Confinement J17 :

Une journée ensoleillée nous venont de passer et ça fait du bien. On a fait des gommettes poisson et on a joué dans le jardin. La semaine me parait interminable, tellement je suis fatiguée. Et encore, je ne me plains pas. Une infirmière que je connais à attraper ce virus. Cela devait arriver. Les Landes comptabilise leur 2ème décès depuis le début de l'épidémie. Ca aussi, cela devait arriver.

On a eu papi & mamie au téléphone, ça a l'air d'aller. Ils s'ennuient, je sens que mamie tourne en rond mais bon... pour leur santé, il faut qu'ils restent bien confinés. Depuis le début de tout ça, on a fait un groupe Whattsapp avec eux, papa et maman, Antoine, Marraine & Michou. On s'écrit tous tous les jours, c'est bien d'avoir des nouvelles de tout le monde, de voir leurs occupations. D'ailleurs marraine a retrouvé des photos de moi petite. Une avec Clément, et une avec maman. Sur celle où je suis avec maman, on dirait Mila, c'est ouf ! La ressemblance est dingue. Je suis fière de cette ressemblance... tellement !

Edouard Philippe parlait ce soir... je l'ai écouté et regardé et j'aurai mieux fait de m'abstenir. Ils ne savent pas, ou ne veulent pas nous dire. Ils attendent le pic qui n'est pas encore passé - prévu pour début de semaine prochaine - ils le reportent toujours un peu plus... J'ai même plus envie de regarder toutes ses informations. Les seules informations que je crois sont celles des médecins en qui j'ai confiance. Et en l'occurence, aujourd'hui, B. Beaulieu a partagé ce chiffre du quotidien du médecin.fr : le nombre de profesionnels de l'AP-HP contaminés depuis le début de l'épidémie s'élève à 1200 personnes. Dont presque 40% de médecins. Voilà. Alors qu'après, on ne vienne pas nous dire que la maladie est contracté par les soignants en dehors des murs d'un hôpital comme l'a dit Olivier Véran, ministre de la santé ! Quelle HONTE !

Post Insta :

*JOURNAL DE BORD*

A chaque fois que nous partons en voyage, je commence un journal de bord. Pour ne pas oublier, pour noter les détails. Alors quand j'ai commencé à préparer les affaires pour l'Andalousie, je l'ai commencé, comme à mon habitude. Sauf qu'il a pris une allure différente. Il est devenu mon journal de confinement. Tous les jours, j'écris dedans. Ce que nous avons fais. Le temps dehors. Les nouvelles aux informations. Mon post insta. Pour ne pas oublier ce que nous vivons.

Et un jour, si les enfants le souhaite, je leur ferai lire. Comme tout ce que j'écris. Parce qu'un jour, ils se poseront des questions. Qu'est-ce qui s'est réellement passé en 2020 ? C'etait quoi ce confinement ? Et les réponses, elles seront là dans ce journal de confinée. Parce que même s'ils vivent cette crise sanitaire inédite, ils ne s'en souviendront pas. Alors je leur ferais lire et je leur raconterai, au moment venu.

Comment les soignants à l'hôpital ont combattu ce virus mortel. Comment les pompiers et les professions libérales ont aidé à soigner les gens. Comment les caissières sont restés à leur poste pour que la population puisse manger. Comment les routiers ont continué à livrer les magasins pour éviter les pénuries. Comment les métiers comme les facteurs, les assureurs, les agriculteurs, les professeurs ont continué de travailler pour que le plus grand nombre puisse être en sécurité, confiné.
Mais aussi comment les gens n'ont pas écouté les consignes. Comment certains ont mis la vie des autres en danger. Comment ils ont pris d'assaut les magasins égoïstement. Comment ils ont caillassé les pompiers dans certaines cités.
Également, comment l'état a géré tout ça. Les retards de prises de décisions. Le maintien des municipales, si aberrant. Les mesures prises à la va-vite, sans être claires. Le peu de moyen à nos soignants pour se protéger. Et aux autres professions.

Et j'espère que quand je leur parlerai de tout ca, de cette pandémie en 2020, qui a confiné le monde entier dans leur maison, j'espère que nous en aurons tiré des leçons. J'espère que les animaux seront toujours à Cagliari, que l'eau sera toujours translucide à Venise, que l'air chinois sera toujours aussi pur. J'espère que nous aurons changé notre façon de vivre, de consommer. En pensant à cette terre que l'on massacre, à ces animaux que l'on fait disparaître. J'espère que tout cela n'aura pas été pour rien. Que tous ses morts ne seront pas parti en vain.