Dissection d'une âme
Un jour je ne puis pleurer.
J’ai ainsi compris qu’elle m’avait dépossédé,
La preuve de ma bassesse que j’eus dû chasser,
Celle d’une sensibilité qui m’eut brisée.
Ce jour, je fus éperdument désenchantée,
Car la grandeur de mon âme s'était égarée.
Le jour suivant je ne puis comprendre.
Chacune de mes réflexions, je dus la reprendre,
Disséquer, contrôler, telle est ma destinée.
Je suis l’échec de la Création, regretté.
Dormant éternellement, n’étant plus un besoin,
Je quittai ce monde que je ne méritais point.
Ce jour-là revint la lumière.
La personne dont je rêvais, idée adultère,
Et cette rare passion, inconnue, me troubla.
Jamais une anémie ainsi ne m’acheva,
Mais cette femme, je n’avais le droit de l'aduler.
Aurais-je pu vivre si elle n’eût été qu’une pensée ?
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