50. Magie virtuelle

9 minutes de lecture

Alken

Je viens d’envoyer un texto à Joy pour lui souhaiter un bon réveillon, mais elle doit être occupée car elle ne me répond pas. Je suis allé faire un petit tour au bord de la rivière et cette promenade qui peut parfois être noire de monde est aujourd’hui vide et désertée. Comme ma soirée, d’ailleurs. Tout le monde est chez soi, en famille, à fêter Noël, et moi, je suis là, seul. Kenzo est parti chez sa mère qui a insisté pour qu’il fasse le réveillon avec elle. Je lui ai facilité le choix en lui disant que j’avais un rencard avec celle qu’il appelle toujours ma “milf”. S’il savait que cette milf a presque exactement son âge et qu’il la fréquente plus que moi !

Je remonte lentement les escaliers afin de faire passer le temps un peu plus vite que si je prenais l’ascenseur. Eh oui, on s’occupe comme on peut quand on est seul. J’entends pas mal de bruits de musique et de rires dans les quelques appartements où il y a du monde. Arrivé au dernier étage, je tourne la clé alors que mon téléphone vibre dans la poche.

Bon réveillon à toi aussi, Alken. Kenzo m’a dit qu’il passait la soirée chez sa mère et que tu avais un rencard ? Au cas où tu serais tenté de te trouver une conquête pour la soirée, n’oublie pas que c’est dans ce corps que tu as joui pour la dernière fois et qu’il a hâte de te retrouver. Je t’embrasse et peux me rendre disponible pour d’autres photos, si tu veux !

Joy a joint à son message une photo d’elle dans une robe noire moulante et plutôt courte, avec un décolleté bien prononcé, ainsi qu’une autre, plus artistique, de sa main qui semble remonter le bas de sa robe, si j’en crois le petit aperçu de la dentelle rouge d’un sous-vêtement visible dans un coin de l’image.

Si elle veut jouer à ça, on sera deux. Je referme la porte derrière moi et me débarrasse de mon manteau. J’entrouvre ma chemise et prends une photo de ma main devant mon torse. Je fais attention à ce que l’on puisse voir mon visage qui sourit.

Voici une photo de la “milf” avec qui j’ai un rencard. Elle est belle, ma “Main qui Invite sa Langoureuse Femme” à venir le retrouver. Si tu en veux plus, il va falloir me montrer toute ton imagination.

Je souris après avoir envoyé ce petit message et vais m’installer dans mon salon. J’allume les guirlandes multicolores que j’ai installées un peu partout et me mets un petit morceau de jazz sur l’enceinte. En attendant la réponse de Joy, je me prends un petit verre de vin et me laisse bercer par la musique de Louis Armstrong en regardant mon téléphone, attendant la suite des festivités.

— Cette MILF est très belle… Et j’ai ouï-dire qu’elle était très douée. Dommage que vous soyez tous les deux si loin, j’aurais bien joué avec vous.

A ce petit message est jointe une nouvelle photo, où je peux distinguer le tapis du salon que j’ai pu visiter lorsque je suis allé déjeuner chez ses parents. Mais, outre ce petit détail, c’est surtout ses jambes croisées, cette robe remontée haut sur ses cuisses et sa main qui semble caresser sa peau que je prends le temps d’admirer.

Elle est d’humeur joueuse, ma jolie brune. Ça tombe bien, moi aussi. Et en plus, je n’ai rien de mieux à faire. Je me déshabille et ne garde que mon boxer bien moulant que je prends en photo après avoir passé une guirlande lumineuse autour de mon torse. Je tape ensuite mon message en souriant, ravi que Joy pense à moi pendant cette soirée et m’évite de me morfondre seul dans mon canapé.

— Ton cadeau de Noël est prêt et décoré. Il n’attend que toi. Viens jouer avec lui, sinon le Père Noël risque de le reprendre pour l’offrir à une jolie femme qui a été plus sage que toi.

En attendant sa réponse, je réfléchis à ce que je vais lui envoyer pour la prochaine photo. J’essaie plusieurs angles et m’amuse à jouer avec les lumières des guirlandes et les ombres qu’elles dessinent sur ma peau.

— Dis au Père Noël d’aller se faire voir. Je ne partage pas mon petit vieux, moi ! Et arrête avec tes photos, tu m’excites. Non, n’arrête surtout pas en fait.

Une photo d’elle, quasi identique à l’autre apparaît à la suite de son message. La seule différence, c’est qu’au lieu de caresser sa cuisse, Joy a le poing fermé et je peux clairement voir dépasser de sa main de la dentelle rouge, similaire à celle vue sur l’un des premiers clichés.

Ne me dis pas que tu te ballades sans culotte ? Je ne peux accepter une telle coquinerie !

Je joins un des clichés que j’ai pris et qui met bien en valeur ma silhouette. La guirlande qui longe la forme de mon sexe bandé sous mon boxer met bien en évidence sa longueur et j’espère que ça va lui plaire. Et l’exciter encore plus. Je le suis moi-même déjà tellement que je me mets complètement nu et commence à me caresser lentement en l’imaginant prendre ses photos coquines à l’insu de ses parents. Avec le risque de se faire surprendre. C’est délicieux, cette pensée.

Je fais le contraire de toi, apparemment… Tu enlèves tes fringues et gardes ton sous-vêtement, alors que moi je suis nue sous ma robe. Que tu l’acceptes ou pas, c’est une vérité, Chéri.

Je pense d’abord ne pas avoir droit à ma photo, cette fois, mais elle arrive finalement et c’est son visage qui apparaît, tout sourire, avec un vieil homme à ses côtés. Elle a déjà séduit Papa Noël ? Une vraie coquine, cette jeune danseuse !

— Qui te dit que j’ai gardé mon sous-vêtement ? Et dis au Père Noël à tes côtés de ne pas toucher à la marchandise ! C’est chasse gardée ! (c’est ton “vrai” papy ?)

Je n’envoie pas de photo pour la frustrer un peu et voir si elle va la réclamer. Je prends un cliché ou ma main cache à peine mon érection afin d’être prêt à lui envoyer immédiatement si elle me le demande.

Non, celui-là est souriant et agréable, contrairement à mon grand-père. C’est Léon, le propriétaire de la maison où je vis. Et crois-moi, s’il avait dû toucher à la marchandise, ça fait bien longtemps que ce serait fait ! J’attends, Prof… Tu n’auras rien de plus si je n’ai pas ma part !

Je ne peux m’empêcher de sourire en lisant son petit message. Cette jeune femme est vraiment exceptionnelle. Non seulement, elle est magnifique, mais en plus elle a un sens de l’humour incroyable et un naturel tellement débordant de vie que je ne peux que craquer encore et encore pour elle.

Je voulais voir si tu regardais VRAIMENT mes photos. J’espère qu’il n’est plus à tes côtés, le gentil papy, parce que là, tu vas avoir triple dose. Je ne voudrais pas que tu sois frustrée non plus.

Les trois photos que je joins montrent mon sexe qui apparait entre mes doigts. Elle m’excite tellement qu’il est fièrement dressé et la guirlande disposée autour le met bien en valeur.

Mon petit frère vient de me demander pourquoi je souriais comme une dinde… Mieux vaut qu’il ait vu ça que mes cuisses qui se serrent fortement en voyant tes photos. Bon sang, Alken, si tu savais comme je préférerais être avec toi plutôt qu’à Paris… J’ai follement envie de toi.

Les photos que je reçois sont en contre jour, près d’une lampe. Je peux discerner sa silhouette et le renflement de ses tétons dressés sous le tissu. Sur le second cliché, cadré plus haut, apparaît la bouche de ma danseuse alors qu’elle se mordille la lèvre, et sa main est glissée sous sa robe, à la naissance de sa poitrine.

Je me décide à copier un peu sa photo et me mets moi-même en contre jour. J’étends le bras au maximum et appuie sur le déclencheur. J’observe le résultat avant de lui envoyer et suis ravi de voir ce que ça donne. On voit clairement mon ombre avec mon sexe dressé et peu de place est laissée à l’imagination.

Moi aussi, j’ai envie de toi, et je le prouve. Relèveras-tu le défi de me prouver que tu es aussi excitée que moi ?

Ce petit jeu est délicieux et je pense que Joy est aussi joueuse que moi car mon téléphone ne tarde pas à vibrer à nouveau. Fébrilement, je regarde ce qu’elle m’a envoyé cette fois-ci.

Mes tétons qui pointent ne te suffisent pas ? Gourmand !

Le cliché que je reçois est sans équivoque. Joy a cadré la photo entre ses cuisses et je peux clairement voir ses doigts humides posés sur ses lèvres intimes que je m’imagine tout à coup dévorer à nouveau.

Je n’ai pas le temps de répondre que mon téléphone se met à vibrer et que sa photo de profil apparaît sur l’appli de messagerie. Je balaie l’écran pour répondre et j’entends sa chaude voix un peu voilée, comme si elle cherchait à se faire discrète.

— Bonsoir, Prof… J’ai quelques minutes devant moi et j’ai eu envie de t’appeler… Je te dérange ?

— Oui, tu me déranges. On ne peut même plus se caresser tranquille, c’est fou. En plus, je m’imaginais en train de te chevaucher, tu vois ? Nos corps nus entremêlés et mon sexe est vraiment prêt à s’enfoncer au plus profond de toi.

Elle ne retient pas un petit gémissement et je comprends qu’elle s’est isolée afin de pouvoir faire comme moi. Sa main doit être en train de masser son clitoris et cette pensée m’excite plus que de raison. J’accélère les mouvements sur ma hampe tendue.

— Je suis désolée de te déranger alors, mais au moins on fait la même chose en même temps… Pas ensemble, et ta milf devrait être sur mon corps, pas sur le tien… J’aimerais beaucoup que tu sois avec moi, là. Je suis toute mouillée et clairement prête à t’accueillir.

— Mmm, j’aime te savoir toute excitée pour moi, femme de tous mes fantasmes. Je veux que tu jouisses pour moi, ma Belle. Je veux t’entendre gémir et te laisser aller afin de me faire plaisir. Imagine-moi en train de m’enfoncer et ressortir lentement de ta chatte trempée. Je suis tout à toi et je ne veux que toi. Joy of my life, tu me rends tellement fou de désir. Mmm, ne puis-je me retenir de gémir.

— Je ne pense qu’à ça, Alken. Je ne pense qu’à ton corps contre le mien, qu’au plaisir de te sentir en moi. J’ai tellement envie de toi, envie de te sentir aller et venir en moi avec vigueur. J’ai envie de jouir sous tes assauts et tes caresses, me dit-elle, le souffle hachuré.

— Alors jouis en pensant à mes mains qui viennent caresser chaque centimètre de ta peau avant de venir masser ton clito, jouis en imaginant mon sexe qui prend possession de ta chatte et vient la défoncer. Jouis pour moi, Joy, jouis car moi… Moi… continué-je en essayant de parler malgré l’orgasme qui commence à s’emparer de moi, Moi je jouis pour toi mmmmmm

Joy ne me répond pas tout de suite, mais j’entends ses gémissements et je peux clairement discerner le moment où elle jouit, alors qu’elle répète mon prénom à plusieurs reprises. J’attrape un mouchoir en papier et me laisse aller à ma propre jouissance afin de communier avec elle par la pensée à défaut de pouvoir laisser nos corps s’unir dans une étreinte qui aurait encore été divine. J’essaie de reprendre mon souffle.

— Oh Joy, si tu savais comme j’aime ces moments de partage avec toi. Tu es une femme formidable, dis-je, le souffle court.

— Ça ne vaut pas de te sentir vraiment en moi, rit-elle, mais bon sang, même à distance, tu me fais jouir comme pas possible.

— C’est la magie de Noël, Joy. Parce que je peux te dire que le plaisir est partagé. Et largement partagé en plus. Tu es divine.

— La magie de Noël, murmure-t-elle, un sourire dans la voix. Dis au Père Noël de garder mon cadeau au chaud, je te prie. Je compte bien le déballer et en profiter longuement sous peu.

— J’y compte bien aussi, charmante jeune femme, Vivement que l’on se retrouve en vrai. Je te promets un gros cadeau !

— J’ai hâte, me répond-elle avant que je n’entende une voix au loin et le soupir de ma danseuse. Il faut que je file, beau gosse, on m’attend pour la suite des festivités... Merci pour ce moment, et j’espère que la soirée n’est pas trop longue pour toi.

— Ne t’inquiète pas pour moi, je vais continuer à me caresser et à jouir pour toi jusqu’à ce que tu viennes me retrouver, me moqué-je alors qu’en réalité, mon cœur se serre déjà avec cette séparation forcée. Joyeux Noël, Joy. A très vite !

— Joyeux Noël, Alken. Ne te fatigue pas trop, je veux te retrouver en forme, Papy, rit-elle. Je t’embrasse, et n’hésite pas à m’envoyer de nouvelles photos, elles sont très artistiques !

Je raccroche et m’enfonce à nouveau dans mon canapé. Grâce à elle, voici un réveillon que je ne suis pas prêt d’oublier. La magie de Noël, c’est elle.

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