blouson et je lui fais un dernier bisou avant de partir. Elle ferme derrière moi, et je me retrouve dans ma voiture. Vingt minutes plus tard je suis au boulot, juste à l'heure.

Cette fois, les gars sont pas devant l'entrée, ils doivent être au chaud depuis un petit moment. Je marche jusqu'à la loge, salue quelques gardiens, puis je vais à mon casier déposer mes affaires. Je croise Julien là, qui me sourit en me demandant si j'ai mieux dormi.

  • Réveillé trop tôt par une fille en chaleur, je grogne en fourrant ma veste dans le petit espace.
  • Sérieux ? il rit. Et tu trouves le moyen de te plaindre ?

Je lève les yeux au ciel.

  • Je lui ai parlé de toi. Elle avait bien envie de te rencontrer.
  • Vraiment en chaleur alors ! il se marre. Comme ça tu parles de moi à tes prétendantes ?
  • Te sens pas trop privilégié. Je lui ai parlé d'à peu près tout le monde au boulot, je ricane.
  • Merde. Mon coeur est brisé, il dit en faisant claquer la porte de son casier.
  • Pauvre Julien, je me moque.

Il me donne un coup d'épaule en passant.

  • Va bosser, le nouveau, il siffle avec un sourire en coin.
  • C'est toujours ceux-là qui se font maltraiter, hein ? Tu vas faire quoi toi ?
  • Je passe de cellule en cellule. Et je surveille ton cul quand tu restes une heure chez Twist, il dit avec un regard appuyé.

Je lui réponds par le même, provocateur.

  • Ouais, c'est vrai ? Et il va bien, mon cul ?
  • À toi de me le dire… il répond en plissant les yeux.

Je m'approche, pose ma main sur son bras et le caresse de haut en bas, et je lui murmure que oui, merci, il va très bien ; avant d'exploser de rire sous son air.

  • Crétin !

Il donne un coup de poing dans mon épaule.

  • J'ai cru que tu me chauffais pour de vrai !
  • Quoi, je le fais mal ?

Je suis plié en deux. Le pauvre.

  • Arrête ! il rougit. T'es un pervers psychopathe, avoue !
  • Quoi ? Moi ?! Un pervers ? Tout ça parce que je touche ton bras ? je m'offusque en me rapprochant sensiblement de lui.
  • Tu fais ces trucs, là, il dit en pointant tour à tour nos deux corps proches, qui le mettent définitivement mal à l'aise, le faisant rougir comme une vierge.
  • Quoi, t'as jamais été dragué par un mec ?! je m'exclame, encore mort de rire. Comment c'est possible ?!
  • Bah, je fréquente pas des milieux comme ça ! il se vexe en croisant les bras.

Un sourire vainqueur se forme d'autant plus sur mes lèvres. Mes mains reviennent à lui, passent sur sa taille, ses hanches, et finissent au bas de son dos, à demi sur ses fesses.

  • C'est vrai ? je murmure à son oreille, en prenant une voix exagérément suave.

Il a les yeux écarquillés et les mains en l'air, comme s'il savait plus où les mettre.

  • Ou-ou-ouais, ouais c'est vrai, ouais, il dit d'une voix un peu rauque.

Je fais pianoter mes doigts sur lui, puis je descends une main - une seule, pour pas le brusquer.

  • T'as pas l'air si sûr… je souffle sur sa peau.

J'adore draguer. Encore et toujours. Et je suis sûr à presque cent pour cent que même mal à l'aise il me jettera pas comme une merde, lui.

  • Si. Promis.

Il a la bouche sèche, il s'humecte les lèvres avant de s'arrêter ; il doit se dire qu'il a en plus l'air de m'allumer.

Ça me fait sourire. Ma main malaxe sa fesse une seconde, puis je m'éloigne en lui souriant comme si de rien était. Il est hyper tendu et sait pas quoi faire, les mains toujours devant lui et les yeux clignant plusieurs fois.

  • Allez, réveille-toi beau gosse, je dis gentiment. T'es perturbé ? Tu m'en pensais pas capable ?
  • Je suis méga perturbé, enfoiré.

Il rit un peu en recommençant à se détendre. Je lui fais un beau sourire.

  • Allez, détends-toi, je referai plus ça, t'es vacciné.
  • Pourquoi ? il demande alors qu'on se dirige vers le bureau.

Je ris.

  • T'es pas assez réceptif.
  • Sérieux ? il écarquille encore les yeux. N'importe quoi ! Je suis hyper réceptif moi ! il se vexe en allant jusqu'aux machines à vérifier.
  • Ah ouais, tu l'es ? je lui fais un sourire espiègle. Réceptif à moi ?
  • Je peux pas savoir tant que j'ai pas essayé !

Il me tire la langue avant de s'enfuir aux toilettes comme un lâche.

Quand je marche dans les couloirs du secteur, je me marre encore. Je pars visiter Walter, toujours content de me voir, qui me montre comme il a bien avancé. Je l'écoute, le conseille, mais je vais plus vite aujourd'hui. J'ai envie d'aller voir Twist.

J'écoute un peu quand il commence à me parler de sa vie dans son dernier appartement, et j'arrive enfin à sortir de sa cellule. Je scrute autour de moi, personne, et je toque à sa porte après avoir déverrouillé. Il déverrouille aussi de son côté et m'ouvre la porte avec un énorme sourire ; alors je pénètre dans la pièce. Je vais directement m'asseoir sur le lit, et je sors mon téléphone. J'envoie rapidement un message à Papa-Julien pour lui dire de protéger mon cul.

Twist arrive sur moi, les jambes de chaque côté des miennes, et enfouit sa tête dans mon cou. Du coup, je suis obligé de finir mon message dans son dos, les bras de chaque côté de sa taille.

  • Tu m'as manqué, il ronronne.

J'appuie sur envoyer.

  • Ouais. Je vois.
  • T'as bien dormi ?
  • Ça va. Toi ?

Il hausse les épaules.

  • Comme d'habitude.

Ma main vient caresser le haut de son dos. Mon téléphone vibre au même moment, Julien m'a répondu.

  • T'as été sage, hein ?
  • Oui, puisque tu m'as dit de l'être.

Il me sourit en me regardant, content.

  • Et alors tu fais tout ce que je te dis ? je demande.

J'attrape ses hanches et je recule pour m'appuyer au mur, les jambes étendues sur le matelas.

  • On dirait bien.

Il rit, heureux. Ça me fait sourire d'en être responsable, de ce rire.

  • J'ai attendu que tu viennes toute la journée. Je te dirais bien que j'ai mis mes plus beaux habits mais…

Il regarde son tee-shirt orange.

  • La couleur te va bien, je pouffe. Pourquoi tu voulais bien t'habiller pour moi, mh ?

Mes pouces se sont mis à caresser ses hanches, c'est presque un réflexe dans cette position.

  • Bah je... Je sais pas. J'y ai pas vraiment réfléchi. J'ai envie d'être bien. De te plaire. Te faire plaisir.

Il hausse les épaules. Je hoche la tête. J'ai remarqué qu'il haussait vachement souvent ses épaules. Comme s'il s'en foutait, mais j'imagine que non.

  • C'est bizarre ?
  • Non. Ça va.

Les pouces remontent un peu et ma dernière phalange vient caresser sa peau sous son tee-shirt, et il se cambre un peu contre mes doigts sans s'en rendre compte, la tête de nouveau enfouie dans mon cou.

  • Je vais peut-être éviter ça, je ris en redescendant mes mains.
  • Éviter quoi ? il me demande, un peu déçu.
  • Éviter de te toucher comme si j'en avais le droit.

Je ris. Il est mignon.

  • Pourquoi t'en aurais pas le droit ?

Il penche la tête de côté, il a l'air très concentré.

  • Parce que c'est pas innocent, de te toucher là comme ça.
  • Ah bon ? C'est quoi alors ?
  • Si je continue ? Sexuel.
  • D'accord. Et t'as pas envie.
  • Toi t'as pas envie.
  • Moi je trouve pas que ce soit sexuel, alors j'ai vraiment envie.
  • Envie de quoi ? je l'encourage à continuer.
  • Que tu me touches. C'est sensuel, pas sexuel...

Je suis pas totalement convaincu. Mais je continue, s'il en a envie... Il enfouit encore sa tête contre moi, profitant silencieusement. Parfois, à certains endroits, je sens qu'il est plus sensible et se crispe. Il donne même un coup de hanche sans s'en rendre compte une fois. Forcément, je pince les lèvres. J'avais bien dit que c'était pas innocent. Pourtant, je bouge pas de ma position.

  • T'as encore mal, à tes bleus ?
  • Non, pas trop.

J'acquiesce. Tant mieux.

  • T'as arrêté, il me fait remarquer.
  • Quoi ?
  • Tes caresses. Caresse-moi encore...

Je lui souris et recommence, les doigts sur la peau de ses hanches. Il sourit aussi et repose sa tête contre mon cou. Je sens ses lèvres sur moi. Pas innocent, j'ai dit. Il les fait bouger - je crois qu'il a déjà fait ça hier mais j'en étais pas sûr. Maintenant je le sais.

  • Jordan… je grogne. M'embrasse pas…
  • Je t'embrasse pas vraiment… il répond, coupable. C'est rien de mal.
  • Si, si tu le fais.

Ses lèvres attrapent encore ma peau lentement, et elles sont humides. Il embrasse mon cou en laissant glisser sa langue et murmure :

  • Là je le fais. C'est différent.
  • Jordan... Tu sais qu'il faut pas faire ça.
  • Pourquoi ?
  • Parce que ça m'allume.

Il frissonne.

  • Tu veux dire que ça te donne envie de moi ?
  • Ouais. Ça, ça va me donner envie.
  • Mais t'as pas envie là maintenant. Alors on peut continuer…

Il replace ses lèvres sur moi.

  • Nan, nan arrête. S'il-te-plaît. Y a pas de raison de continuer.
  • Pourquoi ?

Il commence à s'énerver ; je vois bien qu'il comprend pas.

  • Pourquoi tu voudrais continuer ? On se câlinait déjà avant. Pas besoin de ça.
  • Pourquoi ? C'est bien aussi. C'est intime et unique.
  • Tu trouves pas ça trop intime ? C'est trop intime. Je suis pas censé faire ça avec toi. Même si ça me dérange pas. Essaye de comprendre, s'il-te-plaît.
  • T'es rien censé faire avec moi alors comment tu peux poser des limites ?

Cette fois, je lui lance un regard sévère. J'aime pas cette discussion. Ça me rappelle encore plus comme je suis trop laxiste avec lui.

  • Si tu veux je pose les limites à une relation surveillant-détenu, comme avec les autres.

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