Je marche d'un pas précipité dans les rues. Je ne veux pas qu'on me repère. Et en même temps, je voudrais que tout le monde voie mes oeuvres. Cette nuit, j'ai assassiné de nombreuses personnes. Dans quel but, me diriez-vous. Et bien, elles ont toutes commis un crime, que ce soit un meurtre, un vol, un viol ou pire encore. Je me considère comme un être supérieur. Personne ne peut me comprendre. Personne n'en vaut la peine.

Mais je suis seul dans ma tête, alors je peux parler en toute liberté. Tout le monde croit que lorsqu'on tue quelqu'un, on est forcément une ordure. Mais tous ces hommes sont des personnes infâmes, elles ne méritent pas de vivre. Pas plus que moi, me diriez vous. Et bien vous avez raison. Je compte me tuer lorsque j'aurai débarrassé cette ville de ses assassins.

Après, je ne dis pas que je suis parfait. Ces meurtres, je les fais grandiosement ! Je ne sais pas pourquoi, mais je suis terriblement excité à la vue du sang. Alors je ne peux m'empêcher d'ajouter un petit détail macabre : des oreilles ou le nez tranché, des corps transpersés de mille coups de couteaux, tout cela, je le fais en étant conscient de mes actes. J'adore ça.

Alors, je me barbouille le corps de cette magnifique couleur, et ce sentiment d'excitation me donne l'envie d'en faire plus, toujours plus. Je découpe les corps de mes victimes, et je les éparpille dans leur lieu d'habitation. Un jeu de cache-cache funèbre, et j'ai entendu que les policiers adoraient ça ! Je rends service aux fonctionnaires en plus...

Plusieurs personnes ont dit que je devais aller dans un hôpital psychiatrique. Je n'en vois pas l'intérêt, mais s´ils connaissent des personnes infâmes dans les hôpitaux, je veux bien m'en occuper. Je suis sûr qu'un jour un homme viendra me dire que j'ai fait un travail magnifique. En attendant, je poursuis mes meurtres...