Dors
La nuit, ton passé resurgit,
Tu ne peux t'empêcher de les voir pleurer.
Tu souffres du mal que tu leur as fait.
Ils sont tous là, dans ton esprit, au plus que parfait,
Et pourtant ce n'est pas vraiment toi qui les as martyrisés.
À la tombée du crépuscule, ils t'appellent,
Immaculés, ils te tiennent compagnie.
Ils voudraient que tu arrêtes cette alcoolomanie
Alors lâche cette bouteille et essuie tes larmes,
La morve qui coule ne brisera aucune lame.
Sous la lueur des étoiles, tu fermes les yeux
Mais les images réapparaissent.
Alors tu pleures, tu gémis,
Mais sais-tu que tu es ta seule ennemie?
Maintenant dors, cède à la paresse.
Et cette lune qui t'effraie, elle ne pense pas,
Ce n'est pas elle qui te réconfortera.
Seulement, toi tu ne le sais pas.
Et tout ce que tu voyais, enfin se dissipa,
Morphée t'enlaça, le cauchemar te dévorera.
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