Chapitre 3 :Réveil en "douceur"

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J'étais allé m'éclipser dans ma chambre en entendant Jules dire qu'il n'avait pas besoin de mon aide. J'étais redescendu dans le hall au premier étage, et Amélie, une jeune gardienne qui était là depuis un an, qui devait avoir la vingtaine -elle ne m'a jamais dit son âge donc je fais des estimations- m'interpella pour me demander si je pouvais aller l'aider pour aménager le grenier. Ah oui, nous étions en train de faire des travaux pour adapter cette pièce pour l'été, pour la transformer en salle pour l'hiver pour les temps libres.

Je n'étais pas trop motivé parce que cet endroit grouillait de bestioles en tout genre, mais je ne pouvais pas lui dire "Non j'ai la flemme". Je l'accompagnai à contrecœur, me disant que ma gentillesse me perdra, si je ne me fais pas attaquer par des insectes d'ici là.

On monta les escaliers pour monter au troisième étage, et mes deux autres collègues étaient déjà en train de s'affairer, faisant voler de la poussière de partout. Avant de définitivement nous asphyxier, j'ouvris la fenêtre, et c'est à ce moment là qu'une araignée décida de se montrer. Ce n'était pas la petite araignée mignonne qu'on ignore, c'était une énorme araignée? Je cria, et ils décidèrent de me laisser tranquille au vu du fait que je n'étais vraiment pas des plus utile pour tout débarrasser. Je retournai donc au hall en faisant le chemin inverse, jetant un coup d'oeil à la porte entrouverte de la chambre de Jules.

Je ne me rendis pas compte que je m'étais presque arrêté devant sa porte, et je secouai ma tête, reprenant ma marche. Bon sang, il allait me prendre pour un pervers à le regarder ainsi, mais bon, il ne me restait plus qu'à espérer qu'il ne m'avait pas vu et qu'il ne se doutait de rien.

Enfin bon, je ne pense pas qu'il soit totalement idiot non plus.

Je continuais ma route et tourna à gauche dans le hall pour longer le couloir et aller dans le bureau de l'intendant, la directrice de Rosenwalth. Madame Waltz, qui malgré son visage doux et rassurant est très stricte et n'aime pas qu'on n'exécute pas ses demandes. Elle n'est pas bien méchante, c'est juste qu'il faut faire attention avec elle. Je frappai quelques coups à la porte en bois massif et ouvrit quand elle m'en donna l'autorisation.

-Ah, bonjour Vincent, je ne m'attendait pas à te voir aussi tôt. Quelque chose ne va pas ?

-Non, non, ne vous en faites pas, je tiens juste à vous dire que Jules est bien arrivé, et qu'il a l'air de bien s'entendre avec Luca, Kal et Jessica. Je lui ait montré sa chambre et il s'est installé. Quand je suis passé tout à l'heure il était en train de finir de vider son sac.

-C'est parfait alors, d'ailleurs tout à l'heure il faudra faire l'examen de Jules, pour déterminer son espèce et aussi un examen de routine. Pour déterminer son espèce cela sera plus compliqué parce que les fiches que nous ont fait parvenir son ancien orphelinat indiquent : "Origine : inconnue mais semble être un croisement", donc cela va rendre la tâche un peu plus ardue.

Je soupirai discrètement, histoire de ne pas recevoir une remarque comme quoi je n'étais pas poli. Elle avait l'air d'être sous un bon jour, parce qu'elle n'avait pas une ride sur son front, un pli soucieux qui apparaissait. Elle me fit signe de partir et je m'exécutai en retournant dans le hall, partant en direction de la chambre de Jules, mon protégé.

C'était étrange, j'étais le seul gardien qui n'avait qu'un seul orphelin à s'occuper, non pas que cela me dérangeait, non, mais c'était juste que cela me faisait bizarre. Même si officieusement on s'occupait tous de tous les habitants de l'orphelinat, je n'avais officiellement que Jules à ma charge. Jules dont je pénétrai dans la chambre.

Je m'attendais à une remarque comme j'avais encore une fois oublié de frapper, mais qu'elle ne fut pas mon étonnement quand je le vis étendu sur le ventre, à dormir à poings fermés. Je m'avançai discrètement jusqu'au lit, et ne put m'empêcher de le regarder dormir sereinement. Je m'assis doucement sur le lit, ne voulant pas le réveiller si tôt, et me rapprochai en douceur. Il était mignon quand il dormait, ses cheveux de feu étaient légèrement en bataille, et ils avaient l'air d'être doux. Je me perdit dans la contemplation que je faisais de lui, et me décidai à le réveiller quand je vis qu'il était 16:00 sur ma montre.

-Jules, il faut se lever.

Un grognement me répondit; il bougea pour se mettre dos à moi. Bon, il ne voulait pas se réveiller ? Pas de problèmes ! J'étais prêt à employer les gros moyens avec lui donc dernière sommation avant les problèmes.

-Allez, il est l'heure ! Tu dois faire tes examens.

Il s'enroula encore plus dans sa couverture et me répondit d'une voix rauque à cause du réveil.

-J'ai pas envie, on peut le faire plus tard.

-Il est déjà plus tard ! Allez on sort du lit sinon je vais m'en occuper moi même et tu ne vas pas trop aimer ça.

-Tu me menaces !?

-Totalement, si tu n'es pas sorti avant une minute, je m'occupes de te sortir, donc dépêches toi.

Je commençai à faire un décompte, et au bout des soixantes secondes, il n'était pas sorti et il me regardait avec une expression moqueuse. Celui là, je vous jures...Bon bah allons y alors.

Je me penchai vers lui, et commençai à tirer ses pieds pendant que lui était toujours dans sa couverture, puis je le portai sur mon épaule pendant qu'il était en train de râler et de se tortiller pour espérer me faire lâcher.

-Mais lâches moi ! Je sais marcher tout seul quand même !

-D'accord, pas de problème !

Je lâchai donc Jules et il tomba sur le sol dans un bruit étouffé par les couverture. Il râla encore une fois mais je ne pouvais m'empêcher de rire en le voyant fulminer ainsi.

-Bon dépêches toi, aujourd'hui tu dois avoir ton examen et ton identification, si tu traînes autant on va la finir encore plus tard.

Le mot "identification" n'eut pas l'air de lui faire plaisir en voyant le froncement de sourcil qu'il avait eu, mais il ne dit rien et se contenta de me suivre jusqu'au premier étage. Il me suivit dans le dédale de couloir et au bout de quelques minutes nous étions arrivés devant le cabinet du docteur spécialisé. j'ouvris la porte et le laissa entrer dans une pièce blanche.

Il y avait au centre une chaise d'examen avec des attaches pour pouvoir contrôler certains, même si la plupart du temps elle ne nous servaient à rien, une table d'examen sur le côté droit. Sur le mur en face de nous il y avait des étagères avec des ouvrages et des cadres photos du médecin, qui étaient derrière son bureau en bois. La pièce était simple, il y avait tout ce qu'il fallait, où il le fallait, rien de superflu.

Le médecin arriva, c'était le docteur Lucien Petch, il était doux et rassurant mais pouvait parfois paraître un peu dur. Je l'aimes bien, et je n'ai jamais eut de problèmes avec lui donc bon. Il devait avoir la trentaine, il avait des cheveux blonds, des yeux marrons et un visage fin, qui commençait petit à petit à prendre des signes de l'âge. On m'a souvent dit qu'il était plus vieux qu'il ne le paraissait.

-Te voilà Jules, je suis ravi de te voir. Viens donc t'asseoir je t'en prie.

Il s'assit derrière son bureau et nous invita Jules et moi à nous asseoir en face.

-Nous pouvons donc commencer.

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