Prologue

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Je dormais tranquillement allongé au milieu de mes innombrables peluches, surtout des peluches d'animaux, mais je serrais entre mes bras ma peluche préférée : Suzy, une peluche d'éléphant que m'avait donné ma grand-mère avant qu'elle ne meure à mes 7 ans. Sa mort m'avait beaucoup impacté, c'est pourquoi j'avais décidé de garder cette peluche avec moi pour sentir sa présence près de moi.

il devait être aux alentours de deux heures du matin quand j'entendis des coups contre la porte, pas de simples coups pour annoncer qu'une personne voulait entrer, mais des coups ayant pour objectif de démonter la porte.

Que se passait-il ? Qui cela pouvait bien être ?

Je n'eut pas le temps d'avoir des réponses que j'entendais déjà mes parents sortir de leur chambre pour toquer à la mienne.

-Mon ange, vient, il faut partir !

En bas les coups redoublèrent d'effort et j'entendis les pas de mon père descendre les escaliers pour tenter de bloquer la porte et de les empêcher d'entrer, ou au moins les ralentir dans leur avancée.

-Maman, j'ai peur...qui c'est ?

Elle tenta de me répondre avec toute la douceur dont elle pouvait faire preuve, mais qui ne pouvait pas être inquiété quand des intrus essayent de rentrer sans aucune pensée amicale.

-Ce sont des soldats, nous devons partir vite.

Je me dépêchais de quitter mon lit, non sans garder Suzy dans mes bras, et je la suivis à travers le couloir du premier étage. La maison n'était pas très grande, et des bruits extérieurs nous faisaient comprendre que des soldats nous attendaient dehors si nous sortions. Ma mère me cachais dans un placard, et me dit après m'avoir embrassé le front de l'attendre sagement ici sans faire de bruit.

Au même moment, la porte s'ouvrit avec fracas, des cris vinrent à mes oreilles et mon souffle se coupa : c'étaient des soldats du gouvernement, et ils venaient nous chercher.

Mais pourquoi nous ? Nous n'avions rien demandé ?

J'entendis des coups de feu, des cris de douleur, des bruits de combat. J'essayais vainement de me boucher les oreilles, fermant les yeux en me disant que ce n'était qu'un cauchemar et que je me réveillerai bientôt, mais quand des pas commencèrent à se rapprocher du placard, et que je ne découvrit pas la silhouette de ma mère mais celle d'un soldat, je me figeais. Je ne pouvais pas crier. Je ne pouvais pas bouger. J'étais paralysé, tétanisé par la peur.

Le soldat me fit passer sur son épaule, et me banda les yeux, mais hélas je pu voir à travers que mes parents n'avaient pas survécus à l'attaque.

Un cri resta bloqué dans ma gorge, mais des larmes dévalaient déjà mes joues.

Je me réveillais dans un cri, en sueur, et terriblement chamboulé par ce cauchemar.

-Bon sang...ça ne finira jamais...

Je sortis de mon lit, m'étirant en baillant, lisant le mot qui avait été laissé sur le sol.

"Transfert à 11h, sois prêt à temps."

Je regardais l'heure et commença à paniquer en voyant qu'il était déjà 10h30.

-Merde ! Faut que je me bouge !

J'enfilais au hasard un pantalon qui faisait quand même plutôt présentable, histoire de ne pas avoir l'air d'être trop négligé, je fis de même avec mon haut, je mis des chaussettes qui étaient pareilles, ce qui était loin d'être une de mes habitude. Je mis des chaussures de ville, n'ayant que ça dans mon armoire de toute façon. Je coiffais mes cheveux qui avaient la mauvaise habitude d'être en bataille comme s'ils avaient décidés de mener une guerre tous les soirs, et mangea un peu de gâteaux avant de plier rapidement toutes les affaires de ma chambre.

Elle n'était pas très grande : il y avait un lit deux places, une commode pour ranger les vêtements avec cinq tiroirs et une penderie, mais je ne la remplissait jamais, n'ayant pas trop de vêtements, un bureau où je m'installais pour dessiner, écrire où pour travailler, et enfin un grand miroir. Les murs étaient peints dans les tons pastels, pêche, à ma demande, et il y avait quelques plantes grasses dont j'adorais m'occuper. La fenêtre donnait sur la cour pavée de l'orphelinat, avec une fontaine où de l'eau jaillissait du vase d'une sirène souriante, et j'entendis toquer à ma porte quand une berline noire se gara vers le portail en fer noir du bâtiment.

-Oui je suis prêt !

Je sortis de ma chambre, une valise et un sac de sport avec moi, j'avais tout rangé, et cela me faisait bizarre de quitter cet orphelinat. Mais c'était normal : l'orphelinat Rosemary n'accueillait que les enfants mineurs, et maintenant que j'avais 20 ans, je devais être transféré dans un autre orphelinat, en espérant trouver une famille d'accueil. Je traversa le couloir, marchant sur la moquette bordeaux que je connaissais si bien, regardant les lumières et les peintures qui ornaient les murs et quitta mon ancien lieu de vie pour sortir sur le perron, je pris une inspiration pour me donner du courage et monta dans la voiture aux vitres teintées qui démarra aussitôt.

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