Lundi 16 Mars 2020

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Bon, comme on avait plus grand chose à la maison car on avait vidé les placards pour les vacances, Romain est parti faire l’appoint pour des courses : les gens sont fous. Tout est vide, alors que les magasins ne font que dire qu’on ne manquera pas de stock ! Ils se pensent en guerre, ont peur de manquer je ne sais pas. C'est fou de se jeter sur la bouffe comme ça pour stocker sans penser aux autres. Où est la solidarité bon sang ?

Alors que c’est un virus qui les menace pas la guerre ! Un virus invisible qui les rend malade, pas la guerre qui ruine les stocks ! Ils savent pas faire la différences ? Résultat : il a fait 1h de queue pour rentrer dans le magasin. 1h pour payer. Les gens doivent rester à 1m l’un de l’autre, les caissières ont des plaques en plexi pour les protéger du virus. Un autre monde quoi...

Maman est venue, je pense que c’est la dernière fois que je la vois avant un moment, Macron doit parler ce soir. Je sens le confinement strict. L’état est en colère car les français se sont rassemblés ce weekend. Les parisiens surtouts, dans les parcs, il y avait foule. Les gens ne comprennent pas l’ampleur de la crise. En même temps l’état l’a sous estimé tellement… et là tout va partir en live. Je suis flippée. Vraiment de plus en plus flippée…

Post Insta : « *QUE FAIRE ?*

Tout ce qu'il se passe actuellement va bouleverser tout et tout le monde. Le virus ne choisit pas et touche de plein fouet tout le monde (oui pas que les plus de 60 ans, tout le monde est en danger) & on va tous devoir s'adapter à lui.

Cela a déjà commencé quand nos écoles, lieux de cultes, bars, restaurants, centre de PMA, cinéma, discothèque... ont fermé. Et cela va continuer avec un confinement strict et un couvre feu. Les gens ont peur, les gens paniquent et se ruent dans les supermarchés acheter du papier toilette et des pâtes. Alors que sans notre mode de vie actuel, on penserait à de l'eau et du savon pour remplacer le papier toilette et un peu de farine pour notre base alimentaire. Au lieu de ça, les gens se ruent dans les magasins, sans respect pour les autres, loin de la solidarité que cette situation nécessite. Notre société individuelle jusqu'à maintenant de consommation occidentale nous a plongé dans une vie où on ne sait plus comment vivre si nous n'avons pas tout planifié de A à Z. Et là, justement, ce virus nous prend de cours.

Alors comment allons nous réagir face à lui ? Comment allons-nous nous en sortir ? Que faire quand on avait prévu des vacances depuis des mois et qu'on doit tout annuler ? Que faire quand notre désir d'enfant est encore repoussé car la sécurité prime sur l'envie ? Que faire quand on vient de créer son entreprise et qu'on est obligé de tout arrêter avec le risque de tout perdre ? Que faire quand on est sur le point d'accoucher au milieu d'une pandémie et qu'on est très inquiète ? Que faire pour gérer nos enfants à la maison pendant autant de temps confinés alors qu'on ne se connaît pas vraiment ? Que faire quand on a peur de transmettre le virus à son entourage âgé déjà fragilisé ? Que faire quand on doit travailler au milieu de patients probablement infectés et qu'on souhaite rentrer chez soi le soir auprès de nos familles ? Que faire quand on est face au virus en première ligne sans avoir de protection efficace ? Que faire quand on doit choisir qui mettre dans un lit pour tenter de le sauver entre un adulte et une personne âgée ? Que faire ? Comment faire ?

Je n'ai pas de réponses. Personne n'en a. Et comme vous vous en êtes peut-être rendu compte en lisant ces lignes, chacun a ses propres problématiques personnelles. Mais un seul grand et principal objectif : stopper cette pandémie. Aussi rapidement que possible. Alors, juste, écouter les consignes. Respecter le confinement. Lavez-vous les mains. Rester loin de vos aînés. Vous n'êtes pas plus forts, malheureusement. Nos anciens ont du aller à la guerre, nous devons "juste" rester enfermés chez nous. A chacun de prendre ses responsabilités pour que les autres soient saufs. Pour que nos personnels soignants ne soient pas plus débordés, plus épuisés qu'ils ne sont déjà. & puis, quand vraiment vous ne vous sentez pas bien, prenez une pause. Respirez profondément, observez, méditez, écrivez, et soufflez. Quelques minutes. Sans penser au pire. Sans penser à l'angoisse. Sans penser à l'attente. Juste au moment présent. A l'instant T. Avant de revenir à cette réalité qui est la nôtre aujourd'hui et qui va aller de mal en pire dans les prochaines semaines »

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