Chapitre 21

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— Ces maudits molosses ne valent rien, pas foutus de dévorer trois mioches ! hurle une voix stridente depuis la maison. Garde ! GARDE !

Ce sont d’abord des ombres. Des êtres difformes sortent de part et d’autre de la bâtisse. Puis d’autres surgissent de trous creusés dans la neige. Ce sont les mêmes que ceux qui ont attaqué le traîneau, avec leur poil hirsute, leurs dents effilées et trop nombreuses pour leur bouche trop large. Ils agitent leurs piques faites de mauvais bouts de bois en direction des enfants et se rapprochent de manière désordonnée.

Au milieu de la grande étendue blanche, les enfants se sentent seuls, même les chiens reculent derrière la petite fille.

Agostino se tourne vers Silvio et Livia. Il ne sait pas quoi faire, mais présume qu’il doit la protection à ses amis, après tout il est le plus costaud des trois.

Sans se donner la peine de réfléchir, il brandit son épée et charge la meute de monstres. Ils sont beaucoup plus petits que lui, mais en surnombre. À trente contre un, il se voit comme un héros de film et, sûr de lui, ne ressent aucune peur.

À proximité du premier monstre, le jeune garçon lève son épée. Il joue mieux au football qu’il ne pratique l’escrime et préfère donner un coup de pied. L’attaque prend son adversaire au dépourvu et l’envoie atterrir plus loin dans une gerbe de neige, non sans entraîner dans sa chute deux de ses congénères.

Mais nul répit pour le guerrier, une pique effleure son épaule. Agostino réplique en frappant son agresseur de la poignée de son épée. La bête, assommée, s’effondre et imprime sa silhouette dans la neige molle. Puis Agostino saisit son arme des deux mains et se lance dans la foule de ses ennemis. Il ne sait pas où donner de la tête, il pare les attaques, frappe du pied, pique avec sa lame. Les assaillants l’attrapent par le bas de pantalon, certains le mordent. L’un d’eux, monté sur son dos, tente de lui assener des coups à la nuque.

Désarmé, Silvio aimerait lui venir en aide, mais ne voit pas comment, il a bien essayé de leur envoyer des projectiles, mais il n’y a que de la neige à proximité. N’y tenant plus, il s’élance vers son ami.

Slvio a déjà parcouru la moitié de la distance qui le sépare d’Agostino, Livia rassemble ses trois chiens, elle leur parle doucement à l’oreille, les flatte de la main et les encourage. Soudain, la plus petite des trois bêtes relève la tête et commence à gronder en direction de la bataille.

Le molosse pousse un fort aboiement, les deux autres se placent sur ses flancs, un peu penauds. Et sur un nouvel ordre de Livia, les trois chiens se lancent dans une attaque grondante.

En quelques pas, ils dépassent Silvio et se retrouvent aux côtés d’Agostino. Leur charge rompt les rangs des monstres. Ceux-ci, pris au dépourvu, s’enfuient en direction des bois.

— Qu’est-ce que tu leur as dit ? demande d’une toute petite voix Silvio lorsque Livia les rejoint.

— J’ai juste parlé avec la femelle, les autres ont suivi, répond-elle en souriant, énigmatique.

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