Chapitre 5

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J’ouvre la bouche puis la referme sans rien dire. Dois-je accepter ? J’ai bien envie de dire oui. Je me laisse encore quelques secondes de réflexion puis je lui souris.

— Tu me laisses prendre une douche avant ? lui demandais-je.

— Je te laisse faire ce que tu veux … je t’attends dans le hall.

Je lui souris.

— Hum … sache que si tu attends avec les autres, tu vas t’en prendre plein la tête.

— Je prends le risque.

— Ils ont filmé … tout filmé, ajoutais-je.

— Ce n’est pas grave … de toute façon, ils vont en parler que je sorte de cette pièce ou non … alors, je préfère les affronter.

— Comme tu voudras.

Je m’approche plus près de lui, me hisse sur la pointe des pieds et dépose un léger baiser sur sa joue droite. J’hume son parfum boisé-épicé qui me déconcerte. Je le regarde encore quelques secondes puis je sors.

Je vois les garçons lever la tête au moment où je sors de la salle de danse.

— Qu’est-ce qu’il y a ? leur demandais-je.

Je vois le téléphone de Lukas dans ses mains.

— Les gars … c’est sûr que ça doit bien vous faire marrer d’avoir un dossier mais … si je vous entends rigoler ou même en parler, je vous prends un par un et je vous fais manger le bitume.

Raph ricane.

— T’oserais pas ? demande-t-il.

Je pose mon sac par terre et je m’approche de lui. Je suis si proche de lui, qu’il louche pour me regarder.

— Tu veux tester ta théorie ?

Je le vois déglutir mais il ne répond pas.

— C’est bien ce qu’il me semblait.

Je me recule et je vois le petit sourire en coin de Leandro, qui regarde derrière moi. Je me retourne et vois Aiden me fixer puis je pars aux vestiaires. Je me douche, me change et rejoins Aiden dans le hall.

Mon fils arrive en courant face à moi, je m’agenouille à sa hauteur.

— Tu vas pas boxer avec papa ?

— Non, mon chat. Tu vas rester avec papa, ce soir.

— Pourquoi ? Tu vas où ?

— Je vais manger dehors avec tonton Aiden.

— C’est ton amoureux ?

Je lève les yeux vers Aiden, qui nous regarde en souriant.

— Non, mon chat. C’est pour le travail … mais tu me promets d’être sage avec papa, ce soir, d’accord ? Tu ne le fais pas courir partout pour te mettre au lit.

— Promis maman.

Il rejoint Leandro dans la salle de boxe. Je m’apprête à le suivre pour le prévenir mais Aiden m’interrompt.

— Je l’ai prévenu.

— Merci.

Je suis Aiden jusqu’à sa voiture. Je me fige sur place en la voyant, garée devant les portes de la salle : un rouge flamboyant.

— Impressionnée ?

Je le vois passer à côté de moi et m’ouvrir la portière. Mon regard passe d’Aiden à la voiture.

— Tu conduis ça ?

— Oui et ce n’est pas la seule.

Je le regarde une nouvelle fois puis je monte dans la voiture. L’intérieur est aussi incroyable que l’extérieur. Je n’ose pas bouger.

— Ca va ? me demande Aiden, une fois assis devant le volant

— Ouais … j’ai un peu peur d’abîmer quelque chose.

Je l’entends rigoler.

— C’est une voiture solide, elle tiendra le coup si tu bouges.

J’ouvre la bouche puis la referme et je plisse les yeux en le regardant. Il met le contact et nous prenons la route.

— C’est pas sympa de te moquer comme ça … c’est la première fois que je monte dans une telle voiture.

— Tu conduis quel genre de voiture ?

— Tu te moques pas ?

— Ce n’est pas mon genre.

Je le regarde en silence quelques secondes.

— Fais pas durer le suspense plus longtemps … dis-moi.

— J’ai une Nissan Micra.

Il ne dit rien pendant quelques secondes puis je le vois sourire.

— Eh ! On ne se moque pas.

— Je n’ai absolument rien dit.

— J’ai vu ton sourire.

— Quel sourire ? Je n’ai pas souri.

— Si tu as souri et tu continues. T’avais dit que tu te moquerais pas.

— Non, j’ai dit que ce n’était pas mon genre.

— Quelle est la différence ?

Il me regarde quelques secondes avant de reporter son regard sur la route.

— Tu conduis une voiture typiquement féminine. Très facile à manœuvrer.

— Ah … il existe des voitures pour filles et pour gars. C’est ça que tu dis ?

— Certaines voitures sont plus prisées par la gente féminine que d’autres.

Je le fixe un instant.

— On est encore loin ?

— Non.

— Très bien. Arrête-toi sur le côté.

— Tu comptes faire quoi ?

— Te prouver que ta théorie ne vaut rien.

— Quel théorie ?

— Que j’ai une conduite de fille. Arrête-toi sur le côté, je prends le volant.

Il me regarde quelques instants puis il s’arrête avant de me laisser sa place. Je m’installe derrière le volant.

— Tu as le nom du resto ? lui demandais-je.

— Nous allons au Cabanon.

Je le regarde en souriant.

— Quoi ?

— Très bon choix.

— Je sais.

Je démarre et reprends la route. J’aime la vitesse et je vais lui montrer ce que c’est que conduire.

~ Point de vue Aiden ~

Non mais qu’est-ce qui m’a pris de la provoquer ? La voilà au volant de ma voiture et elle ne cesse de prendre de la vitesse, slalomant entre les voitures. J’aime la vitesse, d’ailleurs, faudrait que je l’amène au circuit moto … je pense qu’on pourrait bien se marrer.

— Tout va bien ? me demande-t-elle.

— Oui, pourquoi tu demandes ?

—T’as une tête à faire peur. Je pourrais croire que tu as peur.

— Je n’ai pas peur.

Je la vois sourire et elle accélère de plus en plus. Je n’ai pas le contrôle de la situation et ça me dérange.

Je suis obligé de positionner mes mains sur la boîte contenant l’air bag, lorsqu’elle se gare dans un dérapage contrôlé.

— J’ai une conduite de gonzesse, tu disais ? demande-t-elle en sortant de la voiture.

Je sors à mon tour et elle me donne mes clés de voiture.

— Tu te défends, je le reconnais. Je rajoute la conduite à ton arc.

Je lui tends mon bras et nous commençons à avancer une fois qu’elle a passé son bras autour du mien.

Nous arrivons au comptoir à l’accueil. Nous sommes accueillis par un jeune homme.

— Bonsoir Monsieur Anderson, votre table est prête. Veuillez me suivre.

Je vois que Caitlyn sourit mais elle ne dit rien … enfin pour l’instant. Ca m’étonnerait qu’elle ne lance pas de pique comme lorsque nous étions à l’hôpital.

Nous voilà à notre table. La vue sur la mer est juste magnifique. Nous nous installons et les cartes nous sont remises.

— Je vous souhaite une agréable soirée.

— Merci.

Caitlyn lui sourit puis elle pose son regard sur moi. Je la fixe à mon tour en souriant.

— Pourquoi tu m’as invitée ?

— J’aimerais en savoir plus sur toi et peut-être que tu aimerais en savoir plus sur moi, toi aussi. Je pensais que changer de cadre serait plus simple.

Elle me sourit pendant que le serveur vient prendre notre commande puis il repart emportant les cartes avec lui.

— Que veux-tu savoir ? me demande-t-elle.

— Tu connais mon frère depuis longtemps ?

Je vois sa mâchoire se crisper quelques secondes.

— … ça fait 3 ans. J’ai été sa patiente.

— C’est plutôt rare qu’un chirurgien garde contact et ait ce genre de relation avec une de ses patientes, une fois qu’elle est sortie de son service.

Encore une fois, je la vois se tendre. Bon ok, c’est pas cool de la questionner comme ça mais je sais qu’elle cache quelque chose.

— J’ai subi une lourde intervention il y a 3 ans, j’avais 24 ans et … j’ai eu une grosse prise en charge derrière. Il a été là pour moi quand j’en ai eu besoin. Je l’ai vu faire la même chose avec tous ses patients … il n’y a pas beaucoup de chirurgiens comme lui.

— Lukas a toujours été comme ça … déjà enfant, il aimait aider et soigner les autres.

— Et toi, tu étais comment enfant ?

— Moi ? J’étais assez bagarreur. Je me suis souvent retrouvé dans le bureau du proviseur et je me suis fait exclure de l’établissement plusieurs fois.

Elle se met à rire.

— Content que ça te fasse rire.

— Non, c’est juste que je ne t’imaginais pas comme ça.

— Ah oui ? Et tu m’imaginais comment ?

Je la vois réfléchir.

— Un peu plus carré, avec une belle posture … un peu comme ce que tu dégages aujourd’hui.

— Quand je porte le costume de PDG, tu veux dire ?

— Oui.

— Je ne suis pas toujours comme ça. Quand je mets mon costume de PDG, je ne peux pas me permettre d’être trop flexible. J’ai des centaines d’employés dans chaque entreprise à travers le monde qui comptent sur moi. Je ne peux rien laisser passer sinon je les envoie pointer à pôle emploi.

— Et quand tu mets ton costume d’homme normal ?

— Quand j’ai fini ma journée, j’essaie d’être moi-même, même si je ne peux pas trop me laisser aller. Je suis épié partout la plupart du temps et il ne se passe pas une semaine sans que je ne sois pas dans la presse people.

— Et tu ne peux pas t’arranger avec eux pour qu’ils te laissent tranquille ?

— Ca ne fonctionne pas comme ça.

Nous sommes interrompus par le serveur qui arrive avec nos plats. Il dépose nos assiettes ainsi qu’une bouteille de vin. Nous le remercions et nous commençons à manger.

Nous discutons de pars et d’autres jusqu’à ce que le dessert nous soit amené.

— Gourmande ? lui demandais-je, en regardant son assiette.

— Je pourrais te retourner la question.

— Touché … tu as découvert mon point faible.

— T’es porté sur la pâtisserie ? C’est bon à savoir si je veux obtenir quelque chose, dit-elle en souriant.

— Tu n’as pas besoin de ça … et donc tu es plutôt gâteau au chocolat ?

— Hum oui … j’adore ça. C’est mon pêché mignon.

— Donc … je pourrais t’amadouer avec ça ?

Elle laisse sa cuillère dans sa bouche quelques secondes avant de me répondre. Bon dieu, qu’est-ce qu’elle peut être sexy quand elle fait ça.

— Peut-être bien.

— C’est une information qui pourrait m’être très utile.

Elle se met à rire et je la suis. Nous continuons à discuter et à rigoler jusqu’à ce que le serveur ne revienne nous voir.

— Je suis vraiment désolé Monsieur-Dames mais nous allons fermer.

Je regarde ma montre et effectivement, il est tard. Il est presque 2 heures du matin.

— C’est moi qui m’excuse, je n’avais pas vu l’heure. Nous allons y aller.

Quand je suis avec elle, je n’ai pas la notion du temps. Nous aurions pu rester là à discuter toute la nuit, si nous n’avions pas été interrompus.

Je me lève, règle la note et invite Caitlyn à me suivre. Nous marchons côte à côte pour rejoindre la voiture. Je lui ouvre la portière et elle monte en voiture. Je prends la route et la ramène chez elle.

Comme si notre conversation n’avait pas été interrompue, nous continuons à parler de pâtisserie et de cuisine. J’apprends qu’elle adore cuisiner et surtout faire de la pâtisserie … Ca me fait penser au gala de charité de l’entreprise.

Je pourrais lui demander conseil, afin de renouveler un peu le menu. Il faut que je regarde le dossier. C’est Margot qui s’en occupe d’habitude mais là, j’ai envie de nouvelles idées. Je ne pense pas que Margot sera emballée par l’idée vu ce qu’elle nous a fait ce matin mais elle fera avec. Je suis le patron après tout, j’ai un droit de regard et de décision.

En arrivant devant le portail de sa résidence, elle le fait ouvrir avec un boitier et je continue à rouler quelques mètres pour me garer.

Je l’invite à sortir de la voiture et l’accompagne jusqu’à devant la porte de son appartement.

— Je te remercie pour la soirée, dommage qu’on ait été interrompus. Ca m’a vraiment fait du bien, j’ai passé une excellente soirée, me dit-elle en se tournant face à moi.

— J’ai passé une très bonne soirée également. J’aimerais qu’on continue …

Je la vois sourire et je fais pareil.

— La prochaine fois, c’est moi qui t’invite, me dit-elle.

— Avec plaisir … je ne te retiens pas plus longtemps, bonne nuit Caitlyn.

— Bonne nuit … et encore merci.

Je la vois me sourire. Je ne peux pas me retenir plus longtemps. Je m’avance vers elle et lui dépose un baiser sur la joue. Je m’attarde quelques secondes puis je recule.

Elle me regarde avec un sourire gênée, alors je lui souris. Je la trouve tellement belle quand elle baisse ses barrières. Je prends le risque de lever ma main vers elle et caresse sa joue.

Au contact de mes doigts sur sa peau, je la sens frissonner. Elle me regarde dans les yeux. Est-ce que je dois céder à mes envies ?

Si je m’écoutais, je serai déjà en train de l’embrasser. J’en ai tellement envie depuis ce matin … mais suis-je prêt ? Je retire mes doigts de sa joue à contre cœur et je lui souris.

— Bonne nuit Caitlyn.

Je me retourne et je descends les 2 étages par les escaliers. Lorsque j’arrive dehors, je m’arrête et inspire un bon coup. L’air est frais, ça fait du bien. Je lève la tête vers le ciel et ferme les yeux.

~ Point de vue Caitlyn ~

Je regarde Aiden partir et je reste quelques secondes de plus sur le palier. Je pense à ce qui vient de se passer, à ses lèvres sur ma joue, à ses doigts caressant ma peau.

Caitlyn, reprends-toi, ma vieille. J’ouvre mon sac à main et attrape mon trousseau de clef. J’ouvre la porte d’entrée et appuie sur le bouton qui ouvre le portail afin qu’Aiden puisse rentrer chez lui. J’entre et je vois de la lumière dans le salon. Je m’avance un peu plus et je vois que Leandro est installé au canapé, il regarde la télé.

— T’es pas encore couché ?

Il sursaute et tourne la tête vers moi.

— Tu m’as fait peur !

— Tu m’attendais ?

— Pas vraiment mais puisque tu en parles … alors ? Raconte-moi tout.

— J’ai besoin d’un verre, lançais-je en partant à la cuisine.

Je me sers un verre et rejoins Leandro sur le canapé. Je m’assois en tailleur et fixe mon verre.

— Alors ?

— C’était sympa.

— Sympa ?

— Ok, c’était très bien. J’ai passé un très bon moment.

— Parfait … tu vois, c’était pas si difficile que ça de se remettre sur les rails.

Je lève la tête et le regarde.

— Ce n’était pas un rencard.

— Mais bien sûr … donc vous avez parlé boulot pendant 7 heures et tu as ton contrat avec toi ?

— Je … Tu m’énerves !

— Ouais, surtout quand j’ai raison … vous avez parlé de quoi alors ?

— Il m’a posé des questions sur ma relation avec Lukas.

— Ah ! Tu lui as dit quoi ?

— La vérité … que j’ai été sa patiente, il y a 3 ans.

— Et il n’a pas plus insisté que ça ?

— Si un peu mais je lui ai expliqué qu’après mon intervention, j’ai eu une grosse prise en charge derrière et qu’il avait juste fait son travail.

— … un jour ou l’autre, tu vas devoir lui dire. Tu sais … il a très bien compris que tu avais un secret et avec Lukas, on était dans la confidence.

— Je peux pas lui dire. Si je fais ça … ton frère va avoir des ennuis et je ne veux pas. Il a assez pris de risque comme ça.

— On a tous pris des risques ce jour-là Caitlyn et aucun de nous ne regrette ce que l’on a fait.

— C’est gentil … vous lui avez dit quoi à Aiden ?

— On lui a dit de voir avec toi, on ne lui a rien dit ne t’inquiète pas … Ezio a appelé, il voulait te parler et vu que tu ne lui réponds pas.

— Je sais ce qu’il va me dire et je sais qu’il a raison mais je peux pas repartir.

— Tant que tu ne t’exposes pas au-delà de la raison, je ne pense pas que ça le dérange mais attends-toi à ce qu’il te rappelle ou qu’il passe te voir.

— Je pense qu’au contraire, ça le dérange que je sois revenue. Il voulait que je reste à Lyon et il ne comprend pas pourquoi je suis redescendue. Je prends des risques, je me mets en danger … je vous mets en danger, j’en suis consciente mais …

— T’en fais pas. On est là pour toi.

— Merci.

Il me sert dans ses bras.

— Et donc, avec Aiden ?

— Tu m’énerves, tu le sais ça ?

— Tu m’adores. Caitlyn, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Y’a qu’un aveugle qui … non rectification, même un aveugle le voit.

— Voit quoi ?

— Caitlyn … te voile pas la face. Ne me dit pas que tu n’as pas remarqué l’intensité de son regard lorsqu’il pose les yeux sur toi ? Si tu me dis non, je ne te croirais pas de toute façon.

— Non, je l’ai vu … Raph m’a dit la même chose samedi soir.

— Et c’est mal ?

— Non … je sais pas.

— Comment ça tu sais pas ? Caitlyn, c’est un mec en or.

— C’est pas lui le problème. C’est moi.

— Caitlyn …

— Non … ça fait 3 ans que je n’ai eu aucune relation et j’ai peur que …avouais-je, les larmes aux yeux.

— Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ?

— Parce que tu crois que c’est facile pour moi ?

— Non, ce n’est pas ce que j’ai dit mais j’aurais pu t’aider. Je vais t’aider. Déjà, j’ai une question, de quoi tu as peur ?

Je lève la tête et le regarde.

— De ne pas savoir m’y prendre, de faire n’importe quoi, de me tromper, que tout recommence … c’est pour ça que je m’interdis de retomber amoureuse.

— Alors déjà, si ça peut te rassurer Aiden n’est pas Ethan. Aiden ne ferait pas de mal à une mouche. Ils sont très différents … ensuite, c’est normal d’avoir la sensation de faire n’importe quoi au début d’une relation mais de ce que j’ai vu depuis samedi, ça à l’air de bien se passer.

— Bien se passer est un bien grand mot.

— Pourquoi tu dis ça ? Ca se passe pas bien ?

— Si, ça se passe … bien mais je crois que c’est moi qui est un problème.

— Y’a un truc que tu ne me dis pas là Caitlyn. Il s’est passé quoi ?

Je reporte mon regard sur mon verre d’alcool.

— Cette après-midi, après notre entrevue à ton étage, Aiden m’a présenté un bureau à son étage. Il aimerait que je bosse dans ce bureau.

— Ouais et c’est plutôt une bonne idée non ? C’est pour la paperasse, pas pour que tu y passes tes journées.

— C’est ce qu’il m’a dit et j’ai dit oui mais après j’ai sorti les griffes comme il dit et …

— Attends … à quel moment tu sors les griffes ?

— Dès qu’il essaie de se rapprocher … c’est comme ça depuis samedi et ce genre de situation … on dirait que c’est notre mode de fonctionnement. Il a essayé de m’embrasser.

— Tu parles de ce matin ?

— Non … de cette après-midi, avant que je descende te voir à ton bureau.

— J’ai raté un épisode là.

J’esquisse un sourire.

— On s’est un peu cherché et sans que je comprenne quelque chose, il s’est retrouvé si près de moi.

— Et qu’est-ce qui s’est passé pour que ce soit juste « essayer » ?

— Sa secrétaire … un appel urgent.

Leandro se met à rigoler.

— Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle. J’étais hyper gênée et lui, il était un peu en colère.

— Tu m’étonnes. C’était peut-être pas le bon moment mais t’en fais pas, la troisième fois sera la bonne.

— Je sais pas.

— Caitlyn, la situation est simple. Est-ce qu’il te plaît ?

Je tourne la tête vers Leandro et le regarde dans les yeux.

— Dès qu’il me touche, j’ai des frissons, j’ai chaud et quand il me regarde c’est la même chose. Je sens comme des papillons dans le ventre.

Il esquisse un sourire.

— Ok … alors là, t’as un problème princesse.

— Te moque pas.

— Je ne me moque pas, c’est une constatation. T’es carrément accro là.

— Je suis dans la merde.

— Non, je dirais pas ça … et ce soir, il s’est passé un truc quand il t’a ramenée ?

— Il m’a embrassée sur la joue.

— Et t’as ressenti quoi ?

— J’avais … très envie de lui sauter dessus.

Leandro éclate de rire.

— C’est vraiment pas drôle ! Arrête de rire.

Il essaie de se retenir.

— Pourquoi tu ne l’as pas fait ?

— Non mais t’es malade, j’ai pas envie de passer pour une malade, une morte de faim.

Il essuie les quelques larmes qui sont apparues lors de son fou rire.

— Écoute, ça fait 3 jours que vous vous connaissez, il te scotch du regard, il t’a invitée 2 fois à manger … à mon avis, il attend que ça. Mais en homme respectable, il va attendre que tu sois prête, il ne va pas te forcer la main.

— Et si je suis pas prête ?

— Faut juste que tu baisses un peu ta garde, Caitlyn. Tu peux lui faire confiance.

— Et je fais ça comment ?

— Aiden est déjà en train de travailler dessus, t’en fais pas.

Je le fixe encore quelques secondes puis je lui souris.

— Merci.

— Tu me remercieras quand les choses seront officielles, maintenant je pense qu’il est l’heure d’aller se coucher sinon demain, on va pas avancer.

— Parle pour toi, moi demain je reste à la maison.

— Tu vas pas te cacher quand même ?

— Non … mes affaires arrivent demain. Et la compagnie m’a donné une fourchette entre 9 heures et 17 heures. Je vais en profiter pour passer du temps avec mon fils, je l’ai un peu délaissé depuis 3 jours.

— T’en fais pas pour lui. Il est content que t’aies un amoureux, me dit Leandro, en souriant.

— C’est pas mon amoureux.

— Pas encore, mais ça ne devrait pas tarder, nuance.

— C’est toi qui lui a mis cette idée dans la tête ? Avoue

— Je ne vois absolument pas de quoi tu parles .

Je lui donne une tape sur le bras.

— Menteur !

— Bon allez ! Y’en a qui bosse demain.

Il se lève du canapé après m’avoir embrassé sur la joue.

— Bonne nuit chaton.

— Bonne nuit.

Je le regarde s’éloigner et aller dans sa chambre. J’attends encore quelques minutes puis je bois mon verre cul sec et je me lève à mon tour. Après avoir déposé mon verre dans la cuisine, je passe voir mon fils dans sa chambre, il est tellement beau quand il dort.

Je file sous la douche puis je me couche, en repensant à ma journée et aux mots de Leandro. Je ne sais pas où ça va me mener mais Leandro a raison. Je dois baisser mes barrières avec Aiden.

Je regarde mon téléphone une dernière fois avant d’éteindre la lumière et je m’aperçois que j’ai reçu un message d’un numéro inconnu. Je fronce les sourcils et j’ouvre le message.

Je tiens à te remercier d’avoir laissé ton numéro sur ton dossier, ça m’a éviter d’avoir à te le demander. Non plus sérieusement, je tiens encore une fois à te remercier pour la soirée et d’avoir accepté mon invitation et pour le coup, j’ai oublié de te remettre ton contrat … c’est bien la première fois que j’oublie quelque chose et que je ne pense pas au boulot lors d’une soirée … Je sais qu’il est tard et que tu dois dormir mais voilà, j’ai vraiment passé une agréable soirée.

Je te souhaite une très belle nuit, Caitlyn.

Aiden

A la fin du message, je me surprends à sourire. Je vois qu’il a envoyé un autre message à la suite.

Je ne veux pas passer pour un personne obsessionnelle mais si tu es d’accord, je t’apporterai ton contrat à ton bureau demain matin. J’ai un rendez-vous à l’extérieur toute la journée, je n’aurai pas d’autre occasion de te voir demain.

Je te souhaite une très belle nuit.

Aiden

Je souris à la fin de son message. Est-ce que je dois lui répondre ? Qu’est-ce que je dois lui répondre ?

Je vais aller voir Leandro et lui demander conseil … quoi que non, il va encore se payer ma tête, je peux gérer. Je m’assois sur mon lit et réfléchis. Je regarde l’heure qu’affiche mon réveil : 3h30. Peut-être qu’il dort et que je vais le réveiller si je lui envoie un message …

Non mais regarde-toi ! T’es en train de te chercher des excuses pour ne pas lui répondre ! C’est juste un texto, il ne va pas te manger. Allez courage ma vieille ! Tu peux le faire.

Désolée je te réponds un peu tard, désolée si je te réveille … j’ai passé une agréable soirée en ta compagnie. Je suis ravie de savoir que j’arrive à te faire tourner la tête. Pour le contrat, je ne serai pas au bureau demain, j’attends les déménageurs. Ils doivent m’apporter mes affaires et ceux d’Enzo, mais on peut se rejoindre à la salle après. J’aurai … quelque chose à te faire partager.

Passe une très belle fin de nuit.

Je relis mon message plusieurs fois, la boule au ventre. Dois-je lui envoyer ? Tout en réfléchissant, mon doigt ripe sur le bouton, et le message est envoyé.

Oh mon dieu !!! Qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne sais pas depuis combien de temps je suis restée à fixer mon téléphone, mais je suis sortie de mes songes par un bip sonore provenant de mon téléphone.

J’esquisse un sourire niais en voyant qu’il m’a répondue. C’est à se demander s’il n’a pas fixé son téléphone pour me répondre aussi vite. Heureusement que Leandro ne me voit pas, sinon je serais mal barrée.

Il n’y a pas que ma tête que tu fais tourner Caitlyn … J’ai vraiment hâte de te voir et de voir ce que tu me proposes.

Je souris encore une fois. Non, là, c’est officiel, je suis dans la merde ! Dans quoi, est-ce que je me suis foutue ?

Bon allez, tu y verras plus clair demain matin je ferais mieux de me coucher. Je vérifie le réveil sur mon téléphone, le pose sur ma table de nuit et je me rallonge dans mon lit. Je ferme les yeux et m’endors quelques minutes plus tard.

J’espère qu’en me réveillant demain matin … pourquoi demain matin ? Il est déjà 4 heures du matin, c’est plutôt tout à l’heure que je devrais dire. Enfin bref, j’espère juste qu’en me réveillant, je verrai que je n’ai pas rêvé.

Lorsque mon réveil sonne à 7h30, je n’ouvre même pas les yeux et je tâtonne pour couper le son de mon téléphone. Je suis allongée sur le ventre, les mains au-dessus de ma tête. C’est en émergeant un peu de mon sommeil que je sens un poids sur mon côté droit.

— T’es déjà réveillé mon chat ?

— Oui.

J’essaie de me tourner sur le dos mais mon fils ne me lâche pas.

— Attends mon chat, si tu veux faire un câlin, laisse-moi me tourner.

Je le sens se décaler un peu, mais il revient se coller à moi dès que je suis sur le dos.

— T’as bien dormi ?

Il hoche la tête de haut en bas. Je baisse la tête pour le regarder. Il serre son lapin en peluche dans ses petits bras. Je souris. A le voir comme ça, ça me rappelle la première fois que je l’ai vu … il le serrait contre lui comme aujourd’hui.

— Papa, il est debout ?

— Oui.

— T’as déjeuné?

— Je veux manger avec toi.

Je souris. Je l’aime mon fils et je sais que je lui ai manqué hier soir même s’il s’est tenu tranquille avec Leandro.

— On mangera tous les deux. D’ailleurs, on va rester tous les deux aujourd’hui, qu’est-ce que tu en dis ? T’es content ?

Il relève sa petite tête et me regarde.

— Pour de vrai ?

— Oui pour de vrai.

Il se met à sauter sur le lit, en criant. Il est content et ça me fait plaisir. La porte de la chambre s’ouvre et laisse apparaître Leandro. Enzo s’arrête de sauter sur le lit et regarde son père.

— Je croyais que tu serais sage ?

— Oh mais il est sage, t’en fais pas.

— Et si tu venais prendre ton petit déjeuner pendant que maman se réveille ? lui demande Leandro.

Il lui dit non de la tête.

— Je veux manger avec maman.

Leandro me regarde.

— On va prendre le temps aujourd’hui, t’en fais pas. Tu vas être en retard au boulot.

— Je suis avec Aiden toute la journée aujourd’hui, on a rendez-vous avec un client. Je peux le prévenir que j’arriverai un peu plus tard.

Je me redresse sur les coudes.

— Je ne savais pas que tu allais voir les clients avec Aiden.

— C’est un privilège que j’ai depuis quelques temps. Il faut bien avoir un avantage à être le meilleur dans le service.

Mon fils vient se coller à moi et il me fait un câlin.

— On va déjeuner mon chat ? J’ai trop faim.

Il hoche la tête pour dire oui. Leandro nous regarde et sourit.

— Je vous laisse vous lever, je vais vous préparer quelque chose à manger.

Je m’assois en tailleur et serre mon fils dans mes bras. Je veux le sentir près de moi encore un moment et profiter du calme qui règne dans l’appartement. Quelques minutes après, je me lève du lit, mon fils toujours dans mes bras.

Nous rejoignons Leandro qui est en train de servir le lait chaud dans les bols qu’il a posé sur la table. J’installe Enzo sur sa chaise.

— Tu veux des céréales ou des tartines ce matin ?

— Des tartines.

Je vais chercher la confiture et le beurre dans le frigo puis m’installe à table. Je fais les tartines pour mon fils ainsi que pour moi.

— Au fait, on a parlé de mes états d’âme hier soir mais on n’a pas parlé des tiens, lançais-je à Leandro.

— De quoi tu parles ?

— De Jessica.

— Bah quoi ?

— T’es en train de faire la même chose que moi là. Éluder les questions.

Il évite soigneusement de me regarder.

— Tu bosses avec elle depuis longtemps ?

— 6 mois.

— Et vous vous entendez bien ?

— Ouais ça va.

Je le regarde en plissant les yeux.

— T’es sérieux là ? lui demandais-je en le tapant sur le bras.

— Quoi ?

— Fais pas celui qui ne comprends pas.

— Tu veux savoir quoi ?

— Vous vous êtes déjà vu en dehors du travail ?

— Peut-être.

— Oh allez, tu peux bien me répondre non.

Il esquisse un sourire.

— Ok … oui on s’est déjà vu en dehors du boulot.

— Et ?

— Et rien. J’ai pas l’impression qu’elle veuille aller plus loin, alors j’insiste pas.

— Ouais et après tu rigoles de moi ?

— Tu l’as à peine vue 5 minutes, comment tu saurais quelque chose ?

— C’était assez pour décrypter son visage … On a peut-être le même problème tous les deux, finalement … mais vu que tu veux bien me filer un coup de main, je veux bien faire la même chose pour toi.

Il se fige et me regarde.

— Tu veux faire quoi ?

— J’ai pas encore décidé mais je vais trouver.

Il me fixe encore quelques secondes puis il se lève.

— J’vais bosser, soyez sages.

— On est toujours sages, papa.

— Toi oui, ta mère un peu moins.

— Eh !!!

Il rigole, prend ses clés de voiture et part. Je regarde mon fils et continuons à prendre notre petit déjeuner.

~ Point de vue Leandro ~

Je descends les escaliers et je monte en voiture. Je me mets en route et prends la direction de l’entreprise. J’espère que Caitlyn ne se doute de rien. Je rejoins Aiden au parking de l’entreprise. Nous montons dans la camionnette et nous reprenons la route vers le magasin de décoration de la ville.

Caitlyn voulait avoir une salle pour exercer le yoga ainsi qu’une salle pour donner des cours de self-défense pour les femmes. Elle a été catégorique avec ça, pas de négociation possible. Avec Aiden et Lukas, on soutient cette cause à 100%. On lui a prévu une petite surprise.

Bon, à la base c’était prévu en même temps que la salle de danse mais elle est arrivée une semaine avant la date prévue. J’espère juste qu’elle ne va pas se pointer à la salle avant qu’on ait fini de tout installer.

Aiden se gare près de l’entrée du magasin. Nous sommes un peu en avance sur l’ouverture du magasin. Aiden est pensif, il n’a pas dit un mot depuis qu’on est parti de l’entreprise.

— Tout va bien ? lui demandais-je.

Il sort de ses songes et me regarde.

— Oui ça va.

— Ca a été hier soir ?

Il esquisse un sourire.

— C’est l’heure de l’interrogatoire, c’est ça ?

— Pas besoin.

— T’as fait le même coup à Caitlyn et elle t’a tout raconté ?

— Tu sais … Caitlyn me parle assez facilement et j’ai bien vu quand elle est rentrée, qu’elle avait passé une bonne soirée. Ce que je veux savoir c’est … ton ressenti à toi.

Il me regarde avant de me répondre.

— J’ai passé une agréable soirée également … désolé pour l’heure mais on n’a pas vu le temps passer.

J’esquisse un sourire.

— Elle est majeure et vaccinée. Elle rentre à l’heure qu’elle veut.

Aiden sourit.

— Elle a toujours été comme ça ? me demande-t-il.

— Comme quoi ?

— À foncer tête baissée.

— Pas vraiment. Elle est de nature stressée d’habitude.

Il me regarde avec des yeux ronds.

— Caitlyn ? … de nature stressée ?

Je souris.

— Je sais que ce n’est pas vraiment ce qu’elle montre depuis samedi mais elle est comme ça. Stressée, peu confiante en elle et en ses capacités … et ça, malgré l’étendue de ses capacités.

— Elle avait pourtant confiance en ses capacités quand elle m’a refait le portrait.

— Ouais alors le combat c’est une autre histoire … quand elle est sur le ring ou sur un tatami, elle se transforme … elle sort les griffes et elle passe en mode tigresse, dis-je en le taquinant.

Il sourit puis fixe le magasin devant nous mais je le vois pensif.

— Bon allez, viens c’est ouvert.

Après un dernier sourire, nous descendons de la camionnette et nous nous dirigeons vers l’entrée du magasin. Les têtes se tournent sur notre passage, … rectification, les têtes se tournent au passage d’Aiden, qui ne les regarde pas.

Nous entrons dans le magasin. Je suis Aiden qui se dirige vers le bureau à l’accueil. L’hôtesse d’accueil lui fait les yeux doux dès qu’elle le voit devant elle.

— Bonjour monsieur Anderson, que puis-je faire pour vous ? lui demande-t-elle.

— Oui … bonjour, nous avons passé commande, il y a quelques jours et nous venons la chercher.

— C’est enregistré à quel nom ?

— Au mien.

Elle pianote sur son clavier et appelle la personne responsable des commandes. Nous chargeons la camionnette et nous prenons la route de la salle. La route se fait en silence puis il se gare devant les portes de la salle.

Nous descendons de la camionnette et nous commençons à tout transporter dans les salles du 1er étage. Au bout de deux heures, tout est à sa place dans la bonne salle. Le plus dur est fait comme on dit.

Vers 11 heures, je reçois un appel visio sur mon téléphone.

— C’est Caitlyn … j’espère que les déménageurs ne sont pas encore arrivés.

Aiden sourit.

— Réponds. On va faire une pause.

Je m’éloigne un peu et prends l’appel.

— Salut.

— Salut, ça va ? Je te dérange pas en pleine réunion ?

— Non t’inquiète. Si j’avais laissé mon téléphone allumé lors d’une réunion, Aiden me l’aurait fait manger.

Caitlyn rigole et je vois Aiden sourire en me regardant.

— Les déménageurs sont arrivés ? lui demandais-je.

— Non pas encore. J’espère qu’ils ne vont pas trop tarder.

— Et Enzo ça va ? Il est calme ?

— Oui ça va. Ah d’ailleurs, faut qu’on te montre quelque chose.

Tout à coup, je vois la bouille de mon fils apparaître à l’écran.

— Est-ce que tonton Aiden, il est là ?

— Euh oui, il est là. Pourquoi ?

— Parce que je veux lui montrer aussi.

Je fais signe à Aiden de me rejoindre et je montre à mon fils qu’il est bien là.

— Salut bonhomme.

Enzo fait coucou à Aiden.

— Avec maman, on va vous montrer quelque chose. Vous restez là, hein ?

— Promis on ne bouge pas.

Caitlyn pose le téléphone sur le socle et se recule aux côtés d’Enzo. Quand elle voit Aiden, son sourire s’étend sur son visage.

— Bonjour Aiden.

Aiden lui sourit et il agite sa main pour faire coucou.

— Salut.

Enzo met la musique et ils commencent leur chorée.

https://www.facebook.com/TRACEAFRICA.officiel/videos/2407761059535776/ (lien pour voir la dance)

Mon fils se débrouille pas si mal que ça avec la danse. À peine ont-ils fini leur chorée qu’Enzo s’applaudit. Il a vraiment les tocs de sa mère.

— Il se débrouille pas trop mal, me dit Aiden.

— C’est Caitlyn ça, elle passe trop de temps avec lui. Il en oublie les sports de combat.

— Tu sais que je t’entends ? lance Caitlyn.

— Oui chaton. Elle est pas mal votre danse. Apprends-lui une ou deux techniques de combat.

Je la vois sourire.

— Il a sa propre technique. Il te la montrera, tout à l’heure.

Un bruit sonore se fait entendre et je lance un regard à Aiden.

— Ah, ça doit être les déménageurs. Je pense qu’on sera à la salle vers 16 heures. On se voit tout à l’heure. Ah … et Aiden.

— Oui.

— La surprise dont je t’ai parlé hier … j’espère que tu as un bon cardio et un bon sens du rythme.

— Qu’est-ce que tu as prévu ?

— Surprise … vous verrez ça tout à l’heure les gars.

Elle ne nous laisse pas le temps de répliquer qu’elle met fin à la visio.

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